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Public Image Limited

Public Image Limited, parfois typographié Public Image Ltd ou Public Image Ltd., et souvent abrégé PiL, est un groupe de post-punk britannique, originaire de Londres, en Angleterre. Il est formé en 1978 par Johnny « Rotten » Lydon à la dissolution des Sex Pistols.

Public Image Limited
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Public Image Limited, en concert le .
Informations générales
Autre nom PiL, Public Image Ltd, Public Image Ltd., Public Image
Pays d'origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre musical Post-punk[1], dance-rock[1], new wave, rock expérimental, rock alternatif
AnnĂ©es actives 1978–1992, depuis 2009
Labels Virgin Records, Warner Bros. Records, Elektra Records, PiL Official, EMI (ancien)
Site officiel www.pilofficial.com
Composition du groupe
Membres John Lydon
Lu Edmonds
Bruce Smith
Scott Firth
Anciens membres Keith Levene (†)
Jah Wobble
Jim Walker
Vivian Jackson
David Humphrey
Richard Dudanski
Karl Burns
Martin Atkins
Ken Lockie
Pete Jones
John McGeoch (†)
Allan Dias
Russell Webb
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Logo de Public Image Limited.

AprÚs la formation du groupe, ce dernier publie un premier album studio, Public Image: First Issue (1978), qui se caractérise par un style musical abrasif avec des éléments de dub reggae, musique bruitiste, et de rock progressif[2] - [3]. Leur deuxiÚme album, Metal Box (1979), pousse encore plus loin le style avant-gardiste, et est souvent considéré comme l'un des albums les plus novateurs et influents de la période post-punk[4].

En 1984, Levene et Wobble quittent le groupe, qui part dans la direction de Lydon, et qui publiera plusieurs autres albums, comme This Is What You Want... This Is What You Get (1984)[5]. AprÚs une pause dans les années 1990, Lydon reforme le groupe et publie d'autres albums, dont le dernier, What the World Needs Now..., en 2015.

Biographie

DĂ©buts (1978)

À la suite de la sĂ©paration des Sex Pistols en janvier 1978[6], Lydon fait un voyage de trois semaines en JamaĂŻque avec le patron de Virgin Records Richard Branson[7], durant lequel Lydon aide Ă  la recherche de nouveaux artistes reggae. Ce dernier proposera une offre au groupe Devo qui la dĂ©clinera[8]. AprĂšs ces vacances, Lydon dĂ©marche Jah Wobble (nĂ© John Wardle) pour lancer un nouveau groupe. Ce rapprochement semblait naturel : ils Ă©taient amis depuis les annĂ©es 1970, avaient jouĂ© occasionnellement ensemble pendant les derniers jours des Sex Pistols et Ă©taient tous deux fans avides de reggae et de ce qui sera appelĂ© plus tard la world music. John Lydon ne voyait pas d'obstacle Ă  ce que Wobble apprenne Ă  jouer de la basse aprĂšs son arrivĂ©e dans le groupe, tout comme il l'avait fait avec son ami Sid Vicious, le remplaçant du bassiste original des Sex Pistols, Glen Matlock, Ă  mi-parcours.

Alors que ç'avait Ă©tĂ© un pari perdu avec Sid Vicious, Wobble se rĂ©vĂšle autodidacte douĂ©[9]. Lydon localise Keith Levene (nĂ©e Julian Levene) qu'il avait rencontrĂ© en tournĂ©e Ă  la mi-1976 alors que celui-ci Ă©tait un membre du Clash. Tous deux se considĂ©raient eux-mĂȘmes comme des outsiders au sein de leur propre groupe. Quand Levene a vent de l'invitation, il adhĂšre rapidement. Le batteur originel est Jim Walker (nĂ© Donat Walker), un Ă©tudiant canadien fraichement arrivĂ© au Royaume-Uni, qui rĂ©pond Ă  une annonce dans un magazine musical hebdomadaire au mois de mai[10]. PiL dĂ©bute en avec Public Image, un single peu Ă©loignĂ© du territoire des Sex Pistols[11]. Il se vend remarquablement au Royaume-Uni et rĂ©ussit Ă©galement son importation aux États-Unis[1].

Public Image: First Issue (1978)

EncouragĂ©, le groupe compose collectivement sur la base d'improvisations ; en prĂ©parant l'album First Issue, ils dĂ©passent leur budget d'enregistrement bien avant la fin (les drogues Ă©tant une dĂ©pense significative) et finissent avec huit morceaux de qualitĂ© sonore variable, dont la moitiĂ© enregistrĂ©e dans l'urgence. Wobble avait aussi agressĂ© physiquement l'assistant du producteur Bill Price — qui, avec John Leckie, avait assurĂ© le son « tendu » du simple Public Image —, incitant Price Ă  bannir le groupe des studios Wessex qu'ils prĂ©fĂ©raient, les forçant Ă  se rabattre prĂ©cipitamment sur un autre endroit et un autre ingĂ©nieur du son alors que les dĂ©lais sont dĂ©jĂ  dĂ©passĂ©s. La photographie de la pochette est confiĂ©e Ă  Dennis Morris qui crĂ©e aussi le logo PiL en se basant sur une discussion avec Lydon Ă  propos d'un cachet (pill en anglais) d'aspirine[12].

L'album, cependant, est une dĂ©flagration : scabreux et mortifĂšre, mais lyrique par moments, « gothique » avant que le terme ne soit utilisĂ© et enracinĂ© dans un lourd reggae dub. Le son acĂ©rĂ© unique de la guitare de Levene (il jouait sur une guitare Veleno tout-aluminium et une Travis Bean Wedge partiellement en aluminium) sera la marque de fabrique du groupe. Les vocaux de Lydon Ă©taient plus discordants et incantatoires que dans les Sex Pistols, lorgnant vers le territoire de l'avant-garde d'artistes comme Yoko Ono. L'album restait nĂ©anmoins assez facile d'accĂšs pour qu'un public rock y prĂȘte attention et se vendit bien au Royaume-Uni et en Europe.

Metal Box (1979–1980)

Metal Box en 1979 est un effort plus concentré, bien qu'ayant été créé, comme First Issue, dans des circonstances notablement déconcentrées. En plus des drogues et de la désorganisation qui étaient les conditions normales du groupe, Jim Walker était parti à cause de la désillusion générale, laissant la place à une série de batteurs successifs - dont le bien-nommé Karl Burns à la batterie duquel Wobble met le feu. Des auditions se mirent en place au cours desquelles un jeune batteur est estomaqué de se retrouver en pleine session d'enregistrement. Metal Box sort à l'origine en trois maxi-45 tours emballés dans des boßtes de bobines de film (l'album ressortit plus tard en un double album, Second Edition) et comprenait les lignes de basse dub reggae hypnotiques caractéristiques du groupe, la guitare en arpÚges cristallins, et la voix lugubre, paranoïaque, injectée de conscience[1]. Metal Box est plus brut que First Issue, plus éclaté et sans compromissions, parsemé de portions de synthétiseur ambiant. Il est maintenant largement considéré comme un disque classique, autant pour sa musique que pour sa tonalité abrupte (le format maxi-45 tours ajoutait de la profondeur et de la fidélité à ce qui était déjà un son tactile, spacieux) et se vend assez bien à sa sortie et les années suivantes. Cependant avec Metal Box, PiL n'est plus un groupe de rock standard, mais entre totalement dans un autre territoire.

Un critique écrit « ils ne sonnaient en rien comme les Sex Pistols ou n'importe qui d'autre du moment ». En fait, bien que radicalement différent des autres groupes de rock américain ou britannique, PiL était lourdement influencé par le rock expérimental allemand, ou Krautrock, particuliÚrement Can, Neu! et l'esthétique sonore du producteur Conny Plank. Ce genre était marqué par le minimalisme, des ambiances inspirées du classique ou des inclinations atonales, via Karlheinz Stockhausen, et l'abandon du format de la chanson au profit de compositions longues se déployant lentement.

L'émission de danse American Bandstand était, autour des années 1980, parfaitement ignorante de ces choses, ses goûts historiques partant de Frankie Avalon et s'étendant au pop rock de la douce fin des années 1970. PiL révÚle une brÚche diabolique latente en Dick Clark, leur hÎte[13]. Le groupe mime les bandes-son mornes de Poptones et Careering, de Metal Box, Lydon haranguant le caméraman et ne faisant aucun effort pour cacher le play-back. Le public fait un effort vaillant, essayant de danser et de tenir son rÎle, effort ruiné par les joyeuses incitations de Lydon à venir saccager la scÚne. Un chaos général éclate et l'émission se termine avec le public dansant avec les musiciens, les musiciens glandant sur leurs instruments, et Lydon bavardant avec le public pendant que Careering continue de mugir. Clark, des années aprÚs, citera cette apparition comme « l'un des dix meilleurs épisodes d'American Bandstand de tous les temps »[14].

Dates de concerts (1980)

Ancien logo du groupe.

Une tournĂ©e amĂ©ricaine aboutit Ă  plusieurs dates annulĂ©es et un peu plus de chaos, cette fois entre le groupe et son label amĂ©ricain, Warner Brothers ; PiL Ă©tait chez Virgin au Royaume-Uni. Lydon avait toujours Ă©tĂ© une personnalitĂ© avec qui il Ă©tait difficile de travailler, mais Levene commence Ă  lui disputer la couronne, selon de nombreux tĂ©moignages, agissant de maniĂšre de plus en plus grandiose et dĂ©sabusĂ©e et plongeant de plus en plus profondĂ©ment dans l'hĂ©roĂŻne. Levene Ă©tait une personne trĂšs petite et maigre, considĂ©rĂ©e souvent comme un « avorton ». Jah Wobble Ă©tait pour sa part parmi les rares musiciens artistes sensibles et les aficionados de world music qui avait pour habitude de se battre, de mettre le feu Ă  des gens et de lancer des tĂ©lĂ©visions par les fenĂȘtres d'hĂŽtels. Quelque chose devait casser et il Ă©tait clair que ça ne pouvait pas ĂȘtre Lydon. Curieusement, c'est Wobble. L'insaisissabilitĂ© de PiL contribue Ă  sa lĂ©gende, mais pour ceux de l'autre cĂŽtĂ© de la barriĂšre, le groupe Ă©tait plutĂŽt « le plus paresseux du monde » - ne rĂ©pĂ©tant jamais, donnant rarement des concerts (le groupe d'origine n'a jouĂ© que cinq fois au Royaume-Uni), et n'enregistrant que sous la pression du personnel exĂ©cutif. Un de ces exĂ©cutants appelle PiL « une machine bien huilĂ©e qui brĂ»le l'argent et gĂ©nĂšre de la fumĂ©e d'herbe et des excuses ».

Quand Jim Walker se joint Ă  eux, il commence Ă  traĂźner Ă  l'appartement de Lydon et remarque que Levene tĂ©lĂ©phonait de lĂ  oĂč il vivait — sans doute Ă  quelques kilomĂštres, puisqu'il ne le voyait jamais. Un soir, un moment aprĂšs un Ă©change tĂ©lĂ©phonique, il est Ă©tonnĂ© de voir Levene pousser la porte : le guitariste habitait l'appartement au-dessous. Il ne s'Ă©tait jamais embĂȘtĂ© Ă  monter avant. Avec une telle esthĂ©tique comme base, il est aisĂ© de constater combien un musicien ambitieux peut ĂȘtre frustrĂ©. Wobble sort des singles en solo dĂšs 1978 et est longtemps malheureux des horaires dĂ©sinvoltes du groupe et de son manque d'ambition. Alors qu'il travaillait Ă  son premier album solo, il commence Ă  utiliser des lignes de basse de PiL comme fond d'accompagnement, au dĂ©but personne d'autre du groupe ne semblait s'en prĂ©occuper. Quand Levene s'en aperçoit, ça fournit le carburant de la rancune ; alors que les versions divergent quant au dĂ©part volontaire ou forcĂ© de Wobble, la scission, elle, est dĂ©finitive. Au terme de ce dĂ©part, le groupe continue de (ne pas) jouer en tant que trio sans basse.

Un concert au club rock Ritz, Ă  New York, est le signal d'un tournant. Le noyau musical du groupe est alors rĂ©duit Ă  Lydon et Levene (le batteur Martin Atkins avait rĂ©cemment sautĂ©), et PiL avait commencĂ© Ă  se localiser sur New York, en partie Ă  cause d'une campagne de harcĂšlement de la part du MI-5 — reconnue par la suite — contre le quartier gĂ©nĂ©ral du groupe, l'appartement de Londres que Lydon avait achetĂ© avec ses royalties des Sex Pistols. Une campagne similaire allait chasser du Royaume-Uni le leader des Throbbing Gristle et de Psychic TV, Genesis P-Orridge au milieu des annĂ©es 1990. Levene avait aussi commencĂ© Ă  avoir de grandes idĂ©es Ă  propos des dĂ©clarations de PiL jadis ironiques d'ĂȘtre « une corporation » et un « collectif artistique » : tandis que des amis du groupe dont la rĂ©alisatrice Jeanette Lee avaient longtemps Ă©tĂ© des membres Ă  part entiĂšre de PiL (le batteur Jim Walker avait simplement Ă©tĂ© « laissĂ© Ă  quai » en 1980), aucun travail crĂ©atif hors des enregistrements n'avait suivi. Cependant pour le concert du Ritz, Levene dĂ©cide que PiL se rĂ©organiserait en une troupe d'improvisation multimĂ©dia, travaillant, comme d'habitude sans prĂ©paration ni rĂ©pĂ©titions. Le groupe apparait au Ritz en jouant derriĂšre un Ă©cran de projection. Le batteur Sam Ulamo avait Ă©tĂ© recrutĂ© dans un bar pour le concert, un musicien de jazz de 60 ans qui n'avait jamais entendu parler du groupe auparavant. Tandis que des rĂ©miniscences d'enregistrements de PiL Ă©taient diffusĂ©es simultanĂ©ment par la sono, le groupe derriĂšre l'Ă©cran, improvisait nettement diffĂ©remment.

Lydon invective le public qui attend le rĂ©pertoire habituel du groupe, ou au moins les voir et une mĂȘlĂ©e Ă©clate au cours de laquelle le public bombarde la scĂšne de bouteilles et arrache une toile Ă©talĂ©e sous le groupe, faisant basculer le matĂ©riel. Les promoteurs font Ă©vacuer la salle et annulent le concert du lendemain, et la fureur des mĂ©dias locaux new-yorkais s'enflamme. La « maquette de 18 pouces de Stonehendge » est descendue. Un peu plus tard, le Tom Snyder Show d'NBC montre Lydon et Snyder s'insultant l'un l'autre Ă  l'antenne. Le groupe se rassemble bientĂŽt de nouveau Ă  Londres.

Flowers of Romance (1981)

Martin Atkins, qui avait initialement rejoint le groupe tout Ă  la fin des sessions de Metal Box (la plupart des titres de l'album sont jouĂ©s par Richard Dudanski), est Ă  nouveau recrutĂ© pour jouer la batterie de Flowers of Romance, un album considĂ©rĂ© comme plus difficile d'Ă©coute que le dĂ©jĂ  Ă©trange Metal Box. Levene avait alors dĂ©jĂ  largement dĂ©laissĂ© la guitare en faveur du synthĂ©tiseur, mettant au point une technique qui Ă©tait presque unique, devant peut-ĂȘtre beaucoup Ă  Allen Ravenstine de Pere Ubu. Le style propulsif d'Atkins de batterie de fanfare et l'accroissement de l'abstraction paroliĂšre donna Ă  cet album une Ă©coute plus difficile pour les fans de rock : les critiques de l'Ă©poque exprimĂšrent une grande confusion.

L'album consiste surtout en de la batterie, de la voix, de la musique concrÚte, des boucles de cassettes et de simples gesticulations sur la basse (jouée par Levene) et les claviers. Julian Cope, toutefois, exprime le point de vue majoritaire d'alors, disant que Flowers of Romance était « le dernier grand album de PiL ». La batterie en fut largement copiée, notamment par Kate Bush et Phil Collins. (Phil Collins reconnu le fait ; Kate Bush fit un pas de plus en achetant une partie du matériel de Wobble de « l'impossible basse » de la période Metal Box - le secret en était une Fender Precision Bass de 1970, ou une copie, branchée sur un amplificateur Ampeg SVT à lampe, les enceintes face à un mur en dur, et les micros placés pour capter le son ambiant).

Atkins Ă©tait, comme Lydon et Levene, un monstre incontrĂŽlable d'un certaine maniĂšre, mais Levene avait le dĂ©savantage d'avoir virĂ© Atkins de maniĂšre rĂ©pĂ©titive pour d'apparentes broutilles, et d'ĂȘtre dĂ©foncĂ© la plupart du temps ; aussi quand un nouveau conflit surgit, c'est lui qui s'en va. Un quatriĂšme album avortĂ©, de 1982, est Ă©ditĂ© plus tard par Levene sous le nom de Commercial Zone. Lydon et Atkins clament qu'il a volĂ© les bandes, alors que Levene affirme, en effet, que la possession est le neuf/dixiĂšme de la loi. Les tĂ©moignages, comme d'habitude, diffĂšrent grandement sur les dĂ©tails, et l'album, considĂ©rĂ© comme bien supĂ©rieur Ă  l'officiel This Is What You Want, This Is What You Get, qui est apparu ensuite, n'a jamais Ă©tĂ© lĂ©galement rĂ©Ă©ditĂ©. Atkins reste sur l'album concert dĂ©sastreux, Live in Tokyo[1] - [15] — sur lequel PiL est constituĂ© de lui, Lydon et d'un groupe de musiciens de mariage du New Jersey — et part en 1985, aprĂšs l'album This Is What You Want, This Is What You Get. C'est Ă  cette Ă©poque que John Mc Geoch fait en parallĂšle partie Ă©galement du groupe Visage. Le groupe allait, ou peut-ĂȘtre sombrait, dans une direction musicale plus pop commerciale et dansante, et alors que de nombreux nouveaux fans dĂ©couvrirent PiL, peu de leur public (et de leur son) originel demeure.

Derniers albums et sĂ©paration (1986–1992)

Ticket d'entrée pour le concert de PIL au Zénith à Paris en juin 1986 (avec Blue in Heaven en premiÚre partie).

La production de PiL de l'année 1986 s'intitulait simplement Compact Disc, Cassette, ou Album, selon le format. La typographie bleue de la pochette au design spartiate parodiait les produits génériques ; les photos de promotion montrait Lydon en costume « bleu générique » entouré d'alimentation générique et buvant une biÚre générique. Produit par Bill Laswell (en dépit des dissensions et désaccords avec Lydon) et avec nombre des musiciens de sa distribution tournante habituelle, il comprenait aussi des solos de guitare par Steve Vai, considérés par Vai comme l'un de ses meilleurs travaux. Une nouvelle controverse éclate avec des allégations selon lesquelles le concept de la pochette et du titre de l'album auraient été empruntés au groupe noisy punk de San Francisco Flipper, contemporain de PiL, dont l'album Album avait une couverture similairement dépouillée. Flipper se venge en appelant son album suivant Public Flipper Limited.

PiL sort Happy? en 1987[1], et durant l'Ă©tĂ© 1988 tourne aux États-Unis en premiĂšre partie de la tournĂ©e d'INXS Kick. En 1989, PiL fait avec New Order et The Sugarcubes une tournĂ©e appelĂ©e « Les Monstres du rock alternatif », un assortiment de groupes alternatifs disparates qui prĂ©cĂšde le festival Lollapalooza de deux ans. PiL continua en tant que projet de Lydon jusqu'Ă  ce dernier dĂ©cide de mettre fin au groupe en 1993. La derniĂšre formation consistait en Lydon, Ted Chau (guitare, claviers), Bruce Smith (ex-The Pop Group et Rip Rig and Panic Ă  la batterie), John McGeoch (ex Magazine, Siouxsie and the Banshees et Visage), et Russel Webb (basse). Lydon sort en 1997 un album solo intitulĂ© Psycho's Path. Il considĂšre alors PIL comme « en hiatus » et prĂ©voit de sortir un livre sur ses annĂ©es passĂ©es au sein du groupe.

Retour et nouveaux albums (depuis 2009)

Scott Firth en 2013.

En septembre 2009, PIL annonce une reformation pour une série de cinq concerts au Royaume-Uni. Le groupe est composé, en plus de Lydon, des anciens membres Bruce Smith, Edmonds Lu et Scott Firth (mais sans John Mc Geoch, décédé en 2005). Le groupe n'a alors plus donné de concert depuis 17 ans. En novembre 2009, Lydon évoque la possibilité que PIL retourne en studio, à condition que la tournée leur rapporte assez d'argent ou qu'une maison de disques leur signe un contrat.

Le , les organisateurs du Festival international de Benicàssim en Espagne annoncent la participation de PIL à leur événement pour un concert entre le 15 et le [16]. Le , le groupe sort This is PiL, son premier album en vingt ans, sous son propre label PiL Official. Le disque est distribué par Differ-Ant en France. PiL revient en studio d'enregistrement en 2014[1].

Le , le groupe publie une vidéo promotionnelle de la chanson Double Trouble issue de leur prochain album. Le , PiL publie le single Double Trouble, suivi de Bettie Page et de Turkey Tits (hors album). Le dixiÚme album des PiL, What the World Needs Now..., est publié en , en parallÚle au single Double Trouble[17]. Le , le groupe joue Double Trouble au Late Show With Stephen Colbert. En décembre 2016, le groupe édite une édition super de luxe des albums Metal Box et Album[18].

En 2023, le groupe tente de se qualifier à l'Eurovision 2023, pour représenter l'Irlande, avec le titre Hawaii. La chanson est un hommage à Nora Foster, la femme de Lydon, qui souffre de la maladie d'Alzheimer[19]. Le groupe finit quatriÚme sur six, avec 18 points. Un nouvel album End of World est annoncé pour le 11 août 2023, suivi par une tournée européenne à l'automne [20]. Il est dédié à Nora Foster, décédée le 5 avril 2023.

Discographie

Albums studio

Compilations & Live

  • 1979 : Second Edition (rĂ©Ă©dition de Metal Box)
  • 1980 : Paris au Printemps (live)
  • 1983 : Live in Tokyo (live)
  • 1990 : The Greatest Hits, So Far (compilation)
  • 1990 : Box (coffret)
  • 1999 : Plastic Box (coffret)
  • 2003 : Public Image/Second Edition (deux-en-un)
  • 2010 : ALiFE 2009 (Coffret 4 CD Live Ă  Birmingham Academy le )
  • 2010 : ALiFE 2009 (Coffret 4 CD Live Ă  Leeds Academy le )
  • 2010 : ALiFE 2009 (Coffret 4 CD Live Ă  Manchester Academy le )
  • 2010 : ALiFE 2009 (Coffret 4 CD Live Ă  Brixton Academy le )
  • 2011 : Live at the Isle of Wight Festival 2011
  • 2018 : The Public Image is Rotten (Songs from the Heart) (Coffret 5CD+2DVD)

Singles

  • 1978 : Public Image
  • 1979 : Death Disco
  • 1979 : Memories
  • 1981 : Flowers of Romance
  • 1983 : This is not a Love Song
  • 1984 : Bad Life
  • 1986 : Rise
  • 1986 : Home
  • 1987 : Seattle
  • 1987 : The Body
  • 1989 : Disappointed
  • 1989 : Warrior
  • 1990 : Don't Ask Me
  • 1992 : Cruel
  • 2012 : Reggie Song
  • 2012 : One Drop
  • 2012 : Out of the Woods
  • 2014 : Death Disco
  • 2015 : The One
  • 2015 : Double Trouble
  • 2015 : Bettie Page

Bibliographie

  • (en) Clinton Heylin: Public Image Ltd. – Rise/Fall. Omnibus Press, 1989.
  • (en) Tony Scrivener: Agents of Anarchy. Kingsfleet Publications, 1992.
  • (en) Ben Myers: John Lydon – The Sex Pistols, P.I.L. & Anti-Celebrity. Independent Music Press, 2004.
  • (en) Phil Strongman: John Lydon’s Metal Box – The Story of Public Image Ltd. Helter Skelter, 2007.
  • (de) Andreas Rauscher: Radikaler als die Sex Pistols? Die Story von Public Image Limited. testcard #16, 2007.

Notes et références

  1. (en) William Ruhlmann, « Public Image Ltd. Biography », sur AllMusic (consulté le ).
  2. (en) Uncle Dave Lewis, « Public Image: First Issue – Public Image Ltd. - Songs, Reviews, Credits, Awards - AllMusic », sur AllMusic (consultĂ© le ).
  3. (en) Ruhlmann, William. Public Image Ltd. allmusic.
  4. Metal Box - Public Image Ltd., AllMusic.
  5. (en) Metal Box - Public Image Ltd., AllMusic.
  6. (en) Simon Reynolds, « Heavy Metal », Frieze Magazine, (consulté le ).
  7. (en) Dennis Morris, photographer interview
  8. (en) « ::: LOWCUT No. 19 – Books and art ::: »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), Lowcut.dk (consultĂ© le ).
  9. (en-GB) Silvia Pingitore, « Interview with post-punk legend Jah Wobble about music, Sid Vicious, star signs, Brexit and everything else you can think of », sur the-shortlisted.co.uk, (consulté le )
  10. Announcement [Classified Advertisements / Work/ Musicians Wanted], Melody Maker, P.30, "DRUMMER WANTED to play on/off beat for modern band with fashionable outlook and rather well known singer. - Virgin Records, 727 8070
  11. (en) Lydon, John. No Irish, No Blacks, No Dogs, Keith et Kent Zimmerman, St. Martin's Press, mai 1994. (ISBN 0-312-11883-X).
  12. (en) « Martin Atkins Interview », Fodderstompf.com (consulté le ).
  13. (en) Jessica Hopper, « Dick Clark: the underground's unlikely champion », The Guardian,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  14. (en) Will Harris, « John Lydon on PIL, drinking with Todd Rundgren, and singing for Edie Brickell », A.V. Club, (consulté le ).
  15. (en) « Public Image Ltd. - Live in Tokyo Review », sur AllMusic (consulté le ).
  16. Historique sur infoconcert.com.
  17. (en) Public Image Ltd to release new album, What The World Needs Now.... Uncut (2015-05-18).
  18. « “Metal Box” de Public Image LTD. ressort en boĂźte ! », sur muziq.fr (consultĂ© le ).
  19. L'ancien chanteur des Sex Pistols John Lydon ne représentera pas l'Irlande à l'Eurovision 2023 , franceinfo, 4 février 2023
  20. New single Penge out now & album and tour announcement, site officiel, 11 avril 2023

Liens externes

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