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Premier commando de la capitale

Le Premier commando de la capitale (Primeiro Comando da Capital en portugais) ou PCC est une organisation mafieuse brésilienne, très puissante dans le milieu carcéral.

Premier commando de la capitale
Date de fondation
Lieu Drapeau du Brésil Brésil
Territoire Brésil, Bolivie, Équateur, Paraguay, Pérou, Venezuela
Années actives 1993-présent
Ethnies présentes Brésiliens
Nombre de membres 20,000
Activités criminelles
  • extorsions
  • trafic d'armes
  • trafic de drogues
  • Extorsion
  • Blanchiment d'argent
  • Contrebande
  • Meurtre
  • Fraude
Alliés Amigos dos Amigos
Terceiro Comando Puro
'Ndrangheta
Rivaux Terceiro Comando
Comando Vermelho
FamĂ­lia do Norte

Historique

Origine

Le PCC est nĂ© le Ă  la prison de TaubatĂ©, dĂ©nommĂ©e PiranhĂŁo (« Gros piranha Â»), situĂ©e Ă  130 km de SĂŁo Paulo, et considĂ©rĂ©e comme la plus sĂ»re de l'État de SĂŁo Paulo Ă  l'Ă©poque. Le PCC a Ă©tĂ© crĂ©Ă© lors d'un match de football par huit dĂ©tenus : Misael « Misa » Aparecido da Silva, Wander Eduardo « Cara Gorda » (« Grosse tronche Â») Ferreira, AntĂ´nio Carlos Roberto da PaixĂŁo, IsaĂ­as « Esquisito » (« Bizarre Â») Moreira do Nascimento, Ademar « DafĂ© » dos Santos, AntĂ´nio « Bicho Feio » (« BĂŞte moche Â») Carlos dos Santos, CĂ©sar « CĂ©sinha » (« Petit CĂ©sar Â») Augusto Roris da Silva et JosĂ© « GeleiĂŁo » (« Grosse gelĂ©e Â») Márcio FelĂ­cio. Commando Capitale Ă©tait le nom qu'ils avaient donnĂ© Ă  leur Ă©quipe de football. Ă€ ses dĂ©buts le PCC s'est aussi fait appeler Parti du Crime. Il est Ă©galement connu sous les chiffres « 15.3.3 » (numĂ©ros d'ordre dans l'alphabet des lettres formant le sigle PCC).

RĂ©volte de mai 2006

Principales villes où se sont déroulés les 106 attentats en . La carte représente l'État de São Paulo.

En mai 2006, plusieurs centaines de dĂ©tenus, considĂ©rĂ©s comme des chefs de gangs, allaient ĂŞtre transfĂ©rĂ©s vers la prison de haute sĂ©curitĂ© Presidente Venceslau Ă  plus de 500 km de la capitale. Ayant Ă©tĂ© informĂ© de ce transfert par un fonctionnaire corrompu du gouvernement de la province, le PCC lance une rĂ©volte dans l'ensemble des prisons de l'État de SĂŁo Paulo, soit près de 150 000 dĂ©tenus ainsi qu'une vĂ©ritable guĂ©rilla urbaine dans le grand SĂŁo Paulo avec des attaques contre des commissariats, des banques et des autobus et diffĂ©rents lieux publics qui feront plus de 150 morts. Ces Ă©meutes ont mis en lumière le dĂ©labrement du système pĂ©nitentiaire brĂ©silien, avec plus de 350 000 dĂ©tenus dans des Ă©tablissements surpeuplĂ©s et violents au personnel fortement corrompu. Entre les 11 et , 106 attentats attribuĂ©s au PCC ont Ă©tĂ© perpĂ©trĂ©s contre des tribunaux, des supermarchĂ©s, des banques, des autobus et des commissariats[1].

Fonctionnement

Selon ses fondateurs, l'organisation fut créée pour combattre « l'oppression du système pénitentiaire » et venger les 111 morts du massacre de Carandiru du , tués durant la brutale répression par la police militaire d'une révolte dans la plus grande prison du pays. En fait, elle s'est organisée et fonctionne comme une organisation criminelle. Avec pour mot d'ordre «Un pour tous, tous pour un», le PCC s'est rapidement apparenté à une mafia des prisons. Les membres sont recrutés et montent en grade en accomplissant des missions de confiance : crimes, trafics, extorsions, etc.

Pour se financer, le PCC a mis en place un système de « cotisations » : les « frères » emprisonnés payent chaque mois 50 réaux (environ 14 euros), ceux qui sont déjà libérés, 500 réaux. Le PCC contrôle le trafic de drogue dans les prisons, planifie des assassinats (à l'intérieur ou à l'extérieur des prisons) selon les besoins de l'organisation. Il peut opérer en quasi impunité dans les prisons en ayant organisé une corruption à grande échelle des gardiens. Les prisonniers auxquels il accorde sa protection paient souvent leur dette une fois libérés. Le PCC est aussi de plus en plus à l'origine d'actions criminelles hors des prisons à São Paulo et sa région.

Des dizaines de membres de l'organisation emprisonnés dans une prison paraguayenne s'évadent en . Le directeur de la prison et les gardiens étaient vraisemblablement complices[2].

Notes et références

  1. Charlotte Rotman, La « guerre urbaine » reprend à São Paulo dans Libération du 15/04/2006 [lire en ligne]
  2. « Evasion massive au Paraguay: le premier des 76 prisonniers arrêté », sur Libération.fr,

Voir aussi

Bibliographie

  • Nalara Galarraga Gortázar et Gil Alessi, « Le PCC, la très secrète confrĂ©rie brĂ©silienne du crime », Courrier international, no 1550,‎ 16 au 22 juillet 2020, p. 38-42 (extraits traduits d'un article publiĂ© le dans El PaĂ­s) (lire en ligne, consultĂ© le )

Articles connexes

Liens externes

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