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René Baudry

Biographie

Jeunesse et engagement

René Baudry naît à Baignes-Sainte-Radegonde (Charente) le [1]. Effectuant son service militaire au 3e régiment d'infanterie coloniale de 1927 à 1928[2], il en sort avec le grade de sergent puis travaille comme comptable aux usines Schneider et Cie à Lormont en Gironde. Il est mobilisé comme sergent-chef de réserve lors de la déclaration de guerre en [3].

Seconde guerre mondiale

Affecté au 7e régiment d'infanterie coloniale, il est blessé par balle le lors de la bataille de France. À sa sortie de l'hôpital, il retourne en Gironde et reprend son travail de comptable mais décide ensuite de rejoindre le général de Gaulle et tente de passer en Espagne. Après un premier essai infructueux en , il fait une seconde tentative le mois suivant et parvient à franchir la frontière à pied. Mais il est capturé le près de San Sebastian et interné au camp de Miranda avant d'être remis aux autorités françaises au mois d'août.

Incarcéré à Pau, il est libéré le et se rend à Marseille pour s'engager comme volontaire pour l'Indochine avec l'espoir de quitter la métropole pour pouvoir se rallier plus facilement à la France libre. Cependant, les départs pour l'Asie ayant été suspendus à la suite des attaques japonaises, il retente sa chance, cette fois pour l'Afrique, et parvient finalement à s'embarquer pour le Dahomey. Débarqué à Kandi le , il déserte le et réussit à gagner Fort-Lamy un mois plus tard et à s'engager dans les Forces françaises libres.

Il est alors déclaré hors-la-loi par Vichy et condamné à mort par le tribunal militaire de Dakar. Promu adjudant, il est affecté au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad avec lequel il prend part à la guerre du désert, combattant au Fezzan, en Tripolitaine et en Tunisie. Il est blessé par un éclat d'obus le mais refuse de se faire évacuer. Promu adjudant-chef en , il part pour l'Europe avec son régiment rebaptisé Régiment de marche du Tchad et qui prend part à la libération de la France au sein de la 2e division blindée. Blessé une seconde fois, il est promu sous-lieutenant.

Après-guerre

Poursuivant sa carrière militaire, il est volontaire pour l'Indochine où il part en . Il passe dans l'armée d'active et est promu lieutenant avant de revenir en France en . Il sert ensuite en Afrique du nord à l'état-major des forces armées puis à Madagascar dans la 1re demi-brigade coloniale.

Passé capitaine, il revient en France en avant de repartir en Algérie dans les rangs du 13e régiment de tirailleurs sénégalais. Après un passage en Afrique-Occidentale française, il revient à nouveau en Algérie où il reste jusqu'en .

Prenant sa retraite en 1959, il s'installe dans son village natal de Baignes-Sainte-Radegonde oĂą il meurt le .

DĂ©corations


Publications

Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).

Liens externes

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