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Kashag

Le Kashag ou Kashak (tibétain : བཀའ་ཤག, Wylie : bkaʼ shag, pinyin tibétain : Gaxag, dialecte de Lhassa API : [káɕaʔ] ; translittération en chinois : 噶廈 ; pinyin : gáxià, conseil des ministres), est le gouvernement du Tibet sous la dynastie Qing et la République chinoise, jusqu'en 1959, et qui est aujourd'hui le gouvernement de l'Administration centrale tibétaine en exil.

Kashag
Quatre kalöns du Kashag en 1938-39
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Organisation
Fondateur

Histoire

Le Kashag est créé en 1721 par le pouvoir central de la dynastie Qing (sous le règne de Kangxi, 1661 – 1722) ou en 1751 par le 7e dalaï-lama Kelzang Gyatso[1] - [2], pour remplacer le gouvernement civil qui existait depuis le 5e dalaï-lama, Lobsang Gyatso. C'est le conseil gouvernemental tibétain en exil[3]. Une garnison chinoise était stationnée à Lhassa, qui interférait souvent avec les décisions du Kashag, en particulier lorsque les intérêts chinois étaient en jeu[4].

Il est réorganisé, après les émeutes de Lhassa de 1750 (en), en 1751, par une ordonnance de l'empereur Qianlong pour le gouvernement du Ganden Phodrang, appelée « Ordonnance en 13 articles pour une gouvernance plus effective du Tibet (en) » (chinois : 《酌定西藏善后章程十三条》). Le gouvernement civil est alors représenté par le Kashag après que le poste de Desi (ou régent, voir Système de double gouvernance) est aboli par la cour impériale des Qing. La cour désire que Kelsang Gyatso, le 7e dalaï-lama, porte la double responsabilité du gouvernement religieux et civil, tout en renforçant la position des hauts commissaires[5] - [6] - [7] - [8].

Le kashag est le plus important bureau du gouvernement sous le régent et le lönchen[9].

Organigramme du Ganden Phodrang, ou gouvernement du Tibet, entre 1913 et 1951

Administration centrale tibétaine

Le Kashag a été conservé jusqu'à présent par l'Administration centrale tibétaine (ACT), le gouvernement tibétain en exil situé à Dharamsala, en Inde. Le chef du Kashag était connu sous le nom de kalön tripa jusqu'en septembre 2012, lorsque le titre a été changé en sikyong. Ce poste, parfois appelé le premier ministre du gouvernement tibétain en exil, est devenu une fonction d'élu en 2001. En 2011, peu de temps après l'élection de Lobsang Sangay et après la démission du dalaï-lama en tant que chef de l'ACT, le chef du Kashag est devenu le plus haut responsable politique de la communauté tibétaine en exil.

Annexes

Notes et références

  1. (en) The Seventh Dalai Lama, Kelsang Gyatso, site du Dalaï-Lama
  2. Thupten Jigme Norbu & Colin Turnbull, Tibet : An account of the history, the religion and the people of Tibet, p. 311.
  3. Matthew Kapstein, Les Tibétains Traduit de l'anglais par Thierry Lamouroux, Paris, Les Belles Lettres, 490 p, 2015, p. 244-245
  4. (Norbu 2001, p. 76) « Following the Zunghar invasion, the Qing court intervened militarily in Tibet and, in 1721, removed the indigenous civil government that had existed in Lhasa since the V Dalai Lama's rule. The office of sde-srid was replaced by a council of minsisters (bka-bshag). The council was to govern Tibet under the close supervision of the Chinese garrison commander stationed in Lhasa, who frequently interfered with Kashag decisions, especially when Chinese interests were involved. »
  5. (Wang et Nyima 1997, p. 58-)
  6. (en) « Seventh Dalai Lama Kelsang Gyatso », sur Namgyal Tantric College « Seventh Dalai Lama Kelsang Gyatso »,
  7. The Dalai Lamas of Tibet, p. 101. Thubten Samphel and Tendar. Roli & Janssen, New Delhi. (2004). (ISBN 81-7436-085-9).
  8. Tsepon W. D. Shakabpa, Tibet, a Political History (New Haven: Yale, 1967), 150.
  9. Goldstein et Rimpoche 1989, p. 13.

Bibliographie

  • (en) Dawa Norbu, China's Tibet Policy, Padstow, Curzon, coll. « Durham East-Asia series. », (ISBN 978-0-203-82695-9, lire en ligne), p. 76
  • (en) Jiawei Wang et Gyaincain Nyima, The Historical Status of China's Tibet, , 333 p. (ISBN 978-7-80113-304-5, lire en ligne), p. 58-
  • (en) Melvyn C. Goldstein et Gelek Rimpoche, A History of Modern Tibet, 1913-1951 : The Demise of the Lamaist State, University of California Press, , 898 p. (ISBN 978-0-520-06140-8, lire en ligne), p. 13–14

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