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Plume (Michaux)

Un certain Plume est un ensemble de textes poétiques, d'Henri Michaux dont la premiÚre version est publiée en 1930, et la derniÚre en 1963. Cette derniÚre version est composée de treize chapitres se présentant comme des récits trÚs courts (quelques pages au plus), mettant tous en scÚne le personnage de Plume dans des « aventures » parfois cocasses ou rocambolesques, parfois surréalistes.

Plume précédé de Lointain intérieur
Nouvelle édition revue et corrigée
Auteur Henri Michaux
Pays France
Éditeur Gallimard
Lieu de parution Paris
Date de parution 1963 (premiĂšre version en 1930)
Nombre de pages 222

Le nom de Plume fait référence à la légÚreté du personnage, un personnage sans épaisseur ni volonté affirmée, qui se laisse la plupart du temps porter par les événements.

Genùse de l’Ɠuvre

Présentation

Un certain Plume est un recueil de textes poĂ©tiques en prose du poĂšte et peintre belge Henri Michaux dont la premiĂšre version a Ă©tĂ© publiĂ©e en 1930. Il a ensuite Ă©tĂ© retravaillĂ© et modifiĂ© par Michaux et plusieurs versions seront publiĂ©es du vivant de l'auteur. Cet article parle principalement de l'Ă©dition de 1963, mais la plupart des rĂ©flexions menĂ©es s'appliquent aux diffĂ©rentes versions, qui prĂ©sentent de grandes similitudes. Un certain Plume est composĂ© de treize courts textes poĂ©tiques mettant tous en scĂšne le personnage Ă©ponyme dans des situations diffĂ©rentes. Les titres, qui annoncent l’intrigue des Ă©pisodes, Ă©voquent le format du conte ou des albums pour enfant. MalgrĂ© cette forme en apparence enfantine, ces textes, relevant de l'absurde et de l'humour noir, abordent parfois des thĂšmes d'une grande violence. Plume est un personnage singulier « Ă  qui il arrive toutes sortes de mĂ©saventures surprenantes sans que cela modifie jamais sa rĂ©signation attristĂ©e et sans qu'il ose intervenir pour dĂ©tourner le cours du destin. » [1] En tĂ©moigne son nom mĂȘme : Plume est un ĂȘtre de pensĂ©e, sans consistance, qui n’a aucune volontĂ© et aucune personnalitĂ© affirmĂ©e et subit en permanence son existence. « C’est le nom d'un personnage falot, Ă©ternelle victime des hommes et des Ă©vĂ©nements, qui incarne l'angoisse de vivre. »[1] On le suit dans un quotidien souvent absurde ou grotesque, Ă  travers des rĂȘveries, mais Ă©galement dans ses voyages, un thĂšme que Michaux abordera dans d'autres de ses Ɠuvres comme Ecuador. MĂȘme si ces courts poĂšmes ressemblent Ă  des rĂ©cits, « ce que Michaux invente, ce n'est jamais une action, une intrigue (il n'est pas un conteur, mĂȘme dans Plume), mais des ĂȘtres et surtout des maniĂšres d'ĂȘtre. »[1] Michaux Ă©crit ces textes dans une Ă©poque de foisonnement artistique, d'expĂ©rimentation et de dĂ©construction des rĂšgles Ă©tablies en littĂ©rature. C’est une Ɠuvre hybride du point de vue du genre, Ă©crite dans l’entre-deux-guerres et qui fait beaucoup appel Ă  l’humour pour questionner ou dĂ©noncer de maniĂšre dĂ©tournĂ©e certains comportements sociaux ou politiques de l’époque. Par ailleurs, le personnage a une large dimension autobiographique et reflĂšte le mal de vivre et la souffrance de son auteur. Michaux le dit lui-mĂȘme : « Oui, Ă  cette Ă©poque de ma vie, Plume – tout Plume – Ă©tait moi-mĂȘme, Henri Michaux. »[2].

Inspirations de Plume

Plume a souvent Ă©tĂ© rapprochĂ© de Charlie Chaplin. RenĂ© Micha note dans un article: “On cherche querelle Ă  Plume, La nuit des Bulgares sont typiquement chaplinesques: par la scĂ©nographie, les changements Ă  vue, le dĂ©roulement en dents de scie, le pied de nez final [3] Les deux personnages semblent en effet subir avec lĂ©gĂšretĂ© et presque indiffĂ©rence la duretĂ© du monde extĂ©rieur, parfois cruel et incomprĂ©hensif Ă  leur Ă©gard. Ils sont en dĂ©calage constant avec ce qui les entoure et vivent des aventures pour le moins dĂ©sagrĂ©ables, mais sans cesser de nous faire rire. Michaux a reconnu lui-mĂȘme que Plume avait une parentĂ© avec Charlie Chaplin, personnage qui le fascine et dont il parle dans son texte « Notre frĂšre Charlie » [4]. Il ne contredit pas la remarque d'un critique qui voit un lien entre le personnage de Plume et la scĂšne de La RuĂ©e vers l'or oĂč Charlot crĂšve des oreillers de plume envahissant sa cabane, mais fait seulement remarquer qu'Ă  cette Ă©poque son intĂ©rĂȘt pour le cinĂ©ma a dĂ©jĂ  diminuĂ© [2]. Il confie Ă  ce mĂȘme critique l'origine du nom de « Plume », empruntĂ© au rĂ©cit d'Edgar Allan Poe, Le SystĂšme du docteur Goudron et du professeur Plume [2]. Les rĂ©fĂ©rences au Danemark dans Dans les appartements de la Reine rappellent Hamlet, de Shakespeare [5]. Un chercheur a Ă©galement travaillĂ© sur la parentĂ© entre l'Ɠuvre de Franz Kafka et celle d'Henri Michaux [6]

Plume, Michaux et la question de l’identitĂ©

Plume est souvent considĂ©rĂ© comme un double d'Henri Michaux. Ce dernier a signĂ© sous le nom « D'un certain Plume » [7] qui devient littĂ©ralement un « nom de plume »[8], et Dubuffet a peint Plume en prĂ©cisant : « Portrait d'Henri Michaux ». Le personnage de Plume aurait une tendance autobiographique[9], de l'aveu de Michaux lui-mĂȘme : « Oui, Ă  cette Ă©poque de ma vie, Plume- tout Plume- Ă©tait moi-mĂȘme, Henri Michaux. »[2]. Plume est « un personnage qui figure notamment son incapacitĂ© [celle de Michaux] Ă  ĂȘtre ou Ă  faire semblant d’ĂȘtre selon les conventions des autres. »[10] C’est lorsque Michaux perd son pĂšre et sa mĂšre Ă  quelques jours d’intervalle en 1929, qu’il se lance dans l’écriture et la crĂ©ation d'Un certain Plume. L’écriture joue pour lui un rĂŽle thĂ©rapeutique : « Avec Plume, je commence Ă  Ă©crire en faisant autre chose que de dĂ©crire mon malaise. Un personnage me vient. Je m’amuse de mon mal sur lui. Je n’ai sans doute jamais Ă©tĂ© aussi prĂšs d’ĂȘtre un Ă©crivain. »[10] L'usage particulier et les fluctuations des pronoms dans Un certain Plume rappellent cette thĂ©matique de l'identitĂ© fluctuante et du double : le sujet des intrigues est parfois Plume, parfois « il », parfois « on », parfois « Pon », un double de Plume, parfois « je », et est mĂȘme inclus dans un « nous » dans la derniĂšre phrase du recueil[11]. Cette difficultĂ© Ă  fixer le sujet trouve un Ă©cho dans le reste de l'Ɠuvre de Michaux, oĂč on lit : « Mais bon Dieu ! qu'on me donne donc un substantif / un maĂźtre qualificatif, oĂč je puisse me coller Ă  jamais »[12], mais aussi dans la vie de Michaux lui-mĂȘme, qui change l'orthographe de son prĂ©nom Ă  deux reprises, hĂ©sitant entre Henry et Henri[13].

L’Ɠuvre et son style

Roman, conte, fable

Un certain Plume est un recueil de textes en prose, Ă©ditĂ© et vendu comme recueil de poĂ©sie, comme en tĂ©moigne sa rĂ©Ă©dition en 1985 dans la collection « PoĂ©sie/Gallimard ». Mais l’inscription de Plume dans le genre poĂ©tique ne va pas immĂ©diatement de soi : c'est ce que soulignent les prospectus qui accompagnent sa publication en 1938 : « Certains appellent cela poĂ©sie. » et Michaux lui-mĂȘme se mĂ©fiait du poĂšme et de sa perfection close : « Rien n’est jamais dĂ©finitivement circonscrit » Ă©crit-il dans la postface de Lointain intĂ©rieur. En effet, il emploie volontiers un vocabulaire familier, son Ă©criture est oralisĂ©e, son style concis, dĂ©pourvu d’ornements, et il adopte le parti pris, Ă  premiĂšre vue anti poĂ©tique, de la prose et de la narration. On pourrait croire Ă  un recueil de nouvelles, voire Ă  un roman divisĂ© en chapitres dont Plume serait le personnage principal. Certains l’ont rapprochĂ© du roman picaresque [14] ou du thĂ©Ăątre de saynĂštes[15]. On peut aussi le rapprocher du genre du conte par la grande part laissĂ©e au fantastique, ou par la façon dont les Ă©vĂ©nements sont montrĂ©s comme “ en train de se produire” [3] . Certains chapitres, comme « Dans les appartements de la Reine » ont Ă©galement une parentĂ© avec la fable, par la dĂ©nomination des personnages[16] et la prĂ©sence d'une « morale » [17].

PoĂšme en prose

Mais c’est pourtant dans le genre du poùme en prose qu' Un certain Plume semble trouver sa plus juste place.

  • Les diffĂ©rents Ă©pisodes sont des poĂšmes fortement composĂ©s, ce qui est soulignĂ© aussi par leur briĂšvetĂ©. Ils sont trĂšs souvent structurĂ©s autour de constructions anaphoriques ou de refrains qui travaillent Ă  le rythmer. Les rĂ©pĂ©titions de mots et les sonoritĂ©s qui rendent Ă©galement la prose musicale.
  • Michaux porte une attention toute particuliĂšre au mot qui est travaillĂ© dans sa matĂ©rialitĂ© mĂȘme, ce qui caractĂ©rise pleinement l’écriture poĂ©tique[18]. Ainsi dans L‘Arrachage des tĂȘtes[19] : « Car celui qui l’a reçue, les mains dĂ©jĂ  baignĂ©es de sang, commence Ă  avoir des soupçons et il commence Ă  regarder comme quelqu’un qui attend des renseignements »[19]. On peut y dĂ©nombrer cinq segments dont les trois centraux sont des octosyllabes. Les premiĂšres consonnes accentuĂ©es de chaque segment sont tour Ă  tour des occlusives et des labiales. Ces alternances et ces symĂ©tries crĂ©ent une rĂ©gularitĂ© qui berce l’oreille. Outre les rĂ©pĂ©titions des quasi-homophones « comme » et « commence » , les sifflantes et les occlusives sont dissĂ©minĂ©es dans le paragraphe comme pour mieux se rĂ©pondre. Ces effets d’échos et d’harmonie sonore sont encore renforcĂ©s par l’homĂ©otĂ©leute qui fait rimer « sang » et « renseignements ».

La prose est donc travaillĂ©e comme un poĂšme et Un certain Plume apparaĂźt bien Ă  cet Ă©gard comme un poĂšme en prose. Michaux pratique une “PoĂ©sie qui fait fi de la logique et du rationnel, mais en mĂȘme temps, poĂ©sie un peu sĂšche, quasi sans adjectifs, sans un seul Ă©lĂ©ment vraiment descriptif, sans grands Ă©panchements sentimentaux – je dirais volontiers cĂ©rĂ©brale. PoĂ©sie terriblement abstraite dans son objet, mais imagĂ©e dans son expression, tragique par ses thĂšmes mais surprenante de retenue”[20]. Complexe et contradictoire, donc, mais poĂ©sie malgrĂ© tout et sĂ»rement mĂȘme avant tout.

L'humour dans Un certain Plume

Le ton employĂ© par Michaux dans cette Ɠuvre est essentiellement comique, « On trouve chez Michaux plusieurs sortes d’humour qui toutes sont des formes particuliĂšres d’une mĂȘme position originelle, une façon d’exister en marge »[21]. L'humour revĂȘt donc plusieurs formes :

  • Selon Per BĂ€ckström[22] c'est en partie par le grotesque que Michaux exploite le potentiel comique de son personnage et du monde qui l'entoure. On trouve de nombreuses rĂ©fĂ©rences au corps, souvent dĂ©formĂ© ou en morceaux.
  • Si Michaux manie l’humour, il s’agit donc d’un humour noir qui repose principalement sur le dĂ©calage entre un ton trĂšs neutre employĂ© pour narrer des Ă©vĂ©nements violents. Devant les drames dont il est tĂ©moin, Plume ne s’exprime qu’à coup d’interjections rĂ©signĂ©es « Tiens, pensa Plume » [23] ou encore « bah, la chose est faite » [24]
  • L'incursion du fantastique dans notre monde, de maniĂšre abrupte ou au contraire par touches subtiles, construit des effets de surprise qui portent au rire[25]. Les situations et les images ainsi crĂ©Ă©es relĂšvent du non-sens et sont souvent absurdes: elles se prĂȘtent donc Ă  un comique de situation, renforcĂ© par les rĂ©actions inadaptĂ©es de Plume.
  • L’humour du texte rĂ©side enfin dans les nombreux jeux de mots et inventions qui participent par ailleurs Ă  sa poĂ©ticitĂ©. Selon Roger Dadoun, « [les] aventures [de Plume] sont la figuration narrative de clichĂ©s »[26]. Ainsi, derriĂšre le nom de Plume, se cache l’expression « ĂȘtre lĂ©ger comme une plume » qui dit bien son inconsistance, et si l’on peut lire Plume au plafond, c’est probablement qu’il est trop « tĂȘte en l’air ». L’Arrachage des tĂȘtes peut se lire comme une dĂ©clinaison des expressions en lien avec la tĂȘte : « Ne pas avoir toute sa tĂȘte », « ne pas avoir la tĂȘte sur les Ă©paules », « ne pas savoir oĂč donner de la tĂȘte ». Toutes ces expressions prises au sens propre disent au sens figurĂ© l’inconsistance, l’absurditĂ©, la distraction de Plume. Mais au pied de la lettre, elles donnent lieu Ă  des rĂ©cits plus burlesques les uns que les autres.

Ainsi l’humour chez Michaux n’est pas gratuit, il allie « presque toujours la gravitĂ© et la fantaisie, la tension et la dĂ©sinvolture » et il met en question le conformisme langagier et social, l’obĂ©issance aveugle, la passivitĂ© face Ă  l’horreur. On peut donc relier « le climat gĂ©nĂ©ral de Plume, aux nombreux motifs assez sombres »[27] avec « l’air irrespirable du temps, et ce contexte d’angoisse et de dĂ©sespoir que gĂ©nĂšre l’époque”[27], marquĂ©e par la tranquille montĂ©e du nazisme dans une Europe souvent considĂ©rĂ©e comme trop conciliante. Comme le dit Corinne Roubaud, « l’humour est aussi une modalitĂ© du combat”[27].

Freud, les surrĂ©alistes et l’onirisme

Michaux est le contemporain de Sigmund Freud et des surrĂ©alistes (bien qu'il ait refusĂ© d'ĂȘtre assimilĂ© Ă  ce courant) et comme beaucoup d’artistes de l’époque, le rĂȘve et l’onirisme l’intĂ©ressent. Dans Un certain Plume, l’isotopie du sommeil est omniprĂ©sente et notre personnage, tantĂŽt endormi, tantĂŽt Ă©veillĂ©, n’est jamais bien loin d’un lit. Michaux se dĂ©tache nĂ©anmoins de l’esthĂ©tique surrĂ©aliste dont il rejette la pratique de l’écriture automatique[28] : les rĂ©cits de rĂȘve chez Michaux sont toujours situĂ©s dans un cadre narratif et descriptif, fĂ»t-il dĂ©cousu. Il n’imite pas davantage les rĂ©cits de rĂȘve, son « Ă©criture onirique rĂ©side bien dans une irruption constante du poĂ©tique dans la prose narrative, dans le dĂ©cloisonnement des genres et des discours, enfin dans la transfiguration littĂ©raire des rĂȘves »[28]. Les bornes entre rĂȘve et rĂ©alitĂ© sont estompĂ©es :

  • Les points de suspension ou le systĂšme anaphorique dĂ©liĂ© de toute rĂ©fĂ©rence favorisent une entrĂ©e in medias res dans le texte, qui Ă©voque la soudainetĂ© des dĂ©buts de rĂȘve.
  • Michaux pratique abondamment la rupture isotopique (ou « style coq-Ă -l’ñne »), particuliĂšrement visible dans La vision de Plume oĂč l’isotopie culinaire se mĂȘle Ă  l’isotopie de la cavalerie.
  • Le cadre spatio-temporel est flottant, les indications se succĂšdent sans vraiment s’articuler pour construire une cohĂ©rence (voir par exemple dans La vision de Plume)
  • La progression du texte est discontinue, faite d’ellipses et d’anacoluthes qui sont autant de trous dans le tissu narratif du rĂȘve.
  • Michaux joue Ă©galement beaucoup la carte de l’absurde, essentielle dans son esthĂ©tique, selon ses propres mots d’ailleurs, « CaractĂšre du rĂȘve : le rĂȘve est absurde »[29]. Pour cela, il s’amuse Ă  « sĂ©parer les effets des causes »[30] en dĂ©livrant le texte de sa rigueur causale. « Comme vous ĂȘtes riche, vous n’avez pas besoin de tant de doigts »[31] explique le chirurgien Ă  Plume. Le « comme », presque systĂ©matique prĂ©fĂ©rĂ© au « parce que » ou au « puisque » oscille sĂ©mantiquement entre l’expression de la causalitĂ© ou celle de la coĂŻncidence. De la mĂȘme façon, le « et » organise de façon rĂ©pĂ©tĂ©e la coordination transphrastique : il est une forme de coordination faible, Ă  la limite de la juxtaposition et qui ne hiĂ©rarchise pas, crĂ©ant l’impression diffuse que les Ă©vĂ©nements s’enchaĂźnent arbitrairement. L’écriture de Michaux nous fait entrer dans un univers incertain, informe oĂč les lieux, les temps et les actions flottent et s’entrelacent mollement.

L’ellipse et le pli

L'ellipse est un procĂ©dĂ© de premiĂšre importance dans ce recueil, mais aussi dans le reste de l'Ɠuvre de Michaux. Souvent l'ellipse est amenĂ©e par l'endormissement de Plume[32], comme dans La Nuit des Bulgares ou encore dans Un homme paisible. Ce procĂ©dĂ© peut alors ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme soulignant l'inconsistance de Plume, qui s'efface rĂ©guliĂšrement des Ă©vĂ©nements et n'a pas une vision continue de la rĂ©alitĂ©.Une ellipse est mĂȘme figurĂ©e par la typographie dans Dans les appartements de la Reine, aprĂšs l'arrivĂ©e du Roi. Le texte est alors coupĂ© par une ligne de points qui se tient Ă  l'endroit oĂč aurait dĂ» se trouver le rĂ©cit de la dĂ©couverte de l'adultĂšre par le Roi. Cette ligne de point a Ă©tĂ© commentĂ©e comme Ă©tant la trace d'un pli[33], l'esthĂ©tique du pli Ă©tant trĂšs importante dans l'Ɠuvre de Michaux. Ce dernier a publiĂ© un recueil nommĂ© La Vie dans les plis[34], et la discontinuitĂ© est un thĂšme que l'on retrouve dans sa peinture[35]. Le pli pour Michaux figurerait le repli sur soi, la profondeur, comme si quelque chose de plus intĂ©rieur Ă©tait enfoui sous le texte, et qu'il fallait le dĂ©plier pour amener Ă  la surface, Ă  la lumiĂšre du jour, cette intĂ©rioritĂ©. Plume aurait du mal Ă  se dĂ©plier[36] pour prendre sa place dans la sociĂ©tĂ© : il aurait plutĂŽt tendance Ă  se plier en quatre pour se conformer Ă  ce qu'on attend de lui, comme dans Plume voyage.

Questions Ă©ditoriales

Éditions et rĂ©Ă©ditions

Un certain Plume est le titre de trois publications distinctes de Henri Michaux[37].

  • À l'automne 1930, Michaux publie cinq textes inĂ©dits sous le titre Un certain Plume dans la revue Commerce[38] : La Philosophie de Plume, Plume voyage, Plume au restaurant, Dans les appartements de la Reine et La Vision de Plume, numĂ©rotĂ©s d' I Ă  V.
  • En 1930 paraĂźt Ă©galement un recueil sous le mĂȘme nom, composĂ© de 34 textes organisĂ©s en cinq parties. Dans la premiĂšre partie, on trouve les cinq textes publiĂ©s dans Commerce auxquels Michaux en ajoute six autres. Plume n'est ensuite le hĂ©ros que de deux textes de la seconde partie : Bouddha et Rupture.
  • En 1938 dans un nouveau recueil intitulĂ© Plume prĂ©cĂ©dĂ© de Lointain intĂ©rieur, Henri Michaux publie Ă  nouveau cet ensemble de textes sous le nom : Un certain Plume (1930) augmentĂ© de quatre chapitres inĂ©dits (1936). Bouddha et Rupture sont enlevĂ©s, ainsi qu' À Vienne, II° mort de Plume, mais Henri Michaux ajoute quatre textes (comme annoncĂ© dans le titre): Plume Ă  Casablanca, L'HĂŽte d'honneur du Bren Club, Plume au plafond et Plume et les culs-de-jatte. Un titre change : 1re mort de Plume devient On cherche querelle Ă  Plume .
  • En 1963[39] paraĂźt une Ă©dition revue et corrigĂ©e de Plume prĂ©cĂ©dĂ© de Lointain intĂ©rieur, dans laquelle le chapitre On cherche querelle Ă  Plume est supprimĂ©.
  • En 1985 ce recueil est rĂ©Ă©ditĂ© Ă  l'identique dans la collection « PoĂ©sie/Gallimard ».

Publication dans Commerce, automne 1930

  1. La Philosophie de Plume (deviendra Un Homme paisible dans le recueil de 1930)
  2. Plume voyage
  3. Plume au restaurant
  4. Dans les appartements de la Reine[40]
  5. La Vision de Plume

Recueil Un certain Plume de 1930

PremiĂšre partie :

  1. Un homme paisible[41] (publié sous le nom La Philosophie de Plume dans la revue Commerce en 1930)
  2. Plume au restaurant
  3. Plume voyage
  4. Dans les appartements de la Reine
  5. La Nuit des Bulgares
  6. La Vision de Plume
  7. Plume avait mal au doigt
  8. L'Arrachage des tĂȘtes
  9. Une mĂšre de neuf enfants !
  10. 1re mort de Plume
  11. 2e mort de Plume (ce nom est celui qui figure dans la table des matiùres, dans le corps du texte il devient : À Vienne. IIe mort de Plume)

DeuxiÚme partie : (nous ne notons que les textes dont Plume est le personnage. En vérité ce recueil est composé de cinq parties et comporte 34 textes.)

  1. Bouddha
  2. Rupture

Recueil Plume précédé de Lointain intérieur, 1938

Partie : Un certain Plume.

  1. Un homme paisible
  2. Plume au restaurant
  3. Plume voyage
  4. Dans les appartements de la Reine
  5. La Nuit des Bulgares
  6. La Vision de Plume
  7. Plume avait mal au doigt
  8. L'Arrachage des tĂȘtes
  9. Une mÚre de neuf enfants (le point d'exclamation de ce titre est enlevé.)
  10. On cherche querelle à Plume (nouveau nom du texte précédemment nommé : 1re mort de Plume.)
  11. Plume Ă  Casablanca
  12. L'HĂŽte d'honneur du Bren Club
  13. Plume au plafond
  14. Plume et les culs-de-jatte

Recueil Plume précédé de Lointain intérieur, édition revue et corrigée, 1963 (identique à l'édition de 1985)

  1. Un homme paisible
  2. Plume au restaurant
  3. Plume voyage
  4. Dans les appartements de la Reine
  5. La Nuit des Bulgares
  6. La Vision de Plume
  7. Plume avait mal au doigt
  8. L'Arrachage des tĂȘtes
  9. Une mĂšre de neuf enfants
  10. Plume Ă  Casablanca
  11. L'HĂŽte d'honneur du Bren Club
  12. Plume au plafond
  13. Plume et les culs-de-jatte

Adaptations de Plume

Plume en peinture

Plume a été représenté en peinture par Jean Dubuffet.

  • Monsieur Plume. PiĂšce botanique,
  • Monsieur Plume, Plis au pantalon,

Les deux Ɠuvres ont comme sous-titre, entre parenthùses : Portrait d'Henri Michaux.

Plume au théùtre

Un certain Plume est un texte qui a connu plusieurs adaptations au théùtre :

  • Un certain Plume, mise en scĂšne Alain Rais, avec la contribution d'Henri Michaux, Nice, Spectacle de la vallĂ©e du RhĂŽne, , repris en 1971 [42]
  • Un certain Plume et autres textes, avec Alexis Nitzer, ThĂ©Ăątre Essaion-Valverde, 1978.
  • Sapho lit Baudelaire, Rilke, Lorca et Monsieur Plume, mise en espace de Pier Meaulne, avec Sapho, 2000
  • Un certain monsieur Plume, 2002, mise en scĂšne Olivier Lopez, La CitĂ©/ThĂ©Ăątre #Plume, mise en scĂšne de Sylvain Maurice, 2003, ThĂ©Ăątre de la Commune., ThĂ©Ăątre MoliĂšre-Maison de la poĂ©sie.
  • Plume La Compagnie d'Henry, directeur artistique Anthony Le Foll, 2008
  • Un certain Plume, RĂ©alisateur Bernard, ThĂ©Ăątre du grand Midi, Ixelles, 2011

Bibliographie

  • Albert, Emmanuelle, "Recherche sur l'imaginaire de l'absurde Ă  travers Un certain Plume de H. Michaux", Recherches sur l'imaginaire, Cahier XXV, 1994, p. 231-243
  • BĂ€ckström, Per, Le grotesque dans l’Ɠuvre d’Henri Michaux, Qui cache son fou, meurt sans voix, l’Harmattan, 2007
  • Bellour, Raymond, Henri Michaux, Gallimard, La FlĂšche, 1986
  • Bertho, Sophie, "Un certain Plume" de Henri Michaux. Analyse des thĂšmes et du discours, Romanisches Seminar der UniversitĂ€t Hamburg, 1995
  • Brown, LLewellyn, L'esthĂ©tique du pli dans l'Ɠuvre de Henri Michaux, lettres modernes minard, BibliothĂšque des Lettres Modernes, Caen, 2007
  • Bishop, Lloyd, "The Multiple Ironies of Black Humor: Michaux's Plume, "Clown"", Romantic Irony in French Literature from Diderot to Beckett, Nashville(Tenessee), Vanderbilt University Press, 1989, p. 130-153
  • Hackett, C.A. « Michaux and Plume », The French Review, Vol. XVII, no 1, p. 40-49
  • Magny, Claude-Edmonde, « L'Univers d'Henri Michaux et de Kafka », Revue internationale, no 9, , p. 240-244
  • Martin Hernandez, Ramiro, "Un certain Plume... et une indiscutable ironie", Correspondance, Caceres, Espagne, no 4, , p. 159-166
  • Micha, RenĂ©, “Plume et les anges” in Henri Michaux, Editions de l’Herne, 1999
  • Roy, Claude, "Michaux le pĂšre de Plume", Action, (republiĂ© sous le titre "Henri Michaux" dans Descriptions critiques, Gallimard, 1949, p. 309-310)
  • Verger, Romain, Oniricosmos, Henri Michaux et le rĂȘve, Presses Sorbonne Nouvelle, 2004, Paris
  • ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998
  • « MICHAUX HENRI - (1899-1984) », EncyclopĂŠdia Universalis, Pierre Robin et Robert Brechon, [en ligne , consultĂ© le .
  • Plis et Cris du lyrisme, Henri Michaux, dir, Catherine Mayaux, Ă©ditions L'Harmattan, Paris; 1997
  • Ruptures sur Henri Michaux, Roger Dadoun Ă©d. coll. "Traces", Payot, 1976*

Notes et références

Notes

    Références

    1. Pierre ROBIN, Robert BRECHON, « MICHAUX HENRI - (1899-1984) », EncyclopÊdia Universalis [en ligne], consulté le 22 février 2019.
    2. C.A. Hackett « Michaux and Plume », The French Review, Vol. XVII, no 1, janvier 1963 p. 40-49, p. 47
    3. RenĂ© Micha, “Plume et les anges” in Henri Michaux, Editions de l’Herne, 1999, p. 143 Ă  158
    4. Premiers Ă©crits, ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 43-47
    5. « On y entend une rĂ©fĂ©rence Ă  Hamlet, oĂč le fils rivalise avec un pĂšre dĂ©noncĂ© comme usurpateur », LLewellyn Brown, L'esthĂ©tique du pli dans l'Ɠuvre de Henri Michaux, lettres modernes minard, BibliothĂšque des Lettres Modernes, Caen, 2007, p. 86
    6. Claude-Edmonde Magny, « L'Univers d'Henri Michaux et de Kafka », Revue internationale, no 9, octobre 1946, p. 240-244
    7. ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 1250-1251
    8. Notice de Plume prĂ©cĂ©dĂ© de Lointain IntĂ©rieur, ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998 p. 1249
    9. Notice de Plume prĂ©cĂ©dĂ© de Lointain IntĂ©rieur, ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 1247
    10. Jean-Claude MATHIEU, « LégÚre lecture de Plume » in Ruptures sur Henri Michaux, Payot, Paris, 1976
    11. Christine Van Rogger-Andreucci, « Les modalitĂ©s du moi et de l'anonymat dans l'Ɠuvre de Michaux : parcours Ă  travers les pronoms », dans Plis et Cris du lyrisme, Henri Michaux, dir, Catherine Mayaux, Ă©ditions L'Harmattan, 1997, Paris, p. 51-77
    12. « Toujours son « moi » » Qui je fus, ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 112
    13. ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 1249-1250
    14. Sur ce point, voir : Llewellyn Brown, L'EsthĂ©tique du pli dans l'Ɠuvre d'Henri Michaux, Caen, Lettres modernes Minard, BibliothĂšque des lettres modernes, 2007, p. 91
    15. Sur le lien entre Un certain Plume et le théùtre, voir : Pierre Loubier, « Henri Michaux et l'arriÚre-théùtre », dans Plis et Cris du lyrisme, Henri Michaux, dir, Catherine Mayaux, Paris, éditions L'Harmattan, 1997, p. 317
    16. «Le Roi», «La Reine» dans Dans les appartements de la Reine, ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 626-628
    17. « Aventures terribles, quels que soient vos trames et vos dĂ©buts, aventures douloureuses et guidĂ©es par un ennemi implacable. » dans Dans les appartements de la Reine, ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 626-628
    18. Michel Sandras, Lire le PoĂšme en prose, Dunod, Paris, 1995
    19. ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 634-636
    20. G. Legros, « Un poĂšme de Michaux : « Repos dans le malheur » », Cahiers d’analyse textuelle no 8, Les Lettres Belges, LiĂšge, 1966
    21. Raymond BELLOUR, Henri Michaux, Gallimard, La FlĂšche, 1986, p. 152
    22. Per BĂ€ckström, Le grotesque dans l’Ɠuvre d’Henri Michaux, Qui cache son fou, meurt sans voix, l’Harmattan, 2007
    23. ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 638,
    24. ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 622.
    25. Per BĂ€ckström, Le grotesque dans l’Ɠuvre d’Henri Michaux, Qui cache son fou, meurt sans voix, l’Harmattan, 2007, p. 89
    26. Roger Dadoun, Ruptures sur Henri Michaux, Payot, 1976
    27. Corinne Roubaud, Plume précédé de Lointain intérieur, Gallimard, Paris, 2000.
    28. Romain Verger, Oniricosmos, Henri Michaux et le rĂȘve, Presses Sorbonne Nouvelle, 2004, Paris
    29. "Henri Michaux, Les rĂȘves et les jambes", dans ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998
    30. Jean-Claude Mathieu, « LégÚre lecture de Plume » in Ruptures sur Henri Michaux, Payot, Paris, 1976
    31. Plume avait Mal au doigt, ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 633
    32. Llewellyn Brown, L'EsthĂ©tique du pli dans l'Ɠuvre d'Henri Michaux, lettres modernes Minard, BibliothĂšque des lettres modernes, Caen, 2007, p. 90
    33. Llewellyn Brown, L'EsthĂ©tique du pli dans l'Ɠuvre d'Henri Michaux, lettres modernes Minard, BibliothĂšque des lettres modernes, Caen, 2007, p. 86
    34. Henri Michaux, La Vie dans les plis, Paris, Gallimard, 1949
    35. Sur ce point voir : Yves Leroux, « Le dessin et la peinture d'Henri Michaux », dans Plis et Cris du lyrisme, Henri Michaux, dir.Catherine Mayaux, éditions L'Harmattan, 1997, Paris, p. 309-313. Michaux, dans ses Dessins Mescaliniens utilise un trait tremblé, qui a quelque chose de la trace d'un sismographe. Ces séries d'angles sont comme des suites de plis, qui pour Yves Leroux aurait à voir avec l'espace du dedans (p. 310)
    36. Llewellyn Brown, L'EsthĂ©tique du pli dans l'Ɠuvre d'Henri Michaux, lettres modernes Minard, BibliothĂšque des lettres modernes, Caen, 2007, p. 93
    37. Ce qui suit est un rĂ©sumĂ© de la notice d' Un certain Plume dans l'Ă©dition de la PlĂ©iade, ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux, Ă©dition Ă©tablie par Raymond Bellour, avec YsĂ© Tran, BibliothĂšque de La PlĂ©iade, Paris, Gallimard, 1998, p. 1283
    38. Commerce, Cahiers trimestriels publiés par les soins de Paul Valéry, Léon-Paul Fargue, Valéry Larbaud, automne 1930, cahier XXV, Fac simile imprimé à Nendeln, Liechtenstein, Klaus Repeint, 1969, p. 143-161
    39. Sur la date de cette Ă©dition, les notes des pages 1256 et 1283 des ƒuvres ComplĂštes d'Henri Michaux (La PlĂ©iade) diffĂšrent : seule la note de la page 1256 est juste sur ce point.
    40. Sur la prĂ©sence ou non du texte « Dans les appartements de la Reine à» lors de la publication dans Commerce en 1930, la PlĂ©iade se contredit elle-mĂȘme, entre la page 1258 et la page 1283. Seule la page 1283 est juste. Le texte Ă©tait bien prĂ©sent lors de la publication dans Commerce.
    41. Les textes modifiés ou ajoutés au fil dans chaque publications sont en gras, les autres, ceux qui n'ont pas été modifiés d'une édition à l'autre sont seulement en italique.
    42. Préfaces , Nice, no 1, oct. 1969, p. 11, note 1. - Spectacle de la Vallée du RhÎne, mars 1971
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