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Rue Clauzel

La rue Clauzel est une voie du 9e arrondissement de Paris, en France.

9e arrt
Rue Clauzel
Voir la photo.
La rue en juin 2021.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Saint-Georges
DĂ©but 33, rue des Martyrs
Fin 2, place Gustave-Toudouze
Morphologie
Longueur 184 m
Largeur 9,75 m
Historique
DĂ©nomination 1864
Ancien nom Rue Neuve-Bréda
GĂ©ocodification
Ville de Paris 2094
DGI 2090
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Clauzel
GĂ©olocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Rue Clauzel

Situation et accès

La rue Clauzel est une voie publique située dans le 9e arrondissement de Paris. Elle débute au 33, rue des Martyrs et se termine au 2, place Gustave-Toudouze.

Origine du nom

Plaque de la rue.

Anciennement « rue Neuve-Bréda », de 1830 à 1864. Elle est nommée en hommage à Bertrand Clauzel (1772-1842), le [1].

Historique

Cette rue est ouverte par ordonnance du qui avait autorisé le sieur Bréda à convertir le passage qui portait son nom en deux rues (actuellement rues Henry-Monnier et Clauzel) formant à leur jonction une place triangulaire (actuellement place Gustave-Toudouze) :

« Charles, etc.,
vu le plan de deux rues et d'une place publique projetées par le sieur Bréda, pour remplacer le passage de ce nom, dans notre bonne ville de Paris ;
vu le consentement souscrit par le sieur Bréda et par ses co-intéressés aux conditions indiquées dans la délibération du Conseil municipal du 17 décembre 1829 ;
vu la dite délibération et l'avis du préfet du département ;
notre Conseil d'État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
  • Article 1 : le sieur BrĂ©da est autorisĂ© Ă  convertir le passage qui porte son nom, dans notre bonne ville de Paris, en deux rues publiques, l'une de 11,69 mètres, l'autre de 9,75 mètres de largeur, formant Ă  leur jonction une place triangulaire, conformĂ©ment au plan ci-annexĂ© ;
    le tout aux conditions indiquées dans la délibération du Conseil municipal du 17 décembre 1829.
  • Article 1 : notre ministre secrĂ©taire d’État de l'IntĂ©rieur est chargĂ© de l'exĂ©cution de la prĂ©sente ordonnance.
Donné au château des Tuileries, etc.
Signé : CHARLES. »

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 2 : Prosper Marilhat (1811-1847) et Auguste Couder (1789-1873), demeurent Ă  cette adresse en 1844[2].
  • No 3 : Ici se trouve en 1844 un serrurier nommĂ© Lobin[2].
  • No 6 : LĂ©on Roger-Milès (1859-1928), avocat, historien, poète, journaliste et critique d'art français, vĂ©cut Ă  cette adresse. Une plaque sur la façade de l'immeuble rappelle qu'ici vĂ©curent Ă  partir de 1972 Jean-Toussaint Desanti (Ajaccio 1914- Paris 2002), philosophe et l'Ă©crivain Dominique Desanti (Moscou 1914-Paris. 2011), tous deux rĂ©sistants. Une plaque sur la maison commĂ©more l'Ă©vĂ©nement.
  • No 7 : immeuble construit par l'architecte J. Biehler. Dans les annĂ©es 1840 se trouve ici la boutique de Nizeroll et Touffin (bois Ă  brĂ»ler)[2].
  • No 7 bis : bel immeuble de style classique, transformĂ© en rĂ©sidence autonomie EHPAD.
  • No 7 ter : hĂ´tel particulier construit en 1897 dans le style Renaissance. Une plaque situĂ©e sur la façade de cet hĂ´tel particulier indique que l'historien et philosophe François Châtelet (1925-1985) vĂ©cut Ă  cette adresse de 1971 jusqu'Ă  sa mort en 1985. Il fut historien de la philosophie. Il Ă©pousa NoĂ«lle Jospin, sĹ“ur du premier ministre Lionel Jospin. Il fut l'initiateur avec Deleuze et Foucault 'Ă©lève de Desanti), du dĂ©partement de philosophie de l'UniversitĂ© de Vincennes.
  • No 8 : ici demeurent le peintre d'histoire Eugène Lagier (1817-1892); Messieurs Delecour et Breton artistes peintres ; Desportes, serrurier en voitures vers 1844[2].
  • No 8 bis : Aebersold, menuisier en voitures en 1844[2].
  • No 9 : immeuble oĂą vĂ©cut et mourut l'acteur Jules Mondos (1867-1932). DĂ©cĂ©dĂ© en mai, son corps ne fut dĂ©couvert qu'en septembre[3]. C'est Ă  cette adresse que le Père Tanguy (1825-1894) transfĂ©ra sa boutique en 1892 jusqu'Ă  sa mort en 1894[4].
  • No 10 : dans un pavillon de la cour habita le journaliste Charles Delescluze (1809-1871) ; monsieur Matzer, sellier-charron en 1844[2]. Le peintre Louis Anquetin (1861-1932 Ă  une adresse ici.
  • No 11 : ici demeura Alphonse Boudard (1925-2000), ancien rĂ©sistant devenu dĂ©linquant, taulard, il dĂ©couvrit la littĂ©rature en prison et devint romancier. On lui doit : La MĂ©tamorphose des cloportes.
  • No 12 : le violoniste, compositeur et chef d'orchestre ThĂ©ophile Tilmant (1799-1878) dit l'AĂ®nĂ©, qui fonda l'Orchestre de la SociĂ©tĂ© des Concerts du Conservatoire, et qui fut Ă©galement directeur du Théâtre-Italien en 1838 habita dans cette maison Ă  cette Ă©poque[2]. Ainsi que Monsieur G. Herny, architecte vĂ©rificateur, sous-inspecteur des fĂŞtes et cĂ©rĂ©monies publiques 12 rue Neuve-BrĂ©da[5] - [2].
  • No 13 : ici demeure en 1844 : Thibault, Ă©picier ; GrĂ©millon (E. E.), teneur de livres, Mlle GrĂ©millon, professeur de piano[2].
  • No 14 : une plaque rappelle qu'ici s'Ă©levait la boutique du père Tanguy (1825-1894), marchand de couleurs pour peintre Ă  partir de 1868. Il reçoit en plus en dĂ©pĂ´t des tableaux de ses clients qu'il se charge de vendre. Parmi ceux-ci : le docteur Paul Gachet, Anquetin, Émile Bernard, Pissaro, Gauguin, Monet, Renoir, Van Gogh, Guillaumin, Toulouse Lautrec, Vignon, CĂ©zanne, Russel, Signac. En 1892, il transfère sa boutique au N°9 de la rue. En 1844 il y avait ici parmi les habitants :monsieur Dewez, menuisier, le comte de Percy.
  • No 15 : hĂ´tel touristique des « 3 Poussins ». En 1844 se trouvait ici la boutique d'un horloger-bijoutier du nom de Duvernoy, ainsi que monsieur Saint-Estèves, contrĂ´leur des contributions directes.
  • No 16 : Arsène de Cey (1803-1887), auteur dramatique et romancier français, y habita et y mourut le . Ici en 1844 se trouvait la salle de danse Saint-Georges. Ouverte en 1843, elle ne figure plus Ă  cette adresse en 1847[6]
  • No 17 : c'est en rĂ©alitĂ© ici que Maupassant habita, au deuxième Ă©tage et demi cĂ´tĂ© rue Clauzel, et au 4e Ă©tage Ă  cause de la dĂ©clivitĂ© sur le rue Laferrière, Ă  l'arrière de l'immeuble. Il y avait dans cet immeuble un lupanar qui Ă©tait rĂ©veillĂ© par les coups de sonnette des clients qui se trompaient d'Ă©tage.
  • No 18 : en 1844, on trouve ici deux marchands de vin : Berly ou Brely, et madame Mazelle. Monsieur Collin vĂ©rificateur, mais l'on ignore de quoi. Un professeur de piano monsieur Schell.
  • No 19 : une plaque fut longtemps apposĂ©e sur la façade signalant que Guy de Maupassant habita dans cet immeuble, ce qui n'est pas la bonne adresse puisqu'il habita au 17. Achille MĂ©landri (1845-1905) habita ici, il y avait son atelier photographique Ă©tait le lieu de rencontre de nombreux artistes et Ă©crivains du quartier, on y rencontrait Coquelin Cadet, AndrĂ© Gill, Jules Jouy, Luigi Loir, Georges Lorin[7], en plus des personnalitĂ©s qui venaient se faire photographier comme Sarah Bernhardt ou Pierre-Auguste Renoir. Il faisait partie des hydropathes d'Émile Goudeau. On y trouvait Ă©galement en 1846 Paul Eugène ChrĂ©tien, boulanger, et sa femme JosĂ©phine, lingère[8].
  • No 21 : en 1844 loge Ă  cette adresse Carmouche, homme de lettres.
  • No 23 : ici un autre vĂ©rificateur monsieur Hzard en 1844, Lebeau peintre en bâtiments, et Bachelot propriĂ©taire, ainsi que Briquelot docteur en mĂ©decine. Ici vĂ©cut et mourut le peintre Henri GrĂ©vedon (1776-1860), son Ă©pouse AimĂ©e Marie Sophie Louise Devin et leurs quatre enfants[9]. Les parents du chanteur Johnny Hallyday y habitaient[10].
  • No 24 : Ici habitèrent dans les annĂ©es 1840, Anne-Louise Hassassin-Longroy, Ă©pouse de Henri-François Riesener et leur fils Louis Antoine LĂ©on Riesener (1808-1878), artiste peintre, cousin germain d'Eugène Delacroix[11].
  • No 25 : en 1844, maĂ®tre Dubrut avocat Ă  la cour royale habite en ce lieu.
  • No 27 : en 1844, maĂ®tre Woldier avocat Ă  la cour royale habite en ce lieu.
  • No 29 : le peintre allemand Alexander Friedrich Korner (1815-1859), vĂ©cut Ă  cette adresse et servit de boĂ®te Ă  lettre en 1846, Ă  Engels qui recevait du courrier de Karl Marx, et se savait surveillĂ©. En 1844, on y rencontre madame Lesage : cabinet de lecture.
  • Le peintre ThĂ©odore-Henri Mansson y vĂ©cut.

Références

  1. « Rue Clauzel », sur www.v2asp.paris.fr (consulté le ).
  2. Albéric Second, Paris à travers les âges : la rue Notre-Dame-de-Lorette, .
  3. Journal Comœdia, no 7169 du samedi 24 septembre 1932, première de couverture.
  4. Mercure de France : « La maison Tanguy est transférée 9 rue Clauzel... ».
  5. Annuaire général du commerce, de l'industrie…, vol. 10, Didot, 1847, p. 147
  6. Une petite histoire de la rue Clauzel, autour du Père Tanguy.
  7. Notice sur le site siecle19.freeservers.com
  8. Archives nationales de France, Minutier central, minutes du notaire Antoine Jules Thomas du 17 octobre 1846
  9. Archives nationales de France, Minutier central, Jean-Baptiste Orcibal notaire cession de droits successzifs après décès de Pierre Louis Grévedon.
  10. « Dans ce quartier est né le Rock en France », bvjhostelparis.com, 7 décembre 2017.
  11. Archives nationales de France, minutier central, étude de M° Valentin Frémyn, 1846.

Annexes

Article connexe

Lien externe

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