Amaurose
L'amaurose est une pathologie de la vue, sans altération des milieux de l'œil. Elle correspond à une altération de la rétine ou du nerf optique. Cette anomalie peut être congénitale ou acquise, transitoire ou définitive, uni- ou bilatérale.
Par extension, l'amaurose figure l'aveuglement, dans le sens de cécité mentale[1].
Étymologie
Amaurose vient du grec αμαύρωσις, amaurosis : obscurcissement, de ἀ augmentatif, et de μαῦρος, obscur. Le mot réapparait au vies. en bas latin dans le commentaire du traité d'Hippocrate, "Sur la vue", par son homologue de Pergame, Oribase (v. 325 - v. 403, en grec ancien Ὀρειβάσιος, médecin notamment de l'empereur romain Julien: "amaurosis est generaliter quam plurime impedimentum visui sine aliqua manifesta passione in oculis apparente".
En français, le mot apparaît en 1578 sous la forme archaïque d'amaphrose[2] ou en 1609 amafrose.[3] Ces graphies aph et af prouvent qu'il s'agit bien d'un emprunt au grec.
Causes
- Intoxication aiguë au méthanol
- Maladie de Horton avec atteinte oculaire : forme d'amaurose transitoire, fugace, uni- ou bilatérale.
- Amaurose congénitale de Leber : anomalie congénitale rétinienne (dès les premières années de vie)[4].
- Effet secondaire possible en cas de surdosage de quinine, observé lors du traitement du paludisme notamment lorsqu'il a été transmis par le plus dangereux de ses vecteurs, un parasite femelle de Plasmodium falciparum, de la famille des anophèles.
- Accident ischémique transitoire ou d'un accident ischémique constitué.
- L'amaurose totale peut être l'évolution finale d'une névrite optique rétrobulbaire (NORB) qui peut elle-même faire partie des signes initiaux de la sclérose en plaques[5].
Traitement
- Traitement étiologique ;
- Traitement antiagrégant plaquettaire ;
- Selon les indications, un traitement anti-coagulant ;
- Selon les indications, traitement chirurgical.
Notes et références
- consulter La Cathédrale roman de Joris-Karl Huysmans (1848-1907), 1898, p. 316 : "il faut vraiment être atteint d'amaurose spirituelle pour oser le nier."
- consulter Guillaume de Salluste Du Bartas (1544-1590), La Sepmaine ou Creation du Monde parut en 1578, Deuxième semaine, 1erjour, les furies, vers 331: Et tout joignant veici L'obscure cataracte, et l'amaphrose aussi
- consulter Pierre Pigray alias Petrus Pigraeus, médecin d'Henri IV et de Louis XIII. dans son Épitomé des préceptes de médecine et chirurgie
- à ne pas confondre avec la neuropathie optique héréditaire de Leber
- Anne de Morand, Pratique de la rééducation neurologique, Issy-les-Moulineaux, Masson Elsevier, , 309 p. (ISBN 978-2-294-74402-0)