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Renato Beluche

Renato Beluche ou René Beluche (né le à La Nouvelle-Orléans et mort le à Puerto Cabello au Venezuela) était un marin et pirate français des Caraïbes. Il s’est engagé dans la lutte pour les indépendances latino-américaines, devenant « l’amiral préféré de Simón Bolívar ». Il se distingue notamment lors de la batailles navales du Lac de Maracaibo. Ses restes reposent dans le Panthéon national du Venezuela depuis le .

Renato Beluche
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Biographie

Renato Beluche naît à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) en 1780, fils d’un Français récemment immigré et actif dans la contrebande. Il est fils de Renato Beluche (mort en 1788, fils de Charles Beluche et Anne Heberte) et de Dominique Rosa Laporte (fille de Jean-Baptiste Laporte et Dominique Joly). Il officia pour le compte des corsaires et pirates français de Saint-Domingue et devint l'un des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique[1].

En 1802, Renato Beluche s’engage dans la marine espagnole. Il devient un partenaire actif des affaires commerciales des frères Lafitte, qui ont établi une base de contrebande à Grande-Terre, sur la côte de Louisiane. Certains estiment qu’il était même cousin du célèbre pirate Jean Lafitte[2].

Les historiens David Stephen Heidler et Jeanne T. Heidler[3] estiment que les forces rassemblĂ©es par la piraterie des annĂ©es 1800 dans la CaraĂŻbe, dans l'archipel de Barataria reprĂ©sentaient un total de 3 000 Ă  5 000 combattants clandestins[4].

En 1813, Renato Beluche rejoint la lutte des patriotes vénézuéliens menés par Simón Bolívar contre la métropole espagnole. Une cause à laquelle avait déjà participé son cousin José de Villamil (acteur de la révolte de Maracaibo vers 1811). « Il est considéré comme un patriote dans 8 pays sud-américains, mais comme un traître aux yeux de la France et de l’Angleterre[5]. » Beluche participe à l’expédition de los Cayos, à la bataille de Los Frailes, à la bataille du lac Maracaibo, commande l'escadre qui faisait le siège de Puerto Cabello, en compagnie de Nicolas Joly (probablement un cousin). Il s'empare de Puerto Cabello le 17 mars 1822[6].

Il contribue à la création de la marine vénézuélienne (tout comme son cousin José de Villamil créera celle de l'Équateur). Selon Jane Lucas De Grummond, il est « l’amiral préféré de Simón Bolívar ».

Beluche se bat pendant une décennie pour la cause latino-américaine hormis la période pendant laquelle il rejoint Jean Laffite et les contrebandiers qui aident le général américain Andrew Jackson à repousser l’invasion britannique de la Louisiane. Il sert sous les ordres de Dominique You à la bataille de La Nouvelle-Orléans début .

Après l’indépendance du Venezuela, il sert comme capitaine de marine, mais doit s’exiler en 1836-1845 pour avoir soutenu un mouvement rebelle. Il revient en 1845.

Renato Beluche se serait marié 3 fois, avec Marie Magdeleine Victoire Milleret (morte en 1822), Maria Mezelle Beaudri Espocita (morte en 1840) et Candelaria Esquivel[7].

MĂ©moire de Renato Beluche aujourd'hui

Le rôle de Renato Beluche a été interprété dans au moins deux films au cinéma :

Son souvenir est Ă©galement vivace au Venezuela :

  • Un bataillon d’infanterie de marine vĂ©nĂ©zuĂ©lien porte son nom, « Contralmirante (ou CA)Renato Beluche » (basĂ© sur le Lac de Maracaibo)[8] - [9]. Un autre bataillon porte le nom de son adjoint (et probable cousin) BatallĂłn de Mantenimiento y ConstrucciĂłn “CN Nicolas Jolly”.

Notes et références

  1. The Pirates Laffite: The Treacherous World of the Corsairs of the Gulf, par William C. Davis, page 41
  2. Par exemple Christiane Laffite Carles, Histoire des cĂ´tes colombiennes, navigation, commerce et guerres civiles, L'Harmattan, 2003
  3. Encyclopedia of the War of 1812 Par David Stephen Heidler,Jeanne T. Heidler, page 34
  4. (en) David Stephen Heidler et Jeanne T. Heidler, Encyclopedia of the War of 1812, , 636 p. (ISBN 978-1-59114-362-8, lire en ligne), p. 34.
  5. Jane Lucas De Grummond, Renato Beluche: Smuggler, Privateer, and Patriot, 1780-1860, Louisiana State University Press, décembre 1983
  6. Christiane Laffite Carles, Histoire des cĂ´tes colombiennes, navigation, commerce et guerres civiles, L'Harmattan, 2003
  7. Source
  8. Selon le site de l'armée vénézuélienne
  9. Idem

Voir aussi

Bibliographie

  • Jane Lucas De Grummond, Renato Beluche: Smuggler, Privateer, and Patriot, 1780-1860, Louisiana State University Press, , (ISBN 080711054X) et (ISBN 978-0807110546).
  • Christiane Laffite Carles (UniversitĂ© de Paris IV-Sorbonne), Histoire des cĂ´tes colombiennes, navigation, commerce et guerres civiles, L'Harmattan, 2003 (un passage sur Renato Beluche, pages 279-280 environ).
  • Christiane Laffite Carles, La prĂ©sence française sur la cĂ´te colombienne pendant les guerres d’indĂ©pendance, ConfĂ©rence prĂ©sentĂ©e le 23/11/1999 Ă  la cinquième journĂ©e d’études du Centre Franco-Ibero-AmĂ©ricain d’Histoire Maritime (CEFIAHMAR), FacultĂ© des Lettres, Institut Catholique de Paris « http://derroteros.perucultural.org.pe/textos/derrotero7/laffitte.doc »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  • Francisco Alejandro Vargas, Homenaje al contralmirante Renato Beluche, boletin de la academia nacional de la historia, n°64, page 336, avril-.
  • Isidro A. Beluche M., Abordajes. BiografĂ­a Esquemática de Renato Beluche, Imprenta de la Marina, Caracas, 1960.

Articles connexes

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