René Letourneur
René Letourneur, né le à Paris 12e, et mort dans le 4e arrondissement de la même ville le [1], est un sculpteur français.
photographie de l'Agence de presse Meurisse.
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(Ă 91 ans) 4e arrondissement de Paris |
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Henri Gondet (beau-père) |
Biographie
RenĂ© Letourneur expose pour la première fois en 1922 au Salon des artistes français, oĂą il se voit dĂ©cerner une mĂ©daille. Il exposera aussi au Salon des artistes dĂ©corateurs et au Salon d'automne. Grand prix de Rome en 1926, il remporte, avec son ami le sculpteur Jacques Zwobada, un concours[2] pour la construction d'un Monument Ă SimĂłn BolĂvar, commanditĂ© par l'État Ă©quatorien, monument qu'ils rĂ©aliseront en bronze[3]. Il travaille Ă la dĂ©coration de façades d'immeubles (no 67 quai d'Orsay Ă Paris, architecte AndrĂ© Leconte[4]), et s'engage dans la rĂ©sistance pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 1934, il commence la construction de sa maison, réalisée par l'architecte André Leconte[5] et qui est terminée en 1957 et sur laquelle il réalise une fresque en cimentolithe. Cette maison est située sur un terrain où se trouvent, en commun avec Jacques Zwobada, leurs ateliers à Fontenay-aux-Roses dans les Hauts-de-Seine. Zwobada y construira plus tard également sa maison et Letourneur louera une partie de cet atelier à Jean Dubuffet en 1968.
En 1948, il divorce d'avec Antonia Fiermonte[1], qui va épouser Jacques Zwobada la même année. René Letourneur se remarie en 1952[1].
Entre la fin de la guerre et 1970, il réalise plusieurs sculptures monumentales, dont le Monument aux morts d'Alençon et la décoration du pont du Pecq (au Pecq)[3] représentant d'un côté La Seine, de l'autre L'Oise. Il se consacre à partir de 1972 à la taille directe dans des créations d'atelier.
René Letourneur est inhumé au cimetière de Fontenay-aux-Roses.
Ĺ’uvre
On lui doit des bronzes, des terres cuites et des esquisses[3]. Son œuvre est marquée par le style Art déco[3].
Ĺ’uvres dans les collections publiques
- Abbeville, près du pont d'Abbeville : La Somme ;
- Arras, lycée Gambetta : décoration de la façade ;
- Le Pecq, pont Georges Pompidou : La Seine, L'Oise, statues allégoriques de ces deux cours d'eau ;
- Saint Germain en Laye, Lycée Marcel Roby, aujourd'hui lycée Jeanne d'Albret : Statues de femmes représentant "Les lettres" et "Les arts"
- Sceaux, parc de Sceaux :
- L'Aurore, 1949-1950, pierre ;
- Le Crépuscule, 1950-1953, pierre.
- Suresnes :
- Collège Henri-Sellier (cité-jardin): bas-reliefs en marbre ;
- Théâtre Jean-Vilar (cité-jardin) : bas-reliefs en marbre et masques sculptés ;
- Musée d'histoire urbaine et sociale : buste d'Alexandre Maistrasse[6].
- Église Notre-Dame-de-Victoire de Lorient : Vierge à l'Enfant, sous le portail.
- Sainte-Hélène (Morbihan) : Christ en kersanton ; fresque du chœur de l'église Sainte-Hélène.
Expositions
- Exposition universelle de 1937 Ă Paris
- Du au : « L'Atelier du sculpteur René Letourneur », bâtiment des Écuries, musée de l'Île-de-France à Sceaux
Notes et références
- Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 12/3664/1898, avec mention marginale du décès : daté indiquée, 16 décembre 1990 (consulté le 7 juin 2012).
- Dont le jury est présidé par Aristide Maillol.
- « Des œuvres du sculpteur René Letourneur proposées dans une galerie parisienne », Le Monde, 19 mars 2004.
- « Objet LECAN-J-33. Immeuble de M. Piron, quai d'Orsay, Paris 7e. 1933-1946 », sur archiwebture.citedelarchitecture.fr (consulté le )
- « Archiwebture — Objet LECAN-J-34-2. Maison de R. Letourneur, rue Gambetta, Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). 1934-1957 », sur archiwebture.citedelarchitecture.fr (consulté le )
- Arnaud Lévy, « Des dons de particuliers reçus par les archives ou le MUS », Suresnes Mag n°337,‎ , p. 31 (lire en ligne).
Annexes
Bibliographie
- Pierre Restany, René Letourneur, Paris, Cercle d'art, , 223 p. (ISBN 2-7022-0555-0), réédition par le conseil général des Hauts-de-Seine et les Éditions du Cercle d'art