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Proclamation d'indépendance du Tibet

Le 8e jour du 1er mois de l'année tibétaine, le du calendrier grégorien, à Lhassa, le 13e dalaï-lama fit une déclaration publique en cinq points[1] considérée par le gouvernement tibétain en exil comme une proclamation d'indépendance du Tibet[2].

Proclamation d'indépendance du Tibet
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Proclamation d'indépendance du Tibet
Présentation
Titre Proclamation d'indépendance du Tibet
Pays Drapeau du Tibet Tibet
Langue(s) officielle(s) Tibétain
Type DĂ©claration des droits collectifs
Branche Droits civiques, Citoyenneté tibétaine
Adoption et entrée en vigueur
RĂ©dacteur(s) 13e dalaĂŻ-lama
Gouvernement Gouvernement tibétain
Adoption 1912
Promulgation
Modifications Aucune

Lire en ligne

Texte

Le 13e dalaĂŻ-lama en exil en Inde en 1910

Contexte

Les troupes et les autorités officielles chinoises avaient été expulsées du Tibet en 1912 à la suite de l'effondrement de l'empire mandchou le [3].

En 1912, à la suite d'une lettre du président provisoire République de Chine Yuan Shikai souhaitant restaurer le rÎle du 13e dalaï-lama, celui-ci répondit qu'il ne demandait aucun titre du gouvernement chinois car il entendait exercer son pouvoir spirituel et temporel au Tibet[4] - [5]. Cette lettre est depuis lors considérée comme une déclaration officielle d'indépendance par le gouvernement tibétain en exil, mais est rejetée par le gouvernement chinois[6] - [4] - [7].

Selon l’historien russe Alexander Andreyev, le 13edalaĂŻ-lama est ensuite rentrĂ© au Tibet et a exercĂ© une autoritĂ© politique qui n'avait pas Ă©tĂ© vue depuis le rĂšgne du 5e dalaĂŻ-lama. Au cours de l’étĂ© 1912, il rencontra Agvan Dorjiev Ă  Phari-Dzong, et ce dernier l’accompagna ensuite au monastĂšre de Samding, avant son retour Ă  Lhassa[8]. En , le Tibet et la Mongolie signĂšrent un traitĂ© bilatĂ©ral Ă  Urga, reconnaissant mutuellement leur indĂ©pendance vis-Ă -vis de la Chine[4].

Selon Charles Bell, le Kashag et le 13e dalaĂŻ-lama n'ont pas reconnu cet accord[9] - [10].

Des recherches récentes dans les archives russes indiquent que dans un rapport d'Ivan Korostovets (ru), le plénipotentiaire russe à Ourga, la capitale mongole, l'initiative du traité est attribuée par Agvan Dorjiev au 13e dalaï-lama[11].

Texte

Moi, le DalaĂŻ Lama, le plus omniscient dĂ©tenteur de la foi bouddhiste, dont le titre fut confĂ©rĂ© selon les ordres du seigneur Bouddha de la glorieuse terre de l’Inde, je vous parle ainsi[12]:

Je m’adresse Ă  toute la population tibĂ©taine. Le seigneur Bouddha, du glorieux pays de l’Inde, a prophĂ©tisĂ© que les rĂ©incarnations d’Avalokiteshvara, Ă  travers une succession de dirigeants Ă  partir des premiers rois de la religion jusqu’à aujourd’hui, veilleraient au bien-ĂȘtre du Tibet[12]. Du temps de Gengis Khan et d’Altan Khan, des Mongols, de la dynastie Ming des Chinois et de la dynastie Qing des Mandchous, le Tibet et la Chine ont coopĂ©rĂ© sur la base de la relation prĂȘtre et protecteur. Il y a quelques annĂ©es, les autoritĂ©s chinoises au Sichuan et au Yunnan se sont efforcĂ©es de coloniser notre pays. Elles amenĂšrent un grand nombre de troupes Ă  l’intĂ©rieur du Tibet sous le prĂ©texte d’assurer la police du commerce. Par consĂ©quent, j’ai quittĂ© Lhassa avec mes ministres pour la frontiĂšre indo-tibĂ©taine, dans l'espoir de clarifier Ă  l'empereur mandchou par tĂ©lĂ©graphe que la relation existant entre le Tibet et la Chine avait Ă©tĂ© celle de prĂȘtre et protecteur, qu’elle n’avait pas Ă©tĂ© fondĂ©e sur la subordination de l’un Ă  l’autre. Il n’y avait d’autre choix pour moi que de franchir la frontiĂšre, car les troupes chinoises me suivaient avec l’intention de me prendre mort ou vif[12].

A mon arrivĂ©e en Inde, j’ai envoyĂ© plusieurs tĂ©lĂ©grammes Ă  l’empereur mais sa rĂ©ponse Ă  mes demandes fut retardĂ©e par des fonctionnaires corrompus Ă  PĂ©kin. Pendant ce temps, l’empire mandchou s’est effondrĂ©. Les TibĂ©tains furent encouragĂ©s Ă  expulser les Chinois du Tibet central. De mĂȘme, je revenais sans dommage vers mon pays lĂ©gitime et sacrĂ©, et maintenant je suis en train de chasser les restes des troupes chinoises du Do Kham au Tibet Oriental. Maintenant, l’intention chinoise de coloniser le Tibet, grĂące Ă  la relation prĂȘtre et protecteur, s’est Ă©vanouie comme un arc en ciel dans l’espace. Ayant une fois encore pour nous une pĂ©riode de bonheur et de paix, j’assigne dorĂ©navant Ă  chacun d’entre vous les devoirs suivants Ă  accomplir sans la moindre nĂ©gligence [12]:

1. La paix et le bonheur dans le monde ne peuvent ĂȘtre maintenus qu’en sauvegardant le bouddhisme. Ainsi, il est essentiel de sauvegarder toutes les institutions bouddhiques du Tibet, tels les sanctuaires de Jokhang et de RamochĂ©, SamyĂ© et Tradoug au Tibet mĂ©ridional 
[13]

2. Les diffĂ©rentes Ă©coles bouddhistes au Tibet doivent ĂȘtre gardĂ©es dans leurs formes pures et distinctes. Il faut enseigner, apprendre et mĂ©diter le bouddhisme de façon adĂ©quat. À l’exception de certaines personnes dĂ©signĂ©es, l’administration des monastĂšres est interdite de commerce, de prĂȘts d’argent, de toute affaire liĂ©e au cheptel et/ou Ă  l’assujettissement de sujets d’autrui[13].

3. Lors de la perception d’impĂŽts ou lorsqu’ils traitent avec les citoyens, les fonctionnaires civils et militaires du gouvernement tibĂ©tain doivent accomplir leurs devoirs de maniĂšre Ă©quitable et honnĂȘte, pour le bĂ©nĂ©ficie du gouvernement, sans nuire aux intĂ©rĂȘts des sujets-citoyens. Quelques-uns des officiels du gouvernement en poste au Ngari Korsoum au Tibet occidental, et au Do Kham au Tibet oriental, contraignent leurs sujets-citoyens Ă  acheter les marchandises Ă  un prix Ă©levĂ© et ont imposĂ© des droits de transport excĂ©dant la limite autorisĂ©e par le gouvernement. Des maisons, des propriĂ©tĂ©s et des terres appartenant Ă  leurs sujets-citoyens ont Ă©tĂ© confisquĂ©es sous le prĂ©texte d’entorses mineures faites Ă  la loi. Divers chĂątiments physiques sont bannis : ainsi, l’amputation de membres Ă©tait pratiquĂ©e en guise de punition. DorĂ©navant, des traitements aussi sĂ©vĂšres sont interdits[13].

4. Le Tibet est un pays riche en ressources naturelles, mais n’est pas aussi avancĂ© scientifiquement que d’autres pays. Nous sommes une petite nation religieuse et indĂ©pendante. Pour demeurer dans la course, il nous faut dĂ©fendre notre pays. En regard des invasions Ă©trangĂšres passĂ©es, notre peuple peut avoir Ă  faire face Ă  certaines difficultĂ©s dont il ne doit pas faire cas. Afin de sauvegarder et de maintenir l’indĂ©pendance de notre pays, tout un chacun doit travailler dur. Nos sujets-citoyens rĂ©sidant Ă  proximitĂ© des frontiĂšres doivent ĂȘtre en alerte et tenir le gouvernement informĂ© de tout dĂ©veloppement suspect par des messagers spĂ©ciaux. Nos sujets ne doivent pas crĂ©er d’affrontements majeurs Ă  cause d’incidents mineurs[13].

5. Bien que faiblement peuplĂ©, le Tibet est un grand pays (en superficie). Certains fonctionnaires et propriĂ©taires fonciers font jalousement obstruction Ă  d’autres dĂ©sireux de dĂ©velopper des terres vacantes, mĂȘme si eux n’en font pas autant. Ceux qui manifestent pareilles intentions sont les ennemis de l’État et de notre progrĂšs. À partir de maintenant, nul n’a le droit de faire obstacle Ă  quiconque souhaite cultiver des terres vacantes. Les impĂŽts fonciers ne seront pas collectĂ©s avant que trois ans auront passĂ©, aprĂšs quoi le cultivateur terrien aura Ă  payer des impĂŽts au gouvernement et au seigneur tenancier tous les ans, en proportion du fermage. La terre appartiendra au cultivateur[13]. Vos devoirs vis-Ă -vis du gouvernement et du peuple auront Ă©tĂ© accomplis quand vous aurez exĂ©cutĂ© tout ce que j’ai dit ici. Cette missive doit ĂȘtre affichĂ©e et proclamĂ©e dans chaque district du Tibet, et une copie doit ĂȘtre gardĂ©e dans les registres des bureaux de chaque district.

Palais du Potala,

Sceau du DalaĂŻ Lama

Analyses

Pour la tibétologue Françoise Robin, le 13e dalaï-lama proclame la rupture des liens de suzerain à vassal qu'entretenaient la Chine mandchoue et le Tibet, du fait qu'une république chinoise avait remplacé le régime dynastique bouddhique des Mandchous [14].

Pour l'Ă©crivain britannique Patrick French, le 13e dalaĂŻ-lama « fit l'Ă©quivalent d'une dĂ©claration d'indĂ©pendance, disant que l'intention des Chinois de coloniser le Tibet dans le cadre d'une relation prĂȘtre-protecteur s'est Ă©vanouie comme un arc-en-ciel dans les nuĂ©es. »[15].

Pour l'historien amĂ©ricain Melvyn C. Goldstein, si les TibĂ©tains considĂšrent cette proclamation et la rĂ©ponse Ă  Yuan Shih-k'ai comme Ă©tant des dĂ©clarations d'indĂ©pendance, elles n'en sont pas exactement une au sens oĂč on l'entend dans l'Occident contemporain mais elles indiquent clairement le dĂ©sir de libertĂ© du dalaĂŻ-lama ainsi que son intention de rĂ©gner sur le Tibet sans titres chinois ni ingĂ©rence extĂ©rieure chinoise[16].

Pour Alfred P. Rubin, un expert amĂ©ricain en droit international, la dĂ©claration d'indĂ©pendance du Tibet, loin d'ĂȘtre une dĂ©claration politico-juridique, est simplement l'affirmation par le 13e dalaĂŻ-lama que la relation prĂȘtre-protecteur (mchod-yon) entre les dalaĂŻ-lamas et les empereurs chinois s'Ă©tait Ă©teinte du fait de la fin de l'empire[17]. Il affirme qu'elle n'a Ă©tĂ© publiĂ©e pour la premiĂšre fois qu'en 1967, dans le livre de l'ancien ministre tibĂ©tain W. D. Shakabpa, Tibet: a Political History. Il doute que l'on puisse considĂ©rer le document comme une proclamation non ambigĂŒe adressĂ©e Ă  la Chine et au monde[18]. L'avocat amĂ©ricain David A. McCabe a rĂ©futĂ© le point de vue de Rubin, soulignant que plusieurs dossiers du ministĂšre britannique des Affaires Ă©trangĂšres dĂ©clarent que le Tibet a dĂ©clarĂ© son indĂ©pendance, comme le rapport de synthĂšse d'Henry McMahon sur la convention de Simla en 1915. Les remarques d'ouverture des reprĂ©sentants tibĂ©tains Ă  la convention de Simla ont Ă©galement dĂ©clarĂ© que le Tibet est un pays indĂ©pendant[19].

Le politologue indien Angadipuram Appadorai considÚre la déclaration d'indépendance du Tibet en 1912 comme ayant « une validité juridique en droit international similaire à celle de la déclaration de la Bulgarie de 1908 mettant fin à la suzeraineté turque sur la Bulgarie. » [20] - [21]

Pour Laurent Deshayes, le dalaï-lama s'adresse à tous les Tibétains, de l'Amdo au Ngari Korsum, c'est-à-dire au Tibet ethnique et culturel, et non pas à une « nation », car les populations vivant sur les marges du plateau tibétain sont trÚs hétérogÚnes[22].

Célébration depuis le centenaire

Le , l'association Étudiants pour un Tibet libre cĂ©lĂšbre le centenaire de la proclamation [23]. Depuis, le 13 fĂ©vrier est cĂ©lĂ©brĂ© comme la JournĂ©e de l'indĂ©pendance du Tibet par cette association ainsi que le CongrĂšs de la jeunesse tibĂ©taine[24] - [25].

Références

  1. (en) The Thirteenth Dalai Lama, Thupten Gyatso, sur dalailama.com, le site officiel du 14e dalaĂŻ-lama.
  2. (en) « The Status of Tibet » (version du 29 juin 1998 sur Internet Archive), sur le site tibet.com : « After returning to Lhasa, the Thirteenth Dalai Lama issued a proclamation reaffirming the independence of Tibet on 14 February 1913 ».
  3. (en) The Status of Tibet, DIIR, 1996, p. 12 : « The unprecedented invasion of Tibet by Manchu troops in 1908 was a turning point in relations between Tibet and the Manchu emperor. Previous imperial military expeditions had come to assist the Dalai Lama or the Tibetan Government at their invitation. But this time, the Manchu emperor attempted to establish his authority in Tibet by force, largely to remove increasing British influence in Tibet. In 1910 the Dalai Lama fled to neighbouring India, but the occupation of Tibet was short-lived. When the Manchu Emperor tried to "depose" the Dalai Lama in 1910, the Dalai Lama declared the termination of the ch?-y?n relationship. The protector had attacked his lama and, thereby, violated the very foundation of their relationship. Resistance to the invasion succeeded when the Manchu Empire collapsed in 1912 and Tibetans forced the occupation army to surrender. That summer Nepalese mediation between Tibet and China resulted in the conclusion of the "Three Point Agreement" providing for formal surrender and the expulsion of all remaining imperial troops. After returning to Lhasa, the Thirteenth Dalai Lama issued a proclamation reaffirming the independence of Tibet on February 14, 1913. »
  4. Roland Barraux, Histoire des Dalaï Lamas - Quatorze reflets sur le Lac des Visions, Albin Michel, 1993; réédité en 2002, Albin Michel (ISBN 2226133178).
  5. (en) Melvyn C. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon - China, Tibet, and the Dalai Lama, University of California Press, 1997, p. 31 (ISBN 978-0-520-21951-9).
  6. (en) Ram Rahul, Central Asia: an outline history, Concept Publishing Company, 1 janv. 1997, 170 p. pp. 52-53 : « On return to Lhassa from India in the spring of 1912, Dalai Lama Thubten Gyatso issued a proclamation which the Tibetans regarded as the declaration of the independence of Tibet ».
  7. (en) Bradley Mayhew, Michael Kohn, Tibet, Lonely Planet, 2005, 360 p., p. 32 : « Tibetans have since read this reply as a formal declaration of independence. It certainly was in spirit if not quite in letter ».
  8. Alexandre Andreyev, Soviet Russia and Tibet.
  9. (en) Tom Grunfeld, The Making of Modern Tibet, M. E. Sharpe, 1996, p. 65.
  10. (en) Charles Bell, Tibet Past and Present, Oxford, Clarendon Press, 1924, pp. 150-151.
  11. Elliot Sperling, The 1913 Tibeto-Mongol Treaty: its International Reception and Circulation, Lungta, vol. 13, 2000.
  12. Tsepon W. D. Shakabpa, Tibet: A Political History (New Haven, 1967), pp. 246-248
  13. traduction : Claude B. Levenson, in Tibet, le pays sacrifié, par Claude Arpi
  14. Françoise Robin, Le vers libre au Tibet : une forme littéraire de l'intime au service d'un projet collectif, in D'un Orient l'autre, actes des 3es journées de l'Orient, Bordeaux, 2-4 octobre 2002 (ss dir. de Jean-Louis Bacqué-Grammont, A. Pino, S. Khoury), Peeters Publishers, 2005, 606 p., pp. 573-601, p. 583 : « vingt-deux jours aprÚs son retour à Lhassa en janvier 1913, il proclame la rupture des liens de suzerain à vassal qu'entretenaient la Chine mandchoue et le Tibet, puisqu'une république chinoise avait remplacé le régime dynastique bouddhique des Mandchous (note 30 : On trouvera ce texte (considéré par les Tibétains comme une déclaration d'indépendance, ce que rejettent les autorités chinoises), dans Goldstein 1993: 60-61). »
  15. Patrick French, Tibet, Tibet, une histoire personnelle d'un pays perdu, Albin Michel, 2005, p. 111.
  16. (en) Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet, 1913-1951: The Demise of the Lamaist State, University of California Press, (ISBN 0520075900), p. 62 : « Tibetans consider this proclamation and the response to Yuan Shih-k'ai to be declarations of independence. Although these are not precisely a declaration of independence in contemporary Western terms, they clearly indicate the dalai lama's desire for freedom, as well as his intention of ruling Tibet without Chinese titles and devoid of Chinese internal interference. »
  17. (en) Barry Sautman, “All that Glitters is Not Gold”: Tibet as a Pseudo-State, in Maryland Series in Contemporary Asian Studies, n° 3-2009 : « A US international law scholar who studied Tibet’s “declarations of independence” found they were not political-legal declarations at all, but merely the 13th Dalai Lama’s affirmations that the mchod-yon (priest-patron) relationship between Dalai Lamas and Chinese emperors had been extinguished due to the end of the empire. [Note :] Alfred P. Rubin, “Tibet’s Declarations of Independence,” AJIL 60 (1966):812-814 and Rubin, “A Matter of Fact,” AJIL 60 (1966):586. »
  18. (en) Alfred P. Rubin, review of Tibet: A Political History. By Tsepon W. D. Shakabpa (New Haven and London: Yale University Press, 1967. pp. xvi, 369. Index), in The American Journal of International Law, volume 63, Issue 1, January 1969, p. 186 : « A new purported Tibetan declaration of independence dated 1913 is produced pages 246-248, which has not to this reviewer's knowledgeb appearred in print before. While it may be doubted that this proclamation can be considered an unambiguous one addressed to China or the world in general, it certainly is a significant indication of Tibetan political activities of the time. »
  19. David A. McCabe, « Tibet's Declarations of Independence », The American Journal of International Law, vol. 60, no 2,‎ , p. 369-371 (lire en ligne)
  20. Appadorai et al., Bases of India's Title on the North- East Frontier, International Studies, Bombay, avril 1960, p.362-363
  21. Sharma, S. (1965). The India-China Border Dispute: An Indian Perspective. American Journal of International Law, 59(1), 16-47. DOI 10.2307/2197143
  22. Laurent Deshayes, Histoire du Tibet, Fayard, 1997, p. 267.
  23. 100 ans de la proclamation de l'Indépendance du Tibet 5 choses que chacun peut faire le 13 février 2013.
  24. (en) Yangchen Dolma, Tibetans commemorate 109th anniversary of Tibetan Independence Day, Tibet Post International, 13 février 2022
  25. (en) 110th anniversary of 13th Dalai Lama’s Tibetan independence declaration marked, Tibetan Review, 15 fĂ©vrier 2022

Voir aussi

Bibliographie

  • Alfred P. Rubin, Tibet's Declaration of Independence, A.J.I.L., 1966

Liens internes

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