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Roger de Saivre

Roger de Saivre, né à Paris le et mort dans cette même ville le , est un homme politique français.

Roger de Saivre
Illustration.
Photographie de Roger de Saivre publiée en 1937.
Fonctions
Député d'Oran
–
LĂ©gislature IIe (IVe RĂ©publique)
Groupe politique CRAPS
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance 7e arrondissement de Paris
Date de décès
Lieu de décès 13e arrondissement de Paris
Nationalité Français
Parti politique Entente républicaine[1]
PRNS
UNIR
Profession Avocat
Journaliste

Biographie

Fils d'un industriel, Roger de Saivre mène des Ă©tudes de droit en vue de devenir avocat tout en militant dès 1927 au sein des phalanges universitaires des Jeunesses patriotes (JP). Commissaire gĂ©nĂ©ral des phalanges, orateur reconnu (il est vice-prĂ©sident de la confĂ©rence MolĂ©-Tocqueville[1], qu'il prĂ©side en 1936[2]) et bagarreur notoire (il est gravement blessĂ© lors d'une rixe en marge d'une confĂ©rence de Pierre Do-Dinh en 1929[3]), le jeune homme devient bientĂ´t l'un des principaux animateurs de la ligue nationaliste et anticommuniste de Pierre Taittinger, dont il dirige l'hebdomadaire, Le National, Ă  partir de 1932. Après les manifestations du 6 fĂ©vrier 1934, pendant lesquelles il a menĂ© les troupes des JP[4], il fait partie de la commission exĂ©cutive du PRNS[5], nouvel avatar des JP, dont il prĂ©side le mouvement de jeunesse, les Jeunesses nationales. Lors des Ă©lections lĂ©gislatives de 1936, il se prĂ©sente comme « RĂ©publicain national Â» Ă  SegrĂ© en Maine-et-Loire[6], obtenant 5796 voix contre 7953 au dĂ©putĂ© sortant, Albert Blanchoin (Jeune RĂ©publique, Front populaire), qui est ainsi rĂ©Ă©lu dès le premier tour.

Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier en . Après sa libération, il rallie Vichy où il crée, avec Henri Pugibet, la Jeunesse de France et d'Outre-mer, un mouvement de jeunesse acquis aux idées de la Révolution nationale. À la demande d'Henry du Moulin de Labarthète, il devient chef-adjoint du cabinet civil du maréchal Pétain en . Pétainiste mais hostile aux Allemands, il doit démissionner en décembre 1942 après avoir protesté contre l'invasion de la Zone libre. Il sera également radié de l'Ordre de la Francisque. Ayant essayé de rejoindre le commandement en chef du général Giraud en Afrique du Nord, il est arrêté avant la frontière espagnole par les Allemands en même temps que le prince Louis Napoléon. Incarcéré au château du Hâ, puis à Fresnes, il est déporté à Dachau en avril 1943 puis interné au Kommando de Füssen-Plansee entre et .

Après la Libération, De Saivre se réengage en politique pour la réhabilitation du maréchal Pétain et l'amnistie des partisans du chef de l’État français. Avec son cousin Jacques Isorni, il fonde l'Union des nationaux indépendants et républicains (UNIR), dont il devient secrétaire général. Lors des législatives de 1951, l'UNIR obtient quatre sièges : De Saivre est élu à Oran. En novembre de la même année, il participe à la fondation de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (ADMP). Siégeant à l'Assemblée nationale au sein du groupe du Centre républicain d'action paysanne et sociale (CRAPS), De Saivre participe à diverses commissions parlementaires et prend régulièrement la parole, notamment en faveur de l'amnistie des épurés et de la défense de l'empire colonial français.

Engagé comme officier de réserve pendant la guerre d'Algérie, Roger de Saivre entre en contact avec le Comité de salut public au lendemain du coup d'État du 13 mai 1958. Malade depuis plusieurs années, il meurt en 1964 à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (73e division).

Références

  1. Journal des débats, 11 mars 1929, p. 6.
  2. « Le nouveau bureau de la confĂ©rence MolĂ©-Tocqueville Â», Le Petit Parisien, 23 novembre 1936, p. 8.
  3. « Bagarre au quartier latin Â», Journal des dĂ©bats, 11 janvier 1929, p. 4.
  4. Marc Rucart, Rapport général fait au nom de la commission d'enquête chargée de rechercher les causes et les origines des événements du 6 février 1934..., annexes, t. I, Paris, Chambre des députés, 17 mai 1934, p. 13.
  5. « Parti rĂ©publicain national et social Â», L'Alerte, mensuel des nationaux-sociaux, Lyon, septembre 1936, p. 1.
  6. L'Ouest-Éclair, 19 mars 1936, p. 4.

Bibliographie

Liens externes

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