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Robot Carnival

Robot Carnival (ăƒ­ăƒœăƒƒăƒˆăƒ»ă‚«ăƒŒăƒ‹ăƒăƒ«, Robotto kĂąnibaru) est un anime japonais diffusĂ© en 1987. Il se prĂ©sente sous la forme d’un recueil de neuf courts-mĂ©trages rĂ©alisĂ© par divers auteurs, dont Katsuhiro ƌtomo. C’est d’ailleurs la premiĂšre crĂ©ation de beaucoup de ces rĂ©alisateurs.

Robot Carnival
ăƒ­ăƒœăƒƒăƒˆăƒ»ă‚«ăƒŒăƒ‹ăƒăƒ«
(Robotto kĂąnibaru)
Genres Science-fiction, mecha, drame
Film d'animation japonais
Genre Recueil de courts-métrages
RĂ©alisateur
Producteur
Kazufumi Nomura
Studio d’animation Studio A.P.P.P.
Compositeur
Licence (ja) Bandai Channel
(fr) Asian Star
ChaĂźne Drapeau du Japon Bandai Channel
Durée 91 min
Sortie

(ja),
(fr)

Les différents courts-métrages

Le style des courts-métrages est trÚs varié et seuls deux (Presence et A Tale of Two Robots) contiennent des dialogues.

Opening

RĂ©alisĂ© par : Atsuko Fukushima et Katsuhiro ƌtomo.

Cette ouverture se dĂ©roule dans le dĂ©sert. En trouvant une affiche annonçant l’arrivĂ©e imminente de Robot Carnival, un garçon semble soudain effrayĂ© et en proie Ă  une grande agitation. Il court avertir son village pour s’enfuir, quand une lourde machine grouillante de robots apparaĂźt et c'est une gigantesque forteresse mobile, se dirigeant droit sur les habitations. Autrefois une magnifique fĂȘte foraine, ce n’est plus aujourd’hui qu’un engin de destruction endommagĂ©, rouillĂ© et dĂ©glinguĂ©.

Frankenstein's Wheel

Réalisé par : Koji Morimoto.

Un scientifique fou donne vie Ă  un robot grĂące Ă  l’électricitĂ©, exactement comme pour Frankenstein. Au dĂ©but, le robot reproduit tout ce que le scientifique fait. SurexcitĂ©, ce dernier se met Ă  danser de joie, mais trĂ©buche et tombe. Voyant cela, le robot danse, trĂ©buche et tombe sur le scientifique, le tuant.

Deprive

Réalisé par : Hidetoshi Omori.

Cette partie met en scĂšne un robot humanoĂŻde et l’invasion de la terre depuis l’espace, le tout dans un futur apocalyptique. Le robot est une rĂ©fĂ©rence Ă©vidente Ă  l’anime 8 man (Eight Man), rĂ©alisĂ© par Kazumasa Hirai en 1963.

Presence

Réalisé par : Yasuomi Umetsu.

Ce court-mĂ©trage, l’un des deux incluant des dialogues, semble se passer en Angleterre au vingtiĂšme siĂšcle ; cependant, certains Ă©lĂ©ments peuvent aussi suggĂ©rer qu’il se dĂ©roule sur une autre planĂšte ou dans un futur qui tenterait de reproduire la sociĂ©tĂ© europĂ©enne de ce siĂšcle.

On suit l’histoire d’un homme amoureux d’un robot Ă  l’apparence fĂ©minine, qu’il a lui-mĂȘme construit dans le but de pallier le vide affectif qu’il ressent vis-Ă -vis de sa femme et sa famille. Quand la fille-robot se constitue une personnalitĂ© Ă  part entiĂšre, dĂ©passant de loin son programme initial, l’homme la brise dans un accĂšs de panique et quitte son laboratoire secret Ă  tout jamais. Du moins le croit-il... Vingt ans plus tard en effet, une vision du robot lui apparaĂźt, mais elle explose avant qu’il n’ait eu le temps de saisir sa main. Saisi, il retourne alors Ă  son laboratoire, mais trouve le robot tel qu’il l’a laissĂ© : endommagĂ© dans un coin. Encore vingt ans passent avant que le robot ne rĂ©apparaisse ; cette fois, l’homme prend sa main et ils disparaissent dans le lointain, sous le regard de l’épouse choquĂ©e.

Il s’agit donc du premier court-mĂ©trage contenant des dialogues (si l’on excepte l’opening, oĂč les paroles sont inintelligibles), bien que peu soient vraiment visibles, la plupart Ă©tant en voix off, ou bien les personnages Ă©tant cachĂ©s. Le style de Yasuomi transparaĂźt ici, on le retrouvera dans ses travaux futurs comme Kite. Il faut aussi noter que le dessin du personnage principal est tirĂ© de Les MaĂźtres du temps, un film d’animation de RenĂ© Laloux et Moebius.

Star Light Angel

Réalisé par : Hiroyuki Kitazume.

Cette histoire, appartenant au genre shƍjo, suit un groupe d’adolescentes qui visitent un parc d’attractions dĂ©diĂ© aux robots. Une des jeunes filles dĂ©couvre que son petit ami (qui ressemble Ă©trangement Ă  Char Aznable, un personnage de Gundam) sort maintenant avec une de ses amies. Elle s’enfuit en larmes et atterrit dans une attraction de rĂ©alitĂ© virtuelle. Pendant l’animation oĂč elle fait apparaĂźtre plusieurs robots, on peut voir deux rĂ©pliques de Yula et Jad (deux personnages des MaĂźtres du temps) en 3D se dĂ©former et disparaĂźtre. Le jeu est amusant au dĂ©but, mais les Ă©motions de la jeune fille provoquent cependant l’apparition d’un robot gĂ©ant et armĂ©. Heureusement, un des robots du parc endosse le rĂŽle du chevalier servant et permet Ă  l’adolescente d’évacuer ses pensĂ©es noires, de revenir vers la vie.

L’apparence Ă  priori confuse de l’ensemble est trompeuse, car tous les Ă©lĂ©ments sont parfaitement logiques avec du recul. L’aspect visuel est fortement inspirĂ© par le clip d’une chanson de A-ha : Take on Me. On peut aussi noter les nombreux arriĂšres-plans composĂ©s de personnages tirĂ©s d’Akira (Akira et Tetsuo Shima), sur lequel l'auteur a travaillĂ© avec son collĂšgue Katsuhiro ƌtomo. Enfin, la musique est celle du tout premier Final Fantasy.

Cloud

Réalisé par : Mao Lamdo.

Ce segment montre un robot qui voyage Ă  travers le temps, suivant l’évolution humaine. La trame de fond est illustrĂ©e avec des nuages qui montrent diverses pĂ©riodes de l’univers, allant de la modernisation de l’homme jusqu’à son autodestruction, bien que la plupart se concentrent entre la Rome antique et le prĂ©sent. Finalement, un ange (celui qui dĂ©plore son immortalitĂ©) fait du robot un humain vers la fin de l’histoire. On peut noter que ce personnage Ă©voque Astro le petit robot, le personnage culte d’Osamu Tezuka.

A Tale of Two Robots - Chapter 3: Foreign Invasion

Réalisé par : Hiroyuki Kitakubo.

Dans le style des premiers films parlants, l’histoire montre deux robots gĂ©ants pilotĂ©s manuellement par un Ă©quipage humain au dix-neuviĂšme siĂšcle. L’un, occidental, a pour mission d’envahir le Japon, tandis que l’autre, japonais, a Ă©tĂ© construit pour empĂȘcher cela. Le style de ce court-mĂ©trage rappelle les films de propagande lors de la Seconde Guerre mondiale. On peut citer quelques faits notables :

  • contrairement Ă  ce que le titre laisse supposer, il n’y a pas de chapitres prĂ©cĂ©dents ou suivants ;
  • les personnages occidentaux parlent en anglais – les Japonais parlant bien sĂ»r leur langue.

Au niveau du contexte, l’histoire se passe de toute Ă©vidence Ă  l’époque oĂč le Japon s’ouvrait Ă  l’occident, notamment via le commerce avec les Pays-Bas (aux seize et dix-septiĂšmes siĂšcles). Pourtant, le rĂ©alisateur modifie l’histoire, imaginant que le pays aurait Ă©tĂ© divisĂ© entre Japonais et Ă©trangers. C’est en fait la vue d’un Ă©tranger ayant une des toutes premiĂšres camĂ©ras qui permet de situer le rĂ©cit au dix-neuviĂšme siĂšcle.

Nightmare

Réalisé par : Takashi Nakamura.

La ville de Tƍkyƍ est littĂ©ralement envahie par ses machines, qui s’animent et se rĂ©pandent pour cette nuit de rĂ©jouissance, tandis qu’un seul humain ivre (le « Chincken Man ») est tĂ©moin de la scĂšne. Ce court-mĂ©trage est Ă©maillĂ© de plusieurs rĂ©fĂ©rences :

  • l’histoire est inspirĂ©e des dessins animĂ©s Fantasia (la partie Une Nuit sur le Mont Chauve) et Le Crapaud et le MaĂźtre d’école (partie La LĂ©gende de la VallĂ©e endormie), deux productions de Disney ;
  • elle parodie aussi une lĂ©gende urbaine au Japon selon laquelle les machines pourraient se multiplier en s’interconnectant, sans tenir compte de leur programme initial (comme dans l’anime Roujin Z de Katsuhiro ƌtomo) ;
  • le personnage nommĂ© « Chicken Man » serait selon certains une caricature du cĂ©lĂšbre rĂ©alisateur d’animes Rintarƍ.

Note : le titre dans l’édition française est Red Chicken Head Guy[1].

Ending

RĂ©alisĂ© par : Atsuko Fukushima et Katsuhiro ƌtomo.

Faisant suite Ă  l’Opening, le Robot Carnival est bloquĂ© par une petite dune dans le dĂ©sert ; incapable de grimper cet obstacle de sable, la machine demeure Ă  sa base. Alors que le soleil darde ses rayons sur cette antiquitĂ©, un flashback rappelle sa grandeur, du temps oĂč c’était une machine enchantĂ©e qui voyageait de ville en ville en apportant une joie Ă©ternelle. Un dernier effort entraĂźne la fin de cette relique, l’engin tombant en piĂšces dans le dĂ©sert. Les crĂ©dits apparaissent ensuite, avant que l’épilogue ne conclut le film.

Epilogue

Des siĂšcles ont passĂ© quand un homme dĂ©couvre un orbe sur les restes de la machine et le ramĂšne Ă  sa famille. C’est en fait une boĂźte Ă  musique montrant un robot miniature Ă  l’apparence de ballerine. Les enfants applaudissent au spectacle, mais le robot finit sa danse par un saut et explose, dĂ©truisant la cahute. L’explosion fait apparaĂźtre le « END » final en grosses capitales, tandis que le seul survivant, l’animal de compagnie – un lama –, lutte pour se relever.

Fiche technique

  • Titre : Robot Carnival
  • RĂ©alisateurs :
    • Atsuko Fukushima (Opening et Ending)
    • Hidetoshi Oomori (Deprive)
    • Hiroyuki Kitakubo (A Tale of Two Robots)
    • Hiroyuki Kitazume (Star Light Angel)
    • Katsuhiro ƌtomo (Opening et Ending)
    • Koji Morimoto (Frankenstein's Wheel)
    • Mao Lamdo (Cloud)
    • Takashi Nakamura (Nightmare)
    • Yasuomi Umetsu (Presence)
  • Musiques : Isaku Fujia, Joe Hisaishi, Masahisa Takeichi
  • Producteur : Kazufumi Nomura
  • Studio d'animation : Studio A.P.P.P.
  • Genre : anime
  • Pays d'origine : Drapeau du Japon Japon
  • DurĂ©e : 1 h 31
  • Date de sortie : Drapeau du Japon [2]

Source : Anime News Network[3]

Doublage (VO)

Partie Presence :

  • Hikaru Kotono : la fille robot
  • Kouji Moritsugu : le personnage principal
  • Aya Murata : la fille du hĂ©ros (enfant)
  • Daisuke Namikawa : l’enfant B
  • Hidehiro Kikuchi : les enfants A et D
  • Hideyuki Umezu : le collĂšgue, l’homme B
  • Ikuya Sawaki : l’homme C
  • Keiko Hanagata : La grand-mĂšre
  • Kumiko Takizawa : la fille du hĂ©ros (adulte), le robot miniature
  • Nariko Fujieda : le petit-fils
  • Satoru Inagaki : l’homme A
  • Tatsuhiko Nakamura : l’enfant C

Partie A Tale of Two Robots :

  • Chisa Yokoyama : Yayoi
  • Katsue Miwa : Fukusuke
  • James R. Bowers : John Jack Volkerson III
  • Kaneto Shiozawa : Denjiro
  • Kei Tomiyama : Sankichi
  • Toku Nishio : Daimaru

Source : Anime News Network[3]

Diffusion

La premiĂšre diffusion au Japon s’est faite le . Le film est licenciĂ© en France par Asian Star.

Il a aussi été diffusé à la télévision[3] :

Pays ChaĂźne 1re diffusion
Japon Bandai Channel
France Arte et Canal+ sur Arte[4]
USA Sci Fi Channel

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Robot Carnival » (voir la liste des auteurs).

Liens externes

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