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Projet d'infrastructures routiĂšres en France

Le projet d’infrastructures routiĂšres ou simplement projet routier est Ă  la fois un processus comprenant des Ă©tudes diverses, la mobilisation de diffĂ©rents acteurs et une concertation avec le public, qui, aprĂšs validation des autoritĂ©s compĂ©tentes sur le rĂ©seau routier concernĂ©, permet de construire une infrastructure routiĂšre nouvelle ou d’amĂ©nager une infrastructure existante, mais c'est aussi l'ensemble des documents permettant de construire ladite-infrastructure et la rĂ©alisation des travaux de construction proprement dits.

En France, les Ă©tudes successives des projets routiers ont des portĂ©es et des objectifs diffĂ©rents et adaptĂ©s aux problĂ©matiques propres Ă  chaque niveau de dĂ©finition et se composent en gĂ©nĂ©ral des niveaux suivants : Ă©tude de liaison nouvelle, Ă©tude prĂ©liminaire, Ă©tude d’avant-projet sommaire (APS), Ă©tude de projet, projet en phase de rĂ©alisation, projet en phase d’exploitation.

Notion de projet d'infrastructure routiĂšre

Notion de projet

L’article L122-1 du code de l’environnement dĂ©finit la notion de projet comme la rĂ©alisation de travaux de construction, d’installations ou d’ouvrages, ou d’autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage, y compris celles destinĂ©es Ă  l'exploitation des ressources du sous-sol[1].

Particularités des projets d'infrastructures routiÚres

Ces projets sont essentiellement marquĂ©s par leur impact sur l'environnement. Il s'agit de nouvelles routes, autoroutes, mais aussi de modernisation d'itinĂ©raires, de crĂ©ation de nouveaux points d'Ă©change (carrefours, giratoires, Ă©changeurs
). Si une majoritĂ© de citoyens est utilisatrice de la route, la mĂȘme majoritĂ© envisage plus difficilement le passage d'une rocade dans le fond de son jardin. C'est le phĂ©nomĂšne Nimby (Not in my back yard).

L'exigence sociale a aussi évolué, des groupes de pression se sont développés dans tous les domaines : l'environnement d'abord, mais aussi des associations de défense de quartier, ou des thématiques plus précises comme la défense de certains oiseaux, reptiles, chiroptÚres


La détermination des solutions dépend aussi de la prise en compte des contraintes d'environnement de toutes sortes.

À la genĂšse d'un projet, existent un besoin, un problĂšme, un changement de situation. Il est essentiel de connaĂźtre la situation initiale, c'est l'environnement du projet. Il s'agit du contexte, ses dimensions en sont Ă©conomique, environnementale, politique, sociale. La premiĂšre des Ă©tapes d'un projet, que prend en charge la gestion de projet, est la connaissance de ce contexte.

Histoire

Pendant trĂšs longtemps le projet routier reste l’apanage des autoritĂ©s de l’État et particuliĂšrement de l’administration des Ponts et ChaussĂ©es, se cantonnant Ă  des aspects techniques. Trois grandes tendances vont introduire une profonde mutation des projets routiers, particuliĂšrement dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle : la dĂ©centralisation, la prise en compte de l’environnement et la participation du public Ă  l’élaboration des projets.

DĂ©centralisation

Depuis la crĂ©ation du corps des Ponts et ChaussĂ©es sous Louis XV, avec en particulier une Ă©cole assurant Ă  ses ingĂ©nieurs une formation uniforme, l’organisation administrative reste inchangĂ©e jusqu'au dĂ©but du XIXe siĂšcle. La construction des routes reste une affaire de l’État.

XIXe siĂšcle – Ă©bauche de dĂ©centralisation

Le , une loi conïŹe aux communes la charge de l’entretien des chemins vicinaux. Cette loi, sans grand effet, est suivie de la loi du , dite loi Thiers-Montalivet, qui donne un statut Ă  la voirie rurale et marque la naissance du service vicinal. Elle distingue les chemins vicinaux de grande communication, reliant plusieurs communes, et les chemins vicinaux de moindre importance qui vont prendre le nom de chemins vicinaux ordinaires. Le texte Ă©voque le cas particulier de chemins qui, sans ĂȘtre aussi importants que ceux classĂ©s en grande communication, servent cependant Ă  plusieurs communes. Ceux-ci sont dĂ©nommĂ©s chemins d'intĂ©rĂȘt collectif, puis, Ă  partir de 1847, chemins d'intĂ©rĂȘt commun. Comme pour la loi de 1824, ces chemins vicinaux doivent ĂȘtre entretenus obligatoirement par des prestations[2] - [3].

La loi du sur les conseils gĂ©nĂ©raux les Ă©rige en collectivitĂ©s territoriales et leur donne compĂ©tence sur le classement et la direction des routes dĂ©partementales, ainsi que sur la dĂ©signation des services chargĂ©s de leur construction et de leur entretien. Les dĂ©partements ont ainsi la possibilitĂ© de ne pas faire appel aux services de l’État[4]. Les dĂ©partements disposent donc dĂ©sormais leur propre corps d’ingĂ©nieurs qui cĂŽtoie celui du des Ponts et ChaussĂ©es. Les techniques routiĂšres sont rodĂ©es : le macadam comme technique principale et le pavage d’échantillons Ă  Ă©lĂ©ments rectangulaires, employĂ© pour les routes Ă  grand trafic, comme technique secondaire. Les projets restent trĂšs techniques[5].

XXe siĂšcle - Reconcentration

Peu Ă  peu les dĂ©partements prennent l’habitude de demander aux ingĂ©nieurs de l’État de se charger aussi du service vicinal : cinquante d’entre eux, en 1930, avaient ainsi unifiĂ© leur service de voirie. Cette fusion devient ainsi lĂ©gale en 1940 de sorte que toutes les routes de France, des routes nationales et des autoroutes aux plus petits chemins, sont du ressort exclusif du service des Ponts et chaussĂ©es. Par ailleurs, afin de donner une formation uniforme Ă  ses cadres subalternes le service des Ponts et chaussĂ©es crĂ©Ă©, en 1954, l’École des ingĂ©nieurs des travaux publics de l’État[5]. Cette reconcentration s’achĂšve avec la crĂ©ation en 1966 du MinistĂšre de l’Équipement et des Directions dĂ©partementales de l’Équipement [4]. Cette unitĂ© technique, rĂ©alisĂ©e dans de rares pays, est trĂšs efficace et permet des progrĂšs incontestables et des Ă©conomies Ă©normes en clarifiant la gestion et en obligeant les entreprises de travaux publics Ă  se concentrer. Elle facilite considĂ©rablement la diffusion des progrĂšs techniques[5]. Mais le revers de cette concentration et l’absence de rĂ©el pouvoir d’intervention des Ă©lus dans les projets qui sont aux mains des ingĂ©nieurs de l’État et des prĂ©fets.

À partir de 1982, plusieurs vagues de dĂ©centralisation

La loi de dĂ©centralisation du , dite « loi Defferre », marque une rupture politique en reconnaissant aux conseils gĂ©nĂ©raux le plein exercice de leurs attributions, dont font partie la construction et l'exploitation du rĂ©seau routier dĂ©partemental[6]. Elle est suivie par les lois des et qui dĂ©taillent les transferts de compĂ©tence et prĂ©voient le transfert de la maĂźtrise d’ouvrage, de l’entretien, de la gestion et de l’exploitation des routes dĂ©partementales aux dĂ©partements. Les 88 650 agents qui travaillent dans les services dĂ©concentrĂ©s de l'Équipement sont alors directement impactĂ©s et une partie d'entre eux rejoint les nouveaux services routiers dĂ©partementaux[7]. Cette multiplication des acteurs va conduire les services de l’Etat Ă  se rĂ©organiser, avec en particulier la loi du relative Ă  l’administration territoriale de la RĂ©publique (ATR) et le dĂ©cret du portant charte de la dĂ©concentration qui charge les services dĂ©concentrĂ©s de la mise en Ɠuvre des politiques europĂ©enne et nationale sur le plan territorial. La majoritĂ© des services dĂ©concentrĂ©s sont placĂ©s sous la direction du prĂ©fet (rĂ©gional ou dĂ©partemental), hormis certains (Ă©ducation nationale, justice, services. Dans ce nouveau cadre, une directive du dĂ©finit les modalitĂ©s d'Ă©tablissement et d'instruction des dossiers techniques concernant la construction et l'amĂ©nagement des autoroutes concĂ©dĂ©es[8] suivie en d'une circulaire dĂ©finissant les modalitĂ©s d'Ă©laboration et d'instruction des avant-projets sommaires d'itinĂ©raires (APSI)[9] puis le circulaire du dĂ©finit les modalitĂ©s d’élaboration, d’instruction et d’approbation des projets routiers sur le rĂ©seau national non concĂ©dĂ©, qui va longtemps servir de modĂšle Ă  l’élaboration des projets sur le rĂ©seau routier dĂ©partemental [10]. Une nouvelle Ă©tape intervient avec la loi du qui transfĂšre aux dĂ©partements une grande partie de la voirie routiĂšre nationale ainsi que, en 2006, du personnel qui s'en occupaient[11].

ParallĂšlement Ă  ce mouvement dĂ©centralisateur le paysage politique local se restructure avec la montĂ©e en puissance des intercommunalitĂ©s : crĂ©ation des communautĂ©s d'agglomĂ©ration et communautĂ©s urbaines en 1999, la mĂ©tropole et le pĂŽle mĂ©tropolitain en 2010. Dans ce cadre, la compĂ©tence voirie est frĂ©quemment transfĂ©rĂ©e aux communautĂ©s. Ce transfert de compĂ©tences est de plein droit pour les syndicats d'agglomĂ©ration nouvelle, les communautĂ©s urbaines et les mĂ©tropoles et optionnel pour les communautĂ©s de communes et les communautĂ©s d’agglomĂ©ration[12]. En 2016, 68 % d’entre elles Ă©taient ainsi compĂ©tentes en matiĂšre de « crĂ©ation, entretien et amĂ©nagement de la voirie ». Dans les communautĂ©s de communes et d’agglomĂ©ration, le lĂ©gislateur a permis la dĂ©finition d’une voirie d'intĂ©rĂȘt communautaire, mais de plus en plus d'intercommunalitĂ©s prennent les compĂ©tences pour la totalitĂ© des voies de leur territoire[13] - [14]. De ce fait le nombre d'acteurs susceptibles de participer aux projets routiers se multiplie.

Loi de 1976 : référence pour la protection de la nature

La loi n° 76-629 du relative Ă  la protection de la nature inscrit pour la premiĂšre fois, en droit français, la nĂ©cessitĂ© d’une Ă©tude prĂ©alable (Ă©tude d’impact) permettant d’apprĂ©cier les consĂ©quences sur l’environnement de la rĂ©alisation d’amĂ©nagements ou d’ouvrages qui, par l’importance de leurs dimensions ou leurs incidences sur le milieu naturel, peuvent porter atteinte Ă  celui-ci[15]. Cette nouvelle procĂ©dure a gĂ©nĂ©rĂ© un important contentieux car les associations ont vite compris le parti qu’elles pouvaient en tirer. Par la suite, les amĂ©nageurs ont intĂ©grĂ© cette exigence lĂ©gislative en faisant les Ă©tudes d’impact[16].

Directives européennes

Si la France a Ă©tĂ© ainsi l’une des premiĂšres en Europe Ă  introduire la nĂ©cessitĂ© de faire une Ă©valuation environnementale prĂ©alable Ă  l’autorisation d’un projet susceptible d’avoir des incidences notables sur l’environnement, cette idĂ©e a ensuite Ă©mergĂ© au niveau europĂ©en avec la publication de deux directives : la directive 85/337/CEE du Conseil du concernant l’évaluation des incidences de certains projets publics et privĂ©s sur l’environnement et par la directive n° 2001/42/CE du , relative Ă  l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement, transposĂ©e initialement par l’ordonnance n° 2004-489 du Ă  la fois dans le code de l’environnement et dans le code de l’urbanisme[15].

À la suite de la publication de ces directives, le droit issu de la loi de 1976 a Ă©tĂ© remaniĂ© notamment en 2010 par[15] :

  • l’introduction en droit national, pour certains projets, d’un examen « au cas par cas » ;
  • l’introduction d’une liste des projets relevant du champ de l’évaluation environnementale ;
  • l’établissement d’un lien entre « Ă©valuation environnementale » et « enquĂȘte publique » en prĂ©voyant que l’enquĂȘte publique est la procĂ©dure de participation du public de droit commun pour les projets faisant l’objet d’une Ă©tude d’impact.

1976-1995 : Environnement et information du public

Entre 1976 et 1995, trois lois fondamentales font Ă©voluer les modalitĂ©s de rĂ©alisation des enquĂȘtes publiques associant environnement et participation du public. La loi no 76-629 du relative Ă  la protection de la nature crĂ©e l’étude d'impact, ce qui permet au public de prendre connaissance des consĂ©quences environnementales de l’ouvrage prĂ©vu. La loi Bouchardeau no 83-630 , relative Ă  la dĂ©mocratisation des enquĂȘtes publiques et Ă  la protection de l’environnement, rĂ©forme l’enquĂȘte publique afin de mieux informer le public et recueillir ses apprĂ©ciations, ses suggestions et ses contre-propositions. En , un rapport sur l’évaluation de la mise en Ɠuvre de loi Bouchardeau du remis au ministre de l’Environnement Michel Barnier, insiste sur le caractĂšre trop tardif de l’enquĂȘte publique et sur la nĂ©cessitĂ© de mettre en place une instance permanente et indĂ©pendante tant de l’administration que du maĂźtre d’ouvrage, garante de la participation du public. La « loi Barnier » du relative Ă  la protection de l'environnement pose le principe de participation du public ainsi « un dĂ©bat public peut ĂȘtre organisĂ© sur les objectifs et les caractĂ©ristiques principales des projets pendant la phase de leur Ă©laboration ». Pour en garantir son organisation et la qualitĂ© de sa mise en Ɠuvre une instance est mise en place : la Commission nationale du dĂ©bat public, dont le secrĂ©tariat est assurĂ© par le ministĂšre chargĂ© de l'environnement[15].

1992 : Concertation sur les grands projets nationaux

La circulaire Bianco du , relative Ă  la conduite des grands projets nationaux d’infrastructures, prĂ©voit une procĂ©dure de concertation sur l’opportunitĂ© des grands projets d’infrastructures dĂšs la conception des projets.

1998-2013 : Élargissement du principe de participation

Le , le Conseil d'État adopte le rapport du groupe d’étude prĂ©sidĂ©e par Nicole Questiaux redĂ©finissant la place de l'utilitĂ© publique et l'apprĂ©ciation de l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, notamment en y associant les collectivitĂ©s territoriales. Il prĂ©conise information et concertation avec le public non seulement en amont mais tout au long du processus de dĂ©cision et en proposant de transformer la CNDP en une instance indĂ©pendante, garante du bon dĂ©roulement du dĂ©bat public.

La loi relative Ă  la dĂ©mocratie de proximitĂ© intĂšgre, conformĂ©ment aux dispositions de la convention d'Aarhus, un nouveau chapitre intitulĂ© « Participation du public Ă  l’élaboration des projets d’amĂ©nagement ou d’équipement ayant une incidence importante sur l’environnement ou l’amĂ©nagement du territoire ».

En 2007, le Grenelle de l'environnement instaure un grand dĂ©bat national, qui mobilise des milliers d'acteurs, sur la base d'un travail rĂ©alisĂ© par des personnalitĂ©s rĂ©unies par le MinistĂšre de l'Écologie, produisant plus de 1000 propositions.

En 2010, la loi portant engagement national pour l'environnement dite loi Grenelle II modifie le fonctionnement de la Commission nationale du débat public[17].

La loi no 2012-1460 du prĂ©voit, Ă  titre expĂ©rimental, dans le cadre des consultations organisĂ©es sur certains projets de dĂ©crets et d’arrĂȘtĂ©s ministĂ©riels en application de l'article L.120-1 du code de l'environnement, d'une part, d'ouvrir au public la possibilitĂ© de consulter les observations prĂ©sentĂ©es sur le projet de texte au fur et Ă  mesure de leur dĂ©pĂŽt, et, d'autre part, de confier Ă  une personnalitĂ© qualifiĂ©e, dĂ©signĂ©e par la CNDP, la rĂ©daction de la synthĂšse des rĂ©actions du public[18]. Par un dĂ©cret du , le Gouvernement poursuit ses efforts et met en Ɠuvre les dispositions de l’article 3 de la loi du , qui organise un dispositif de consultation du public expĂ©rimental[19].

Acteurs d'un projet routier

Un projet associe un ensemble d'acteurs directement ou indirectement concernĂ©s, ils peuvent ĂȘtre moteurs, dĂ©cideurs, mais aussi opposants. Il s’agit de[20] :

Maütrise d’ouvrage

C'est l'initiateur du projet et celui qui le commande, il n'étudie pas le projet, mais par contre il doit en connaßtre les fonctions, les objectifs. Il définit donc le programme. Le maßtre de l'ouvrage définit dans le programme les objectifs de l'opération et les besoins qu'elle doit satisfaire, ainsi que les contraintes et exigences de qualité sociale, urbanistique, architecturale, fonctionnelle, technique et économique, d'insertion dans le paysage et de protection de l'environnement, relatives à la réalisation et à l'utilisation de l'ouvrage.

Le maĂźtre d’ouvrage peut ĂȘtre public ou privĂ©. En ce qui concerne les maĂźtres d’ouvrages publics, leur exercice est encadrĂ© en France par la loi n°85-704 du 12 juillet 1985 dĂ©finissant la maĂźtrise d’ouvrage publique et ses relations avec la maĂźtrise d’Ɠuvre privĂ©e. Il s’agit essentiellement de :

  • l'État et ses Ă©tablissements publics ;
  • les collectivitĂ©s territoriales, leurs Ă©tablissements publics, les Ă©tablissements publics d'amĂ©nagement de ville nouvelle ;
  • les organismes privĂ©s mentionnĂ©s Ă  l'article L. 64 du code de la sĂ©curitĂ© sociale, ainsi que leurs unions ou fĂ©dĂ©rations ;
  • les organismes privĂ©s d'habitations Ă  loyer modĂ©rĂ© ainsi que les sociĂ©tĂ©s d'Ă©conomie mixte, pour les logements Ă  usage locatif aidĂ©s par l'État et rĂ©alisĂ©s par ces organismes et sociĂ©tĂ©s.

Maütrise d’Ɠuvre

C'est l'entitĂ© qui Ă©tudie le projet sur la base du programme et se charge de sa mise en Ɠuvre. Lorsqu'il s'agit de travaux, la maĂźtrise d'Ɠuvre prend en charge le contrĂŽle de l'exĂ©cution des travaux. La mission de maĂźtrise consiste Ă  apporter une rĂ©ponse architecturale, technique et Ă©conomique au programme.
Le programme est une prĂ©rogative de la maĂźtrise d'ouvrage. Les maĂźtres d’Ɠuvre n'ont donc pas Ă  Ă©laborer ni modifier le programme, qui n'entre pas dans leur domaine d'intervention.

Partenaires

Il peut s'agir de cofinanceurs, mais aussi de personnes publiques concernées par le projet (administrations, collectivités locales
).

Usagers

Ce sont les bénéficiaires du projet, lorsqu'il s'agit d'un ouvrage public.

Public

C'est l'ensemble des personnes qui constituent l'environnement humain du projet.

Étapes d'un projet routier

Les études préalables en infrastructure routiÚre

La particularitĂ© de la route est son caractĂšre linĂ©aire et ses consĂ©quences sur des milieux de natures totalement diffĂ©rentes. On peut les inventorier avec un minimum de bon sens. Le domaine foncier pris au sens large est le premier touchĂ©. La route interagit avec les zones urbaines, qu'elle la traverse, oĂč qu'elle la desserve. Elle touche l'environnement, au sens Ă©tymologique, donc des Ă©cosystĂšmes dĂ©finis par leurs composants : eau, air, faune, flore, sol et sous-sol. Les exigences sociales ont peu Ă  peu forgĂ© des outils lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires qui encadrent ces domaines. La route touche aussi les zones urbaines. Une nouvelle infrastructure modifiera Ă©galement le dĂ©veloppement urbain, mais aussi le dĂ©veloppement Ă©conomique d'un territoire[21].

Il y a lieu tout d'abord de définir la zone d'étude pertinente pour le projet routier imaginé. Le périmÚtre de cette zone sera à adapter aux problématiques étudiées. Un recensement des contraintes sur le périmÚtre en question est alors fait. Il permet d'identifier des couloirs privilégiés en fonction des objectifs du projet attendu au regard de l'ensemble des contraintes[21].

Études d'avant-projet

À ce niveau d'Ă©tude, les objectifs principaux sont[21] :

  • prĂ©ciser et justifier les fonctions locales de l'amĂ©nagement ;
  • Ă©tudier les choix possibles de tracĂ©s ;
  • dĂ©finir et comparer les inconvĂ©nients et avantages de diffĂ©rents tracĂ©s (dits « variantes ») et modes de transports, au regard de l'intĂ©rĂȘt public et gĂ©nĂ©ral, de la demande en transport et des objectifs de l'amĂ©nagement et donc aussi au regard des contraintes Ă©conomiques, sociales et environnementales Ă  prendre en compte, ainsi - dans certains pays - que du point de vue des effets sur la santĂ© (Cf. Loi sur l'air, en France) ;
  • choisir une variante et des mesures conservatoires et compensatoires qui doivent ĂȘtre fonctionnelles et proportionnĂ©es, pour notamment diminuer la fragmentation Ă©copaysagĂšre et l'effet du « roadkill », des nuisances et pollutions induites par la route ;
  • dĂ©finir son coĂ»t d'objectif.

L'échelle de précision permet encore de déplacer le tracé à l'intérieur d'un fuseau, pour les projets importants on parle en France de « bande des 300 m ».

Il sera alors possible Ă  ce stade de prĂ©parer, sur la base d'un dossier incluant une expertise Ă©cologique, l'enquĂȘte publique, imposĂ©e par la loi dans de nombreux pays, et en France conduite sous l'autoritĂ© d'un prĂ©fet par un commissaire enquĂȘteur.

Concertation avec le public

Le principe de participation rĂ©sulte d’une part d'une prise de conscience des consĂ©quences de certains projets d’amĂ©nagement ou d’équipement sur l’environnement et d’autre part d’une Ă©volution dans la conception du principe de concertation prĂ©alable Ă  la rĂ©alisation des projets d’amĂ©nagement du territoire. Il remonte au dĂ©but des annĂ©es 80 puis fait l’objet d’une large rĂ©flexion dans les annĂ©es 1990 qui aboutit au dĂ©veloppement de la concertation plus en amont de la dĂ©cision. ParallĂšlement au niveau europĂ©en et mondial des mesures participent Ă  ce mouvement de prise en compte de l’environnement et de la concertation dans l’élaboration des projets. Ainsi, au cours des annĂ©es 1990-2000, des dispositions lĂ©gislatives inscrivent le principe de participation dans le systĂšme juridique français[22].

Pour les grands projets, une Commission nationale du débat public en application de la loi de « Barnier » du [22].

Le code de l'urbanisme et la loi SRU ont consacrĂ© le recours Ă  la concertation avec le public. MĂȘme lorsqu'elle n'est pas obligatoire, il y a tout intĂ©rĂȘt Ă  la mettre en Ɠuvre. Cet exercice n'est pas encore naturel pour les maĂźtres d'Ɠuvre publics, il l'est plus pour les maĂźtres d'ouvrage public.

Cette concertation peut ĂȘtre mise en Ɠuvre Ă  plusieurs niveaux. DĂšs les Ă©tudes prĂ©liminaires, elle permettra de faire Ă©merger des paramĂštres de l'environnement qui auraient pu ne pas ĂȘtre dĂ©tectĂ©s. Au stade de l'avant-projet, la concertation va permettre de recueillir l'avis de la population sur chaque variante, mais aussi les remarques et aussi les pistes d'amĂ©liorations. Le bilan de la concertation guidera le maĂźtre d'ouvrage pour le choix de la solution qui sera retenue. Elle peut prendre plusieurs formes : exposition, plaquettes, rĂ©unions. Elle a pour but de rĂ©duire la distance qui existe entre les concepteurs et les riverains Ă  qui s'imposera ce projet. Elle permet de faire disparaĂźtre les zones d'ombre, les imprĂ©cisions pour le public. Elle permet aussi aux maĂźtres d'ouvrage et d'Ɠuvre d'intĂ©grer des prĂ©occupations qui n'avaient pas Ă©tĂ© envisagĂ©es.

L'exercice de la concertation met en Ă©vidence clairement l'Ă©volution du mĂ©tier de technicien au sens large. Ce dernier ne doit pas ĂȘtre seulement capable de concevoir un projet, comme simple objet technique, mais il doit savoir le justifier par rapport Ă  son environnement et Ă  une problĂ©matique d'amĂ©nagement spatial. Il doit ainsi intĂ©grer des compĂ©tences Ă©conomiques, sociologiques, environnementales, autant qu'une vĂ©ritable capacitĂ© de communication.

Dossier

Le dossier d'enquĂȘte publique, qu'il soit prĂ©alable ou non Ă  la dĂ©claration d'utilitĂ© publique, est Ă©tabli Ă  partir des Ă©tudes d'avant-projet sommaire. Il comporte une piĂšce essentielle : « l'Ă©tude d'impact » selon la dĂ©nomination officielle, qui est rĂ©alisĂ©e sur les bases des Ă©tudes d'environnement. Pour les projets de grande importance, le dossier comprend en outre, une Ă©tude socio-Ă©conomique. C'est la loi d'orientation sur les transports intĂ©rieurs qui a dĂ©fini cette obligation[23].

ProcĂ©dure d'enquĂȘte

En France, il existe plusieurs types d’enquĂȘtes. De maniĂšre synthĂ©tique, on pourra retenir la classification suivante[24] :

  • le projet nĂ©cessite une acquisition fonciĂšre par voie d’expropriation :
    1. Le projet ne relĂšve pas de la loi N° 83-630 du , il s’agit alors d’une procĂ©dure d’enquĂȘte publique de droit commun
    2. Le projet ne relĂšve pas de la loi N° 83-630 du , il s’agit alors d’une procĂ©dure spĂ©cifique d’enquĂȘte publique (dĂ©finie par les articles R11-14-1 Ă  R11-14-15 et R11-15 Ă  R11-18 du code de l’expropriation)
  • le projet ne nĂ©cessite pas d’acquisition fonciĂšre :

C’est alors la loi N° 83-630 du relative Ă  la dĂ©mocratisation des enquĂȘtes publiques et Ă  la protection de l’environnement, dite « loi Bouchardeau »,' qui s’applique. la procĂ©dure est dĂ©finie dans le dĂ©cret 85-453 du .

Le maĂźtre d'ouvrage saisit le prĂ©fet qui prend alors l'arrĂȘtĂ© de mise Ă  l'enquĂȘte publique du projet. Le tribunal administratif complĂšte la dĂ©marche en nommant un commissaire enquĂȘteur ou une commission d'enquĂȘte si le projet le justifie.

DĂšs que le principe de mise Ă  l'enquĂȘte est arrĂȘtĂ©, le maĂźtre d'ouvrage est chargĂ© des mesures de publicitĂ© de cette enquĂȘte. Des articles doivent ĂȘtre publiĂ©s aux rubriques annonces lĂ©gales de journaux de presse quotidienne rĂ©gionale, des panneaux doivent indiquer, en pĂ©riphĂ©rie de l'emprise du projet, les dates heures et lieux oĂč le dossier d'enquĂȘte sera consultable, ainsi que les horaires de permanence du commissaire enquĂȘteur.

L'enquĂȘte publique durera au moins un mois. Au cours de cette pĂ©riode, le public peut porter toute remarque, interrogation, contradiction qu'il jugera pertinent par rapport au projet. Le commissaire enquĂȘteur peut recevoir le public et porter lui-mĂȘme les remarques du public.

À l'issue de cette enquĂȘte, oĂč il peut ĂȘtre amenĂ© Ă  interroger le maĂźtre d'ouvrage, le commissaire enquĂȘteur Ă©tablira son rapport, Ă  l'intĂ©rieur duquel, il pourra faire porter ses remarques, ses interrogations. En conclusion, il donnera son avis sur le projet.

Ce rapport et cet avis seront transmis au préfet. Ce dernier décidera alors du caractÚre d'utilité publique ou non du projet.

Cette phase de la procĂ©dure est la plus dĂ©licate juridiquement du projet. En effet elle se conclut par un acte administratif, qui comme tel, est attaquable devant une juridiction administrative : tribunal ou conseil d'État.

Recours

Les aspects sur lesquels peuvent porter un recours, touchent aussi bien au fond qu'à la forme. Sur le fond, il s'agit aussi bien de la réponse que le projet apporte à la problématique développée, que de la prise en compte des contraintes ainsi que des mesures compensatoires.

Sur la forme, il s'agit des respects des procédures, des délais, des mesures de publicité....

Le juge peut alors annuler la dĂ©claration d'utilitĂ© publique et la procĂ©dure doit alors ĂȘtre recommencĂ©e, aprĂšs les Ă©ventuels complĂ©ments d'Ă©tude. Les acquisitions fonciĂšres sont alors bloquĂ©es en ce qui concerne les procĂ©dures d'expropriation. Si des travaux avaient Ă©tĂ© commencĂ©s sur des parcelles que le maĂźtre d'ouvrage avait acquis Ă  l'amiable il peut ĂȘtre condamnĂ© Ă  remettre les terrains en Ă©tat.

A contrario, les recours devant une juridiction européenne ne sont pas suspensifs de travaux si le motif n'est pas lié à une dégradation du milieu naturel, mais à la privation de la jouissance du bien.

Ce type de recours est de plus en plus courant. Les particuliers et les associations s'entourent de conseillers juridiques qui analysent en dĂ©tail le respect des procĂ©dures. La seule contrainte pour les requĂ©rants est l’intĂ©rĂȘt Ă  agir.

Études de projet

DĂšs que le projet est dĂ©clarĂ© d'utilitĂ© publique, les Ă©tudes prĂ©cises pourront alors ĂȘtre lancĂ©es. Le tracĂ© sera alors dĂ©fini prĂ©cisĂ©ment, ainsi que l'ensemble de dĂ©tail de construction.

ParallĂšlement, l'ensemble des autres enquĂȘtes sera lancĂ©:

  • l'enquĂȘte parcellaire : elle permettra de connaĂźtre prĂ©cisĂ©ment les propriĂ©taires de chaque parcelle touchĂ©e par le projet. C'est sur sa base que les acquisitions ou le cas Ă©chĂ©ant, les expropriations auront lieu. Cette enquĂȘte peut aussi ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en simultanĂ©itĂ© avec l'enquĂȘte publique.
  • l'enquĂȘte loi sur l'eau, si le projet doit faire l'objet d'une autorisation au titre de la loi sur l'eau.
  • les Ă©ventuelles enquĂȘtes publiques liĂ©es Ă  la mise en compatibilitĂ© des documents d'urbanisme (SCOT ou PLU). En effet l'infrastructure peut ĂȘtre contraire voire interdite par les documents d'urbanisme. Dans ce cas, c'est le document d'urbanisme qui s'adapte.

Les consultations

Une fois le projet parfaitement dĂ©fini, il y a lieu de passer Ă  son exĂ©cution. Le maĂźtre d'ouvrage Ă©tant public pour le sujet qui nous intĂ©resse, il est astreint au code des marchĂ©s publics. Le maĂźtre d'oeuvre Ă©tabli alors un dossier de consultation. Ce document contiendra tous les Ă©lĂ©ments techniques qui dĂ©finiront le projet Ă  rĂ©aliser, les rĂ©fĂ©rentiels et les normes techniques Ă  prendre en compte. Il dĂ©finira les conditions Ă©conomiques et rĂ©glementaires de rĂ©alisation avec en particulier les modes de rĂ©munĂ©ration. Le DCE dĂ©finira les conditions de mise en concurrence, les critĂšres de jugement des offres. À ce stade, les procĂ©dures utilisables sont multiples. Elles rĂ©pondent Ă  des problĂ©matiques diffĂ©rentes[25].

En voici quelques-unes[25] :

  • l'appel d'offres ouvert, la plus connue : Dans ce cas toutes les entreprises peuvent soumettre une offre au maĂźtre d'ouvrage.
  • l'appel de candidatures : le maĂźtre d'ouvrage annonce l'amĂ©nagement Ă  rĂ©aliser avec ses caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©rales. Il retient ensuite les candidats qui Ă  partir de rĂ©fĂ©rence d'opĂ©rations Ă©quivalentes et en fonction de critĂšres qualitatifs prĂ©alablement dĂ©finis, qui lui semblent le plus Ă  mĂȘme de rĂ©aliser l'amĂ©nagement. Des dossiers de consultation sont alors adressĂ©s aux candidats retenus. Leurs offres sont alors analysĂ©es comme pour un appel d'offres ouvert.

Dans les deux cas, l'appel d'offres peut ĂȘtre lancĂ© avec ou sans variante. Ainsi dans le cadre des variantes, les caractĂ©ristiques techniques ne sont pas figĂ©es, les candidats peuvent proposer des solutions. Il existe des formes d'appel d'offres plus incitatives Ă  la crĂ©ativitĂ© des entreprises:

  • l'appel d'offres sur performance, c'est une forme de variante Ă©largie.

Le candidat apporte une réponse à un problÚme défini par le maßtre d'ouvrage

  • le marchĂ© de conception-rĂ©alisation : le candidat retenu Ă©tudiera le projet et le rĂ©alisera pour un prix dĂ©fini au stade de l'appel d'offres.

À l'issue des procĂ©dures de mise en concurrence, un candidat est retenu, son offre est le contrat qui le liera avec le maĂźtre d’ouvrage.

Exécution des marchés

Le marché public est un contrat qui lie le maßtre d'ouvrage avec l'entreprise retenue. Les deux parties auront à partir de ce moment la charge, chacune en ce qui la concerne, d'exécuter le contrat. L'entreprise pour réaliser les travaux et le maßtre d'ouvrage pour rémunérer l'entreprise. L'évolution du contexte économique a modifié les conditions de réalisations des travaux. La tendance affirmée depuis plusieurs années est une exécution à la lettre du contrat, sur le mode anglo-saxon[26].

Il arrive souvent pour des marchés de travaux importants, que les candidats aient étudié trÚs finement le DCE pour en déterminer les faiblesses ou les erreurs. Leur offre est alors basée sur la valorisation du DCE en l'état. En cours d'exécution toute modification du projet et donc des prestations à réaliser, doit alors se traduire par une modification du contrat[26].

Le code des marchĂ©s publics le permet au travers des avenants en particulier. Le maĂźtre d'Ɠuvre est chargĂ©, pour le compte du maĂźtre d'ouvrage, de veiller Ă  la bonne exĂ©cution du marchĂ©. Il dispose d'un arsenal juridique contraignant pour l'entreprise au travers du CCAG travaux[26]..

Les contentieux qui peuvent opposer maĂźtre d'ouvrage et entreprises peuvent ĂȘtre rĂ©glĂ©s Ă  l'amiable ou devant un tribunal administratif.

Notes et références

  1. « Article L122-1 du code de l’environnement », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consultĂ© le )
  2. Georges Reverdy 2003, p. 242.
  3. Louis Trénard, de la route royale à l'ùge d'or des diligences, p. 119.
  4. L’Équipement et la dĂ©centralisation (1981-1992), p. 142.
  5. R. Coquand, la route moderne, p. 134.
  6. « La loi de décentralisation du 2 mars 1982 », sur http://www.vie-publique.fr/, (consulté le )
  7. LoĂŻc Vadelorge, « Les temporalitĂ©s de la dĂ©centralisation - ÉlĂ©ments de rĂ©flexion pour la journĂ©e d’études du 8 juin 2009 consacrĂ©e Ă  L’Equipement et la dĂ©centralisation (1981-1992) », sur http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/, (consultĂ© le ), p. 11
  8. « Circulaire n° 87-88 et directive du 27 octobre 1987 relative aux modalités d'établissement et d'instruction des dossiers techniques concernant la construction et l'aménagement des autoroutes concédées », sur http://dtrf.cerema.fr/ (consulté le )
  9. « Circulaire définissant les modalités d'élaboration et d'instruction des avant-projets sommaires d'itinéraires (APSI) », sur http://dtrf.cerema.fr/, (consulté le )
  10. « circulaire dĂ©finisant les modalitĂ©s d’élaboration, d’instruction et d’approbation des projets routiers sur le rĂ©seau national non concĂ©dĂ© », sur http://dtrf.cerema.fr/, (consultĂ© le )
  11. « La décentralisation - actes 2 », sur http://www.vie-publique.fr/ (consulté le )
  12. [PDF] « Gestion du domaine public routier - Recueil de fiches », sur http://www.cotita.fr/, (consulté le )
  13. « Intercommunalités : la compétence voirie à la loupe », sur https://www.adcf.org/ (consulté le )
  14. « Compétences des EPCI en matiÚre de voirie », sur http://www.amf.asso.fr/ (consulté le )
  15. texte Évaluation environnementale : le Guide d’interprĂ©tation de la rĂ©forme du 3 aoĂ»t 2016, p. 8
  16. AgnÚs Ginestet, « Loi de 76 : Une référence pour la protection de la nature. », sur http://www.journaldelenvironnement.net/, (consulté le )
  17. Article L121-1 du Code de l'environnement, modifié par l'art. 246 de la loi Grenelle II no 2010-788 du 12 juillet 2010.
  18. Agathe Van Lang, « Le principe de participation : un succÚs inattendu », sur https://www.conseil-constitutionnel.fr/, (consulté le )
  19. Lou Deldique, « Expérimentation du principe de participation du public: le Gouvernement poursuit ses « travaux pratiques » (Décret n°2013-1303 du 27 décembre 2013) », sur https://www.green-law-avocat.fr/, (consulté le )
  20. Cours de génie civil - année 2007-2008, p. 19
  21. Cours de génie civil - année 2007-2008, p. 20
  22. Cours de génie civil - année 2007-2008, p. 21
  23. Cours de génie civil - année 2007-2008, p. 22
  24. Cours de génie civil - année 2007-2008, p. 23
  25. Cours de génie civil - année 2007-2008, p. 24
  26. Cours de génie civil - année 2007-2008, p. 25

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Collectif, sous la direction de Guy Michaud, Les routes de France, Paris, Association pour la diffusion de la pensĂ©e française, , 170 p.
  • Georges Reverdy, Les travaux publics en France (1817-1847), Paris, Presses de l'École nationale des Ponts et chaussĂ©es, , 416 p. (ISBN 2-85978-383-0)
  • Actes de la journĂ©e d’études du 8 juin 2009, Revue pour MĂ©moire : L’Équipement et la dĂ©centralisation (1981-1992), Paris, MinistĂšre de l’écologie, de l’énergie, du dĂ©veloppement durable et de la mer, , 154 p. (lire en ligne)
  • HervĂ© Brunel, Cours de gĂ©nie civil : annĂ©e 2007-2008, Bourges (Cher), UniversitĂ© d'OrlĂ©ans - IUT de Bourges, , 98 p. (lire en ligne)
  • MinistĂšre de l'environnement, La prise en compte de l'environnement dans les projets de travaux et d'amĂ©nagement et les politiques territoriales : sĂ©minaire annuel, Paris, UniversitĂ© Jean Moulin, , 125 p. (lire en ligne)
  • conseil gĂ©nĂ©ral du dĂ©veloppement durable (CGDD), Évaluation environnementale : le Guide d’interprĂ©tation de la rĂ©forme du 3 aoĂ»t 2016, Paris, , 48 p. (lire en ligne)
  • Cerema, Rapport "SĂ©curisation des projets d’infrastructures linĂ©aires de transports : Volet EspĂšces protĂ©gĂ©es", Paris, , 48 p. (lire en ligne)
  • Cerema, Rapport "SĂ©curisation des projets d’infrastructures linĂ©aires de transports : Volet eau", Paris, , 48 p. (lire en ligne)
  • Collectif, La participation du public aux projets d’amĂ©nagement et aux projets urbains - 50 questions, Antony (Hauts-de-Seine), Courrier des maires et des Ă©lus locaux, , 16 p. (ISSN 0769-3508, lire en ligne)


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