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René Grandjean (aviation)

René Grandjean, né le à Bellerive et mort le à Lausanne, est un constructeur d'avions et pilote suisse[1].

René Grandjean
René Grandjean, probablement en 1911.
Biographie
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Enfance

Fils d'un des secrétaires du baron Adolphe de Rothschild, il est né le . En 1890, sa famille se rend à Paris avant de retourner en Suisse en 1896 où son père fait construire un moulin et une grande scierie[2].

Biographie

René Grandjean en 1910, travaillant sur un moteur.

Après avoir suivi l'école à Paris, puis à Bellerive, il retourne à Paris à 18 ans pour travailler comme mécanicien. Il y travaille comme chauffeur chez le marquis de Montebello. En 1904, il rentre en Suisse afin d'effectuer son service militaire avant de devenir, un an plus tard, en Égypte, le chauffeur du sultan Omar Bey[2].

Il se lance ensuite dans l'aviation et construit son premier avion de ses mains dans sa grange familiale à Bellerive ; il le termine en . Les premiers essais au sol ont lieu en sur le terrain de l’Estivage, à Avenches. Le vol inaugural est effectué par Ernest Failloubaz, le . Cinq jours plus tard, Grandjean endommage l'avion en voulant l'essayer. En août, il participe à un meeting à Viry lors duquel son beau-frère, Georges Cailler, abîme sérieusement l'avion. Le , pour des raisons qui restent obscures, il est interdit sur la place d'Avenches et met fin à sa collaboration avec Ernest Failloubaz. La même année, il trouve un terrain à Dübendorf, où il opère d'importantes transformations sur son appareil et apprend, seul, à le piloter. Début 1911, il est engagé par l'entreprise Schweizerische Werkzeugmaschinenfabrik Oerlikon (SWO) pour promouvoir leurs moteurs auprès des principaux constructeurs de l’époque : Farman, Blériot Aéronautique et Voisin[2].

Le , le Conseil d’État du canton de Vaud offrant un prix au premier aviateur qui rĂ©ussira la traversĂ©e du lac de Neuchâtel, il pilotera son nouvel avion, « Libellule », qui pèse moins de 240 kg. Il choisit comme itinĂ©raire la ligne droite entre Les Planeyses et Avenches. Après le dĂ©collage, vers le milieu du lac, son moteur, qui perd de l'huile, a des ratĂ©s et s'arrĂŞte. Dès lors, avec l'aide du vent (le joran) et en planant, Grandjean arrive Ă  poser son avion dans les roseaux Ă  Delley-Portalban, avec un pĂŞcheur comme tĂ©moin de son exploit. Son avion est hors d'usage, mais la traversĂ©e est validĂ©e[3].

Le , il obtient le brevet suisse de pilote no 21. Le , il gagne le prix d'aviation de l'Automobile Club de Suisse. En , il parvient à munir son avion de skis et en , de flotteurs, deux premières suisses. Il gagne à l'occasion, en , le prix Eynard Villeneuve-Genève sur son hydravion[2].

En 1914, il fait partie des douze pilotes mobilisés à Berne pour la guerre et entre en service avec l'appareil qu'il a construit. Il part pour Paris en 1915 où il devient conseiller technique et fera breveter plus de deux cents de ses inventions. En 1923, il épouse Pierrine Picchirilli, originaire de Nice. Il rentre définitivement en Suisse en 1956[1] - [2].

Il meurt le . Le , une plaque commémorative est ajoutée au monument érigé à Avenches en la mémoire d'Ernest Failloubaz, rappelant sa collaboration avec Grandjean.

Références

  1. Henry Wydler, « RenĂ© Grandjean (aviation) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  2. « René Grandjean », sur http://www.azimut270.ch (consulté le )
  3. Roger Pache, « Le 18 juin 1911, première traversée en aéroplane du lac de Neuchâtel », Gazette de Lausanne, no 139,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

  • Henry Sarraz, MĂ©moires et histoire de RenĂ© Grandjean, pionnier de l'aviation : inventeur, constructeur, pilote : 1884-1963, 2e Ă©d., Yverdon : Éd. de la Thièle, 1986, 162 p.
  • Philippe Cornaz, L'aviation suisse romande, Le Mont-sur-Lausanne: Éd. Philippe Cornaz, 2009.
  • L'aviation vaudoise / [conception et Ă©dition Philippe Cornaz], S.l.] : Philippe Cornaz, 1987, 248 p.
  • L'aviation vaudoise / [conception et Ă©dition Philippe Cornaz], S.l.] : Philippe Cornaz, 1997, 248 p.
  • Henry Wydler, Dictionnaire historique de la Suisse Dictionnaire historique de la Suisse, t. 5, 2006, p. 749.

Liens externes

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