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Quills, la plume et le sang

Quills, la plume et le sang (Quills) est un film américano-germano-britannique réalisé par Philip Kaufman, sorti en décembre 2000 aux États-Unis, en mars 2001 en France et le en Belgique.

Quills, la plume et le sang
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait imaginaire du XIXe siècle d’H. Biberstein dans L'Œuvre du marquis de Sade, de Guillaume Apollinaire : Sade soumis aux quatre vents des suggestions diaboliques
Titre original Quills
RĂ©alisation Philip Kaufman
Scénario Doug Wright
d'après la pièce de théâtre écrite par Doug Wright
Musique Stephen Warbeck
Acteurs principaux
Sociétés de production Fox Searchlight Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Drame
Biographique
Historique
Durée 124 min
Sortie 2000

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film raconte les derniers mois de la vie du marquis de Sade. Il est adapté de la pièce de théâtre Quills, écrite par Doug Wright, également scénariste du film, et vainqueur de l'Off-Broadway Theater Award (ou Obie Award), prix remis par le journal The Village Voice et récompensant les meilleures pièces « Off Broadway ».

Synopsis

Emprisonné à l'asile de Charenton, dirigé par l'Abbé du Coulmier (Joaquin Phoenix), le marquis de Sade (Geoffrey Rush) parvient à faire passer nombre de ses écrits via une jeune lingère travaillant au couvent, Madeleine (Kate Winslet), fascinée par l'homme, tout en étant attirée par l'Abbé, qui lui refuse son amour.

Mais l'administration estime que les méthodes de l'abbé sont trop « libérales », et le docteur Royer-Collard (Michael Caine) est envoyé à l'asile pour tenter de « soigner » le marquis, en le privant petit à petit de ses moyens d'expression.

Fiche technique

Distribution

Source : Version française (V. F.) sur AlloDoublage

Autour du film

Concordance historique

Donatien Alphonse François, marquis de Sade, est un écrivain et un philosophe français, longtemps voué à l’anathème en raison de la part accordée dans son œuvre à un érotisme de la violence et de la cruauté. De son nom est tiré le néologisme « sadisme », pour désigner une perversion sexuelle dans laquelle la satisfaction est liée à la souffrance ou à l’humiliation infligée à autrui.

Bien que basés sur les faits réels entourant la fin de la vie du marquis de Sade, le film a pris certaines libertés avec la réalité : la seconde femme du marquis, Marie-Constance Quesnet, a habité avec lui à l'asile de Charenton jusqu'à son suicide. Il a été rapporté qu'il aurait eu une liaison avec Madeleine Leclerc (interprétée par Kate Winslet), qui avait 13 ans à l'époque[1].

Neil Schaeffer, auteur de The Marquis de Sade: A Life[2], utilisé par le réalisateur Philip Kaufman comme référence[3], a, dans une critique publiée dans le journal The Guardian, critiqué le film sur son manque d'exactitude historique[4].

Schaeffer a particulièrement critiqué que l'image de Sade, « un martyr de l'oppression et de la censure de l'Église et l'État », ait été éludée pour « une conclusion surréaliste et didactique qui n'a aucun lien avec la vérité ».

RĂ©ception

Il a rapportĂ© 17 989 227 $ au niveau mondial, dont 7 065 332 $ aux États-Unis[5].

En regard du box-office, le film est noté à 74 % sur le site Rotten Tomatoes[6] et est évalué à 2 étoiles sur 4 sur le site d'Allociné[7].

Les commentaires du film ont globalement été bons, voire élogieux envers l'interprétation de Geoffrey Rush.

Elvis Mitchell, du New York Times a félicité « l'élégance euphorique » de la direction de Kaufman et la performance de Geoffrey Rush « joyeuse... flamboyante »[8].

Peter Travers, du magazine Rolling Stone a écrit que les acteurs étaient « exceptionnels », en particulier Geoffrey Rush, « scandaleusement bon », dans un film « lettré, érotique, et un délice à écouter »[9].

Bande originale

La bande originale a été composée par Stephen Warbeck :

  1. The Marquis and the Scaffold - 3:08
  2. The Abbe and Madelaine - 2:19
  3. The Convent - 2:22
  4. Plans for a Burial - 1:17
  5. Dream of Madelaine - 4:41
  6. Royer-Collard and Bouchon - 4:15
  7. Aphrodisiac - 2:59
  8. The Last Story - 7:35
  9. The Marquis' Cell at Charenton - 4:37
  10. The End: A New Manuscript - 7:31
  11. The Printing Press - 2:24
Fichier audio
Écouter Au Clair de la Lune (1860)
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Non-incluse dans l'album de la bande originale, la chanson française Au clair de la lune est chantée ou sifflée à plusieurs reprises par le Marquis.

« Au clair de la lune, mon ami Pierrot

PrĂŞte-moi ta plume, pour Ă©crire un mot.
Ma chandelle est morte, je n'ai plus de feu.
Ouvre-moi ta porte, pour l'amour de Dieu.
Au clair de la lune, Pierrot répondit :
_ Je n'ai pas de plume, je suis dans mon lit.
Va chez la voisine, je crois qu'elle y est
Car dans sa cuisine, on bat le briquet.
Au clair de la lune, l'aimable lubin
Frappe chez la brune, elle répond soudain
_ Qui frappe de la sorte ?, il dit Ă  son tour
_ Ouvrez votre porte pour le Dieu d'Amour.
Au clair de la lune, on n'y voit qu'un peu
On chercha la plume, on chercha du feu
En cherchant d'la sorte je n'sais c'qu'on trouva
Mais je sais qu'la porte sur eux se ferma. »

— Anonyme, Au clair de la lune (1860)

RĂ©compenses et distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Notes et références

  1. (en) Anecdotes du film sur l'IMDB. Consulté le 6 septembre 2009.
  2. (en) Page de l'ouvrage The Marquis de Sade: A Life sur le site de Neil Schaeffer. Consulté le 6 septembre 2009.
  3. (en) Interview de Philip Kaufman sur le site du journal Salon. Consulté le 6 septembre 2009.
  4. (en) Critique de Neil Schaeffer sur le site du journal The Guardian. Consulté le 6 septembre 2009.
  5. (en) Box office du film, sur Box Office Mojo. Consulté le 6 septembre 2009.
  6. (en) Quills sur Rotten Tomatoes. Consulté le 6 septembre 2009.
  7. (fr) Critiques de Quills, la plume et le sang sur Allociné. Consulté le 6 septembre 2009.
  8. (en) « ´Quills´: Torturing Everybody, and Loving It », sur le site du New York Times. Consulté le 6 septembre 2009.
  9. (en) « Quills », sur le site du Rolling Stone Magazine. Consulté le 6 septembre 2009.

Voir aussi

Liens externes

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