Rahmaniyya
La confrĂ©rie Rahmaniyya (en kabyle : tareáž„manit, en tifinagh : â”⎰â”â”â”⎰â”â”â”, en arabe : ۧÙ۱ŰÙ Ű§ÙÙŰ© (Raáž„mÄniyya)) est une confrĂ©rie musulmane soufie, fondĂ©e en 1774 par M'hamed Ben Abderrahmane (en arabe : Ù ŰÙ ŰŻ ŰšÙ Űčۚۯ ۱ŰÙ Ű§Ù (Muáž„ammad Ben âAbd al-Raáž„mÄn)) dit BĂ» Qabrayn, en Kabylie et issue de lâordre soufi de la Khalwatiyya. La Rahmaniyya connut une audience croissante jusqu'au XXe siĂšcle, s'implantant jusquâen Tunisie et au Maroc. Elle est cependant restĂ©e associĂ©e Ă sa rĂ©gion dâorigine notamment en raison de son rĂŽle dans lâinsurrection kabyle de 1871, portĂ©e par des figures emblĂ©matiques comme celle du cheikh Amezyan El-Haddad. Elle est en 1950 la plus importante confrĂ©rie dâAlgĂ©rie, regroupant jusquâĂ 230 000 adeptes[1], bien que son unitĂ© organisationnelle se soit Ă©miettĂ©e tout au long du XXe siĂšcle[2].
Histoire
Ăducation en Orient et retour en AlgĂ©rie
M'hamad Ben Abderrahmane, nĂ© en 1715 environ dans la tribu kabyle des Ait Ismaâil, commença Ă Ă©tudier le Coran dans une zawiya locale oĂč il acquit des connaissances coraniques, juridiques et grammaticales. ĂlĂšve prometteur, on lui recommande de partir pour lâOrient, suggĂ©rant lâimportante ouverture de la Kabylie du XVIIIe siĂšcle sur le monde arabo-islamique, auquel elle sâintĂšgre notamment par le biais des voyages initiatiques. AprĂšs un pĂšlerinage Ă la Mecque (1739-1740), il intĂšgre lâĂ©lite lettrĂ©e dâAl-Azhar, au sein de laquelle le maĂźtre du grand ordre soufi de la Khalwatiyya Mâhamad al-Hafnawi le prend pour disciple. AprĂšs de nombreuses annĂ©es dâactivitĂ©s missionnaires pour ce dernier, et Ă lâaboutissement de son initiation, al-Hafnawi lui donna pour derniĂšre consigne de propager les doctrines de la Khalwatiyya en AlgĂ©rie. De retour en Kabylie aprĂšs trente ans dâabsence, il commença son enseignement dans une zawiya de sa tribu qui connut une expansion rapide, attirant savants et lettrĂ©s dâAlger, Constantine ou BĂ©jaĂŻa.
Oppositions à la Rahmaniyya et miracle des « deux tombes »
Lâexpansion de lâordre de Mâhamad Ben Abderrahmane lui vaut la mĂ©fiance de certains oulĂ©mas citadins. Lorsquâil sâinstalle Ă Alger en 1790 pour poursuivre son travail de propagation de la Khalwatiyya, ces derniers lancent contre lui une fatwa lâaccusant dâhĂ©rĂ©sie. Cette opposition est aisĂ©ment entendue par les autoritĂ©s turques de la RĂ©gence dâAlger qui entretiennent une relation conflictuelle avec les confrĂ©ries qui Ă©chappent Ă leur contrĂŽle[2]. Câest cependant dans une logique dâapaisement avec la Kabylie indĂ©pendante qui constitue une menace constante de conflit ou dâinsurrection pour lâautoritĂ© centrale, que celle-ci intervient finalement en faveur de Mâhamad Ben Abderrahmane.
La mort de ce dernier fut lâoccasion dâune nouvelle dĂ©monstration de ces jeux de pouvoirs politico-religieux. En apprenant la mort de Mâhamad Ben Abderrahmane dans le Djurjura en 1793, les autoritĂ©s d'Alger furent alarmĂ©es par les foules de pĂšlerins quâattirerait son enterrement au centre de la Kabylie et donc par le risque dâune rĂ©bellion au sein d'une population imparfaitement gouvernĂ©e par le centre politique. Elles encouragĂšrent les adeptes algĂ©rois de la confrĂ©rie Ă rapporter le corps Ă Alger, une tactique relativement frĂ©quente pour mettre fin aux pĂšlerinages en Kabylie[3]. Certains dâentre eux parvinrent Ă sâemparer de la dĂ©pouille, provoquant une opposition entre adeptes kabyles et Ă©trangers. Sans que lâon puisse connaĂźtre les dĂ©tails de cet Ă©pisode, le conflit se rĂ©solut lorsque chaque parti eut respectivement proclamĂ© le miracle de dĂ©doublement du corps de Mâhamed Ben Abderrahmane, lui confĂ©rant son titre posthume Mâhamad BĂ» Qabrayn (Ù ŰÙ ŰŻ ŰšÙ Ùۚ۱ÙÙ, Mâhamad « aux deux tombes »). Il est encore aujourdâhui lâun des saints de la ville dâAlger.
La confrérie hors de son berceau kabyle
La mort de son fondateur ne freina pas lâexpansion de la Rahmaniyya qui devint vite la tarÄ«qa (ordre soufi) comptant le plus d'adeptes en AlgĂ©rie. De toutes les confrĂ©ries qui lâont prĂ©cĂ©dĂ©e en Afrique du Nord (la Qadiriya, la Chadouliya, la Ammariya, la AĂŻssawiya, la Tidjaniya), la Rahmaniyya est la seule Ă sâĂȘtre rĂ©ellement implantĂ©e en Kabylie. Elle se propage rapidement Ă lâEst jusquâen Tunisie, Ă lâOuest jusquâau Maroc ainsi que vers le sud de lâAlgĂ©rie[4].
La multiplication de ses contextes dâimplantation et la perte de la figure centralisatrice du saint ouvrit cependant une pĂ©riode dâinstabilitĂ©. En nommant le Marocain Cheikh AĂŻssa el-Maghribi pour le remplacer, Mâhamad Ben Abderrahmane instaura un mode de succession ne dĂ©pendant ni de lâappartenance gĂ©nĂ©alogique ni de lâappartenance tribale. Bien que la tĂȘte de la confrĂ©rie demeure en Kabylie, et que ses spĂ©cificitĂ©s doctrinales persistent, la Rahmaniyya sâadapte dans son organisation au tissu lignagier et au rĂ©seau de zawiyas qui lui prĂ©existent, amorçant le long processus de fragmentation que connut la confrĂ©rie jusquâau XXe siĂšcle[2].
La confrĂ©rie connaĂźt Ă cet Ă©gard au XIXe siĂšcle diverses pĂ©riodes de centralisation et de dĂ©centralisation, toujours marquĂ©es par la persistance de lâorigine kabyle de lâordre. Une crise Ă©clate par exemple entre 1837 et 1842 Ă la suite du rejet du successeur marocain de cheikh AĂŻssa el-Maghribi par certaines figures refusant quâun cheikh non-kabyle dirige la confrĂ©rie. Cette crise conduit Ă la fois au renforcement de son identitĂ© kabyle et Ă un flĂ©chissement de son activitĂ© en Kabylie, notamment par la dĂ©sertion de la zawiya-mĂšre depuis laquelle Mâhamad Ben Abderrahmane avait amorcĂ© son expansion.
Lâinvasion française de lâAlgĂ©rie en 1830 constitua Ă©galement un frein majeur au fonctionnement de la Rahmaniyya. LâautoritĂ© française remplaçant la RĂ©gence dâAlger est caractĂ©risĂ©e par la mĂȘme mĂ©fiance Ă lâĂ©gard des systĂšmes confrĂ©riques. Lâordre social quâelle sâefforce dâimposer jugule lâactivitĂ© de ces derniers, basĂ©e sur lâĂ©change par le voyage des cheikhs et les relations de clientĂ©lisme. Les confrĂ©ries, et la Rahmaniyya en premier lieu, eurent en rĂ©action un rĂŽle important dans la rĂ©sistance Ă la percĂ©e coloniale, notamment en Kabylie.
RÎle dans la révolte de Mokrani
Lorsque le Cheikh al-Hadj Amar, dirigeant de la confrĂ©rie de 1843 Ă 1857, prend la tĂȘte de la rĂ©sistance Ă lâoccupation de la Kabylie, dĂ©butĂ©e dĂšs les premiĂšres expĂ©ditions françaises en 1831, la confrĂ©rie et son puissant ancrage social dans la rĂ©gion se trouvent pleinement engagĂ©e dans le combat. Ă la suite de lâexil du cheikh en Tunisie et de la mise sous sĂ©questre de ses biens par lâadministration coloniale, ainsi que ceux de la zawiya-mĂšre, la branche kabyle de la Rahmaniyya vit son centre de gravitĂ© passer Ă Seddouq dans le dĂ©but des annĂ©es 1860.
La zawiya de Seddouq est Ă cette Ă©poque dirigĂ©e par le Cheikh AmĂ©ziane el-Haddad et son fils Aziz el-Haddad, figures ouvertement hostiles Ă la domination française et redoutĂ©es par les autoritĂ©s dâoccupation. Le cheikh est en effet depuis le dĂ©but des annĂ©es 1860 une personnalitĂ© religieuse populaire dont le charisme a permis la formation dâune direction relativement unitaire de la confrĂ©rie kabyle. Il est important de noter cependant que dâautres zawiyas de la Rahmaniyya ont Ă leur tĂȘte des cheikhs influents ne partageant pas les positions dâel-Haddad. Le cheikh Ben Ali Cherif de la zawiya dâIchellathen conserve une position trĂšs ambigĂŒe vis-Ă -vis de lâoccupation française et mĂšne Ă la zawiya de Seddouq une importante guerre dâinfluence. Le Cheikh Mohand al-Hocine, trĂšs influent par son travail mystique et poĂ©tique, reconnaĂźt quant Ă lui lâautoritĂ© dâel-Haddad, mais traite de lâoccupation française avec une distance importante, adoptant une forme de pragmatisme face Ă lâinĂ©galitĂ© des rapports de force.
En 1870, la Kabylie dĂ©jĂ engagĂ©e dans une rĂ©sistance continue depuis 1830, se trouve en Ă©tat dâĂ©bullition politique. Les effets de la dĂ©faite française face Ă la Prusse, et du dĂ©cret CrĂ©mieux, probablement perçu comme une menace de nouvelles dĂ©possessions agraires, sâajoutent aux importantes dettes accumulĂ©es auprĂšs des dĂ©biteurs coloniaux. Cette situation mĂšne en 1871 au dĂ©clenchement de la rĂ©volte de Mokrani, cheikh influent et notable de BĂ©jaĂŻa. AmĂ©ziane el-Haddad assiste aux premiĂšres actions insurrectionnelles en mars, puis, lorsquâil sâest assurĂ© le soutien de ses dĂ©lĂ©guĂ©s exerçant une pression populaire en faveur de la lutte armĂ©e, appelle Ă la guerre sainte le . Le rĂ©seau dâalliance dâel-Haddad et lâassise de la Rahmaniyya sont en grande partie responsables de lâampleur de lâinsurrection, provoquant le soulĂšvement de 150 000 kabyles.
Lâinsurrection est cependant rĂ©primĂ©e, le cheikh el-Haddad, alors ĂągĂ© de 81 ans, est emprisonnĂ©, et ses fils dĂ©portĂ©s en Nouvelle-CalĂ©donie. La rĂ©pression contre la Rahmaniyya se tourne en premier lieu contre les zawiyas. Beaucoup dâentre elles sont fermĂ©es et leurs muqaddams (Ù ÙŰŻÙÙ , reprĂ©sentant) sont emprisonnĂ©s, dĂ©portĂ©s ou assignĂ©s Ă rĂ©sidence. Leurs biens sont partiellement ou intĂ©gralement confisquĂ©s. Ă lâissue de lâinsurrection, la confrĂ©rie vit sâaccroĂźtre sa popularitĂ©. Elle ne retrouva jamais cependant dâunitĂ© de direction et poursuivit sa dissolution dans la diversitĂ© des contextes locaux, amorcĂ©e avant lâinsurrection.
Depuis 1871 : fragmentations et réactions au réformisme
Il devient aprĂšs 1871 difficile de parler de la Rahmaniyya comme dâune organisation homogĂšne. Son unitĂ© organisationnelle se rĂ©duira progressivement Ă lâĂ©chelle de la zawiya. Elle regroupe cependant un trĂšs grand nombre dâadeptes, particuliĂšrement au sein de son berceau historique de Kabylie dont cette section traite en premier lieu, et ses doctrines conservent une influence importante et durable.
Bien que lâon oppose souvent le mouvement de rĂ©formisme musulman du XXe siĂšcle aux confrĂ©ries soufies, et malgrĂ© lâanimositĂ© manifeste du premier pour ces derniĂšres, la rĂ©alitĂ© historique dans le cas de la Rahmaniyya est autrement complexe. Tout dâabord, il est important de ne pas surestimer les effets du mouvement rĂ©formiste sur les adeptes. Câest en effet bien plus le discours nationaliste qui pĂ©nĂ©tra la confrĂ©rie, bien quâil charrie avec lui certains idĂ©aux rĂ©formistes.
M. Brahim Salhi avance Ă cet Ă©gard lâhypothĂšse dâun prĂ©-rĂ©formisme de la Rahmaniyya qui instaure, dĂšs sa fondation, la primautĂ© de la scripturalitĂ©, relĂ©guant la vocation mystique Ă la pĂ©riphĂ©rie de son activitĂ©. Dâautre part, lâarticulation avec la pratique religieuse populaire, dĂ©pourvue de compĂ©tences scripturaires, est opĂ©rĂ©e par le hawni (ŰÙÙÙ) qui fut un acteur important du prĂ©-rĂ©formisme de la Rahmaniyya. En effet, bien quâil ne passa pas par le biais de lâarabisation voulue par le mouvement rĂ©formiste, il fut un vecteur important du processus de « coranisation » de la Kabylie. VĂ©hiculĂ© par les personnages du Coran, lâhagiographie des saints et la langue berbĂšre ce processus diffuse Ă grande Ă©chelle lâunivers religieux et les significations coraniques[5].
Tenants culturels et doctrinaux
HĂ©ritages de la Khalwatiyya
Les enseignements et principes doctrinaux de la tariqa Rahmaniyya, proches de nombreux traits gĂ©nĂ©raux du soufisme, sont issus de la tariqa Khalwatiyya et se transmettent, sous lâautoritĂ© du cheikh et de ses reprĂ©sentants, par les cours dispensĂ©s au taleb (۷ۧÙŰš, Ă©lĂšve), sâappliquant Ă obtenir lâijĂąza (ۄۏۧŰČŰ©) Ă lâaboutissement de son initiation, lui permettant dâofficier dans les villages des alentours. Le wird (Ù۱ۯ, engagement initial au sein dâune zĂąwiya) implique pour les adeptes lâobservance de certaines rĂšgles et pratiques. On compte parmi elles la rĂ©pĂ©tition de la profession de foi six jours par semaine, le port du chapelet, le dhikr (Ű°Ù۱, Ă©vocation rythmique des noms de Dieu) ou encore le pĂšlerinage (ziyara, ŰČÙۧ۱۩) aux lieux saints de la zĂąwiya.
Recommandant la pratique du renoncement Ă la vie matĂ©rielle (ascĂ©tisme) et le retrait par rapport Ă lâagitation profane de la citĂ©, la Khalwatiyya (de ŰźÙÙŰ© : isolement) comme dâautres ordres confrĂ©riques, se caractĂ©risait par une certaine hĂ©tĂ©rodoxie dans lâinterprĂ©tation du Coran. Les enseignements du fondateur de la Rahmaniyya, Mâhamad BĂ» Qabrayn, ne sont cependant pas une transposition intĂ©grale de la Khalwatiya, dâorigine perse, Ă laquelle il fut initiĂ© Ă al-Azhar par le maĂźtre Muáž„ammad al-Hafnawi. La voie Rahmaniyya est fortement pĂ©nĂ©trĂ©e dâĂ©lĂ©ments religieux locaux, notamment ceux vĂ©hiculĂ©s par lâislam maraboutique.
Spécificités doctrinales et organisation hiérarchique
La Rhamaniyya introduisit des changements substantiels dans la tradition maraboutique, caractĂ©risant jusque-lĂ la pratique religieuse en Kabylie. Le premier point de cette Ă©volution porta sur la rĂšgle tacite selon laquelle la transmission du savoir religieux, comme celle du pouvoir et des privilĂšges qui lui sont associĂ©s, ne pouvait se faire que sur des bases hĂ©rĂ©ditaires. Le fondateur kabyle dĂ©signa en effet un successeur marocain, comme celui quâil estimait le plus apte Ă prendre sa suite. Cette pratique sâest beaucoup dissoute avec lâexpansion de la confrĂ©rie mais connut dâimportantes occurrences : le cheikh al-Haddad, figure Ă©minente de lâordre, Ă©tait issu dâune famille laĂŻque. Le deuxiĂšme facteur dâinnovation fut lâĂ©largissement du cadre confrĂ©rique, nâimporte quel laĂŻc pouvant sây affilier, pourvu quâil en reconnaisse et en applique les rĂšgles. Cette spĂ©cificitĂ© explique Ă©galement lâexpansion rapide de la confrĂ©rie au cours du XVIIIe siĂšcle. Un troisiĂšme changement important fut la structuration de la zĂąwiya en un systĂšme de religiositĂ© hiĂ©rarchisĂ©. On trouve au sommet le cheikh de la tariqa siĂ©geant dans la zĂąwiya-mĂšre, viennent ensuite le muqaddam (Ù ÙŰŻÙÙ , reprĂ©sentant) qui officie Ă la tĂȘte des branches rĂ©gionales, autour desquelles se regroupent les khwan, frĂšres serviteurs et adeptes de la confrĂ©rie.
Cette organisation hiĂ©rarchique se base sur des critĂšres de maĂźtrise scripturaire, spĂ©cificitĂ© intĂ©ressante du soufisme de la Rahmaniyya, prĂ©figurant Ă certains Ă©gards le rĂ©formisme musulman du XXe siĂšcle. Ă la base de cette hiĂ©rarchie se trouve le taleb (۷ۧÙŰš, Ă©lĂšve), Ă©lĂšve plus ou moins accompli sâinitiant Ă la pratique scripturaire, mais Ă©galement le hawni (ŰÙÙÙ), agent introduit par la Rahmaniyya aux rĂ©seaux de zawiyas. Il maĂźtrise imparfaitement les Ă©crits coraniques mais occupe le rĂŽle de charniĂšre entre la scripturalitĂ© savante de la confrĂ©rie et le savoir coranique populaire, quâil diffuse en langues et dialectes vernaculaires, notamment en le reliant au sacrĂ© local par le biais des traditions hagiographiques[5].
Bibliographie
Sources en arabe
Sources primaires
- ۧÙŰŽÙŰź Űčۚۯ ۧÙŰÙ ÙŰŻ ŰšÙ ŰšŰ§ŰŻÙŰłŰ ÙÙ ÙŰžÙÙ Ű© ۧÙ۱ŰÙ Ű§ÙÙŰ©
(sÄ«dÄ« âabd al-raáž„mÄn bÄĆĄa tÄrzÄ«, al-manážĆ«ma al-raáž„mÄnÄ«ya)
- ۧÙŰŽÙŰź Űčۚۯ ۧÙŰÙ ÙŰŻ ŰšÙ ŰšŰ§ŰŻÙŰłŰ ÙŰȘۧۚ ۧÙÙ ÙŰ Ű§Ù۱ۚۧÙÙŰ© ÙÙ ŰŽŰ±Ű ÙÙ ÙŰžÙÙ Ű© ۧÙ۱ŰÙ Ű§ÙÙŰ©
(sÄ«dÄ« âabd al-raáž„mÄn bÄĆĄa tÄrzÄ«, al-manaáž„ al-rabaniya fi ĆĄaráž„ al-manážĆ«ma al-raáž„mÄnÄ«ya)
Sources en français
Sources primaires
- Octave Depont, Les confrĂ©ries religieuses musulmanes, Alger, Ăditions Adolphe Jourdan, 1897
- Joseph Robin, Lâinsurrection de la Grande-Kabylie, Paris, Ăditions Henri-Charles Lavauzelle, 1901.
Sources secondaires
- Alfred Bel, « LâIslam mystique », Revue africaine, LXVII, n° 33, 1927.
- Omar Benaissa, « Le soufisme algérien à l'époque coloniale », Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire, n° 41, 1999.
- Kamel Chachoua, LâIslam kabyle : religion, Ătat et sociĂ©tĂ© en AlgĂ©rie, Paris, Maisonneuve & Larose, 2002.
- Kamel Chachoua, « Kabylie : lâislam », EncyclopĂ©die berbĂšre (notice K18), XXVI, Aix-en-Provence, Edisud, 2004.
- Ămile Dermenghem, Le culte des saints dans lâislam maghrĂ©bin, Paris, Gallimard, 1982.
- Farida Ait Ferroukh, Cheikh Mohand : le souffle fécond, Paris, Volubilis, 2001.
- Mouloud Gaid, Les BerbĂšres dans lâhistoire : les mrabtines dâhier et les marabouts dâaujourdâhui, Alger, Ed. Mimouni, 1995.
- Camille Lacoste-Dujardin, Dictionnaire de la culture berbĂšre en Kabylie, Paris, La DĂ©couverte, 2005.
- Mouloud Mammeri, Yenna-yas Ccix Muhand, Alger, Laphomic, 1989.
- M. Brahim Salhi, Ătude dâune confrĂ©rie religieuse â La rahmaniyya Ă la fin du XIXe siĂšcle et dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle, thĂšse de doctorat de 3e cycle, Paris, EHESS, 1979.
- M. Brahim Salhi, La tariqa Rahmaniya : de lâavĂšnement Ă lâinsurrection de 1871, Haut Commissariat Ă lâAmazighitĂ©, 2008.
- M. Brahim Salhi, « ConfrĂ©rie religieuse et champ religieux en Grande-Kabylie au milieu du XXe siĂšcle : la Rahmaniyya », Annuaire de l'Afrique du Nord, XXXIII, CNRS Ăditions, 1994.
- Xavier Yacono, « Kabylie : lâinsurrection de 1871 », EncyclopĂ©die berbĂšre (notice K08), XXVI, Aix-en-Provence, Edisud, 2004.
Sources en anglais
Sources secondaires
- Julia A. Clancy-Smith, « Between Cairo and the Algerian Kabylia, the Rahmaniyya tariqa, 1715-1800 », Muslim travellers: Pilgrimage, migration and the religious imagination, Londres, Routledge, 1990.
Articles connexes
- Soufisme
- Kabylie
- Khalwatiyya
- Cheikh el-Haddad
- RĂ©volte de Mokrani (1871)
- RĂ©gence d'Alger (1516-1830)
- Algérie française (1830-1962)
- Lalla Zaynab (vers 1862-1904)
Notes et références
- Omar Benaissa, « Le soufisme algĂ©rien Ă l'Ă©poque coloniale », Horizons MaghrĂ©bins - Le droit Ă la mĂ©moire, vol. 41, no 1,â , p. 91â103 (ISSN 0984-2616, DOI 10.3406/horma.1999.1843, lire en ligne, consultĂ© le )
- Mohamed Brahim Salhi, La tariqa Rahmaniya : de lâavĂšnement Ă lâinsurrection de 1871, Haut Commissariat Ă lâAmazighitĂ©,
- « Between Cairo and the Algerian Kabylia: the Rahmaniyya tariqa, 1715 -1800 Julia A, Clancy-Smith », dans Muslim Travellers, Routledge, (ISBN 978-1-315-00258-3, lire en ligne), p. 222â238
- Joseph Nil Robin, Notes historiques sur la Grande Kabylie de 1830 Ă 1838, Editions BouchĂšne, (ISBN 978-2-912946-08-9, lire en ligne)
- Mohamed Brahim Salhi, « « ConfrĂ©rie religieuse et champ religieux en Grande-Kabylie au milieu du XXe siĂšcle : la Rahmaniyya » », Annuaire de l'Afrique du Nord, XXXIII,â (CNRS Ăditions)