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Qasr al Hallabat

Le site du Qasr al Hallabat est un des chĂąteaux du dĂ©sert de Jordanie. Il est situĂ© Ă  60 km au nord-est d’Amman et Ă  12 km Ă  l’est de la Via Nova traiana. Il comprend le chĂąteau, une mosquĂ©e, les bains de Hammam as-Sarrah et quelques bĂątiments auxiliaires

Qasr al Hallabat
Image illustrative de l’article Qasr al Hallabat
Vue générale du Qasr al Hallabat
Fin construction Vers 198-217
Propriétaire initial Caracalla
Destination initiale Forteresse
CoordonnĂ©es 32° 05â€Č 34,13″ nord, 36° 19â€Č 41,43″ est
Pays Jordanie
Gouvernorat Zarqa
GĂ©olocalisation sur la carte : Jordanie
(Voir situation sur carte : Jordanie)
Qasr al Hallabat

Fouilles archéologiques

Le site a connu plusieurs campagnes de fouilles dont les principales furent conduites par Howard Crosby Butler au début XXe siÚcle (Princeton University Archaeological Expedition to Syria)[1], David Kennedy, en 1978 , Ghazi Bisheh de 1979 à 1982 (Department of Antiquities of Jordan) et Ignacio Arce de 2002 à 2013 (Spanish Archaeological Mission in Jordan)[2].

Histoire

Les diffĂ©rentes campagnes de fouilles et en particulier l'Ă©tude d'Ignacio Arce ont permis d’établir la chronologie du site[2] :

  • au Ier siĂšcle, le site aurait pu ĂȘtre le siĂšge d'un avant-poste nabatĂ©en (ce n’est qu’une hypothĂšse, les blocs comportant des inscriptions nabatĂ©ennes pourraient provenir du site d’Umm id Djimal[3]) ;
  • aprĂšs l’annexion du royaume nabatĂ©en en 106, un premier fort romain de petite taille (carrĂ© de 17,5 m) est construit, probablement sous la dynastie des SĂ©vĂšres, pour dĂ©fendre la frontiĂšre (Limes Arabicus) face Ă  la pression des armĂ©es perses et des raids de tribus nomades ;
  • durant les siĂšcles suivants, l’accroissement de l’insĂ©curitĂ© conduisit les Romains Ă  agrandir le fort pour le transformer en un quadriburgium (fort carrĂ© de 38 m de cĂŽtĂ© Ă  quatre tours d’angle), cette extension eut probablement lieu sous le rĂšgne de DioclĂ©tien. Il Ă©tait alors occupĂ© par des limitanei (unitĂ©s de cavalerie chargĂ©es de dĂ©fendre la frontiĂšre) ;
  • le fort est reconstruit au VIe siĂšcle (second quadriburgium) probablement Ă  la suite du tremblement de terre qui toucha le site en 551, c’est Ă  cette Ă©poque que des blocs comportant l’inscription de l’édit d’Anastase sont rĂ©employĂ©s (ils provenaient du site d'Um el-Jimal) ;
  • la politique romaine Ă©volue alors, la dĂ©fense assurĂ©e par les limitanei n’était plus assez efficiente contre les raids des cavaliers lakhmide, Anastase puis Justinien dĂ©cident de confier la dĂ©fense de la frontiĂšre Ă  un peuple fĂ©dĂ©rĂ© (foederati), les Arabes christianisĂ©s reprĂ©sentĂ©s initialement par les Tanukhides, puis les Salihides et enfin par les Ghassanides. ComposĂ©s de cavaliers trĂšs mobiles, ces fĂ©dĂ©rĂ©s n’utilisent plus le fort en permanence et se contentent de s’en servir comme relais logistique. Le fort est alors transformĂ© en monastĂšre ;
  • les moines, monophysites, installĂ©s dans l'ancien fort convertissent les populations rurales voisines au christianisme ;
  • en 530, Justinien Ă©lĂšve les chefs des fĂ©dĂ©rĂ©s Ghassanides au rang d'Archiphylarches et de Basileis ;
  • de statut royal, les dirigeants du peuple Ghassanide ont besoin de symboles de pouvoir et utilisent des anciens forts romains pour les transformer en palais. À Al Hallabat, le fort se partage ainsi entre une zone occupĂ©e par le monastĂšre (les monastĂšres jouaient un rĂŽle essentiel pour la conversion des populations locales[4]) et une zone occupĂ©e par un palais ;
  • bien que vassaux de l’empereur, les conflits Ă©clatent souvent entre Ghassanides et autoritĂ© romaine, jusqu’à la rupture finale de leur alliance lors de l’invasion perse (614) puis lors de la bataille de Yarmouk (636) ;
  • Ă  l'Ă©poque Omeyyade, au VIIIe siĂšcle, sous le rĂšgne de Al-WalÄ«d II, le fort est rĂ©utilisĂ© par les Ă©lites musulmanes, le palais ghassanide devient palais omeyyade, l’ancien monastĂšre servant de magasin et de cuisine ;
  • le site est totalement abandonnĂ© en 749 (prise de pouvoir des Abbassides)[5] ;
  • il reste nĂ©anmoins frĂ©quentĂ© car on a retrouvĂ© six cadavres Ă  l’intĂ©rieur de la citerne de la cour centrale, leur mort est datĂ©e au radiocarbone entre 772 et 895[6], la citerne d'eau qui Ă©tait vraisemblablement encore utilisĂ©e par des tribus nomades devient alors inutilisable.

Fort romain, monastĂšre et complexes palatiaux

Fort romain

Le premier fort romain Ă©tait une construction carrĂ©e de 17,5 m de cĂŽtĂ© constituĂ©e de blocs calcaires, quelques blocs de basalte renforçant les linteaux et jambages des ouvertures. Des piĂšces furent progressivement crĂ©Ă©es Ă  l’intĂ©rieur de son pĂ©rimĂštre et des citernes installĂ©es. À une pĂ©riode ultĂ©rieure, le fort fut agrandi pour constituer un carrĂ© de 38 m de cĂŽtĂ© flanquĂ© de quatre tours rectangulaires Ă  chaque angle. Ce nouveau fort Ă©tait toujours bĂąti en blocs calcaires sans nouvel ajout de blocs de basalte[7].

Un chemin de ronde Ă©tait situĂ© Ă  deux mĂštres de hauteur Ă  l’intĂ©rieur du mur d’enceinte. Quelques piĂšces cloisonnĂ©es de murs en briques d’argile ont pu exister sous le chemin de ronde[8].

MonastĂšre et palais ghassanide (VIe siĂšcle)

Le fort fut dĂ©truit au VIe siĂšcle (probablement Ă  la suite du tremblement de terre de 551), puis est reconstruit selon le mĂȘme plan avec des pierres calcaires plus petites et mieux ajustĂ©es que dans la prĂ©cĂ©dente construction, des blocs de basalte finissent le haut du mur d’enceinte et renforcent les murs des tours d’angles Ă  mi-hauteur (au niveau du sol du 1er Ă©tage des tours). Des croix incisĂ©es apparaissent sur des pierres d’angle de la tour Sud[8]. Toutes les tours exceptĂ© la tour Est sont Ă©quipĂ©es de latrines[9].

L’espace intĂ©rieur est totalement recloisonnĂ©. Les murs sont composĂ©s de pierres calcaires et de blocs de basalte rĂ©employĂ©s dont une partie comporte l’épigraphie de l’édit d’Anastase (voir infra). Les portes ouvrant sur la cour centrale du complexe comportent un linteau et un arc de dĂ©charge.

Deux phases peuvent ĂȘtre distinguĂ©es durant la construction de ce nouveau complexe[10] :

  • la transformation en palais Ghassanide dans la majeure partie du nouveau complexe,
  • l'installation d’un monastĂšre dans ce qui fut le premier fort (partie occidentale du complexe).

Une représentation 3D du complexe au VIe siÚcle est présentée dans l'article "Coenobium, Palatium and Hira: The Ghassanid Complex at al-កallābāt"[10].

Le palais ghassanide

On distingue trois groupes de piĂšces Ă  l'intĂ©rieur du complexe palatial, les deux premiers (NE et SW) se composent d’un hall d’audience associĂ© Ă  deux piĂšces plus petites dont l’une permet d’accĂ©der Ă  une tour d’angle. Le troisiĂšme groupe Ă  l’est comporte deux piĂšces, l’une trĂšs grande dont le plafond est supportĂ© par deux arcs diaphragme rĂ©vĂ©lant des croix sculptĂ©es et une plus petite donnant accĂšs Ă  la tour d’angle. Ignacio Arce Ă©met l’hypothĂšse que la principale piĂšce de ce troisiĂšme groupe aurait pu ĂȘtre utilisĂ©e alternativement comme chapelle palatine et comme hall d’audience[11].

Mosaïque ghassanide dégradée

Les halls d’audience Ă©taient richement dĂ©corĂ©s : revĂȘtement de dalles de marbre le long des murs, mosaĂŻque de tesselles noires et blanches au sol. Seule une mosaĂŻque de l’époque ghassanide a subsistĂ© dans la partie palatiale, elle n’avait aucune connotation religieuse comme avaient pu l’avoir les autres mosaĂŻques. EncadrĂ©e par des lignes de losange et un lacis de rameaux de vignes, elle reprĂ©sente dans sa partie supĂ©rieure un arbre de vie encadrĂ© par un taureau et un lion Ă  face d’homme, Au centre de la composition, un homme pieds nus portant un liĂšvre sur ses Ă©paules, tirant une autruche par une corde se dirige vers une deuxiĂšme autruche. Dans la partie infĂ©rieure, un mouton, suivi d’une troisiĂšme autruche fait face Ă  un bĂ©lier[12] - [13]. Cette mosaĂŻque est constituĂ© de tesselles de pierres contrairement aux mosaĂŻques omeyyades qui seront constituĂ©es de tesselles de verre[14].

On pĂ©nĂ©trait dans le hall d’audience du nord et dans l’hypothĂ©tique chapelle palatine sous un dais Ă  voĂ»te en berceau reposant sur quatre colonnes Ă  chapiteaux (reprĂ©sentation 3D[15]), Ă©lĂ©ment de glorification trĂšs rĂ©pandu dans les Ă©difices Ă  caractĂšres religieux ou politiques durant l’antiquitĂ© tardive et repris plus tard par les Omeyyades[15].

Dans la cour du complexe, l’alternance du noir et du blanc dĂ©jĂ  prĂ©sente par l’utilisation du calcaire et du basalte Ă©tait renforcĂ©e par les Ă©lĂ©ments de dĂ©cor, pilastres blancs sur fond de basalte noir, frise d’animaux (lions, gazelles, chameaux, chiens, onagres, 
) peints sur fond blanc, fenĂȘtres des bĂątiments ornĂ©es de moucharabieh de plĂątre blanc[16].

Selon Ignacio Arce, la dominance des dĂ©cors en noir et blanc, les matĂ©riaux et les techniques utilisĂ©es tĂ©moignent de l’origine yĂ©mĂ©nite des Ghassanides[17].

Le monastĂšre

Le monastĂšre occupait le premier fort de dimension rĂ©duite dans l’angle nord-ouest du complexe. Un Ă©tage fut ajoutĂ© aux bĂątiments existants et un double portique Ă  trois arcades et deux Ă©tages construit au sud du monastĂšre[18].

Les arcades Ă©taient en calcaire et leur clĂ© ornĂ©e d'une croix. Le plafond du portique reposait sur des poutres de basalte, Ă©tait plĂątrĂ© et couvert de peintures murales reprĂ©sentant des croix inscrites dans des cercles. Sous le portique, deux mosaĂŻques subsistent, l’une reprĂ©sentant des cercles entrelacĂ©s agrĂ©mentĂ©s de paniers, d’oiseaux et d’un calice contenant un poisson, l’autre constituĂ©e de quatre symboles gĂ©omĂ©triques Ă  base de cercles et d’ellipses entrelacĂ©s[19]. Ces mosaĂŻques auraient Ă©tĂ© restaurĂ©es durant la pĂ©riode omeyyade[20].

Le mur au sud du portique Ă©tait couvert d’une peinture murale reprĂ©sentant diffĂ©rents personnages dont un soldat (probablement Saint-Serge). A proximitĂ© du portique, la cuve d’un pressoir Ă  vin. Face au portique une petite cour Ă©tait revĂȘtue d’une mosaĂŻque composĂ©e d’un rĂ©seau uniforme de tesselles carrĂ©es. Autour de cette cour, se rĂ©partissaient les cellules des moines. La chapelle du monastĂšre Ă©tait situĂ©e au sud du portique et orientĂ©e vers l’est[19].

À l'intĂ©rieur de cette chapelle, un arc triomphal sĂ©parait le sanctuaire dĂ©diĂ© au clergĂ© de la partie rĂ©servĂ©e aux fidĂšles. Le sanctuaire Ă©tait lĂ©gĂšrement surĂ©levĂ© par rapport au reste de la nef, il avait une profondeur de trois mĂštres et se terminait par une abside carrĂ©e sur laquelle s’appuyait l’autel. La sĂ©paration entre nef et sanctuaire fut renforcĂ©e ultĂ©rieurement par un mur bas composĂ© de dalles de marbre, ouvert en son milieu par un accĂšs encadrĂ© de deux colonnes supportant une arcade (reprĂ©sentation 3D[21]). La nef avait une longueur de 11,7 m et comportait un ambon dans sa partie nord[21].

La chapelle était accessible depuis le monastÚre mais également à partir du complexe palatial via une porte basse qui obligeait les fidÚles à se courber. Le sanctuaire communiquait avec une petite piÚce située au nord. Elle aurait pu avoir une fonction de sacristie (pastophorium)[22].

La dĂ©couverte d’un reliquaire en marbre pavonazzeto laisse supposer que cette chapelle Ă©tait dĂ©diĂ©e Ă  un martyr[22].

Le palais omeyyade

L’ensemble des bĂątiments sont rĂ©utilisĂ©s durant la pĂ©riode Omeyyade, seuls les dĂ©cors des piĂšces palatiales sont modifiĂ©s tandis que le monastĂšre est converti en cuisines et aires de service. Tous les dĂ©cors ayant une signification chrĂ©tienne sont retirĂ©s, mais certains Ă©lĂ©ments sans connotation religieuse sont conservĂ©s[23].

Le mur faisant face Ă  l’entrĂ©e dans le complexe est dĂ©corĂ© de plusieurs bandes horizontales : la bande supĂ©rieure est occupĂ©e par une frise de panneaux de stucs sculptĂ©s, regroupĂ©s par paires ou triplets et sĂ©parĂ©s par des colonnettes ouvragĂ©es surmontĂ©es de chapiteaux corinthiens[23].

Tous les panneaux sont richement dĂ©corĂ©s et diffĂ©rents : motif vĂ©gĂ©tal, gĂ©omĂ©trique, voire figuratif (oiseau, personnage) au centre, motifs rĂ©pĂ©titifs gĂ©omĂ©triques ou vĂ©gĂ©taux en bordure. Une bande continue de feuilles d’eau surmonte les groupes de panneaux, une ligne continue Ă  base d’oves et de flĂšches termine la base de la frise[24]. Sous la frise, des panneaux de plĂątre sont peints en imitation marbre, Ă  la base du mur la plinthe est peinte en ocre rouge[23].

L’entourage des portes et fenĂȘtres donnant sur la cour principale sont rehaussĂ©s de motifs sculptĂ©s en stuc[25]. L’un des entourages de porte Ă©tait particuliĂšrement ouvragĂ© alors que la piĂšce sur laquelle elle ouvrait n’était pas dĂ©corĂ©e. L’équipe des archĂ©ologues en a dĂ©duit qu’il s’agissait de l’endroit oĂč les tribus de BĂ©douins nomades recevaient des cadeaux aprĂšs avoir prĂȘtĂ© allĂ©geance aux Omeyyades prĂ©sents, ces visiteurs ne pĂ©nĂ©traient pas dans la piĂšce et restaient sur le pas de la porte[26].

Les dais dĂ©jĂ  prĂ©sents durant la pĂ©riode ghassanide sont conservĂ©s mais retravaillĂ©s, les dĂ©cors ghassanides sont retirĂ©s. Sur les archivoltes, un dĂ©cor de stuc Ă  base de palmettes est apposĂ©, l’intrados du dais est recouvert de mosaĂŻque multicolore Ă  base de tesselles en verre parfois recouvertes d’or ou d’argent. Sur les cĂŽtĂ©s du dais sont plaquĂ©s des dalles de marbre, tandis que le toit du dais devait ĂȘtre recouvert de plĂątre probablement protĂ©gĂ© de feuilles de plomb[27] - [28].

L’une des grandes salles d’audience Ă©tait revĂȘtue de peintures murales imitant les tentures de soie Ă  motif sassanide ou sodgien : rĂ©pĂ©tition rĂ©guliĂšre de Simorgh[29] - [30].

De nouvelles mosaĂŻques sont posĂ©es sur le sol, elles sont Ă  base de tesselles mutlticolores en verre parfois recouvert d’or. Elles sont gĂ©nĂ©ralement Ă  motif gĂ©omĂ©trique exceptĂ© une, trĂšs sophistiquĂ©e, reprĂ©sentant des animaux domestiques dans des espaces clos, et des animaux sauvages semblant libres dispersĂ©s dans le reste de l’espace[31] - [32].

Toutes les fenĂȘtres sont partiellement occultĂ©es par des moucharabieh de stuc sculptĂ©. Certaines d’entre elles sont doublĂ©es avec deux moucharabieh sculptĂ©s enserrant des panneaux de verres de diffĂ©rentes formes et couleurs, l’un Ă  l’intĂ©rieur et l’autre Ă  l’extĂ©rieur[33]. Souvent les panneaux de vitre sont peints de motifs gĂ©omĂ©triques ou vĂ©gĂ©taux[34].

Dans la cour centrale, l'ouverture de la citerne souterraine se présente sous la forme d'un puits taillé dans un seul bloc de calcaire. Il est sculpté d'une série de niches séparées par des colonnettes, l'ornementation des niches alterne entre coquille et motif géométrique d'inspiration sassanide[35].

Dans l'ancien monastÚre ghassanide, les omeyyades retirent les mosaïques excepté celles situées sous le portique, les différentes piÚces ne servent plus qu'au service ou à la cuisine, de nouveaux pressoirs à vin sont installés[35].

La prise de pouvoir des Abbassides en 749 met fin Ă  la splendeur de ce palais omeyyade.

  • Vue extĂ©rieure du fort
    Vue extérieure du fort
  • EntrĂ©e dans le fort
    Entrée dans le fort
  • MosaĂŻque au sol (salle protĂ©gĂ©e par une grille)
    Mosaïque au sol (salle protégée par une grille)
  • Vue sur la mosaĂŻque et trois arches du Qasr
    Vue sur la mosaĂŻque et trois arches du Qasr
  • MĂ©canisme de fermeture de la porte principale en position ouverte
    MĂ©canisme de fermeture de la porte principale en position ouverte
  • Inscriptions sur les blocs
    Inscriptions sur les blocs

Vous pourrez voir des mosaïques sur le sol d'une piÚce, les autres ayant été soit déplacées vers le musée soit victimes d'actes de vandalisme ou de destruction. Quelques restes de décorations des murs sont encore visibles.

La mosquée

La mosquée attenante a été restaurée de maniÚre trÚs détaillée ce qui permet d'admirer les arcs polylobés et de nombreux autres détails architecturaux.

Située à une quinzaine de mÚtres du palais, elle est bùtie en blocs calcaires parfaitement équarris et constituée intérieurement de trois ailes séparées par des triples arcades. Les ailes latérales étaient couvertes de voutes. On pénétrait dans la mosquée par trois portes, l'une face au Mihrab, deux autres au milieu des murs occidental et oriental. Le Mihrab était encore bien conservé au moment des fouilles[36]. Un portique entourait la mosquée sur trois cÎtés[36].

  • Vue de la mosquĂ©e en 2009, sa restauration n'est pas encore terminĂ©e
    Vue de la mosquée en 2009, sa restauration n'est pas encore terminée
  • MĂȘme vue en 2014, la restauration est terminĂ©e, seul le toit est "manquant"
    MĂȘme vue en 2014, la restauration est terminĂ©e, seul le toit est "manquant"
  • IntĂ©rieur de la mosquĂ©e (Mihrab)
    Intérieur de la mosquée (Mihrab)
  • Arc polylobĂ© entiĂšrement restaurĂ©
    Arc polylobé entiÚrement restauré

L'environnement

Sur le site vous pouvez Ă©galement distinguer les restes de la zone agricole alimentĂ©e par un systĂšme d’irrigation complet en contrebas du Qasr.

  • Vue de l'ancienne zone agricole irriguĂ©e au pied du Qasr al Hallabat
    Vue de l'ancienne zone agricole irriguée au pied du Qasr al Hallabat

Les thermes

Les bains se situent quant Ă  eux Ă  plus de km vers l'est Ă  Hammam as Sarah.

  • L'entrĂ©e principale
    L'entrée principale
  • Vue en 2009 pendant les travaux de restauration
    Vue en 2009 pendant les travaux de restauration
  • Vue gĂ©nĂ©rale en 2014, la restauration est terminĂ©e
    Vue générale en 2014, la restauration est terminée


Le musée

De nos jours, le musĂ©e prĂ©sente une exposition permanente Ă  ciel ouvert. L'exposition est composĂ©e de colonnes et d'arches reconstruites permettant de se faire une idĂ©e prĂ©cise du souci dĂ©coratif mis en Ɠuvre par les Omeyyades (entre autres).

L'Ă©dit de l'Empereur Anastase Ier

Une tentative de reconstitution de l'Ă©dit d'Anastase Ier se trouve sur un mur Ă  cĂŽtĂ© du musĂ©e. Des Ă©quipes d'archĂ©ologues jordaniens, espagnols, allemands et français ont retrouvĂ© plus de 160 blocs de basalte Ă©parpillĂ©s sur le site comportant des inscriptions grecques tout Ă  fait lisibles et cohĂ©rentes. AprĂšs avoir copiĂ© et rĂ©organisĂ© ces fragments de messages il s'est avĂ©rĂ© que c'est tout simplement le texte de l'Ă©dit de l'empereur Anastase Ier[37] dont l'objet Ă©tait la rĂ©organisation de la Provincia Arabia.

  • Bloc de basalte ayant une inscription grecque
    Bloc de basalte ayant une inscription grecque
  • Partie d'un mur de Qasr al Hallabat constituĂ© de blocs de basaltes dont l'un est recouvert d'Ă©critures grecques
    Partie d'un mur de Qasr al Hallabat constitué de blocs de basaltes dont l'un est recouvert d'écritures grecques
  • Mur prĂ©sentant des copies des blocs trouvĂ©s sur le site de Qsar al Hallabat et ayant des inscriptions grecques de l'Ă©dit de l'empereur Anastase Ier
    Mur présentant des copies des blocs trouvés sur le site de Qsar al Hallabat et ayant des inscriptions grecques de l'édit de l'empereur Anastase Ier

Références

Bibliographie

  • Recherches au Qasr el Hallabat in Gerald Lankester Harding Memorial Volume.
  • Excavations at Qasr al-Hallabat, 1979 in Gerald Lankester Harding Memorial Volume.
  • http://www.atlastours.net/jordan/qasr_al_hallabat.html
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  • (en) Ghazi Bisheh, « The Second Season of Excavations at Hallabat, 1980 », Annual of the Department of Antiquities of Jordan, no 26,‎ , p. 133-143 (lire en ligne [PDF])
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  • Ghazi Bisheh "Qasr al-Hallabat" in Discover Islamic Art. Place: Museum With No Frontiers, 2014.
  • I. Arce, D. Kreikenbom & T.M. Weber, The Discovery and Restoration of the al-Hallabat Inscriptions, 2014

Articles connexes

Liens externes

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