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François Simonnet de Coulmiers

François Simonnet de Coulmiers, né à Dijon le et mort le , est un homme d'Église et homme politique français.

François de Coulmiers
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  76 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Autres informations
Ordre religieux

Famille

Il est le fils de Jacques Nicolas Simonet de Coulmiers, secrétaire du roi, et Anne Marie Rougeot, l'oncle maternel de Marie-Joséphine-Louise de Montaut-Navailles, duchesse de Gontaut, gouvernante des Enfants de France pendant la Restauration, et le frère de Claude François Simonet de Coulmiers (1752 - 31 mai 1794), fermier général[1].

Biographie

Membre de l'ordre des Prémontrés, il est abbé de Notre-Dame d'Abbécourt.

Il est élu député du clergé de la Prévôté et Vicomté de Paris hors les murs aux États généraux.

Il est membre du corps législatif (1799-1803) sous l'Empire[2].

Il est directeur de l'hospice de Charenton. Il met fin à de nombreuses pratiques aujourd'hui qualifiées de brutales, telles que l'enfermement des patients dans des cages, l'usage de camisoles de force et de bains froids. Il y substitue des méthodes de traitement plus avancées, notamment des régimes spéciaux, des saignées et des purges. Il est surtout connu aujourd'hui pour son attitude envers le marquis de Sade. Il lui procura du papier, autorisa sa femme à vivre dans l'asile et lui permit de faire représenter une pièce dans laquelle jouèrent les autres résidents. Après la chute de Napoléon et la restauration des Bourbons, Coulmiers est limogé, probablement en raison de son passé révolutionnaire.

Notes

  1. Yves Durand, Les fermiers généraux au XVIIIe siècle, p. 280.
  2. « François Simonnet de Coulmiers - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).

Bibliographie

  • Jean-Luc Chappey, « Le nain, le mĂ©decin et le divin marquis : folie et politique Ă  Charenton entre le Directoire et l'Empire », Annales historiques de la RĂ©volution française, no 374,‎ , p. 53-83 (lire en ligne).
  • Jan Ellen Goldstein (trad. de l'anglais par Françoise Bouillot, prĂ©f. Jacques Postel), Consoler et classifier : l'essor de la psychiatrie française [« Console and Classify : The French Psychiatric Profession in the Ninteenth Century »], Le Plessis-Robinson, SynthĂ©labo, coll. « Les empĂŞcheurs de penser en rond », , 502 p. (ISBN 2-84324-006-9, prĂ©sentation en ligne).
  • Michel Gourevitch, « Qui soignera le divin marquis ? Documents inĂ©dits sur les conflits de pouvoirs entre directeur et mĂ©decin Ă  Charenton en 1812 », L'Évolution psychiatrique, vol. 50, no 1,‎ , p. 217-223.
  • Michel Gourevitch, « Coulmiers », dans Jean Tulard (dir.), Dictionnaire NapolĂ©on, Paris, Fayard, 1987.
  • Thierry Haustgen, « La Maison de Charenton vers 1810, lieu de conflits institutionnels : une lettre et un rapport confidentiel au ministre de l'IntĂ©rieur », Perspectives psychiatriques, no 96,‎ , p. 85-91.
  • Thierry Haustgen, « Les dĂ©buts difficiles du Dr Royer-Collard Ă  Charenton. État sommaire de la maison de Charenton sous le rapport du service mĂ©dical et aperçu des rĂ©formes qui y sont nĂ©cessaires (1811), Antoine-Athanase Royer-Collard », Synapse, no 58,‎ , p. 57-66.
  • Jeanne Mesmin D'estienne, « La Maison de Charenton du XVIIe au XXe siècle : construction du discours sur l'asile », Revue d'histoire de la protection sociale, no 1,‎ , p. 19-35 (lire en ligne).

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