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Riad al-Turk

Riyad al-Turk (en arabe : Ű±ÙŠŰ§Ű¶ Ű§Ù„ŰȘŰ±Ùƒ, nĂ© en 1930 Ă  Homs) est un homme politique syrien d'opposition.

Riad al-Turk
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
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Partis politiques
Parti populaire démocratique syrien (en)
Parti communiste syrien

Biographie

NĂ© Ă  Homs, Riyad al-Turk passe son enfance dans un orphelinat[1]. Lors de ses Ă©tudes de droit Ă  Damas, il rejoint le Parti communiste syrien[1].

Lors de l'avĂšnement de la RĂ©publique arabe unie entre 1958 et 1961, le pouvoir rĂ©prime les communistes et Riyad al-Turk est arrĂȘtĂ©, emprisonnĂ© pendant quinze mois et torturĂ©[1].

En 1973, alors que la direction du Parti communiste syrien passe sous la coupe du parti Baas, Riad al-Turk fait scission et fonde le Parti communiste syrien-bureau politique (en), dont il devient le secrétaire général[1].

Dans les annĂ©es 1970, Riyad al-Turk dĂ©nonce l'intervention militaire de la Syrie au Liban, et refuse de condamner l'insurrection des FrĂšres musulmans[1]. Le parti est alors interdit par le rĂ©gime de Hafez el-Assad et Riyad Al-Turk est arrĂȘtĂ© et emprisonnĂ© sans jugement le [1]. Son Ă©pouse, Asma al-Faisal, est Ă©galement arrĂȘtĂ©e et emprisonnĂ©e plusieurs annĂ©es[1]. Riyad al-Turk passe quant Ă  lui prĂšs de 18 annĂ©es en prison, il est libĂ©rĂ© le [1]. Amnesty international le dĂ©clare dĂ©tenu d'opinion et appelle rĂ©guliĂšrement Ă  sa libĂ©ration[2].

En 2001, il critique l'absence de réelle réforme par le pouvoir de Bachar el-Assad lors du « printemps de Damas »[1]. En , Riyad al-Turk retourne alors en prison[1]. Lors de son procÚs, il refuse de répondre, car il conteste la compétence de la Cour et dénonce l'interdiction d'accÚs aux audiences pour les journalistes indépendants et diplomates[3] . Il est libéré fin 2002[1].

En 2011, il salue le dĂ©but de la rĂ©volution syrienne contre le rĂ©gime de Bachar el-Assad, mais le pays bascule dans la guerre civile[1]. Riyad al-Turk soutient initialement l'alliance de tous les courants de l'opposition, y compris les islamistes, ce qu'il regrettera par la suite : « Nous Ă©tions dans l’urgence, nous avons pensĂ© que cela ne serait pas forcĂ©ment un problĂšme de faire appel aux islamistes. J’étais moi-mĂȘme parmi les plus enthousiastes. Je me suis trompĂ©. A nous maintenant de reconnaĂźtre notre faute, quand on a passĂ© sous silence certaines violations commises par des groupes islamistes »[1]. À partir de 2013, il vit dans la clandestinitĂ©, confinĂ© dans un appartement Ă  Damas[1]. Plus tard, il dĂ©clarera au journal Le Monde : « Depuis que j’ai rejoint le Parti communiste syrien dans les annĂ©es 1950, la vie clandestine est une tradition. Les gens de ma gĂ©nĂ©ration connaissent l’importance du secret face Ă  un tel rĂ©gime. Les jeunes rĂ©volutionnaires ne la connaissaient pas et ils l’ont payĂ© trĂšs cher »[1]. Son Ă©pouse quitte le pays au dĂ©but du conflit et meurt au Canada en 2017[1]. MalgrĂ© des rĂ©ticences, Riyad al-Turk finit par se laisser convaincre par ses filles, dĂ©jĂ  rĂ©fugiĂ©es Ă  l'Ă©tranger, de quitter la Syrie[1]. Vers fin , il s'exile en France aprĂšs ĂȘtre et passĂ© par la Turquie et s'Ă©tablit Ă  Paris[4].

Pour Allan Kaval, journaliste au Monde : « Dans les milieux intellectuels syriens, l’homme est un monument, une sorte de mĂ©moire vivante d’un combat politique sans concession. Parmi les Syriens qui manifestĂšrent en rĂ©clamant un changement de rĂ©gime, il est moins cĂ©lĂšbre, mais il a su conserver proximitĂ© et lĂ©gitimitĂ© auprĂšs de la jeunesse rĂ©volutionnaire, pourtant prompte Ă  rejeter les figures traditionnelles de l’opposition, critiquĂ©es pour leur frilositĂ©, leur goĂ»t du compromis ou leur ignorance des rĂ©alitĂ©s de terrain »[1].

Références

  1. Allan Kaval, Riyad Al-Turk, mémoire de la révolution syrienne, Le Monde, 19 octobre 2018.
  2. « récents », sur www.amnesty.org (consulté le )
  3. Salwa EL HARCHALI, « Syrie: Riad Turk muet à son procÚs », sur Libération.fr, (consulté le )
  4. « Le vétéran des opposants syriens exfiltré en France », sur Le Soir Plus, (consulté le )

Liens externes

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