Psaume 125 (124)
Le psaume 125 (124 selon la numérotation grecque) est l'un des quinze chants des montées, appelés aussi cantiques de degrés. C'est un psaume de confiance.
Texte
verset | original hébreu[1] | traduction française de Louis Segond[2] | Vulgate[3] latine |
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1 | שִׁיר, הַמַּעֲלוֹת:הַבֹּטְחִים בַּיהוָה-- כְּהַר-צִיּוֹן לֹא-יִמּוֹט, לְעוֹלָם יֵשֵׁב | [Cantique des degrés.] Ceux qui se confient en l’Éternel sont comme la montagne de Sion : elle ne chancelle point, elle est affermie pour toujours. | [Canticum graduum] Qui confidunt in Domino sicut mons Sion non commovebitur in aeternum qui habitat |
2 | יְרוּשָׁלִַם-- הָרִים, סָבִיב לָהּ:וַיהוָה, סָבִיב לְעַמּוֹ-- מֵעַתָּה, וְעַד-עוֹלָם | Des montagnes entourent Jérusalem ; ainsi l’Éternel entoure son peuple, dès maintenant et à jamais. | In Hierusalem montes in circuitu eius et Dominus in circuitu populi sui ex hoc nunc et usque in saeculum |
3 | כִּי לֹא יָנוּחַ, שֵׁבֶט הָרֶשַׁע-- עַל, גּוֹרַל הַצַּדִּיקִים:לְמַעַן, לֹא-יִשְׁלְחוּ הַצַּדִּיקִים בְּעַוְלָתָה יְדֵיהֶם | Car le sceptre de la méchanceté ne restera pas sur le lot des justes, afin que les justes ne tendent pas les mains vers l’iniquité. | Quia non relinquet virgam peccatorum super sortem iustorum ut non extendant iusti ad iniquitatem manus suas |
4 | הֵיטִיבָה יְהוָה, לַטּוֹבִים; וְלִישָׁרִים, בְּלִבּוֹתָם | Éternel, répands tes bienfaits sur les bons et sur ceux dont le cœur est droit ! | Benefac Domine bonis et rectis corde |
5 | וְהַמַּטִּים עֲקַלְקַלּוֹתָם-- יוֹלִיכֵם יְהוָה, אֶת-פֹּעֲלֵי הָאָוֶן:שָׁלוֹם, עַל-יִשְׂרָאֵל | Mais ceux qui s’engagent dans des voies détournées, que l’Éternel les détruise avec ceux qui font le mal ! Que la paix soit sur Israël ! | Declinantes autem in obligationes adducet Dominus cum operantibus iniquitatem pax super Israhel |
Usages liturgiques
Chez les catholiques
Vers 530, saint Benoît de Nursie attribua ce psaume à l'office de sexte pendant la semaine, à savoir du mardi jusqu'au samedi, après les psaume 123 (122) et psaume 124 (123), d'après sa règle de saint Benoît[5].
Dans la liturgie des Heures, le psaume 125 est actuellement récité ou chanté aux vêpres du lundi de la troisième semaine[6].
Notes et références
- L’original hébreu provient du site Sefarim, du grand rabbinat de France.
- La traduction de Louis Segond est disponible sur Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français.
- La traduction de la Vulgate est disponible sur le Wikisource latin.
- D’après le Complete ArtScroll Siddur, compilation des prières juives.
- Règle de saint Benoît, traduction par Prosper Guéranger, p. 46, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, réimpression 2007
- Le cycle principal des prières liturgiques se déroule sur quatre semaines.
Mise en musique
Marc-Antoine Charpentier a composé sur le psaume 125 vers 1679 In convertendo Dominus, pour solistes, double chœur, cordes, et basse continue, H 169.
Sébastien de Brossard et Charles-Hubert Gervais ont composé un motet In convertendo Dominus.
Jean-Philippe Rameau a composé le motet In convertendo vers 1723.
voir aussi
Bibliographie
Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996,
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.