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Roquemaure (Québec)

Roquemaure est une municipalité du Québec, située dans la MRC d'Abitibi-Ouest en Abitibi-Témiscamingue, sur les berges du lac Abitibi[1].

Roquemaure
Roquemaure (Québec)
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
RĂ©gion Abitibi-TĂ©miscamingue
Subdivision régionale Abitibi-Ouest
Statut municipal Municipalité
Mairesse
Mandat
Rachel Alarie
2021-2025
Code postal J0Z 3K0
Constitution
DĂ©mographie
Gentilé Roquemaurien, ienne
Population 409 hab. ()
DensitĂ© 3,4 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 36′ nord, 79° 24′ ouest
Superficie 12 086 ha = 120,86 km2
Divers
Code géographique 2487015
Localisation
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Roquemaure
Liens
Site web Site officiel

    Toponymie

    « Quoique le nom Roquemaure, tiré de celui du canton abitibien proclamé en 1916, ait été retenu pour identifier une municipalité érigée en 1952, on la désigne encore couramment sous celui de Sainte-Anne-de-Roquemaure, comme était identifiée la colonie à ses débuts. Quant à Roquemaure, il évoque la mémoire de Jean-Georges Dejean de Roquemaure (Toulouse, 1705 ‑ Toulouse, 1779) qui obtiendra son grade de sous-lieutenant en 1723, de capitaine en 1735, de lieutenant-colonel du régiment de la Reine en 1755 et de brigadier en 1759 »[2]. Roquemaure est originellement un toponyme du sud de la France issu de l'occitan ròca maura (ròco mauro), francisé en roque maure > Roquemaure et qui signifie « roche, rocher sombre » ou « noir »[3].

    GĂ©ographie

    Municipalités limitrophes

    Histoire

    • 1916 : fondation du canton de Roquemaure[4].
    • : l'abbĂ© François-Xavier Jean et M. Auguste Scott, tous deux professeurs Ă  l'École d'Agriculture de Sainte-Anne-de-laPocatière, se rendent en Abitibi en vue de choisir des terrains oĂą la SociĂ©tĂ© de Colonisation du diocèse de QuĂ©bec, en voie de formation, allait diriger l'Ă©tablissement de colons. Le choix du canton de Roquemaure, plutĂ´t qu'un autre, repose sur l'avantageux boisement prĂ©sent et sur sa proximitĂ© avec le lac Abitibi et la rivière Duparquet supposĂ©s favorables Ă  un climat plus clĂ©ment.
    • : fondation de la SociĂ©tĂ© de Colonisation du diocèse de QuĂ©bec. Mgr Auguste Boulet, supĂ©rieur du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, prĂ©side cette organisation. La SociĂ©tĂ© de Colonisation s'engage Ă  fournir aux colons la nourriture et l'essentiel pour le premier hiver, et pas davantage. Elle dispose d'un maigre budget, soit de 250$ octroyĂ©s par le Cardinal Villeneuve et de 400$ du ministère de la Colonisation.
    • : arrivĂ©e des 12 premiers colons dont: Pierre Pelletier, LĂ©on Briand, Ludger Dionne, Gustave MassĂ©, Albert Raymond, Alphonse Charest et Ernest LĂ©vesque.
    • : arrivĂ©e d'un deuxième groupe de colons en provenance des paroisses de Saint-Cyrille, Saint-Damasse, Saint-Jean Port-Joli, Sainte-PerpĂ©tue, dans le comtĂ© de l'Islet, et Saint-Bruno de Kamouraska. Parmi ces hommes : AmĂ©dĂ©e BĂ©langer, Étienne Caron, Jos. ChrĂ©tien, Georges ChrĂ©tien, GĂ©rard Fournier, Maurice Gamache, Wellie Plourde, Octave Plourde (fils de Wellie), François Pellerin, Auguste BĂ©langer, Albert Giasson, Ernest Dionne, Alfred DubĂ©, Marc Fortin, Cyrille Lamarre ainsi que NoĂ«l Lord. [ Et quelques autres colons, dont l'identitĂ© n'a pu ĂŞtre Ă©tablie de façon dĂ©finitive quant Ă  leur prĂ©sence dans ce groupe, ou des groupes subsĂ©quents ].
    • Septembre et : une troisième vague de nouveaux colons fait son arrivĂ©e: ElzĂ©ard Chouinard, Jos. Pit Fortin, Laurent Lebel, Georges Mainville, Rosaire Mainville, LĂ©o St-Amant et Oscar Soucy.
    • : première messe, dite par l'abbĂ© Ephrem Halde, curĂ© de Palmarolle, dans le camp d'AmĂ©dĂ©e BĂ©langer. Les colons chantent des cantiques, accompagnĂ©s du violon de GĂ©rard Fournier.
    • : deuxième messe. MĂŞme curĂ©, toujours dans le « campe » du colon BĂ©langer.
    • : arrivĂ©e de madame Maria Lord, conjointe de GĂ©rard Fournier, première femme Ă  pĂ©nĂ©trer dans la colonie, ainsi que de ses six enfants. Elle affirma plus tard: « C'est une date remarquable. Je suis partie de Saint-Jean Port-Joli le jour de la fĂŞte de Saint-Joseph, le , et trois jours plus tard j'arrivais ici».
    • : arrivĂ©e de la première garde-malade, Mlle Gabrielle BĂ©dard.
    • : première sĂ©pulture dans la paroisse, une fillette, DorothĂ©e GariĂ©py.
    • : la population de la colonie s'Ă©lève Ă  315 personnes, dont 160 colons et 40 familles.
    • : première baptĂŞme inscrit dans les registres paroissiaux, Marie-Georgette GariĂ©py, fille d'Alexandre GariĂ©py.
    • : premier mariage de la paroisse: Mlle Henriette ThĂ©riault et M. Ozarius Bilodeau.
    • : un octroi du gouvernement permet aux colons de construire les deux premières Ă©coles.
    • : arrivĂ©e des deux premières institutrices, mesdemoiselles Anna-Marie et Germaine Martel, filles de Charles Martel de Saint-Marc-des-Carrières.
    • : dĂ©part pour Roquemaure de M. Joseph LalibertĂ©, agronome, fraĂ®chement sorti de l'École d'Agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
    • ÉtĂ© 1935: arrivĂ©e des colons dits du plan Vautrin, du ministre de la Colonisation, le libĂ©ral IrĂ©nĂ©e Vautrin
    • 1936: tournage du film, En pays neufs, de l'abbĂ© Maurice Proulx.
    • : visite du ministre de la Colonisation, l'unioniste Henry-LemaĂ®tre Auger.
    • 1937 : Sortie du film, En pays neufs, de l'abbĂ© Maurice Proulx. Il s'agit d'un documentaire dirigĂ© qui porte sur la dite rĂ©ussite de la colonisation de l'Abitibi et principalement Ă  Roquemaure.
    • Automne 1937: la population de la colonie est de 939 personnes.
    • : visite de l'ancien ministre de la Colonisation et futur premier ministre libĂ©ral, AdĂ©lard Godbout.
    • 1940: livraison du premier tracteur de la colonie pour effectuer l'essouchement qui se faisait par traction animale jusque-lĂ .
    • : dĂ©but des opĂ©rations de la première Caisse populaire, pourtant fondĂ©e 3 ans plus tĂ´t. Joseph LalibertĂ© en est gĂ©rant.
    • 1941: entrĂ©e en fonction de Mlle Madelaine Lavoie comme nouvelle garde-malade en remplacement de Mlle Gabrielle BĂ©dard.
    • 1942 : Sortie du film, Ste-Anne-de-Roquemaure: un Ă©pilogue Ă  En pays neufs, qui relatate les progrès de Roquemaure.
    • 1943: la population compte 1 150 personnes dont 170 familles. La colonie comprend 8 Ă©coles (9 classes) qui sont frĂ©quentĂ©es par 223 enfants. Depuis sa fondation, Roquemaure a vu 334 baptĂŞmes, 67 mariages et 45 sĂ©pultures.
    • : le canton de Roquemaure devient la municipalitĂ© de Roquemaure.
    • : l'Ă©glise de Roquemaure passe au feu.
    • 1974: construction de l'Ă©glise Sainte-Anne[5].
    • 1983: un Ă©pisode de la SoirĂ©e canadienne est tournĂ©e Ă  Roquemaure[6].

    DĂ©mographie

    Évolution démographique
    1991 1996 2001 2006 2011 2016
    455459451402414395

    Administration

    Les Ă©lections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[9].

    Roquemaure
    Maires depuis 2002
    Élection Maire Qualité Résultat
    2002 Marcel Mainville Voir
    2005 Voir
    2009 LĂ©o Pinard Voir
    2013 Lucie Gravel Voir
    2017 LĂ©o Plourde Voir
    2021 Rachel Alarie Voir
    Élection partielle en italique
    Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises


    Armoiries

    « Le fond bleu derrière les coquilles et la gerbe de blé représente l’eau et le plein air. La pièce dentelée du centre représente le godendart et aujourd’hui la tronçonneuse, donc l’industrie du bois. Sur la pièce dentelée, le roc d’échiquier de couleur noire fait allusion aux mots « Roc » et « Maure » dans Roquemaure. En héraldique, les coquilles sont les emblèmes des pèlerins et font allusion à Sainte-Anne comme lieu de pèlerinage. La gerbe de blé représente l’agriculture. La devise Bâtir ensemble rappelle l’effort collectif des habitants. »[13]

    Tourisme

    Le produit touristique le plus connu de Roquemaure est son Camping municipal. Celui-ci comporte 129 emplacements de camping avec souvent les trois services, soit l’eau, électricité et égout. Il est possible de pratiquer différents sports nautiques sur les lieux puisque le camping municipal est situé sur la berge du lac Abitibi. Un restaurant et une buanderie se retrouvent également sur les lieux.

    Le Marais Antoine est un sentier pédestre aménagé à l’aide de trottoir de bois et de belvédère dans un marais à proximité du lac Abitibi. C’est un immense milieu humide de 280 hectares qui abrite un nombre exceptionnel d'espèces animales et végétales, donc plus de 150 espèces d’oiseaux qui y ont été répertoriées. Les mycologues y trouvent également leur compte avec des champignons sauvages et des baies de toutes sortes. Le lieu est donc idéal pour la randonnée pédestre, l’ornithologie et la mycologie.

    Après cela, il y a l’Écurie Équitibi avec des activités comme des tours de poney, des visites pour voir différentes espèces animales de la ferme, un service de pension extérieur pour chevaux et des cours d'équitation. Il y a également le parc du Souvenir au cœur du village qui comporte des aménagements pour piquenique et des jeux pour enfants. En plus de la plage municipale (au camping), le village peut compter sur les plages Mainville, Garneau, Lepage et Fortin le long de la berge du lac Abitibi[14].

    Ressources naturelles

    Une partie du territoire roquemaurien est dominĂ©e par la prĂ©sence du lac Abitibi qui fait 931 km2 avec plus de 200 plages et 900 Ă®les. Certaines sections du lac sont protĂ©gĂ©es (du cĂ´tĂ© de l’Ontario) et en plus de Roquemaure, les municipalitĂ©s de Clerval et Palmarolle sont accessibles par le lac, ainsi que Gallichan, Rapide-Danseur et Duparquet en passant par la rivière Duparquet. De petites rivières avec des zones marĂ©cageuses serpentent l’ouest et le nord du la municipalitĂ©. Le long des routes et du village, ce sont les cultures cĂ©rĂ©alières et les champs agricoles qui dominent principalement le paysage. Roquemaure jouit d’un microclimat et d’un sol qui est favorable Ă  cette agriculture, ainsi qu’à la culture du cassis. Le territoire est très plat en niveau du relief avec simplement de petites collines. La faune et flore aquatique est variĂ©e et plus de 150 espèces d’oiseaux ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es dans le secteur du marais Antoine[15].

    Notes et références

    1. Répertoire des municipalités : Municipalité de Roquemaure (Abitibi-Ouest) sur le site des Affaires municipales, régions et occupation du territoire.
    2. Commission de toponymie du Québec
    3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Tome 1, Formations préceltiques, celtiques romanes: étymologie de 35000 noms de lieux, Genève Librairie Droz, 1990 (ISBN 2-600-02883-8), p. 90.
    4. « Fiche descriptive: Roquemaure », sur www.toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
    5. « Église de Sainte-Anne - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
    6. Donat-C. Noiseux, 1933-1943. Dix années de colonisation à Ste-Anne-de-Roquemaure, Québec, ministère de la Colonisation, , 75 pages
    7. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Roquemaure, MÉ » (consulté le )
    8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Roquemaure, MÉ » (consulté le )
    9. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )
    10. Archives des résultats des élections municipales
    11. Archives des résultats des élections municipales
    12. Archives des résultats des élections municipales
    13. « Roquemaure – Voyage à travers le Québec », sur grandquebec.com (consulté le ).
    14. Radium Inc., « Attraits locaux - Roquemaure - Inforoute de la MRC d'Abitibi-Ouest », sur roquemaure.ao.ca (consulté le )
    15. Radium Inc., « Roquemaure - Inforoute de la MRC d'Abitibi-Ouest », sur roquemaure.ao.ca (consulté le )

    Liens externes

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