Pour une fĂŞte de printemps
Pour une fête de printemps op. 22 est un poème symphonique d'Albert Roussel composé en 1920.
Pour une fĂŞte de printemps opus 22 (L 25) | |
Genre | Poème symphonique |
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Musique | Albert Roussel |
Effectif | Orchestre symphonique |
Durée approximative | 12 minutes |
Dates de composition | |
Dédicataire | Eugène Gigout |
Création | Paris, théâtre du Châtelet |
Interprètes | Concerts Colonne, Gabriel Pierné (dir.) |
Présentation
Initialement envisagé comme scherzo de la deuxième symphonie[1], Pour une fête de printemps connaît un développement autonome et devient, du fait de son ampleur, un poème symphonique indépendant[2], autour de l'idée d'une fête célébrant le retour du printemps.
L’œuvre, composée à La Tronche en janvier et février 1920[3], est créée à Paris le par Gabriel Pierné à la tête des Concerts Colonne, au théâtre du Châtelet[1].
Analyse
La partition, dédiée à Eugène Gigout[1], « fait alterner des épisodes lents et plus vifs dans une complexité thématique croissante[2] ». Elle se caractérise par un début lent et sensuel, suivi de moments plus rapides et joyeux, et un final mélancolique. La forme est en arche[4].
Dans une lettre datée du jour de la création[5], le compositeur et musicologue Roland-Manuel relevait :
« C'est un chef-d’œuvre de poésie que votre Fête de printemps, c'est surtout un chef-d’œuvre de musique. Et cet orchestre ! Nous en bavions de joie avec Milhaud, tandis qu'un menuisier consciencieux, dans le couloir, semblait clouer le cercueil de Richard Wagner...[2] »
L'exécution de l'œuvre dure en moyenne douze minutes[2].
Pour une fête de printemps porte le numéro d'opus 22 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 25[6].
Instrumentation
La pièce est instrumentée pour orchestre symphonique[1] :
Instrumentation de Pour une fĂŞte de printemps |
Bois |
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1 piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes, 3 bassons |
Cuivres |
4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, 1 tuba |
Percussions |
timbales, triangle, tambour de basque, cymbales, grosse caisse |
Claviers / cordes pincées |
harpe |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses |
Discographie
- par l'Orchestre national de l'ORTF dirigé par Jean Martinon, Erato.
- par l'Orchestre de Paris dirigé par Jean-Pierre Jacquillat en 1969 (EMI) ; réédité dans Albert Roussel Edition, CD 5, Erato 0190295489168, 2019[7].
- par l'Orchestre national royal d'Écosse dirigé par Stéphane Denève, avec la Symphonie no 2, Naxos 8.570529, 2008[8].
- par l'Orchestre philharmonique de la BBC dirigé par Yan Pascal Tortelier, avec Évocations, Chandos Records CHAN 10957, 2018[9].
Références
- Labelle 1992, p. 44.
- Tranchefort 1996, p. 658.
- Labelle 1992, p. 43.
- Top 2016, p. 102.
- Top 2016, p. 103.
- Labelle 1992, p. 42.
- Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine,
- (en-US) David Hurwitz, « Roussel: Symphony No. 2 - Classics Today », sur ClassicsToday.com,
- (en) « Roussel: Suite for Orchestra in F; Pour une fête de printemps; Évocations », sur Classical Music,
Bibliographie
- Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
- Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).
- François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », (1re éd. 1986), 896 p. (ISBN 2-213-01638-0).
Liens externes
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