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Risque industriel en Nouvelle-Calédonie

Le risque industriel est un des risques majeurs susceptibles d'affecter la Nouvelle-Calédonie (France). Il se caractérise par la possibilité qu'un accident industriel se produise au sein d’une installation classée pour la protection de l'environnement et occasionne des dommages plus ou moins importants aux personnes, aux biens ou à l'environnement sur le territoire départemental.

Risque industriel en Nouvelle-Calédonie
GĂ©ographie
Pays France
Collectivité d'outre-mer Nouvelle-Calédonie
Établissements sensibles
(au 2016)
Seveso seuil haut 6

Six établissements de statut Seveso sont dénombrés sur le territoire.

L'information de la population est faite via différents vecteurs. Le dossier départemental des risques majeurs (DDRM) recense à l’échelle d’un département l’ensemble des risques majeurs par commune, dont le risque industriel. Le dossier d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) précise au niveau communal ces risques. Il est complété par le plan communal de sauvegarde qui définit l'organisation pour y faire face. Enfin, depuis 2006, l’information des acquéreurs ou locataires doit être faite sur les risques auxquels le bien immobilier est exposé.

Accidents industriels en Nouvelle-Calédonie

Typologie des risques industriels

Les générateurs de risques sont regroupés en deux familles[1] :

Tous ces établissements sont des établissements fixes qui produisent, utilisent ou stockent des produits répertoriés dans une nomenclature spécifique.

Les effets d’un accident industriel sont rangés en trois familles[1] :

Connaissance du risque industriel

La directive Seveso distingue deux types d’établissements, selon la quantité totale de matières dangereuses sur site : les établissements « Seveso seuil haut » et les établissements « Seveso seuil bas »[2]. Les mesures de sécurité et les procédures prévues par la directive varient selon le type d’établissements (« seuil haut » ou « seuil bas »), afin de considérer une certaine proportionnalité[2].

La Nouvelle-Calédonie compte en 2014 environ 150 établissements industriels autorisés à exploiter une ou plusieurs Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). Parmi ceux-ci sept établissements comportent des installations dites à haut risques (Seveso seuil haut) (dont la Chambre d'agriculture qui depuis 2016 n'a plus ce statut) et six autres pouvant présenter une problématique de sécurité civile[3].

Nom établissementCommunetype d'activitéStatut Seveso
MOBIL - TOTALNouméaDépôt d'hydrocarburesseuil haut
SSPNouméaDépôt d'hydrocarburesseuil haut
SOGADOCNouméaDépôt de gaz liquéfiéseuil haut
VALE Nouvelle-CalédonieMont-DoreUsine hydrométallurgiqueseuil haut
KNSVohUsine pyrometallurgiqueseuil haut
GAZPAC ESQALNouméaFabrication de gaz mdustnelsseuil haut

Gestion du risque industriel

Maîtrise de l’urbanisation

La maîtrise de l’urbanisation autour des sites industriels participe également à la réduction des risques en intervenant directement sur le facteur des enjeux, ou de la vulnérabilité. En effet, le développement, à proximité d’un site à risques, d’habitats, de structures éducatives, de loisirs ou de santé, d’infrastructures de transport ou d’activités économiques, expose des populations à un éventuel accident. Cette augmentation de présence humaine est susceptible d’accroitre la gravité de l’accident[4].

La connaissance des aléas technologiques est le préalable à toute politique de maîtrise de l’urbanisation. Ainsi, il incombe aux autorités chargées du contrôle des installations à risques d’informer les maires des communes concernées par ces risques pour que ces derniers puissent prendre en compte ces éléments dans les documents d’urbanisme (Plan d’Urbanisme Directeur par exemple), mais aussi dans d’autres décisions qui relèvent de leur responsabilité (permis de construire, zones d’activités, etc.)[4].

Information préventive des populations

Les citoyens ont droit à l'information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis sur leur lieu de travail et dans leur lieu de résidence[5] :

  • Le dossier sur les risques majeurs (DRM), rĂ©alisĂ© par la sĂ©curitĂ© civile. Il permet de connaĂ®tre, pour chaque commune du territoire, la liste des risques majeurs auxquels elle est soumise[5] ;
  • l’information du public peut ĂŞtre rĂ©alisĂ©e au cours de la vie de l’installation industrielle au travers d’un comitĂ© local d’information (CLI) instituĂ©e spĂ©cifiquement pour l’établissement et regroupant les autoritĂ©s, les institutions locales, l’industriel, les reprĂ©sentants du personnel, les reprĂ©sentants des riverains et les associations de protection de l’environnement[5].

Acteurs

En cas de crise grave, les acteurs compétents pour la mise en œuvre des secours sont :

  • L’industriel, qui dispose, pour tout incident ou accident circonscrit Ă  l’établissement, de son Plan d’opĂ©ration interne (POI) pour organiser le premier niveau de rĂ©ponse face Ă  l’évènement[6]
  • Le prĂ©fet, qui Ă©labore le Plan particulier d'intervention (PPI) pour faire face Ă  un sinistre dont les consĂ©quences dĂ©passent les limites de l’établissement[7]. Le prĂ©fet est alors directeur des opĂ©rations de secours. La finalitĂ© de ce plan de secours est de protĂ©ger la population voisine des effets du sinistre. Ce plan, annexĂ© au dispositif ORSEC dĂ©partemental, dĂ©finit le rĂ´le de chacun des acteurs du risque majeur en cas d’accident grave. Le PPI est obligatoire pour tous les Ă©tablissements classĂ©s Seveso « seuil haut »[6].
  • Le maire qui, au niveau communal, est dĂ©tenteur des pouvoirs de police et a la charge d’assurer la sĂ©curitĂ© de la population. Ă€ cette fin, il prend les dispositions lui permettant de gĂ©rer la crise. En complĂ©ment du secours aux personnes, le Plan communal de sauvegarde (PCS), quand il existe, permet au maire d’assurer le soutien et la sauvegarde de la population[6].

Alerte des populations

Fichier audio
Signal d'essai mensuel

En cas de phénomène naturel ou technologique majeur, la population est avertie par un signal d’alerte, identique pour tous les risques et pour tout le territoire national (sauf en cas de rupture de barrage). Ce signal est émis par les sirènes du système d'alerte et d'information des populations (SIAP). Les entreprises Seveso possèdent leur propre système d'alerte. Le déclenchement de l'alerte est décidé par le Préfet. Par ailleurs les moyens mobiles d'alerte (EMA) peuvent être utilisés de manière ciblée afin de compléter les mesures réalisées[5].

Consignes Ă  appliquer en cas de crise

Les consignes données par la préfecture en cas de déclenchement des sirènes d'alerte à la suite d'un accident industriel sont les suivantes[8] :

  • Enfermez-vous : Entrez dans la maison ou le local le plus proche (si le nuage toxique vient vers vous, fuyez selon un axe perpendiculaire au vent). Un bâtiment constitue un Ă©cran efficace (sous rĂ©serve de se protĂ©ger des Ă©clats de verre) entre vous-mĂŞme et d'Ă©ventuels gaz toxiques. Il vous protège Ă©galement contre les très fortes tempĂ©ratures Ă©mises par une explosion ou un incendie. La rue constitue, par contre, le lieu le plus exposĂ© aux dangers. Par ailleurs, des rues dĂ©gagĂ©es facilitent l'intervention des secours. Ne tentez donc pas de rejoindre vos proches. N'allez pas chercher vos enfants Ă  l'Ă©cole, ils y sont pris en charge.
  • Fermez portes et fenĂŞtres : Obstruez soigneusement toutes les ouvertures. ArrĂŞtez les ventilations. Un local bien clos ralentit considĂ©rablement la pĂ©nĂ©tration des toxiques. En cas de picotements ou d'odeurs fortes, respirez Ă  travers un mouchoir mouillĂ©. Évitez toute flamme ou Ă©tincelle. Ne fumez pas. Se laver en cas d’irritation et si possible se changer. Ne pas manger et ne pas boire de produits non conditionnĂ©s.
  • Écoutez la radio : En cas d'alerte, son antenne est mise Ă  disposition de la prĂ©fecture afin de permettre la diffusion de messages Ă  la population. Vous serez ainsi informĂ© de la nature du danger et de l'Ă©volution de la situation. Cette radio vous indiquera les consignes complĂ©mentaires Ă  suivre pour mieux vous protĂ©ger. Ne tĂ©lĂ©phonez pas. Les lignes tĂ©lĂ©phoniques doivent rester Ă  la disposition des secours. Tous les renseignements utiles vous seront fournis par la radio.

Respectez ces consignes jusqu'à la fin de l'alerte signalée par la sirène (son continu de 30 secondes) et confirmée par la radio. Aérez alors le local de confinement.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Direction de l’Industrie, des mines et de l’Energie de Nouvelle-CalĂ©donie, Fiche relative au risque industriel en Nouvelle-CalĂ©donie, , 12 p. (lire en ligne)
  • Haut-commissariat de la RĂ©publique en Nouvelle-CalĂ©donie, Plan Orsec de zone de la zone de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© de Nouvelle-CalĂ©donie et Wallis-et-Futuna, , 12 p. (lire en ligne)

Articles connexes

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