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RĂ©tinopathie

La rétinopathie est un terme qui désigne toutes les affections qui touchent la rétine. On l'emploie parfois par opposition au terme rétinite pour désigner celles qui ne sont pas de nature infectieuse.

RĂ©tinopathie
Classification et ressources externes
CIM-10 H35-H35.2
CIM-9 362.0-362.2
OMIM 162080
MeSH D012164

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Chez l'enfant prématuré, la rétinopathie fait suite à une exposition à un air trop riche en oxygène.

Rétinopathie diabétique

Il s'agit d'une atteinte rétinienne survenant dans le cadre d'un diabète.

RĂ©tinopathie hypertensive

Il s'agit d'une atteinte rétinienne survenant dans le cadre d'une hypertension artérielle. Elle est rare et généralement asymptomatique. Avec l'évolution de la maladie, on peut observer une perte de la vision d'un œil (amaurose) ou des deux, voire une diplopie (vision double).

Fond d'Ĺ“il

Les anomalies détectées lors de la réalisation du fond d'œil permettent de classer la rétinopathie hypertensive en quatre stades (classification de Keith et Wagener, 1939[1]) :

  • stade 1 : rĂ©trĂ©cissement artĂ©riel sĂ©vère et dissĂ©minĂ© ;
  • stade 2 : on retrouve les lĂ©sions prĂ©sentes dans le stade 1 associĂ©s au signe de croisement ;
  • stade 3 : on retrouve les lĂ©sions prĂ©sentes dans le stade 2 associĂ©es Ă  des hĂ©morragies rĂ©tiniennes, des exsudats et des nodules cotonneux ;
  • stade 4 : on retrouve les lĂ©sions du stade 3 associĂ©es Ă  un Ĺ“dème papillaire.

Classification de Kirkendall (1975)[2], en trois stades :

  • stade 1 : rĂ©trĂ©cissements artĂ©riel diffus ;
  • stade 2 : exsudat sec, nodules cotonneux, hĂ©morragies + lĂ©sions stade 1 ;
  • stade 3 : Ĺ“dème papillaire, plus lĂ©sions des stades 1 et 2.

Ces lésions sont à différencier des lésions rétiniennes liées à l'artériosclérose.

RĂ©tinopathie pigmentaire

La rĂ©tinopathie pigmentaire (RP), aussi appelĂ©e dystrophie rĂ©tinienne, est une maladie gĂ©nĂ©tique qui dans un cas sur deux est d'origine hĂ©rĂ©ditaire. On distingue 3 principaux types de transmission : autosomique dominante, autosomique rĂ©cessive et rĂ©cessive liĂ©e l'X[3]. Il y a actuellement 150 « erreurs de reproduction Â» dans la quarantaine de gènes qui sont soupçonnĂ©es d'entraĂ®ner la perte progressive de la vue. Cela est dĂ» Ă  la dĂ©gĂ©nĂ©rescence des photorĂ©cepteurs, en particulier des bâtonnets, d’oĂą des problèmes de vision de nuit. Une Ă©volution touchant aussi les cĂ´nes peut entraĂ®ner une cĂ©citĂ© totale.

La déformation de plusieurs gènes est constatée dans certains cas de RP et les recherches en cours ne peuvent pas attribuer plus d'importance à telle ou telle déformation génétique, sauf la RP liée à l'X où le gène est connu : RE(P) 65.

L'un des éléments du diagnostic se fait par fond d’œil : on observe des taches sombres appelées scotomes[3].

L’évolution de cette maladie est lente et il n’existe pour l'instant pas de traitement. Des essais thĂ©rapeutiques, au stade clinique, explorent deux voies : la pose d'un implant rĂ©tinien, dit aussi « rĂ©tine artificielle Â»[4] et la thĂ©rapie gĂ©nique[5]. Les implants, qui s'adressent Ă  des personnes atteintes de cĂ©citĂ© et sont expĂ©rimentĂ©s depuis 2013 en Europe et aux États-Unis, ne permettent pas de retrouver la vue complètement, mais en cas de succès permettent après adaptation de distinguer des formes gĂ©omĂ©triques simples et de se repĂ©rer dans l'espace[4].

Choriorétinopathie séreuse centrale

La choriorĂ©tinopathie sĂ©reuse centrale (CRSC) est une affection rĂ©tinienne entrainant des troubles de la vision, dont la lĂ©sion la plus caractĂ©ristique est le dĂ©collement sĂ©reux rĂ©tinien (DSR), une infiltration de liquide entre l'Ă©pithĂ©lium pigmentaire et les couches supĂ©rieures de la rĂ©tine

Rétinopathie solaire aiguë

La rétinopathie solaire aiguë est une pathologie ophtalmologique liée à une exposition intense de l'œil au rayonnement ultraviolet (les UV-A).

Cette pathologie est aussi appelĂ©e « aveuglement d'Ă©clipse Â» car elle se produit gĂ©nĂ©ralement lors des Ă©clipses solaires.

En effet, à l'instant où la lune passe devant le soleil et provoque sa disparition partielle ou totale, le sujet a l'impression qu'il peut observer le phénomène en toute sécurité. Cependant, une partie du rayonnement du soleil, aussi infime qu'il soit, poursuit sa route.

Les pupilles étant considérablement dilatées, les UV-A pénètrent en grande quantité à travers l'iris et atteignent la partie centrale de la rétine : la macula. Il s'ensuit des brûlures au niveau des cônes (et leur destruction) ainsi qu’une perte de l'acuité visuelle.

Le patient constate alors l'apparition d'un scotome central (le champ visuel qui peut être perçu comme une tache).

Notes et références

  1. (en) Keith NM, Wagener HP & Barker NW. « Some different types of essential hypertension: their course and prognosis Â» The American Journal of the Medical Sciences 1939;197(3):332-343. RĂ©sumĂ©
  2. (en) Walter M Kirkendall, « Retinal changes of hypertension Â» The Eye in Systemic Disease 1975;212-222.
  3. « La rétinite pigmentaire », sur orphanet,
  4. « Rétine artificielle », sur inserm.fr,
  5. « DMLA et rétinopathie pigmentaire : un nouvel espoir de traitement », sur acuite.fr,

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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