Accueil🇫🇷Chercher

Rue Benouville

La rue Benouville est une voie du 16e arrondissement de Paris, en France.

16e arrt
Rue Benouville
Voir la photo.
Rue Benouville vue depuis la rue Spontini.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Porte-Dauphine
DĂ©but 32, rue Spontini
Fin 35, rue de la Faisanderie
Morphologie
Longueur 98 m
Largeur 10 m
Historique
DĂ©nomination 1875
Ancien nom Rue de Chabrol
GĂ©ocodification
Ville de Paris 0862
DGI 0868
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Benouville
GĂ©olocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Rue Benouville

Situation et accès

La rue Benouville est une voie publique située dans le 16e arrondissement de Paris se trouvant au sein du quartier résidentiel de très haut standing dit « quartier de la Porte Dauphine ». Elle débute au 32, rue Spontini et se termine au 35, rue de la Faisanderie. Orientée est-ouest, elle est à sens unique en direction de la rue de la Faisanderie.

Elle est desservie côté nord par la ligne (M) (2), à la station Porte Dauphine, et par la ligne de RER (RER) (C) à la gare de l'avenue Foch.

Origine du nom

Elle porte le nom du peintre François Léon Benouville (1821-1859).

Historique

Cette voie de la commune de Neuilly, alors dénommée « rue de Chabrol », est classée dans la voirie parisienne par un décret du et prend sa dénomination actuelle par un décret du .

C'est dans cette rue qu'est construit en 1880 le cirque Molier[1], du nom de son propriétaire qui y possède également un hôtel particulier. Lors des deux représentations annuelles, artistes et aristocrates se mélangent sur la piste, pour des numéros où les chevaux ont la part belle[2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Nos 3 et 5.
Nos 9 et 11.
  • No 2 bis : cet immeuble, construit par l'architecte Henri Grandpierre, abrite actuellement les locaux de l'ambassade de Malaisie en France.
  • No 3 : hĂ´tel particulier de la Belle Époque de deux Ă©tages carrĂ©s sur rez-de-chaussĂ©e, auxquels s'ajoute un Ă©tage de combles mansardĂ©s[3]. Il est construit dans les annĂ©es 1890 dans le style Louis XIII pour Alexandre, comte de Linche de Moissac (1853-1938), homme de lettres et diplomate roumain, collectionneur d'art, membre d’une famille française de Provence dont une dernière branche avait fait souche en Valachie/Roumanie au XVIIIe siècle[4]. Le jardin, qui n'existe plus aujourd'hui, avait Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© par MĂ©ry, paysagiste et jardinier en chef de l'Institut Pasteur de Paris. Le bâtiment connaĂ®t de profondes transformations après 1938. Il est, pendant plus d'un demi-siècle et jusqu'Ă  sa mort en , le domicile de l'actrice britannique naturalisĂ©e amĂ©ricaine et française Olivia de Havilland[5].
  • Nos 6-8 : c'est Ă  l'emplacement de cet immeuble moderne que se trouvaient le cirque Molier et l'hĂ´tel particulier de son directeur.
  • No 9 : immeuble en pierre de taille rĂ©alisĂ© en 1885 par l’architecte A. BĂ©rard, signĂ© en façade, en retrait sur la rue, prĂ©cĂ©dĂ© d’une cour et flanquĂ© de deux porches symĂ©triques. Le porche du no 7, non datĂ©, est signĂ© par les architectes Émile MoliniĂ© et Charles Nicod ; celui du no 11 date de 1921 et est l’œuvre de l’architecte Jacques Debat-Ponsan.
  • No 11 : rĂ©sidence parisienne[6] de l'ancien prĂ©sident de la RĂ©publique ValĂ©ry Giscard d'Estaing, dans un hĂ´tel particulier de 660 m2, dont 400 de jardin[7], achetĂ© en 1984 pour la somme de 6,5 millions de francs. En septembre 2022, l’hĂ´tel est rachetĂ© par le promoteur Nexity pour la somme de 19 millions d’euros[8].
Vue de l'hĂ´tel HĂ©riot.
  • No 13 (rue de BĂ©nouville angle et 41-49, rue de la Faisanderie) : ancien hĂ´tel particulier de la famille HĂ©riot, propriĂ©taire des Grands Magasins du Louvre, construit par l'architecte danois Georges Tersling en 1905. Il est distinguĂ© au Concours de façades de la ville de Paris. La construction se dĂ©veloppe amplement sur les deux rues. L'entrĂ©e principale donnant sur la rue de la Faisanderie s'ouvre par un porche de grandes dimensions, encastrĂ© dans un monumental arc de pierre. Un avant-corps Ă  marquise vitrĂ©e relève la façade sur la cour d'honneur. Le long de la rue BĂ©nouville, rehaussĂ© par un soubassement Ă  bossage, un vaste portique d'ordre colossal ionique marque une lĂ©gère avancĂ©e centrale. Quatre vases ornementaux dominent le tout. La façade Ă  refends est dĂ©corĂ©e de mĂ©daillons, guirlandes, mascarons et bas-reliefs de Ferdinand Faivre. Le style unitaire de l'ensemble est une rĂ©miniscence de l'architecture française de la seconde moitiĂ© du XVIIIe siècle. Il abrite actuellement la reprĂ©sentation commerciale de Russie[3].

Bâtiment démoli

Affiche du cirque Molier[9].
  • Cirque privĂ© d’Ernest Molier ; le bâtiment, qui peut contenir environ 400 personnes, est Ă©difiĂ© sur un terrain contigu Ă  l’hĂ´tel particulier de son propriĂ©taire au n° 6. Initialement construit entièrement en bois, il ne compte qu’un dĂ©gagement : un couloir si Ă©troit qu’on y entre en file indienne. Du cĂ´tĂ© gauche se trouvent les Ă©curies, qui abritent une dizaine de chevaux, et on longe, sur le cĂ´tĂ© droit, les granges. On accède aux loges, dans la salle de reprĂ©sentation, par des Ă©chelles qu’il faut retirer sitĂ´t les derniers spectateurs installĂ©s. La première reprĂ©sentation du cirque a lieu le , sous la prĂ©sidence du prince de Sagan. Chaque annĂ©e ou presque, Ernest Molier (1848-1933) y donne trois galas, qui font courir le Tout-Paris. Les artistes qui se produisent Ă  cette occasion sont tous des amateurs et ont Ă©galement pour point commun d’appartenir Ă  l’aristocratie française.

En 1897, le bâtiment est entièrement détruit par le feu[10].

Le cirque Molier ouvre ses portes de 1880 à 1933, pendant 53 ans, jusqu’à la mort de son propriétaire[11]. Ernest Molier, alors âgé de presque quatre-vingt-dix ans, participe à la dernière représentation, en apparaissant à cheval sur la piste[12], un mois avant sa mort.

En 1935, un théâtre hindou s’installe dans l’ancien cirque Molier[13].

Références

  1. « Paris, rue Benouville. Dossier iconographique (1890) »., Portail des bibliothèques municipales spécialisées.
  2. « Blanche Allarty-Molier, écuyère amazone de cirque », eroschevauxpassion.over-blog.com.
  3. www.paris.fr.
  4. « Bibliographie », Le Gaulois : littéraire et politique, 17 octobre 1913, 5e colonne.
  5. « L'actrice américaine Olivia de Havilland posant avec ses enfants Giselle et Benjamin dans son appartement parisien situé 3 rue Bénouville dans le 16ème arrondissement. c.1969 Photo Michael Holtz Photo Stock - Alamy », sur Alamy (consulté le ).
  6. « Valéry Giscard d'Estaing quitte l'Élysée », document INA, www.ina.fr.
  7. Jean-Marc Philibert, L'Argent de nos présidents. De Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Max Milo Éditions, (ISBN 9782353410460).
  8. Claire Domenech, « L’ancien hôtel particulier de Valéry Giscard d’Estaing trouve preneur à plusieurs millions d’euros », sur capital.fr, 25 mai 2023.
  9. Source gallica.bnf.fr.
  10. « Incendie du cirque Molier », Le Siècle, 11 mai 1897, sur retronews.fr.
  11. « Au beau temps du cirque Molier », Excelsior, 3 août 1933, sur retronews.fr.
  12. La Liberté, 4 août 1933, sur retronews.fr.
  13. « Un studio théâtral hindou », L’Œuvre, 28 juin 1935, sur retronews.fr.

Annexes

Article connexe

Lien externe

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.