Pressiyan II
Pressiyan II, aussi Presijan, Presian, Presyam ou Pressian (bulgare : Пресиян II), né en 997 et mort en 1061, appelé par les grecs Prousianos, fut prince de Bulgarie. Il est le fils du dernier empereur bulgare Ivan Vladislav et résista à la conquête byzantine qui annexa le pays en 1018.
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Biographie
Pressiyan ou Prousianos comme les grecs le dénommaient, est le fils, sans doute aîné, de Ivan Vladislav et de son épouse la tsarine Marie[1].
Après la mort de son père et la reddition à Ohrid de sa mère entourée des jeunes princes et princesses de la famille royale[2], Prousianos et deux de ses frères cadets, Alousianos et Aaron, refusent de faire leur soumission au basileus Basile II. Ils se réfugient avec quelques partisans sur le « mont Tomorr » qui se dresse au sud-est de Berat.
La défection de l'ensemble de la noblesse et notamment celles des boyards nommés Nestoritzès, Zaritzès et Dobromir le Jeune par l'historien byzantin Jean Skylitzès, l'oblige à venir faire également sa soumission au camp impérial de Deabolis. Le dernier chef de la résistance Bulgare le boyard Ibatzès est capturé peu après le .
Les trois princes bulgares sont bien traités par l'empereur Basile II qui accorde à Prousianos le titre de magistros et à ses deux frères celui de patrice. Plus tard Prousianos sera nommé stratège du grand thème des Bucellaires.
Une décennie plus tard, Prousianos est compromis dans la conspiration de son beau-frère Romain le Jeune Kourkouas, contre l'empereur Constantin VIII le frère et successeur de Basile II. Rappelé d'exil après l'accession au pouvoir de Romain III Argyre en 1028, Prousianos est de nouveau impliqué avec sa mère dans un complot alors qu'il envisageait d'épouser Théodora Porphyrogénète une des filles de Constantin VIII afin d'usurper le trône.
Prousianos, démasqué, est tonsuré, forcé à devenir moine puis aveuglé en 1030-1031. Son sort ultérieur demeure inconnu.
Notes et références
- Christian Settipani dans Continuité des élites à Byzance durant les siècles obscurs p. 285, émet l’hypothèse à partir de son rôle politique lors des négociations de la reddition de son pays, qu’elle était peut être une fille du tsar Boris II et d’une noble byzantine.
- Selon Jean Skylitzès « Marie était accompagnée par trois de ses fils et ses six filles, ainsi qu'un fils bâtard de Samuel, deux filles de Radomir, fils de Samuel et cinq de ses fils dont le premier avait perdu les yeux parce que Jean l'avait fait mutiler lorsqu'il avait fait périr Radomir fils de Samuel avec sa femme et son gendre Vladimir ».
Bibliographie
- Jean Skylitzès, Empereurs de Constantinople « Synopsis Historiôn », traduit par Bernard Flusin et annoté pat Jean-Claude Cheynet, éditions P. Lethilleux, Paris, 2003 (ISBN 2283604591) p. 299-300, 309, 312, 318, 373.