Accueil🇫🇷Chercher

Prosimien

Prosimia, Prosimii

Prosimia
Description de cette image, également commentée ci-après
Exemple de prosimien : LĂ©mur catta

Sous-ordre

Prosimia
Boddaert, 1785

Synonymes

Prosimii (Illiger, 1811)

Le groupe des prosimiens (Prosimia ou Prosimii) englobe des espèces de primates jugées plus primitives que les singes. Autrement dit, ce taxon regroupe les espèces de primates considérées comme les plus éloignées des hominidés, dont l'homme.

Ce terme est considéré comme inapproprié par les cladistes car il désigne un groupe paraphylétique (c'est-à-dire regroupant une espèce ancestrale et une partie seulement de ses descendants). Il a en effet été découvert que les tarsiers, inclus dans les prosimiens, sont phylogénétiquement plus proches des Simiiformes que des Lemuriformes. Plutôt que Prosimia, les cladistes préfèrent utiliser des taxons holophylétiques comme Haplorrhini (qui regroupe Simiiformes et Tarsiformes) et Strepsirrhini (qui regroupe les autres prosimiens).

Historique

Avant la classification proposée par Carl von Linné en 1758, toutes les espèces de singes et de lémuriens connues étaient regroupées sous le terme de quadrumane. Linné introduit le concept de Primates et de quatre genres, les Lemur, Simia, Vespertilio et Homo, qui regroupaient respectivement, les espèces connues de lémuriens, singes et chauves-souris ainsi que l'homme. Une classification plus précise a ensuite été progressivement établie.

Prosimia est construit à partir du latin pro, signifiant « premier », et de Simia, ancien taxon désignant à l'origine les singes. Ce terme a été proposé en 1785 par Pieter Boddaert, qui organisait les quadrumanes en trois groupes, les singes (Simia, dont Cercophithecus, Papio, Cebus, Callithrix), les makis (Prosimia) et les loris (Tardigradus)[1]. Par la suite, Prosimia a été jugé synonyme du Lemur de Linné de 1758.

Un grade Ă©volutif

Le groupe des prosimiens est considéré comme un grade[2] par les systématiciens évolutionnistes. Ces derniers regardent la très grande proximité morphologique, physiologique et écologique entre les tarsiers et les autres prosimiens comme une raison suffisante pour conserver ce taxon[3]. En effet, l'holophylie n'est pas un critère pertinent pour cette école de taxonomie pour établir une classification à la fois utile, et reflétant plus fidèlement la dynamique évolutive[3].

Classification phylogénétique

Les espèces classées dans les prosimiens vivent à Madagascar, en Afrique subsaharienne et en Asie du sud-est. Si l'on omet les tarsiers, tous les prosimiens appartiennent au sous-ordre des Strepsirrhini. Les adapidés sont un groupe éteint de prosimiens, proches des strepsirrhiniens. Les omomyidés sont un autre groupe éteint de prosimiens, mais plus proches des tarsiers, membres des haplorrhiniens.

Références

  1. Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle Par Jacques Eustache de Sève
  2. (en) Colin Groves, « Prosimian vs Strepsirrhine vs Haplorrhine », The International Encyclopedia of Primatology, John Wiley & Sons, Inc.,‎ , p. 1-2 (DOI 10.1002/9781119179313.wbprim0043, résumé), in (en) Agustín Fuentes (dir.), The International Encyclopedia of Primatology, Chichester, West Sussex, John Wiley & Sons, Inc., , xlvii + 1535, 3 volumes (ISBN 978-0-470-67337-9 et 0-470-67337-0, DOI 10.1002/9781119179313, lire en ligne).
  3. Robert D. Martin, « Origins, Diversity and Relationships of Lemurs », International Journal of Primatology, vol. 21, no 6,‎ , p. 1021-1049

Bibliographie

  • (fr) Charles-Dominique P (1971) Eco-Ă©thologie et vie sociale des Prosimiens du Gabon. Thèse de Doctorat d’État, Paris (C.N.R.S. No. A.O. 58160).
  • (en) Charles-Dominique P (1971) Eco-Ă©thologie des prosimiens du Gabon. Biol Gabon 7, 121-228.
  • (en) Charles-Dominique P (1972) Écologie et vie sociale de Galago demidovii (Fisher 1808, Prosimii). Zf Tierpsychol 9, 7-41.
  • (en) Charles-Dominique P (1977) Ecology and behaviour of nocturnal primates. Prosimians of Equatorial West Africa. Translated by Martin RD. London : Duckworth.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.