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Prosper-Ambroise de Precipiano

Prosper-Ambroise de Precipiano, comte de Soye, né vers 1625 dans la ville libre d'Empire de Besançon et décédé le à Bruxelles dans les Pays-Bas espagnols, est un militaire et ingénieur comtois connu pour avoir commencé la construction de la citadelle de Besançon. Il a été également, l'un des chefs militaires comtois pendant la seconde conquête de la Franche-Comté[1].

Prosper de Precipano
Titre Comte de Soye
Arme Cavalerie
Grade militaire Général
Années de service 1668 - 1707
Commandement Commandant de la Citadelle de Besançon (1668-1674)
Gouvernement militaire Gouverneur de Besançon (1668)
Conflits Seconde conquête de la Franche-Comté
Faits d'armes Siège de Besançon (1674)
Distinctions Chevalier de Saint-Georges
Autres fonctions
  • IngĂ©nieur militaire
  • Bailli d'Aval (1673-1674)
Biographie
Dynastie Famille de Precipiano
Naissance Vers 1625
Ville libre de Besançon
Décès
Bruxelles
Pays-Bas espagnols
Père Achille de Precipano
Mère Jeanne de Montrichard
Conjoint Marie de Serainchamp

Blason de Prosper de Precipano

Biographie

Prosper Ambroise de Precipiano appartient à une famille d'origine génoise, établie en Franche-Comté sous Charles Quint. Il est fils d'Achille de Precipiano, baron de Soye, gentilhomme de la chambre du roi d'Espagne, sergent de bataille des armées impériales, et de Jeanne de Montrichard[2]. Il est également le frère aîné d' Humbert de Precipiano.

Hotel d'Achey, résidence de Prosper de Precipiano

Prosper devient, comme son arrière-grand-père Ambrosio de Precipiano, militaire et ingénieur. En 1668, il est mestre de camp et gouverneur militaire de Besançon pour les Habsbourg d’Espagne. Il acquiert l'Hotel d' Achey où il résidera jusqu'à la chute de la ville en 1674[3]. Lors de la première conquête de le Franche-Comté, la ville offre sa reddition sans combattre et Precipiano est maintenu à son poste par les Français. Vauban sollicite juste après, Precipiano qui réalise les plans d’amélioration de la citadelle de Besançon[4]. Mais au traité d'Aix-la-Chapelle, les Français doivent rendre la province à l'Espagne qui se chargera finalement des travaux.

Dès la fin de l'année 1668, il est nommé gouverneur de la citadelle de Besançon et aussi « gouverneur des forts faits et à faire »[5]. Il dirige pendant six années, la construction de l'ouvrage assisté de l'ingénieur flamand Cornelius Verboom. Deux fronts sont construits : le front Royal et le front de secours, même si c'est Vauban qui a débuté l'édification de ce dernier en 1668.

En 1673 il est nommé bailli d'Aval[6], en remplacement du jeune marquis de Listenois qui venait de tenter de soulever la Franche-Comté contre les Espagnols[7]. Il est également fait chevalier de Saint- Georges[8].

En 1674 lors de la seconde conquête de la Franche-Comté, il est a son poste à la citadelle de Besançon. Au cours du siège il résiste jusqu'au bout contre les Français: les militaires de la citadelle sont les derniers à se rendre. Après la conquête il reste fidèle à l'Espagne et quitte la Franche-Comté. Il se réfugie à Luxembourg puis aux Pays-bas espagnols. D'abord à Bruges où vit son frère Humbert, puis à Bruxelles. Il sera récompensé de sa fidelité par le roi d'Espagne avec le grade de général de bataille[8]. Sa femme, Marie de Serainchamp, qui fut dame d'atour de la reine de Pologne, meurt à Bruges le 29 avril 1686[9]. Il meurt à son, tour à Bruxelles le 4 mai 1707 sans descendance.

Son nom est aujourd'hui inscrit sur les murailles de la citadelle de Besançon[10].

Notes et références

  1. François Pernot, La Franche-Comté espagnole: à travers les archives de Simancas, une autre histoire des Franc-Comtois et de leurs relations avec l'Espagne de 1493 à 1678, Presses Univ. Franche-Comté, (ISBN 978-2-84867-032-4, lire en ligne)
  2. P. Duglosz, « François de Lisola », dans Annales franc-comtoises, 1902, 14e année, tome XIV, p. 35, note (3)
  3. Auguste Castan, Besançon et ses environs, Ch. Marion, Morel et Cie, (lire en ligne)
  4. « Fortifications et Citadelle Vauban de Besançon | Bourgogne-Franche-Comté », sur www.bourgognefranchecomte.com (consulté le )
  5. Annales littéraires de l'Université de Besançon, Belles Lettres, (lire en ligne)
  6. Annales de l'Est, Berger-Levrault et cie, (lire en ligne)
  7. Maurice Gresset, « 13. Histoire et politique : les Mémoires de Jules Chifflet confrontés aux nouvelles sources françaises et espagnoles, 1668-1676 », dans Autour des Chifflet : des origines de l’érudition en Franche-Comté, Presses universitaires de Franche-Comté, coll. « Les Cahiers de la MSHE Ledoux », (ISBN 978-2-84867-819-1, lire en ligne), p. 203–210.
  8. P. Louis LAINÉ, Archives généalogiques et historiques de la Noblesse de France; ou, recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques, servant à constater l'origine, la filiation, les alliances et les illustrations religieuses, civiles et militaires des diverses maisons et familles nobles du royaume. (Avec la collection des nobiliaires généraux des provinces de France.) [tom. 11 edited by J. J. L. Lainé.], (lire en ligne)
  9. Annuaire de la noblesse de Belgique, Decq, (lire en ligne)
  10. François-Ignace Dunod de Charnage, Mémoires pour servir à l'histoire du comté de Bourgogne, contenans l'idée générale de la noblesse et le nobiliaire dudit comté, l'histoire des comtes de Bourgogne des Maisons de Valois et d'Autriche: de l'administration de la justice, de son Parlement et de la réunion au royaume de France : l'histoire de toutes les révolutions et faits remarquables arrivés en cette province jusqu'au tems présent, chez Jean-Baptiste Charmet, libraire, (lire en ligne)
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