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Acte II de la décentralisation

L'acte II de la décentralisation est le nom donné à une série de réformes des collectivités territoriales françaises adoptées en 2003 et 2004, sous la présidence de Jacques Chirac, à l'instigation du gouvernement dirigé par Jean-Pierre Raffarin.

Ces réformes entendent compléter les lois votées depuis 1982-1983 (dites de l'Acte I de la décentralisation), et complétées par la suite par d'autres textes législatifs, notamment en renforçant l'autonomie des collectivités et en leur déléguant de nouvelles compétences.

Traductions législatives

Les modifications apportées par l'Acte II de la décentralisation sont introduites par plusieurs textes de loi.

RĂ©vision constitutionnelle de 2003

La loi constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à l'organisation décentralisée de la République française [1], ratifiée en Congrès le , aborde plusieurs thématiques et modifie en conséquence quelques articles de la Constitution :

  • l'organisation dĂ©centralisĂ©e de la RĂ©publique, principe dĂ©sormais consacrĂ© dans l'article premier de la Constitution ;
  • l'approfondissement des procĂ©dures de dĂ©mocratie locale directe (mise en place d'un droit de pĂ©tition des Ă©lecteurs des collectivitĂ©s, et d'un droit Ă  l'organisation de rĂ©fĂ©rendums locaux), modifiant l'article 72 ;
  • la reconnaissance d'un principe d'autonomie financière des collectivitĂ©s territoriales, modifiant elle aussi l'article 72 en prĂ©voyant notamment des dispositifs de pĂ©rĂ©quation financière entre les collectivitĂ©s ;
  • le transfert de nouvelles compĂ©tences aux rĂ©gions, notamment dans un premier temps de manière expĂ©rimentale ;
  • la reconnaissance du statut particulier des collectivitĂ©s d’outre-mer dans l'article 72
  • le fait que les projets de loi relatifs Ă  l'organisation des collectivitĂ©s territoriales sont en premier lieu confiĂ©s Ă  l'apprĂ©ciation du SĂ©nat (article 39).

Ces principes ont été traduits en trois lois organiques :

  • Loi organique n° 2003-704 du relative Ă  l'expĂ©rimentation par les collectivitĂ©s territoriales[2]
  • Loi organique n° 2003-705 du relative au rĂ©fĂ©rendum local[3]
  • Loi organique n° 2004-758 du prise en application de l'article 72-2 de la Constitution relative Ă  l'autonomie financière des collectivitĂ©s territoriales[4]

Loi relative aux libertés et responsabilités locales de 2004

La loi du relative aux libertĂ©s et responsabilitĂ©s locales[5], dont l'adoption a Ă©tĂ© actĂ©e après engagement de la responsabilitĂ© du gouvernement selon la procĂ©dure dite du « 49-3 Â», prĂ©cise les compĂ©tences dĂ©lĂ©guĂ©es aux collectivitĂ©s, les conditions de leur financement et les garanties individuelles des personnels transfĂ©rĂ©s. Les compĂ©tences concernĂ©es sont les suivantes :

Régions (lycées) et départements (collèges) se répartissent la gestion des personnels ingénieurs, administratifs, techniques, sociaux et de santé et des bibliothèques (ATOSS) de l'Education nationale.

Autres actions

Cet élan de décentralisation a été préfiguré dès le Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire du , qui acte notamment plusieurs délocalisations symboliques en province (par exemple, le Centre national de documentation pédagogique au Technopole du Futuroscope de Poitiers, l'École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers à Aix-en-Provence, le Commandement des écoles de la Gendarmerie nationale à Rochefort, ou le Centre technique d'appui et de formation des centres d'examens de santé à Saint-Étienne). En revanche, la délocalisation de l'Institut national des hautes études de la Sécurité et de la Justice, initialement envisagée, a été abandonnée.

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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