Raphaël Larquier
Raphaël Larquier, né le à Mont-de-Marsan et mort le à Paris, est un journaliste français.
Naissance | |
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Décès |
(à 71 ans) 14e arrondissement de Paris |
Sépulture |
Cimetière parisien de Bagneux (- |
Nom de naissance |
Pierre Marie Victor Larquier |
Nationalité | |
Activité | |
Fratrie |
Albert Larquier (d) |
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Conflit | |
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Distinctions |
Biographie
Pierre-Marie-Victor Larquier est le fils de Camille Darracq et de Jean Larquier, tailleur de pierre[1].
Adoptant le prénom « Raphaël » pour signer ses articles, Larquier débute à L'Intransigeant en 1893[2]. Il collabore ensuite à La France et à La Presse avant de devenir le rédacteur en chef de L'Aveyron républicain.
Il est le frère aîné d'Albert Larquier (1874-1933), antisémite virulent et collaborateur occasionnel de La Libre Parole, membre du Grand Occident de France de Jules Guérin[3], dont Raphaël aurait présidé la section du 5e arrondissement. Albert Larquier est également le gérant du journal de cette ligue, L'Antijuif, et fait partie des compagnons de Guérin lors de l'épisode du « Fort Chabrol »[4].
Au début du XXe siècle, Raphaël Larquier publie Le Cadet de Gascogne (qu'il ressuscitera en 1926) puis prend plus durablement la direction du Petit Landais dans sa ville natale. À l'époque de l'affaire des fiches, il est condamné pour diffamation après avoir accusé de délation un tailleur de Dax, M. Labeyrie[5]. Lors des élections législatives de 1910, il se présente contre Paul Dupuy dans la circonscription d'Argelès-Gazost, qui comprend le sanctuaire de Lourdes. Candidat catholique, il est concurrencé à ce titre par le royaliste Ernest Renauld. Arrivé en troisième position à l'issue du premier tour, Larquier se désiste sans cependant appeler ses 1 700 électeurs à reporter leur voix sur Renauld, qui est battu par Dupuy au second tour[6]. La rancœur de Renauld à l’encontre de Larquier se solde par un duel entre les deux hommes[7]. Au cours de sa carrière de journaliste, Larquier se serait battu onze fois en duel[2].
Engagé volontaire au début du premier conflit mondial, Larquier est blessé à Crouy le . Il est également atteint par des éclats d'obus le à Beaurains. Le , il est blessé au crâne à Barleux. Sous-lieutenant depuis 1915, il termine la guerre à l'état-major de la subdivision de Casablanca.
Conseiller municipal de Mont-de-Marsan, Larquier se présente sans succès aux élections législatives de 1919 sur la « liste républicaine d'union sociale et d'action économique » de Charles Cadilhon et Pierre Deyris[8].
Par la suite, Larquier devient sous-directeur de l'agence parisienne du Nouvelliste de Lyon[2].
Marié en 1896 à Marie-Antoinette-Pauline Cagé[9], Raphaël Larquier est le père du dessinateur Philippe Larquier et du journaliste Pierre Larquier. Devenu veuf, il épouse en seconde noces Joséphine-Albertine Steingass à Mont-de-Marsan le [1].
Président depuis le du comité de direction de la Maison des journalistes[2], Raphaël Larquier meurt le au no 3 de la rue Méchain[10]. Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux jusqu'en 1949, date à laquelle ses restes sont transférés au cimetière de sa ville natale[11].
Décorations
Notes et références
- Archives départementales des Landes, état civil de Mont-de-Marsan, registre des naissances de 1872, acte no 4 (vue 145 sur 472).
- L'Œuvre, 7 juin 1943, p. 2.
- La Libre Parole, 6 août 1899, p. 4.
- Joly, p. 225.
- Le Journal, 8 décembre 1904, p. 5.
- Le Soleil, 3 juin 1910, p. 3.
- La République française, 2 juillet 1910, p. 3.
- Le Temps, 3 novembre 1919, p. 2.
- Archives de Paris, état civil du 6e arrondissement, registre des mariages de 1896, acte no 623 (vue 15 sur 31).
- Archives de Paris, état civil du 14e arrondissement, registre des décès de 1943, acte no 3038 (vue 25 sur 31).
- Archives de Paris, registres journaliers d'inhumations du cimetière de Bagneux, 1943, no 468 (vue 24 sur 31).
Voir aussi
Bibliographie
- Bertrand Joly, Dictionnaire biographique et géographique du nationalisme français (1880-1900), Paris, Honoré Champion, 2005, p. 225.
- Raphaël Viau, Vingt ans d'antisémitisme (1889-1909), Paris, Fasquelle, 1910, p. 193, 353 et 359.