Rodrigue Berton des Balbes de Crillon
Marie Gérard Louis Félix Rodrigue Berton des Balbes, duc de Crillon, né à Paris le et mort à Paris 7e le - [2] est un officier français, dernier duc de Crillon.
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(Ă 87 ans) Paris 7e |
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Service historique de la DĂ©fense (GR 8 YD 2498)[1] |
Biographie
Issu de la maison de Crillon, il est le fils de François Félix Dorothée Des Balbes de Berton de Crillon et de Charlotte Carbon.
Sous l'Empire, il sert dans les armées impériales comme capitaine, aide de camp du général Dessolles.
A la première Restauration, il est nommé sous-lieutenant de la 7e compagnie de Mousquetaires et prend rang de colonel la même année, tout en conservant sa position de sous-lieutenant.
En mars 1815, il accompagne le Roi à la frontière où sa compagnie est licenciée.
Après s'être tenu à l'écart durant les cent-jours, il reprend son service en , et à la suppression des compagnies rouges, est nommé colonel de la légion des Basses-Alpes, devenue en 1820, le 2e régiment d'infanterie légère. Il commande neuf ans durant ce régiment et fait, en 1823, la campagne d'Espagne.
Le 8 juin, il se distingue à une affaire brillante dans la Sierra-Morena, à Despena-Peros, où la division Placencia est culbutée. Le lendemain, le général espagnol, ayant rallié ses forces, occupait une position avantageuse et son feu maltraitait fort les chasseurs de la garde royale, retenus au port d'armes par les difficultés du terrain. Le duc de Crillon fit tourner les hauteurs par ses compagnies de voltigeurs ; à la tête du reste de son régiment, il franchit le ravin qui le séparait de l'ennemi et emporte la position au pas de charge.
A Xérès de la Frontera, il est détaché avec un bataillon, occupe San-Lucar, y laisse garnison et s'empare d'Algésiras que l'ennemi avait abandonné.
Il y reçoit sa nomination au grade de maréchal de camp à la date du .
Dès 1820, le duc de Crillon avait succédé à la dignité de pair de France dont son père était revêtu. Il se montre très modéré à la Chambre des pairs[3], où il combat la loi sur la réduction de la rente 5 %, favorable à l'État mais défavorable à la masse des rentiers.
En 1830, il se rallie à Louis-Philippe et continue à siéger à la chambre des Pairs jusqu'en 1848. À cette époque, il est aussi mis à la retraite de l'armée[4].
Il a exercé une inspection générale et présidé des collèges électoraux ; le conseil général de l'Oise le compte de 1833 à 1864 au nombre de ses membres comme représentant du canton de Songeons.
Il meurt en sa résidence parisienne, 121, rue de Lille, septième arrondissement, le , et est inhumé à Crillon.
Il est le dernier titulaire du titre pontifical de duc de Crillon, conféré par le pape Benoit XIII à son aïeul, du titre espagnol de duc de Mahon, et du titre français de duc et pair conféré à son père par le Roi de France Louis XVIII.
Distinctions
- grand officier de la LĂ©gion d'honneur[5],
- chevalier de Saint-Louis
- Commandeur de l'ordre de Saint Ferdinand d'Espagne
- Grand d'Espagne de première classe
Mariage et descendance
Il épouse le Françoise Victurnienne Zoé de Rochechouart de Mortemart (1787-1849), fille de Victurnien Bonaventure de Rochechouart de Mortemart, député du Bailliage de Rouen aux États-généraux de 1789, émigré, conseiller-général de la Seine-inférieure, pair de France en , et d'Adélaïde de Nagu. Tous deux eurent 5 filles mais pas d'héritier mâle permettant d'éviter l'extinction de la famille :
- Victurnienne Ernestine Berton des Balbes de Crillon (1807-1863), mariée en 1829 avec Ferdinand, marquis de Grammont ; d'où postérité ;
- Victurnienne Stéphanie Berton des Balbes de Crillon (1809-1895), mariée en 1832 avec Sosthène, comte de Chanaleilles ; d'où postérité ;
- Victurnienne Louise Valentine Berton des Balbes de Crillon (1812-1890), mariée en 1832 avec Charles Jérôme, 1er duc Pozzo di Borgo (1791-1879) , colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'honneur ; sans postérité ;
- Louise Victurnienne Berton des Balbes de Crillon (1818-1885), mariée en 1838 avec Victor Charles Antoine Riquet, duc de Caraman, auditeur au Conseil d'État (1811-1868), d'où descendance ;
- Juliette Anne Victurnienne Berton des Balbes de Crillon (1822-1900), mariée en 1843 avec Sigismond, marquis de Lévis-Mirepoix (1821-1886). D'où descendance[6].
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- « Acte de décès dressé le 23 avril 1870 à la mairie du 7è arrondissement de Paris, sous le n° 1008 », sur Paris Archives (consulté le )
- Larousse du XXe siècle en six volumes, Paris, 1931.
- « Rodrigue des Balbes de Berton, marquis de Crillon », sur Sénat (consulté le )
- « Berton des Balbes », base Léonore, ministère français de la Culture
- Vicomte Albert Réverend, « Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, tome 1, p. 210-213 », sur Gallica (consulté le )
Bibliographie
- « Rodrigue Berton des Balbes de Crillon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Rodrigue Berton des Balbes de Crillon », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Stéphanie de Crillon, marquise de Chananeilles, - , 1936, Grenoble, imprimerie Allier, un volume in 12°, 139 p., portraits.
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