Rudolf Eggs
Rudolf Eggs (Sarrebruck, - Beaune, ) est un militaire français d'origine suisse, Compagnon de la Libération par décret du . Engagé dans la légion étrangère, il participe à tous les combats de la France Libre puis poursuit sa carrière militaire en étant engagé dans les guerres d'Indochine et d'Algérie. Il est naturalisé français en 2007 avant de s'éteindre en Bourgogne où il s'est retiré après sa retraite.
Rudolf Eggs | |
Surnom | Robert Goldbin |
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Naissance | Sarrebruck (Allemagne) |
Décès | Beaune (Côte-d'Or) |
Origine | Suisse |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Commandant |
Années de service | 1936 – 1964 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie |
Distinctions | Grand Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de Guerre 1939-1945 Croix de Guerre TOE Croix de la Valeur militaire |
Biographie
Avant-guerre
Rudolf Eggs naît à Brebach, commune aujourd'hui intégrée à Sarrebruck, le de parents agriculteurs d'origine suisse[1]. Après avoir obtenu son baccalauréat, il décide de s'engager dans la Légion étrangère française le [2]. En poste à Sidi-Bel-Abbès et promu caporal en 1937, il est ensuite affecté au 3e régiment étranger d'infanterie avec lequel il sert au Maroc en 1938[3].
Seconde Guerre Mondiale
En , il est muté à la 13e demi-brigade de Légion étrangère avec le grade de sergent[1]. Au sein de sa nouvelle unité, il participe à la campagne de Norvège au cours de laquelle il se distingue à la tête d'une section de mortiers. Embarqué en juin avec le corps expéditionnaire à Narvik en direction de Brest puis évacué vers l'Angleterre, il s'engage dans les forces françaises libres le 1er juillet sous le pseudonyme de Robert Goldbin[3]. Après avoir été engagé dans la bataille de Dakar puis dans la campagne du Gabon a la fin de l'année 1940, il prend part aux combats en Érythrée de mars à [2]. Puis vient la campagne de Syrie à la suite de laquelle, s'étant à nouveau illustré comme chef de section de mortiers, il est promu adjudant en [2]. La 13e demi-brigade de Légion étrangère étant déplacée en Afrique du Nord, Rudolf Eggs suit celle-ci dans les combats de la guerre du désert en Libye, Égypte et Tunisie[1]. Il passe adjudant-chef en . Avec la 1re division française libre à laquelle appartient la 13e demi-brigade, il débarque en Italie en avril 1944 puis retrouve le sol français en août lors du débarquement de Provence[3]. Lors des combats pour la libération de la France, il est blessé une première fois le à Autun par des éclats d'obus puis à Grussenheim le lors de la bataille d'Alsace alors qu'il se porte en avant de ses lignes pour repérer les objectifs[1]. Promu adjudant-chef à la fin de la guerre, il retourne en Afrique du Nord en avec son unité[1].
Après-guerre
Toujours à la tête de la section de mortiers du 1er bataillon de la 13e demi-brigade qu'il a commandé pendant la guerre, Rudolf Eggs est promu sous-lieutenant en et part combattre en Indochine[3]. Il reçoit ses galons de lieutenant en 1948 et est blessé pour la troisième fois de sa carrière en au Tonkin[2]. Muté en 1954 au 4e régiment étranger basé au Maroc, il y commande une compagnie de combat et est promu capitaine avant de participer à la guerre d'Algérie de 1957 à 1959[3]. De retour en France, il est basé à Strasbourg jusqu'en 1960, date à laquelle il repart pour l'Algérie où il sert jusqu'en 1962 au sein du 3e régiment étranger d'infanterie[2]. Prenant sa retraite en 1964 avec le grade de commandant, il se retire en Bourgogne. Naturalisé français le , il meurt le à Beaune et est inhumé à Ivry-en-Montagne[1].
DĂ©corations
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).