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RĂ©serve nationale de Paracas

La réserve nationale de Paracas est une zone protégée depuis 1975 située dans la province de Pisco au Pérou. La réserve fut créée afin de protéger les diverses espÚces floristiques et fauniques qui vivent en milieu aquatique ainsi que dans le désert de Paracas.

RĂ©serve nationale de Paracas
GĂ©ographie
Pays
Province
District
Coordonnées
14° 10â€Č 59″ S, 76° 14â€Č 09″ O
Ville proche
Paracas
Superficie
3 350 km2
Administration
Catégorie UICN
VI
WDPA
Création
25 septembre 1975
Patrimonialité
Administration
Carte
Carte de la réserve.
Carte de la réserve.

SituĂ©e dans une des zones les plus dĂ©sertiques de la cĂŽte pĂ©ruvienne, la rĂ©serve s’étend sur une superficie de 335 000 hectares desquels 217 594 sont situĂ©s dans l’ocĂ©an Pacifique. La pĂ©ninsule de Paracas se trouve dans une zone maritime exceptionnellement riche oĂč les courants marins extrĂȘmement froids produisent une grande abondance de plancton qui sert Ă  nourrir les poissons, les crustacĂ©s et les mollusques.

La réserve est également un site Ramsar depuis 1992 pour l'importance de ses zones humides[1] et reconnue zone importante pour la conservation des oiseaux[2].

Climat

En fĂ©vrier et en aoĂ»t, la tempĂ©rature est respectivement de 22 °C et de 15,5 °C tandis que la moyenne annuelle est de 18,7 °C. Les prĂ©cipitations y sont faibles, la moyenne Ă©tant de 1,83 mm par annĂ©e. L’humiditĂ© relative est de 82 %.

Les vents dominants proviennent du sud et du sud-ouest et sont d’une vitesse moyenne de 14,9 km/h. Les vents les plus forts atteignent des vitesses allant jusqu’à 32 km/h.

Caractéristiques de la mer

Les microcourants marins favorisent l’affluence du plancton lequel attire quantitĂ© de poissons, d’espĂšces diffĂ©rentes et de pisciculteurs. D’ailleurs, l’affleurement de Paracas est un des 9 plus importants du monde. Ses courants ascendants transportent les nutriments du fond marin qui fertilisent les eaux superficielles et entrainent une surproduction de phytoplancton. Ces conditions conduisent Ă  une haute productivitĂ© primaire, c’est-Ă -dire une grande quantitĂ© de matiĂšre organique fixĂ©e par photosynthĂšse.

Le biote

La faune

Les milieux cĂŽtiers de la rĂ©serve sont propices Ă  la conservation et Ă  la reproduction des nombreuses espĂšces d’oiseaux sĂ©dentaires et migratoires.

Parmi les espÚces les plus communes se trouvent entre autres les pélicans, le goéland gris (Larus modestus), la sterne inca (Larosterna inca), le bec en ciseaux noir (Rynchops niger ou nigra), le pluvier argenté (Pluvialis squatarola), le cormoran de Gaimard (Phalacrocorax gaimardi), le cormoran de Bougainville (Phalacrocorax bougainvilli), le condor des Andes (Vultur gryphus), le manchot de Humboldt (Spheniscus humboldti), le flamant du Chili (Phoenicopterus chilensis) ainsi que le fou de Bassan (Morus bassanus).

La zone maritime comprend plusieurs types de poissons dont l'Etropus extenes (nl), l'Odontesthes regia, le Mustelus whitneyi, la bonite du Pacifique oriental (Sarda chilensis), la raie, la sardine et l’anchois du PĂ©rou (Engraulis ringens).

Dans cette rĂ©serve, les principaux mammifĂšres sont l’otarie Ă  criniĂšre ou le lion marin (Otaria flavescens), l'otarie Ă  fourrure australe (Arctocephalus australis), le dauphin commun Ă  bec court (Delphinus delphis) et la loutre marine (Lontra felina).

La rĂ©serve est aussi peuplĂ©e de tortues luth (Dermochelys coriacea) et de tortues vertes (Chelonia mydas), de reptiles tels que les lĂ©zards Microlophus et les geckos Phyllodactylus, de pieuvres, de calmars (Loligo gahi), de palourdes, de crustacĂ©s comme le crabe fantĂŽme (Ocypode gaudichaudii), de crabes (Platyxantus orbigny) et d’emeritas (Emerita analoga).

La flore

Dans cette zone de l’ocĂ©an Pacifique, la flore marine est riche en phytoplanctons et en algues. Selon les recherches effectuĂ©es, plus de 250 espĂšces d’algues ont Ă©tĂ© comptabilisĂ©es dont les algues Gigartina chamissoi et Grapeloupia doryphora, la laitue de mer (Ulva fasciata ou costata) et l’algue Macrocystis integrifolia.

La flore terrestre compte peu d’espĂšces Ă©tant donnĂ© l’extrĂȘme ariditĂ© du dĂ©sert. Cependant, il existe certains secteurs du dĂ©sert qui reçoivent un apport constant en brume cĂŽtiĂšre et oĂč se dĂ©veloppent de petits groupements de lichens, de tillandsias, de morelles et d'oxalis. La partie nord de la rĂ©serve inclut de vastes zones recouvertes de Distichlis spicata et une petite forĂȘt de Geoffroea decorticans.

Le Chandelier de Paracas

Le Chandelier de Paracas, situĂ© au nord-ouest de la baie de Paracas, est un gĂ©oglyphe long de 120 mĂštres aussi nommĂ© « Tres Cruces » (Trois Croix) ou « Tridente » (Trident). Le Chandelier est gravĂ© dans un rocher de couleur crĂšme, mais est principalement couvert de sable. Le sable n’arrive jamais Ă  effacer complĂštement la figure Ă©tant donnĂ© que les vents balaient l’excĂ©dent de sable.

Il circule plusieurs thĂ©ories qui expliqueraient la rĂ©alisation du gĂ©oglyphe. Certains pensent que le Chandelier est en relation avec les lignes de Nazca et de Pampas de Jumana. D’autres pensent que des pirates auraient pu le construire pour s’orienter Ă©tant donnĂ© que la figure est visible de loin. Les circuits touristiques organisĂ©s Ă  destination des Îles Ballestas, situĂ©es tout prĂšs, permettent gĂ©nĂ©ralement d’observer le Chandelier depuis la mer.

La Cathédrale

La structure avant l'effondrement de l'arc.

La CathĂ©drale Ă©tait une imposante formation rocheuse façonnĂ©e par l’érosion marine et Ă©olienne au fil du temps. Sa forme concave rappelait les coupoles de cathĂ©drales. À l’intĂ©rieur de ses parois demeuraient quelques loutres marines (Lontra felina) ainsi que des oiseaux marins.

ConsidĂ©rĂ©e comme faisant partie du Patrimoine de l’HumanitĂ©, la CathĂ©drale Ă©tait une des formations naturelles pĂ©ruviennes les plus photographiĂ©es et diffusĂ©es. Le 15 aoĂ»t 2007, la structure s’effondra durant un tremblement de terre de magnitude 7,9 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre Ă©tait situĂ© non loin de la ville de Pisco. Les restes de la structure se retrouvent entre les plages de Yumaque et de Supay.

Voir aussi

Articles connexes

Sources

Notes et références

  1. (en) « Paracas », sur Ramsar (consulté le ).
  2. « BirdLife Data Zone », sur datazone.birdlife.org (consulté le ).
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