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René Wagner (militaire)

René Wagner (Nancy, - Verdun, ) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Déjà engagé au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il s'illustre lors de la bataille de France puis rejoint les Forces françaises libres avec lesquelles il participe aux campagnes d'Afrique du Nord puis à la Libération de la France. Après 1945, il participe aux guerres d'Indochine et d'Algérie avant de prendre sa retraite.

Biographie

Jeunesse et engagement

Fils d'un employé de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, René Wagner naît le à Nancy[1]. Il effectue son service militaire à Oran dans les rangs du 8e régiment de zouaves puis entre à l'École militaire de l'infanterie et des chars de combat à Saint-Maixent-l'École[2]. Il en sort avec le grade d'aspirant en 1935 puis est promu sous-lieutenant en 1936[3].

Seconde Guerre mondiale

Au moment de la déclaration de guerre en , René Wagner est lieutenant à Saverne au sein de l'état-major de la 5e armée où il est spécialisé en photographie au groupe de canevas de tir de l'armée[3]. Il reçoit une première citation en pour s'être aventuré au plus près des lignes allemandes afin d'assurer sa mission consistant à fournir au commandement des photographies panoramiques des positions ennemies[2]. Capturé par la Wehrmacht le , il parvient à s'évader deux jours plus tard[1]. Il se trouve à Vichy le lorsque'il entend l'appel du général de Gaulle ce qui le décide à s'embarquer pour l'Angleterre le 23[1]. Débarqué à Liverpool, il gagne Londres où il rencontre de Gaulle puis il s'engage dans les Forces françaises libres le 1er juillet[1].

Promu capitaine, il participe à la bataille de Dakar en septembre 1940 puis est envoyé au Tchad où, à Fort-Archambault, il entre dans les rangs du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad commandé par le colonel Leclerc[3]. Après plusieurs mois au Tchad, il participe, de à , à la campagne de Libye avec la conquête du Fezzan et de la Tripolitaine, puis à la campagne de Tunisie[1]. Muté au Régiment de marche du Tchad, il rejoint la 2 division blindée (2e DB) à laquelle est subordonné son régiment[2]. Il suit alors une période d'instruction de à , d'abord au Maroc puis en Angleterre[2]. En , il débarque avec la 2e DB sur Utah Beach en Normandie et s'illustre dans les combats de la forêt d'Écouves en détruisant plusieurs blindés ennemis et en faisant de nombreux prisonniers[1]. Il participe ensuite à la libération de Paris puis à la campagne d'Alsace[2]. Le , à Rambervillers, il est blessé aux jambes par des éclats d'obus et est hospitalisé à Lyon[3]. Il termine la guerre dans les rangs de la 2e DB avec le grade de commandant[2].

Après-guerre

Restant dans l'armée après 1945, il participe à la guerre d'Indochine puis à la guerre d'Algérie d'où il ramène de nouvelles citations[1]. Après encore quelques années de carrière au Soudan, au Sénégal et en France, il prend sa retraite avec la grade de colonel en et se retire dans sa Lorraine natale[3]. Il meurt à Verdun le et est inhumé à Charency-Vezin[2].

DĂ©corations

Références

  1. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  2. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance : RĂ©sistance intĂ©rieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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