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Pita (Guinée)

Pita est une ville de Guinée, en Afrique de l'ouest. Elle est située dans le massif du Fouta-Djalon. Cette région, aussi appelée Moyenne Guinée[1].

Pita
Pita (Guinée)
Vue du centre de la ville.
Administration
Pays Drapeau de la Guinée Guinée
RĂ©gion RĂ©gion de Mamou
Préfecture Préfecture de Pita
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 11° 03′ 34″ nord, 12° 23′ 44″ ouest
Altitude 998 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Guinée
Voir sur la carte administrative de Guinée
Pita

    Description

    Sur le plan administratif, c'est le chef-lieu de la préfecture de Pita, l'une des trois subdivisions de la Région de Mamou.

    Population

    En 2020, la localitĂ© comptait 332 360 habitants et est principalement habitĂ©e par les Peuls[2].

    Histoire

    Historiquement, Pita s'est constitué autour du village de Kigna après l'annexion du Fouta-Djalon dans l'empire colonial français d'Afrique. Kigna, habitée par le clan des Douyèbhè, faisait partie du diwal (province) de Timbi dans la partie centrale de l'empire théocratique du Fouta Djalon. Elle se trouve au centre de la Guinée. Elle est limitée au nord par Labé, à l'ouest par Télimélé, au sud par Kindia, et à l'est par la préfecture de Dalaba. Hormis les chefs-lieux de région, Pita est l'une des plus grandes villes du pays.

    Pita est situé à 998 mètres d'altitude sur la chaîne montagneuse du Fouta-Djalon.

    Les principales activités économiques de la préfecture sont l'agriculture, l'élevage, le commerce et l'artisanat. La préfecture de Pita est en particulier le principal centre de production de pommes de terre connues sous le nom de « Belle de Guinée »[3].

    Barrage de Kinkon

    Infrastructures

    Pita abrite le barrages hydroélectriques de Kinkon qui fut construit sur le Kokoulo par les Chinois pendant la première République. Ce barrage dessert quatre grandes préfectures en électricité dont Pita, Labé, Dalaba et Mamou[4].

    Tourismes

    Pita est visité pour la chute de Kinkon. On y trouve également le Séré djourdhé, un site de divertissement se trouvant dans la sous-préfecture de Bourouwal Tappé où se retrouve la jeunesse de la Moyenne-Guinée lors des différentes fêtes.

    Situation géographique

    Située dans la partie centrale du Fouta Djallon, la préfecture de Pita dispose d’une superficie de 4.320 km2 pour une population de 239.236 habitants dont 92 % en zones rurales, 85 % engagés dans l’agriculture et 55,7 % femmes. La densité moyenne se chiffre à 55 habitants par km2.

    Subdivision administrative de la ville

    Le chef-lieu de la préfecture est reparti en 10 quartiers, les CRD en 111 districts.

    La préfecture de Pita est limitée au nord par la préfecture de Labé, au sud-est par la préfecture de Dalaba, au sud-ouest par la préfecture de Kindia, à l’ouest par la préfecture de Télimélé et au nord-ouest par la préfecture de Lélouma.

    Climat

    De type tropical, particulièrement doux sur les altitudes et chaud dans les bas-fonds, le climat est caractérisé par des refroidissements nocturnes en toute saison, la rigueur de l’harmattan en décembre, et l’alternance de deux saisons (sèche et pluvieuse) de durée à peu près égale. La température moyenne minimale est de 14,2°C, tandis que la maximale est de 29,5°C. Le relevé de la station météorologique a donné en moyenne 1771,2 mm de précipitation au cours de l’année 2005, répartie en 110 jours de pluie.

    Relief

    Le relief de la préfecture est constitué de hauts plateaux dont l’altitude varie entre 900 et 1.264 m, d’où immergent deux points culminants, le Donghol Touma (1.264 m) et la Table de Maci (1.264 m). Les principaux cours d’eau qui arrosent cette préfecture sont le Kakrima, le Kokoulo et le Fétoré. La savane arborée et boisée est la caractéristique essentielle de sa végétation. On y distingue quelques forêts secondaires et des forêts de galerie le long des cours d’eau.

    La préfecture compte 11 forêts classées pour une superficie totale de 6486,4 ha.

    Ressources miniers

    Les prospections géologiques ont prouvé l’existence d’importants gisements de bauxite à Bantignel avec une réserve de plus de 200 millions de tonnes. Elles ont également mis en évidence des indices de bauxite dans le groupe de Saran (Timbi Tounni), ainsi que des dolérites et gris qui peuvent servir à l’empierrement des routes et à la construction des édifices.

    Activité Economique

    L’activité économique de la préfecture de Pita est essentiellement basée sur l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et le commerce. L’agriculture, bien qu’étant la principale activité économique, n’est plus la première source de revenus. Le commerce, l’élevage et les ressources provenant des ressortissants résidant à l’extérieur constituent aujourd’hui les principales sources de revenus.

    Organisations

    Le siège de la Fédération des Paysans du Fouta Djallon (FPFD) se trouve à Timbi Madina, dans la préfecture de Pita. À l’origine de la FPFD se trouve une poignée de leaders paysans responsables de groupements de Timbi Madina, qui ont lutté pour implanter la culture de la pomme de terre dans cette sous-préfecture. Ils ont été accompagnés dans cette initiative par les Volontaires Européens pour le Développement (VED) et le Projet de Développement Agricole (PDA) de la coopération française de 1987 à 1995.

    Ayant obtenu du Gouvernement guinéen le blocage des importations de pomme de terre au moment de la commercialisation de leur production, les leaders paysans ont créé la Fédération en 1992. Aujourd’hui la FPFD s’occupe non seulement d’autres filières de production (oignons et tomates) mais aussi de l’approvisionnement en intrants agricoles, de la construction de magasins de stockage et de l’alphabétisation fonctionnelle. Grâce à l’appui de la France, la FPFD dispose depuis de ses propres bureaux à Timbi Madina.

    Marché

    Le jour de marché hebdomadaire est le jeudi.

    Produits artisanaux

    Ce secteur, la deuxième activitĂ© Ă©conomique de la prĂ©fecture de Pita, regorge presque la quasi-totalitĂ© des corporations artisanales en GuinĂ©e. Il est constituĂ© de la vannerie, la sacherie, la forge, le tissage, la couture, la broderie, la sculpture, la peinture et surtout de la cordonnerie. Certains villages sont mĂŞme spĂ©cialisĂ©s comme celui de Diongassi dans la CRD de Timbi Tounni, oĂą la cordonnerie est l’activitĂ© principale, et KouyĂ© dans la CRD de Ley Miro oĂą la confection de ruches pour l’apiculture prime sur les autres activitĂ©s. Ces diffĂ©rents corps de mĂ©tier sont largement  pratiquĂ©s et gĂ©nĂ©ralement regroupĂ©s en coopĂ©ratives dont les activitĂ©s sont coordonnĂ©es par la FĂ©dĂ©ration PrĂ©fectorale des Artisans de Pita (FEPAP).

    HĂ´tels

    Le parc hôtelier est très modeste, ce qui écourte le séjour des touristes. Considéré comme un lieu d’escale ou de transit, la ville de Pita possède des réceptifs hôteliers.

    Restaurants

    Dans la préfecture de Pita, il existe des restaurants classiques. On constate aussi l’existence de plusieurs gargotes et bars café.

    Site touristique

    La préfecture de Pita recèle de potentialités touristiques particulièrement intéressantes dont les suivantes sont les plus connues[5].

    Spécimen de Isoetes melanotheca récolté près des chutes du Kinkon.
    • Les chutes du Kinkon, situĂ©es dans la CRD de Sintaly, Ă  15 km du centre-ville de Pita, elles constituent un des panoramas les plus reprĂ©sentatifs des splendeurs naturelles du Fouta Djallon. Le gĂ©nie humain les a exploitĂ©es pour fournir non seulement de l’énergie Ă©lectrique mais aussi pour offrir aux touristes un ensemble de curiositĂ©s d’une rare beautĂ© dont un lac, un barrage, une chute, une centrale hydroĂ©lectrique, une gorge et de l’eau maĂ®trisĂ©e ;
    • Pont de liane de Kambadaga ;
    • Les chutes de Kambadaga: Dans la CRD de Bourouwal TappĂ©, Ă  16 km du centre-ville de Pita, le visiteur trouve ici des rapides, des bassins et des cascades entourĂ©es d’une vĂ©gĂ©tation toujours verdoyante et parfois fleurie, demeurent incontestablement le jardin favori de retraite et de repos[6].
    • La table de Maci: Dans la CRD de Maci Ă  40 km du centre-ville de Pita, il s’agit d’un mont avec une rĂ©serve animale riche et variĂ©e, oĂą les singes de toutes catĂ©gories cĂ´toient les oiseaux divers dans un endroit flanquĂ© de blocs sur lesquels sont gravĂ©es les empreintes des hommes des cavernes.
    • Les chĂŞnes de montagnes de Doucki: SituĂ©es dans la CRD de Donghol Touma, Ă  62 km de la ville de Pita, la vue sur la crĂŞte embrasse les profondeurs de la vallĂ©e du Kokoulo qui s’étend jusqu’aux montagnes uniformes de la GuinĂ©e Maritime.
    • Les plages de Woumban, Bombel et FĂ©torĂ©: SituĂ©es sur les lacs de GuĂ©toya et Oustoya dans la commune urbaine et la CRD de Bantignel (15 km de Pita, 20 km de Timbi Madina), ces plages sont propices pour les chaudes baignades et les promenades d’agrĂ©ment.
    • Les villages de TokosĂ©rĂ© avec la case d’El Hadj Oumar Tall, hĂ©ros national Ă  Donghol Touma ;
    • La marmite d’Olivier de Sanderval, explorateur français ;
    • Timbi Tounni oĂą se dresse encore un arbre multi centenaire, tĂ©moin des grands Ă©vĂ©nements des neuf diwĂ©s (provinces Ă©tablies en 1725) du Fouta thĂ©ocratique, sont autant de survivances historiques autour desquelles la tradition orale conserve des rĂ©cits d’une authenticitĂ© surprenante.

    On peut citer Ă©galement quelques sites moins connus, comme :

    • les chutes de SĂ©rĂ© DiourdĂ© amĂ©nagĂ©es, Ă  16 km du centre-ville de Pita ;
    • la forĂŞt de Bantignel ;
    • le site de FĂ©to en voie d’amĂ©nagement ;
    • le tunnel souterrain de Faro dans la CRD de Ley Miro, Ă  120 km de Pita ;
    • le bowal de Singan de RenĂ© CaillĂ©,

    le site préhistorique de Pètè Lalya ainsi que les embouchures sur le Konkouré dans la CRD de Sangaréah à 170 km de Pita.

    Personnalités nées à Pita

    Notes et références

    1. « Guinée: Voyage Pita et circuits sur mesure », sur Evaneos (consulté le )
    2. République de Guinée, https://population.insguinee.org/resultat/,
    3. (fr) Saliou Cherif Diallo, « Organisation de la production et du marché de pomme de terre en Guinée », FPFD, (consulté le ).
    4. (en) Mohamed Saliou Camara, Thomas O'Toole, Janice E. Baker, « Kokulo River », in Historical Dictionary of Guinea, Scarecrow Press, 2013 (5e Ă©d.), p. 193 (ISBN 9780810879690)
    5. « Les chutes de Kinkon », sur Diaspoguinee (consulté le )
    6. « Les chutes de Kambadaga | Découverte Guinée » (consulté le )
    7. « Cérémonie d’hommage à Siradiou et compagnons : Elhadj Salim Bah sur les grandes lignes (entretien) », sur Guineematin.com, (consulté le )
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