Reipertswiller
Reipertswiller [ÊaipÉÊtswilÉÊ] est une commune française situĂ©e dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la CollectivitĂ© europĂ©enne d'Alsace, en rĂ©gion Grand Est.
Reipertswiller | |
Ăglise Saint-Jacques-le-Majeur. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes de Hanau-La Petite Pierre |
Maire Mandat |
Samuel Leichtweis 2020-2026 |
Code postal | 67340 |
Code commune | 67392 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Ribbouler |
Population municipale |
846 hab. (2020 ) |
Densité | 44 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 55âČ 58âł nord, 7° 27âČ 56âł est |
Altitude | Min. 207 m Max. 421 m |
Superficie | 19,21 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton d'Ingwiller |
LĂ©gislatives | SeptiĂšme circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord.
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Goetzenbruck (Moselle) | Mouterhouse (Moselle) | Baerenthal (Moselle) | ||
N | ||||
O Reipertswiller E | ||||
S | ||||
Wimmenau | Lichtenberg |
Ăcarts et lieux-dits
- la Melch
- Wildenguth
- Saegemuhle
Urbanisme
Typologie
Reipertswiller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (83,9 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (89,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (83,9 %), prairies (6,7 %), terres arables (5,8 %), zones urbanisĂ©es (2,1 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (1,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[7].
Toponymie
- Ripoldeswilre (XIIe siĂšcle), Rypoltzwilre (1356), Reipertsweiller (1793), Reipertswiler (1801)[8].
- En francique rhénan : Ripertswiller[9]. En allemand : Reipertsweiler.
Histoire
Reipertswiller acquiert une grande notoriété grùce aux sources thermales, jadis les Romains exploitaient déjà ces fameuses sources et les utilisaient comme bains.
C'est en 1876 que le pasteur Spach découvre les vertus et les bienfaits de ces eaux.
Aujourd'hui encore elles sont utilisĂ©es pour les personnes qui souffrent de certains problĂšmes cardiaques ainsi que de problĂšmes au niveau de la bile. En 1880, l'eau de la source est commercialisĂ©e en bouteilles et en tonneaux et elle est exportĂ©e vers l'Angleterre et les Ătats-Unis. Malheureusement la PremiĂšre Guerre mondiale met un terme Ă cette exportation.
Le village a aussi Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre de ce que Hitler avait appelĂ© le plan "OpĂ©ration Nordwind" et menĂ© par une division venue de Finlande. Sachant que la maĂźtrise du ciel ne penchait pas en sa faveur, Hitler avait dĂ©cidĂ© dâutiliser le mauvais temps et lâhiver pour passer Ă lâattaque et de commencer lâannĂ©e 1945 par un coup dâĂ©clat. Les premiers soldats partis du sud-ouest de Bitche ont ainsi Ă©tĂ© aperçus le 1er janvier Ă Wildenguth, annexe de Reipertswiller. Le front allait se fixer le long du lit du ruisseau Rothbach et les combats dĂ©terminants ont eu lieu entre le 14 et le 20 janvier 1945. Beaucoup de villageois sâĂ©taient rĂ©fugiĂ©s dans les caves, certains pendant une quinzaine de jours et au moment du dĂ©clenchement des combats, il ne restait presque que des femmes et des enfants dans le village. Le village finit par ĂȘtre Ă©vacuĂ© et un grand nombre de maisons furent dĂ©truites lors des bombardements.
HĂ©raldique
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Les armes de Reipertswiller se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[13].
En 2020, la commune comptait 846 habitants[Note 2], en diminution de 5,47 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Reipertswiller est l'une des quelque 50 localités d'Alsace dotées d'une église simultanée[15].
L'Ă©glise Saint-Jacques-le-Majeur, sous simultaneum, est un joyau : tour romane du XIIIe siĂšcle et chĆur du gothique tardif (1470) avec une splendide voĂ»te Ă©toilĂ©e. C'est dans cette Ă©glise que le lĂ©gendaire Jacques-le-Barbu, dernier rejeton masculin des seigneurs de Lichtenberg, trouva le repos en 1480. Quand elle fut dotĂ©e de nouveaux vitraux autour de 1980, le pasteur Peter Schmutz, avec humour et une profondeur certaine, y fit rappeler l'histoire et la personnalitĂ© de Jacques-le-Barbu. Toutes les reprĂ©sentations des vitraux sont centrĂ©es sur celles du milieu du chĆur dont le thĂšme est la noce de Cana. Le pasteur a demandĂ© au verrier G. WerlĂ© de s'inspirer de deux sculptures cĂ©lĂšbres de Nicolas Gerhaert van Leyden dont l'opinion populaire prĂ©tend que l'une reprĂ©sente Jacques-le-Barbu et l'autre Barbel d'Ottenheim, sa maĂźtresse. Ces deux sculptures de 1464 dĂ©coraient le portail de la Chancellerie de Strasbourg, place Gutenberg (la tĂȘte du vieillard a pu ĂȘtre acquise en 1915 par l'Ćuvre Notre-Dame de Strasbourg, celle de la jeune femme se trouve au musĂ©e Liebighaus Ă Francfort-sur-le-Main). L'histoire de Jacques et de Barbel est une tragĂ©die. LaissĂ© sans enfant Ă la mort de sa femme en 1450, Jacques prit la belle Barbel pour maĂźtresse. Femme Ă©nergique et courageuse, elle suscita dans la famille des Lichtenberg, mais aussi dans la population, jalousie et rumeurs (rĂ©volte des femmes de Bouxwiller). Jacques dut s'en sĂ©parer. Barbel, accusĂ©e injustement de sorcellerie, se suicida dans la prison de Haguenau. Elle est devenue un personnage de lĂ©gende. Aujourd'hui, le visiteur attentif reconnaĂźtra peut-ĂȘtre dans les fiancĂ©s des noces de Cana les traits de Jacques-le-Barbu et de Barbel de Ottenheim. La trĂšs belle sonnerie des cloches (fonderie Schilling de Heidelberg, 1970) convient parfaitement Ă cette Ă©glise et Ă son site.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Geoplatt
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Bernard Vogler, « Liste de localités ayant de nos jours une église simultanée », in Antoine Pfeiffer (dir.), Protestants d'Alsace et de Moselle : lieux de mémoire et de vie, SAEP, Ingersheim ; Oberlin, Strasbourg, 2006, p. 298 (ISBN 2-7372-0812-2).