Accueil🇫🇷Chercher

Le Nouvelliste de Lyon

Le Nouvelliste de Lyon était un journal quotidien français, basé à Lyon, publié du au .

Le Nouvelliste de Lyon
Image illustrative de l’article Le Nouvelliste de Lyon
Une du Nouvelliste du 11 aout 1936 : Ă©ditorial attaquant LĂ©on Blum, Jeux Olympiques, Guerre d'Espagne.

Pays Drapeau de la France France
Langue français
Périodicité quotidien
Genre Généraliste
Date de fondation 1879
Date du dernier numéro 1944
Ville d’édition Lyon

Directeur de publication Joseph Rambaud, RĂ©gis Rambaud
RĂ©dacteur en chef Ernest Le Clerc

Histoire

Conçu comme un journal catholique et populaire au moment où la presse conservatrice d'informations était soutenue par le diocèse de Lyon[1] - [2], Le Nouvelliste de Lyon était un quotidien, grand format à un sou (5 centimes). Il était le grand concurrent du journal Le Progrès et fut diffusé dans une quinzaine de départements.

Ses bureaux étaient situés au 14, rue de la Charité à Lyon[3] et 26 rue Feydeau à Paris. En 1898, le siège du journal fut placé sous la protection de Jeanne d'Arc, dont une statue sculptée par Paul-Émile Millefaut orne la façade.

Pendant 40 ans, son directeur sera l'économiste lyonnais et professeur de droit Joseph Rambaud, père de douze enfants et ancien zouave pontifical, qui fonde et dirige également Le Nouvelliste de Bretagne, vendu cependant en 1905 à La Presse régionale. Par accord avec d'autres feuilles, lui et ses amis créent, autour de leur bureau de rédaction à Paris, un service commun aux différents quotidiens catholiques qu'ils gèrent[4]. Parmi eux, il y a L'Éclair de Montpellier, lancé contre Le Petit Méridional, Le Nouvelliste de Bordeaux, pour s'opposer à La Petite Gironde fondée en 1872, L'Express du Midi, opposée à La Dépêche du Midi, Le Journal de Roubaix et La Dépêche de Lille.

Des tentatives de crĂ©ation d'un Nouvelliste de Nantes puis d'un Nouvelliste de Bordeaux n'ont jamais eu un grand succès. Au moment oĂą Ă©clate la Première Guerre mondiale, le rĂ©dacteur en chef du Nouvelliste est Ernest Le Clerc. DirigĂ© de 1919 Ă  1932 par RĂ©gis Rambaud, fils du fondateur, il atteignit un tirage de près de 200 000 exemplaires par jour. L'autre fils de Joseph, Henri Rambaud, devint aussi journaliste et Ă©crivain. Le groupe de presse accueillit les journaux de Paris repliĂ©s après l'armistice de 1940 et imprima notamment Le Figaro. Après une tentative de sabordage refusĂ© par le conseil d'administration, Henri Rambaud, dernier fils du fondateur, se retira du titre en 1942 et entra en rĂ©sistance au sein de la presse clandestine lyonnaise.

Un faux numéro du Nouvelliste fut imprimé et distribué par les Mouvements unis de la Résistance (MUR) à Lyon le . Après la Seconde Guerre mondiale, il fut interdit de publication pour cause de collaboration. Il bénéficia d'une mesure de grâce présidentielle par le président Coty.

  • Faux Nouvelliste, page 1
    Faux Nouvelliste, page 1
  • Faux Nouvelliste, page 2
    Faux Nouvelliste, page 2

Références

  1. Philippe Dufieux, « Presse, politique et architecture : l’hôtel du Nouvelliste de Lyon ou la visibilité urbaine d’un journal de combat », Gryphe, revue de la Bibliothèque municipale de Lyon, n° 16, mai 2007, p. 1-9.
  2. Philippe Dufieux, Le mythe de la primatie des Gaules: Pierre Bossan (1814-1888), Jean-Michel Leniaud (préface), Lyon, PUL, 2004.
  3. source : la Bibliothèque municipale de Lyon.
  4. "Les Chrétiens et l'affaire Dreyfus", par Pierre Pierrard, page 52.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.