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Prosper Bressant

Prosper Bressant est un comédien français, né le à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire)[1] et mort le à Saint-Pierre-lès-Nemours (Seine-et-Marne)[2].

Prosper Bressant
Jean-Baptiste Bressant vers 1885, portrait de Théobald Chartran (musée Carnavalet)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean-Baptiste Prospère Bressant
Nationalité
Activité
Enfant
Autres informations
Maître

Biographie

Fils naturel d'une ouvrière chalonaise[1], Jean-Baptiste Prospère Bressant monte à Paris pour devenir clerc dans un cabinet d'avoué[3]. Sa première apparition sur scène remonte à 1833 au théâtre des Variétés. Il épouse l'année suivante, Élisabeth Dupont, elle-même comédienne, fille du chef de claque du théâtre. Avec sa femme, connue désormais sous le nom de Madame Bressant, ils auront une fille unique, Alix, qui jouera un moment sous le nom de Mademoiselle Bressant.

En 1838, il entre au théâtre français de Saint-Pétersbourg, ou théâtre Michel, où il joue pendant huit années d'importantes pièces qui ne font qu'accroître sa réputation. Son succès se confirme au théâtre du Gymnase alors qu'il retrouve Paris en 1846 et fait ses débuts à la Comédie-Française comme sociétaire à part entière à partir de 1854.

Jouant bien souvent un jeune et ardent amoureux, il interprète progressivement de nombreux rôles dans des pièces modernes tout autant que dans un répertoire plus classique. Son Richelieu dans Mlle de Belle-Isle d'Alexandre Dumas, son Octave dans Les Caprices de Marianne d'Alfred de Musset, et son apparition dans Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée et Un caprice sont suivis par Alceste dans Le Misanthrope et Dom Juan.

Victime d'une attaque de paralysie, Bressant se retire en 1877 à Saint-Pierre-lès-Nemours où il meurt dix ans plus tard. Sa tombe se situe au cimetière de la ville[4].

Durant ses années d'enseignement au Conservatoire de Paris, il aura entre autres Mounet-Sully comme élève.

Théâtre

Carrière à la Comédie-Française

Entrée en 1854
Nommé 276e sociétaire en 1854
DĂ©part en 1877

Hors Comédie-Française

Postérité

Il introduit une nouvelle coupe de cheveux coupés en brosse sur le devant et longs derrière, que l'on peut considérer comme le prototype de la « coupe mulet ». On parle alors de coiffure « à la Bressant »[5].

Vers 1848-1850, le sculpteur Jean-Jacques Feuchère en fit, en plâtre stéariné, un portrait avantageux en pied, aujourd'hui dans les collections du musée de la Vie romantique ainsi qu’au château-musée de Nemours.

Le peintre François Bonvin lui dédia un tableau, La Fontaine de cuivre. Intérieur de cuisine, encore intitulé Servante tirant de l'eau, peint en 1861 (musée d'Orsay).

Bibliographie

  • Francisque Sarcey, ComĂ©diens et comĂ©diennes : La ComĂ©die-Française, notices biographiques (1ère sĂ©rie), Paris, Jouaust, 1876[6]
  • Georges d'Heilly, Bressant, sociĂ©taire retirĂ© de la ComĂ©die-Française, Paris, librairie GĂ©nĂ©rale et librairie Tresse, 1877[7].

Notes et références

  1. Acte de naissance no 327 (vue 97/113), registre des naissances de Chalon-sur-Saône pour l'année 1815, Archives départementales de Saône-et-Loire.
  2. Acte de décès no 3 (vue 77/122), registre des naissances, mariages et décès de Saint-Pierre-lès-Nemours pour l'année 1886, Archives départementales de Seine-et-Marne.
  3. Léon Beauvallet, « La Bohême dramatique : Les premiers pas de Bressant », Le Foyer, 19 octobre 1865, p. 5, lire en ligne sur Gallica.
  4. « Biographie et photographie de sa tombe au cimetière de Saint-Pierre-lès-Nemours »
  5. Marcel Proust l'évoque dans Du côté de chez Swann (première partie : Combray), à propos de M. Swann.
  6. Francisque Sarcey, Comédiens et Comédiennes lire en ligne sur Gallica
  7. Georges d'Heilly, Bressant lire en ligne sur Gallica.

Liens externes

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