Remedios Varo
MarĂa de los Remedios Alicia Rodriga Varo y Uranga dite Remedios Varo, nĂ©e le Ă Anglès (province de GĂ©rone en Espagne) et morte le [1] Ă Mexico, est une artiste peintre surrĂ©aliste espagnole.
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Remedios Varo |
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MarĂa de los Remedios Alicia Rodriga Varo y Uranga |
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(es) remedios-varo.com |
Biographie
Son père est un ingénieur hydraulique, qui ramenait souvent des plans de son travail, que la jeune Remedios copiait. En 1924, Remedios Varo entre à l'Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand à Madrid. En 1930, elle participe à une exposition collective à Madrid. Elle épouse le peintre basque Gerardo Lizarraga et ils s'installent à Paris.
Elle revient à Barcelone en 1932, se sépare de son mari et se lie avec le peintre Esteban Francés.
En 1936, Remedios Varo participe à l'exposition Logicofobista organisée à la Galeria Catalonia de Barcelone et rencontre le poète surréaliste français Benjamin Péret, venu combattre avec les anarchistes de la colonne Durruti sur le front de Teruel[2]. Ils se marient et s'installent à Paris en 1937. Elle fréquente le groupe surréaliste parisien et se lie d'amitié avec l'artiste peintre anglaise Leonora Carrington. Elle présente plusieurs tableaux pour l'Exposition internationale du surréalisme de 1938 à la galerie des Beaux-Arts de Paris, et pour l'Exposition du rêve dans l'art organisée par Frédéric Delanglade. Sa toile El Deseo (Le Désir) est reproduite dans le no 10 de la revue Minotaure[3].
À la fin de l'année 1940, Remedios Varo et Benjamin Péret retrouvent André Breton et quelques surréalistes réfugiés à Marseille, dans la villa Air-Bel du quartier de La Pomme, louée par le journaliste américain Varian Fry, dans l'attente d'un visa de sortie du territoire français. Ils parviennent à quitter la France en 1941 pour le Mexique. Elle y retrouve Gerardo Lizárraga, Esteban Francés, Leonora Carrington, Gordon Onslow Ford, Wolfgang Paalen et sa femme Alice Rahon. Elle crée des publicités pour la compagnie pharmaceutique Bayer, fait de la décoration, peint des meubles et restaure des céramiques pré-colombiennes.
En 1947, elle se sépare de Benjamin Péret. Puis elle participe à l'Exposition internationale du surréalisme organisée à la galerie Maeght à Paris.
Après un voyage au Venezuela où elle participe, avec son frère le docteur Rodrigo Varo, à une expédition entomologique, Remedios Varo rencontre Walter Gruen qui l'encourage à peindre à nouveau. Ils se marient en 1953.
En 1955, la GalerĂa Diana de Mexico organise sa première exposition personnelle. En 1958, la GalerĂa Excelsior organise le premier Salon de la Plastica Femenina oĂą sont exposĂ©es quelques-unes de ses Ĺ“uvres aux cĂ´tĂ©s de celles de Leonora Carrington et d’Alice Rahon. En 1962, la GalerĂa Juan MartĂn prĂ©sente sa deuxième exposition personnelle et elle participe Ă l'Exposition internationale de Tokyo.
Remedios Varo meurt d'une crise cardiaque Ă 54 ans.
Son dernier tableau Nature morte ressuscitant est la seule Ĺ“uvre sans aucun personnage.
En 1964, une rétrospective est organisée au musée des beaux-arts de Mexico qui attire plus de 50 000 visiteurs. Dans la revue surréaliste La Brèche, André Breton rend hommage à son œuvre « tout entière » surréaliste[4] : « Remedios, la féminité même, ici en hiéroglyphe le jeu et le feu dans l'œil de l'oiseau. »
Ĺ’uvres
Peinture
- 1935 : El Tejido de los Sueños
- 1955 : La RevelaciĂłn o el Relojero[5]
- 1955 : Sympathie, huile sur masonite[6]
- 1955 : El paraĂso de los gatos
- 1957 : CreaciĂłn de las aves, huile sur masonite
- 1959 : ExploraciĂłn de las fuentes del rĂo Orinoco[7]
- 1959 : Encuentro, huile sur toile[8]
- 1960 : Visita al cirujano plástico, huile sur masonite[9]
- 1960 : Mimétisme, huile sur masonite[10]
- 1962 : Vampiros Vegetarianos[11]
- 1963: Fenomeno
Publications
- 1942 : Lady Milagra
- Pleine marge, n° 4, Paris, 1986 : choix de textes
- Cartas, sueños y otros textos, Mexico, éditions Era, 1997 et 2002
Notes et références
- (en) « RemediosVaro.com », sur remediosvaro.org (consulté le ).
- Adam Biro & René Passeron, Dictionnaire du surréalisme et de ses environs, Fribourg, Office du livre, Paris Presses universitaires de France, 1982, p. 326.
- Fanny Martinez, Remedios Varo et Leonora Carrington en miroir : images croisées, Montpellier, Université Paul Valéry - Montpellier III, 20, , 443 p. (lire en ligne), p. 96
- (es) Viridiana Alpizar, Transcendencia y reencarnaciĂłn en Remedios Varo (MĂ©moire de Master 2), , 129 p. (lire en ligne)
- madsci.org
- 95 × 83,5 cm, Mexico, collection particulière. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 297.
- madsci.org. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 299.
- 40 × 30 cm. Mexico, collection particulière. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 293.
- 71 × 35,5 cm. Paris, collection particulière. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 301.
- 49,5 × 50,5 cm. Collection particulière. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 292.
- madsci.org.
Annexes
Bibliographie
- (es) « «Descubriendo a la pintora gerundense Remedios Varo, figura del surrealismo» », Voz de Galicia,‎ (lire en ligne).
- (es) Ferran Bono, « Una española, heredera de la pintora Remedios Varo », sur El PaĂs, (consultĂ© le ).
- Whitney Chadwick, Les Femmes dans le mouvement surréaliste, Londres et Boston, Thames & Hudson, 1985 ; traduction, Paris, éditions du Chêne, 2002.
- Édouard Jaguer, Remedios Varo, Filipacchi, collection « La Septième Face du dé », 1963.
- (en) Janet A. Kaplan, Unexpected Journeys/The Art and Life of Remedios Varo, New York, Abbeville Press, 1988.
- (es) Remedios Varo, Madrid, FundaciĂłn Banco Exterior, 1988.
- (es) Remedios Varo, Arte y Literatura, Museo de Teruel, 1991.
- (es) Catalogue raisonné, textes d'Alberto Blanco, Teresa del Conde, Salomion Grimberg, Walter Gruen, Janet A. Kaplan et Ricardo Ovalle, Mexico, Éd. Era, 1994.
- (es) Octavio Paz, Roger Caillois et Juliana Gonzalez, Remedios Varo, Mexico, Éd. Era, 1996.
- Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente quatre femmes surréalistes, Paris, éditions Jean-Michel Place, 1999, p. 290 et suivantes.
- Catherine Garcia, Remedios Varo, peintre surréaliste ? Création au féminin : hybridations et métamorphoses, éditions de L'Harmattan, 2007.
- (es) González Madrid, MarĂa JosĂ© y Rius Gatell, Rosa (eds.), Remedios Varo. Caminos del conocimiento, la creaciĂłn y el exilio, Madrid, Eutelequia, 2013.
- (es) Collectif, Cinco llaves del mundo secreto de Remedios Varo, Ediciones Atalanta, 2015.
- (es) Raquel Tibol, Buñuel y Remedios Varo: Dos momentos del surrealismo en México, Penguin Random House Grupo Editorial México, (ISBN 9786073125017, lire en ligne).
Filmographie
- Remedios Varo, la féminité même, film documentaire réalisé par Tufic Makhlouf Akl, produit par Aube Elléouët et Oona Elléouët, co-édité avec Seven Doc. Sorti en 2013.
Liens externes
- (es) Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Delarge
- MusĂ©e national centre d'art Reina SofĂa
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) Grove Art Online
- (en) Museum of Modern Art
- (en) MutualArt
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative à la littérature :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- L'univers mystique et surréaliste de Remedios Varo, sur elisandre-librairie-oeuvre-au-noir.blogspot.fr.
- (es) Biographie, sur angelfire.com.
- (en) Bibliographie, sur nd.edu.
- Remedios Varo et Benjamin PĂ©ret, sur benjamin-peret.org.