Accueil🇫🇷Chercher

Remedios Varo

María de los Remedios Alicia Rodriga Varo y Uranga dite Remedios Varo, née le à Anglès (province de Gérone en Espagne) et morte le [1] à Mexico, est une artiste peintre surréaliste espagnole.

Remedios Varo
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  54 ans)
Mexico (Mexique)
Nom dans la langue maternelle
Remedios Varo
Nom de naissance
MarĂ­a de los Remedios Alicia Rodriga Varo y Uranga
Nationalité
Domiciles
Madrid (Ă  partir de ), Barcelone (-), Mexico (-), Paris
Formation
Activités
Autres informations
Idéologie
Membre de
Sociedad de Artistas Ibéricos (d)
Grupo Logicofobista (d)
Mouvement
Genres artistiques
Représentation figurée (d), paysage, intérieur (d)
Site web

Biographie

Son père est un ingénieur hydraulique, qui ramenait souvent des plans de son travail, que la jeune Remedios copiait. En 1924, Remedios Varo entre à l'Académie royale des beaux-arts Saint-Ferdinand à Madrid. En 1930, elle participe à une exposition collective à Madrid. Elle épouse le peintre basque Gerardo Lizarraga et ils s'installent à Paris.

Elle revient à Barcelone en 1932, se sépare de son mari et se lie avec le peintre Esteban Francés.

En 1936, Remedios Varo participe à l'exposition Logicofobista organisée à la Galeria Catalonia de Barcelone et rencontre le poète surréaliste français Benjamin Péret, venu combattre avec les anarchistes de la colonne Durruti sur le front de Teruel[2]. Ils se marient et s'installent à Paris en 1937. Elle fréquente le groupe surréaliste parisien et se lie d'amitié avec l'artiste peintre anglaise Leonora Carrington. Elle présente plusieurs tableaux pour l'Exposition internationale du surréalisme de 1938 à la galerie des Beaux-Arts de Paris, et pour l'Exposition du rêve dans l'art organisée par Frédéric Delanglade. Sa toile El Deseo (Le Désir) est reproduite dans le no 10 de la revue Minotaure[3].

À la fin de l'année 1940, Remedios Varo et Benjamin Péret retrouvent André Breton et quelques surréalistes réfugiés à Marseille, dans la villa Air-Bel du quartier de La Pomme, louée par le journaliste américain Varian Fry, dans l'attente d'un visa de sortie du territoire français. Ils parviennent à quitter la France en 1941 pour le Mexique. Elle y retrouve Gerardo Lizárraga, Esteban Francés, Leonora Carrington, Gordon Onslow Ford, Wolfgang Paalen et sa femme Alice Rahon. Elle crée des publicités pour la compagnie pharmaceutique Bayer, fait de la décoration, peint des meubles et restaure des céramiques pré-colombiennes.

En 1947, elle se sépare de Benjamin Péret. Puis elle participe à l'Exposition internationale du surréalisme organisée à la galerie Maeght à Paris.

Après un voyage au Venezuela où elle participe, avec son frère le docteur Rodrigo Varo, à une expédition entomologique, Remedios Varo rencontre Walter Gruen qui l'encourage à peindre à nouveau. Ils se marient en 1953.

En 1955, la Galería Diana de Mexico organise sa première exposition personnelle. En 1958, la Galería Excelsior organise le premier Salon de la Plastica Femenina où sont exposées quelques-unes de ses œuvres aux côtés de celles de Leonora Carrington et d’Alice Rahon. En 1962, la Galería Juan Martín présente sa deuxième exposition personnelle et elle participe à l'Exposition internationale de Tokyo.

Remedios Varo meurt d'une crise cardiaque Ă  54 ans.

Son dernier tableau Nature morte ressuscitant est la seule Ĺ“uvre sans aucun personnage.

En 1964, une rĂ©trospective est organisĂ©e au musĂ©e des beaux-arts de Mexico qui attire plus de 50 000 visiteurs. Dans la revue surrĂ©aliste La Brèche, AndrĂ© Breton rend hommage Ă  son Ĺ“uvre « tout entière » surrĂ©aliste[4] : « Remedios, la fĂ©minitĂ© mĂŞme, ici en hiĂ©roglyphe le jeu et le feu dans l'Ĺ“il de l'oiseau. »

Ĺ’uvres

Peinture

  • 1935 : El Tejido de los Sueños
  • 1955 : La RevelaciĂłn o el Relojero[5]
  • 1955 : Sympathie, huile sur masonite[6]
  • 1955 : El paraĂ­so de los gatos
  • 1957 : CreaciĂłn de las aves, huile sur masonite
  • 1959 : ExploraciĂłn de las fuentes del rĂ­o Orinoco[7]
  • 1959 : Encuentro, huile sur toile[8]
  • 1960 : Visita al cirujano plástico, huile sur masonite[9]
  • 1960 : MimĂ©tisme, huile sur masonite[10]
  • 1962 : Vampiros Vegetarianos[11]
  • 1963: Fenomeno

Publications

  • 1942 : Lady Milagra
  • Pleine marge, n° 4, Paris, 1986 : choix de textes
  • Cartas, sueños y otros textos, Mexico, Ă©ditions Era, 1997 et 2002

Notes et références

  1. (en) « RemediosVaro.com », sur remediosvaro.org (consulté le ).
  2. Adam Biro & René Passeron, Dictionnaire du surréalisme et de ses environs, Fribourg, Office du livre, Paris Presses universitaires de France, 1982, p. 326.
  3. Fanny Martinez, Remedios Varo et Leonora Carrington en miroir : images croisées, Montpellier, Université Paul Valéry - Montpellier III, 20, , 443 p. (lire en ligne), p. 96
  4. (es) Viridiana Alpizar, Transcendencia y reencarnaciĂłn en Remedios Varo (MĂ©moire de Master 2), , 129 p. (lire en ligne)
  5. madsci.org
  6. 95 Ă— 83,5 cm, Mexico, collection particulière. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 297.
  7. madsci.org. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 299.
  8. 40 Ă— 30 cm. Mexico, collection particulière. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 293.
  9. 71 Ă— 35,5 cm. Paris, collection particulière. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 301.
  10. 49,5 Ă— 50,5 cm. Collection particulière. Reproduction dans Colvile, op. cit., p. 292.
  11. madsci.org.

Annexes

Bibliographie

  • (es) « «Descubriendo a la pintora gerundense Remedios Varo, figura del surrealismo» », Voz de Galicia,‎ (lire en ligne).
  • (es) Ferran Bono, « Una española, heredera de la pintora Remedios Varo », sur El PaĂ­s, (consultĂ© le ).
  • Whitney Chadwick, Les Femmes dans le mouvement surrĂ©aliste, Londres et Boston, Thames & Hudson, 1985 ; traduction, Paris, Ă©ditions du ChĂŞne, 2002.
  • Édouard Jaguer, Remedios Varo, Filipacchi, collection « La Septième Face du dĂ© Â», 1963.
  • (en) Janet A. Kaplan, Unexpected Journeys/The Art and Life of Remedios Varo, New York, Abbeville Press, 1988.
  • (es) Remedios Varo, Madrid, FundaciĂłn Banco Exterior, 1988.
  • (es) Remedios Varo, Arte y Literatura, Museo de Teruel, 1991.
  • (es) Catalogue raisonnĂ©, textes d'Alberto Blanco, Teresa del Conde, Salomion Grimberg, Walter Gruen, Janet A. Kaplan et Ricardo Ovalle, Mexico, Éd. Era, 1994.
  • (es) Octavio Paz, Roger Caillois et Juliana Gonzalez, Remedios Varo, Mexico, Éd. Era, 1996.
  • Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente quatre femmes surrĂ©alistes, Paris, Ă©ditions Jean-Michel Place, 1999, p. 290 et suivantes.
  • Catherine Garcia, Remedios Varo, peintre surrĂ©aliste ? CrĂ©ation au fĂ©minin : hybridations et mĂ©tamorphoses, Ă©ditions de L'Harmattan, 2007.
  • (es) González Madrid, MarĂ­a JosĂ© y Rius Gatell, Rosa (eds.), Remedios Varo. Caminos del conocimiento, la creaciĂłn y el exilio, Madrid, Eutelequia, 2013.
  • (es) Collectif, Cinco llaves del mundo secreto de Remedios Varo, Ediciones Atalanta, 2015.
  • (es) Raquel Tibol, Buñuel y Remedios Varo: Dos momentos del surrealismo en MĂ©xico, Penguin Random House Grupo Editorial MĂ©xico, (ISBN 9786073125017, lire en ligne).

Filmographie

  • Remedios Varo, la fĂ©minitĂ© mĂŞme, film documentaire rĂ©alisĂ© par Tufic Makhlouf Akl, produit par Aube EllĂ©ouĂ«t et Oona EllĂ©ouĂ«t, co-Ă©ditĂ© avec Seven Doc. Sorti en 2013.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.