Réginald Guay

C'est au Lac Saint-Jean que Réginald Guay commence à gratter la guitare et joue de la batterie à l'âge de dix ans, mais il ne semble pas vouloir trop s'y intéresser. À 16 ans, son père achète un piano. Depuis lors, Réginald a toujours joué le piano.

De dix-sept à vingt ans, il parcourt la province de Québec avec différents groupes avec lesquels il joue de la musique populaire dans les bars. À vingt ans, il cesse ce type d'activité pour se préparer à entrer au Conservatoire de musique de Québec où il s'inscrit en écriture. Par la suite il poursuivra à l'université Laval en composition. Là, il développe une certaine passion pour le jazz et le progressif.

Il faillit laisser la musique complètement lorsqu'en 1975 il s'inscrivit à la faculté de sociologie de l'université Laval. Mais comme on ne change pas le destin, la musique le rattrape et après avoir tergiversé pendant un an, il se retrouve finalement en 1977 avec le groupe Garolou. Il participe en tant que claviériste et chanteur à cinq albums du groupe et se mérite 2 Félix pour Garolou (album LP) (1978) et Romancero (album LP) (1980) au Gala de l'ADISQ ainsi que 1 disque d'or pour l'album Garolou.

Il effectue avec Garolou, entre 1977 et 1983, des tournées au Québec, au Canada, au Moyen-Orient, en Europe et aux États-Unis. Ces spectacles l'amènent à faire de la scène au Paléo Festival Nyon en Suisse et au prestigieux Carnegie Hall à New York.

Quand le groupe cesse temporairement ses activités en 1983, il fonde avec quelques associés un studio d'enregistrement à Montréal, qui deviendra plus tard le Studio Victor, et où il agira à titre d'assistant d'abord et par la suite comme ingénieur du son sur plusieurs albums. Il reçoit en 1992 une mise en nomination à l'ADISQ comme preneur de son de l'année pour l'album Hervé Hovington. Entre les contrats de studio, il continue à écrire de la musique pour Court métrage, Pièce de théâtre et publicité. Mais ce qui l'intéresse le plus c'est la programmation de séquence et la pré-production.

En septembre 1992, chambardement : il s'installe en Saskatchewan pour y enseigner la musique dans un collège privé francophone. Pendant cette période qui dura six ans, il aura l'occasion de donner de nombreux ateliers de formations et agir à titre de directeur artistique et chef d'orchestre à plusieurs reprises. Il en profitera aussi pour coréaliser l'album Réunion (album de Garolou en spectacle).

L'année 1993 marque le retour de Garolou avec qui il effectue des tournées au Québec, au Canada et en France jusqu'en 2001. Il aura ainsi l'occasion de faire de la scène, entre autres, au Festival d'été de Québec, aux FrancoFolies de Montréal, au festival La Nuit sur l'étang, à la Transat Québec-Saint-Malo (France), au Festival franco-ontarien ainsi qu'au Festival interceltique de Lorient (France).

De retour au Québec à l'été 1998, il s'appliquera à préparer le terrain pour l'enregistrement du tout dernier album de Garolou : Mémoire vive, production sur laquelle il agira comme producteur délégué.

Réginald Guay est également le compositeur du thème Le Blues de l'abondance du Festival du Bleuet de Dolbeau-Mistassini interprété par le chanteur Mario Pelchat.