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Programme nucléaire de la Chine

Le programme nucléaire de la Chine démarre sous Mao Zedong dans les années 1950. Il est, comme la majorité de ceux-ci à travers le monde, à usage initialement militaire et conduit au premier essai nucléaire de la république populaire de Chine en 1964 ; le volet civil démarre plus tardivement, la premiÚre centrale nucléaire n'entrant en service qu'en 1991. Mi-2021, la Chine dispose de 50 réacteurs nucléaires opérationnels et de 14 réacteurs en construction, ce qui place ce pays en troisiÚme place en nombre de réacteurs en service et en puissance installée, et en premiÚre position pour le nombre de réacteurs en construction. La Chine participe également au programme International Thermonuclear Experimental Reactor (ITER) à Cadarache, en France. Elle est par ailleurs membre du Groupe de propriétaires de CANDU, réacteurs de conception canadienne.

Armes nucléaires

Un SNLE type 094, appelé aussi classe Jin.

Le programme militaire est dĂ©veloppĂ© dans les laboratoires de Mianyang, dans le Sichuan, et l'un des principaux scientifiques qui y participe est Deng Jiaxian devenu un hĂ©ros national immortalisĂ© en quatre caractĂšres : 䞀ćŒč慃拋, le « pĂšre fondateur des deux bombes »[1]. Le premier essai nuclĂ©aire a eu lieu le sur le site de Lop Nor, dit essai 596.

Les informations fiables sur son arsenal sont limitées. En , la Federation of American Scientists estime que la Chine disposerait d'environ 200 armes nucléaires, dont environ 145 actives[2].

La marine chinoise a mis en service son premier sous-marin nucléaire d'attaque en et lancé son premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins du type 092, le 406 Changzheng le , celui-ci entra en service en 1987.

Centrales nucléaires

Au , la Chine (hors Taiwan) compte 50 réacteurs nucléaires opérationnels répartis sur 15 sites nucléaires de production d'électricité, ainsi que 14 réacteurs nucléaires en construction[3]. Cela place la Chine au 3e rang en nombre de réacteurs en service ainsi qu'en capacité de production[3], et au 1er rang en nombre de réacteurs en construction[4].

En 2019, 4,9 % de l'Ă©lectricitĂ© produite en Chine Ă©tait d'origine nuclĂ©aire[3]. Cette production s'Ă©levait Ă  330 TWh ce qui situe la Chine au 3e rang des pays producteurs derriĂšre les États-Unis d'AmĂ©rique et la France[5].

La Chine a fait appel a plusieurs fournisseurs étrangers pour construire ses premiÚres centrales nucléaires :

Framatome

La firme française Framatome collabore avec les entreprises chinoises d'énergie depuis les années 1980.

Framatome a contribué à la construction de 9 des 11 réacteurs nucléaires en service en 2007. Le groupe a en particulier construit les ßlots nucléaires de la baie de Daya (en service depuis 1993-94) et de Ling Ao (en service depuis 2002), et fourni des équipements pour les centrales de Qinshan, Tianwan et Hongyanhe.

Depuis 2004-2005, de nouveaux contrats en Chine ont été signés, concernant la construction de quatre nouveaux réacteurs nucléaires (en particulier la réalisation de la phase 2 de Ling Ao II et de la phase 2 de Qinshan II).

En , a Ă©tĂ© signĂ© le plus grand contrat de l’histoire nuclĂ©aire civile, d’une valeur de huit milliards d’euros[8]. Ce contrat porte sur la construction de deux rĂ©acteurs de nouvelle gĂ©nĂ©ration EPR Ă  Taishan (province du Guangdong) et sur l’ensemble des matiĂšres et services nĂ©cessaires Ă  leur fonctionnement. AprĂšs la Finlande et la France, la Chine comptera donc les 3e et 4e EPR en construction dans le monde.

La collaboration de Framatome avec la Chine concerne Ă©galement les services. En 2003 est crĂ©Ă©e la Shenzhen Nuclear Engineering (SNE), en partenariat avec la “Compagnie-23“ (China Nuclear Industry 23rd Construction Corporation). Cette coentreprise propose des prestations de services Ă  l’ensemble du parc nuclĂ©aire chinois, en s’appuyant sur les compĂ©tences et la technologie de Framatome. Des contrats sont signĂ©s avec des entreprises et des instituts de recherche chargĂ©s des services de maintenance et des inspections. En ce qui concerne les Ă©quipements, en 2005, une coentreprise est crĂ©Ă©e entre la filiale d’Areva Jeumont S.A. et Dongfang Electrical Machinery Co., Ltd, pour fabriquer les pompes de rĂ©frigĂ©rant des rĂ©acteurs.

Westinghouse

EntraĂźnement en Chine pour l'AP1000.

La firme américaine Westinghouse (racheté par la firme japonaise Toshiba) a remporté un contrat de 8 milliards de dollars avec la Chine en 2007, devançant Areva, pour la construction de quatre réacteurs nucléaires de troisiÚme génération (modÚle AP1000)[9].

Exportations

La Chine a aidĂ© l'AlgĂ©rie Ă  construire la centrale de AĂŻn Oussara, en service depuis 1993. DotĂ© d'un rĂ©acteur Ă  eau lourde, la centrale est d'une puissance de 15 mĂ©gawatts.

Polémiques

Des diplomates de l'ambassade US à Pékin (source wikileaks) préfÚreraient voir des technologies basées sur la sécurité passive de l'AP1000 de la société américaine Westinghouse (propriété de Toshiba qui a construit certains des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi) plutÎt que des CPR-1000 chinois « basés sur de l'ancienne technologie Westinghouse ». La société américaine Westinghouse estime sa conception de l'AP1000 cent fois plus sûre que celle du CPR-1000 chinois. Selon eux, le gouvernement chinois aurait « considérablement augmenté le risque d'un accident nucléaire en optant pour des technologies bon marché qui auront 100 ans lorsque les dizaines de réacteurs chinois atteindront la fin de leur durée de vie »[10].

Références

Voir aussi

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