Richard Mille (industriel)
Richard Mille est un industriel français de l'horlogerie et cofondateur de la marque de montres suisse de luxe patronymique[1] créée en 2001.
Nom de naissance | Richard Jean-Louis Mille |
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Naissance |
Draguignan |
Nationalité | française |
Profession | |
Autres activités |
compétition automobile, horlogerie, parfumerie, édition |
Biographie
Famille et vie privée
Richard Jean-Louis Mille est né le à Draguignan, dans le département du Var, d'un père expert-comptable et d'une mère au foyer. Il est marié et a sept enfants. Il est propriétaire du château de Monbouan[2], situé à Moulins en Ille-et-Vilaine.
Formation et parcours professionnel
Après un séjour au Royaume-Uni à 20 ans en vue de se perfectionner en anglais, il effectue des études de marketing à l'IUT de Besançon[3].
En 1974 il devient responsable export chez Finhor, une société horlogère de Villers-le-Lac dans le Doubs, proche de Besançon. Puis, après son rachat par Matra en 1981, il occupe le poste de directeur commercial export de Matra Yema jusqu'en 1992. Il rejoint ensuite la maison Mauboussin, place Vendôme à Paris, comme responsable de la division horlogerie puis président de la division horlogère et enfin président directeur général et actionnaire[4] du joaillier.
C'est pendant toutes ces années qu'il se forme à l'horlogerie et s'intéresse au processus de création des montres, et qu'il rencontre de grands noms de l'horlogerie suisse dont Giulio Papi, directeur de la recherche et du développement chez Audemars Piguet Renaud et Papi (APR & P), la division horlogère haut de gamme d'Audemars Piguet[5].
En 1998, à la suite d'un désaccord avec Patrick Mauboussin sur la stratégie de développement commerciale de la marque, il quitte Mauboussin et devient consultant en développement d’horlogerie, puis il décide de lancer sa propre ligne de montres, même s'il n'est pas horloger de formation.
Richard Mille est le parrain de la filière horlogerie du lycée Jean-Jaurès de Rennes[6].
En 2022, il prend sa retraite et cède la direction de la marque de montres à ses enfants Alexandre et Amanda.
Distinction
- Chevalier de la Légion d'honneur (décret du )[7] - [8]
Activités
Montres Richard Mille
Richard Mille a cinquante ans lorsqu'il fonde en 2001 Horométrie SA, société d'exploitation de la marque horlogère Richard Mille, avec son ami Dominique Guenat, propriétaire des Montres Valgine[9], et avec le soutien de Lucien Tissot (avocat spécialisé dans le domaine horloger), Laurent Picciotto (créateur du revendeur de montres Chronopassion) et en collaboration avec la manufacture d'horlogerie Suisse Audemars Piguet[10], qui est ensuite entrée au capital de Richard Mille en 2007.
La même année, la nouvelle marque horlogère présente sa première montre, le Tourbillon RM 001[11] au salon mondial de l'horlogerie et de la bijouterie, à Bâle en Suisse. Cette mécanique à remontage manuel est munie d'un boîtier nervuré en forme de tonneau qui met en évidence le mécanisme[12], éléments principaux de l'identité visuelle de la marque, et dispose d'un calibre tourbillon, d'un indicateur de réserve de marche et d'un indicateur de couple. Le bracelet est en cuir, le verre est en matière minérale et elle bénéficie d'une étanchéité jusqu'à 50 mètres de profondeur.
Richard Mille se fait un nom dans le domaine de l'horlogerie de luxe avec sa technologie et ses matériaux innovants. La marque fait ainsi son entrée en 2007 à la Fondation de la Haute Horlogerie[13].
Parfum Henry Jacques
En , l'industriel s'associe avec Anne-Lise Crémona, sa nièce, propriétaire depuis 2010 du parfumeur Henry Jacques créé par son père Henry Jacques Cremona en 1975. Ensemble ils fondent ACRM (initiales de ses propriétaires) qui gère la marque des parfums Henry Jacques[14], dans laquelle Richard Mille est le président et Anne-Lise Cremona la directrice générale[15].
Celsius X VI II
En 2006, Richard Mille entre au conseil d’administration de la société Celsius X VI II[16]. Celle-ci produit un téléphone de luxe intégrant une montre[17] à tourbillon nommé LeDix[16].
Édition
En 2014, Richard Mille reprend la maison d'Ă©dition Cercle d'art et diversifie ses publications avec des ouvrages sur le street-art, l'horlogerie, l'architecture, la photographie, le design, la gastronomie, l'automobile, etc.[18] - [19] - [20].
Automobile
En 2002, Richard Mille participe à la création du Mans Classic, une rétrospective des 24 Heures du Mans pour les automobiles de compétition historiques, organisée sur le circuit du Mans, avec l'organisateur d'événementiel automobile Patrick Peter (Peter Auto), et en association avec l'Automobile Club de l'Ouest (ACO).
En , il est nommé président de la « Commission endurance » de la Fédération internationale de l'automobile (FIA)[21], en remplacement de Lindsay Owen-Jones, et aux côtés de son ami Jean Todt, président de la FIA.
Richard Mille est un collectionneur de voitures de course et d'automobiles historiques qui sont principalement comprises dans les années 1960 et 1970[14]. Il participe avec ses véhicules personnels aux compétitions que son entreprise horlogère sponsorise, dont notamment le Tour Auto, le Spa Classic, ou le Le Mans Classic où il pilotait sa Lola T70 en 2008, ainsi qu'aux événementiels statiques comme le salon Rétromobile ou encore le concours d'élégance automobile de Chantilly.
McLaren M2 B (1966) McLaren M7 A (1968) McLaren MP4-4 (1988) McLaren M23 (1976)
McLaren M23 (1974) et MP4/13-04 (1998) McLaren M14D (1970) et MP4/4 (1988) McLaren M23 (1976)
Publication
- L'Horloge de Québec, Paris, éditions Cercle d'art, 2016 (ISBN 978-2-7022-1017-8)
Notes et références
- « Richard Mille : l'homme qui met une âme dans ses montres », Luxe-Magazine, septembre 2006.
- « Mieux connaitre Richard Mille : Horloger et collectionneur », sur filrouge-automobile.fr, (consulté le ).
- Biographie de Richard Mille, LePoint.fr.
- « Il fait fortune avec ses montres à 200 000 € », Ouest-France, 26 septembre 2013.
- « Audemars Piguet (Renaud et Papi) SA - Sur 2 800 m2 au Locle », Fédération de l'industrie horlogère suisse, .
- Linda Benotmane, « PORTRAIT. Qui est Richard Mille, ce Rennais qui vend ses montres aux sportifs et aux milliardaires ? », Ouest-France, .
- Judikael Hirel, « La Légion d’Honneur pour Richard Mille, l’horloger de l’extrême », Le Figaro, .
- « Décret du 31 décembre 2019 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur », sur Légifrance, (consulté le ).
- « Richard Mille », sur horlogerie-suisse.com (consulté le ).
- Michel Jeannot, « Entrée dans le capital de Richard Mille », sur worldtempus.com, (consulté le ).
- « Première montre du célèbre horloger, la Richard Mille 001 est d'une finesse et d'une complexité remarquables », Le Point, .
- Ronan Cotten, « Les montres Richard Mille au sommet de leur art », Les Échos, .
- Ina Chong, « Visite du QG suisse de Richard Mille, l'horloger ultraluxe », sur thegoodlife, (consulté le ).
- Sophie Lecluse, « Richard Mille le français qui rend fou les amateurs de montres de luxe », Capital, .
- « Le parfumeur Henry Jacques dévoile ses collections sur son nouveau site internet. », sur luxe-partenaires.com, (consulté le ).
- Brice Lechevalier, « Celsius X VI II : Haute horlogerie et téléphonie mobile », sur gmtmag.com, (consulté le ).
- (en) « Celsius X VI II Makes Call For Top Of The Mobile Phone Market », sur elitetraveler.com (consulté le ).
- Le Point Montres, « Richard Mille et Frieze, pour l'amour de l'art », Le Point, .
- Anne-Laure Walter, « Le Cercle d’art change de mains », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Pauline Leduc, « Dossier : le livre d’art fait de la résistance », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne, consulté le )
- lm@endurance-info.com, « Richard Mille à la tête de la Commission Endurance », sur endurance-info.com, .
Voir aussi
Bibliographie
- Alain Borer (photogr. Guy Lucas de Pesloüan), Richard Mille, vol. 1 : Le quadrige invectif..., Paris, Éditions Cercle d'art, , 240 p. (ISBN 978-2-7022-0762-8)
- Gilbert Hottois (photogr. Guy Lucas de Pesloüan), Richard Mille, vol. 2 : Individus techniques, individus humains, Paris, Éditions Cercle d'art, , 200 p. (ISBN 978-2-7022-0888-5)