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Belle de Guinée

La « Belle de GuinĂ©e » est une marque commerciale dĂ©posĂ©e par la FĂ©dĂ©ration des paysans du Fouta Djalon (FPFD) pour protĂ©ger une production de pommes de terre locale de la rĂ©gion du Fouta Djalon en GuinĂ©e. Cette marque a Ă©tĂ© enregistrĂ©e auprès de l’Organisation africaine de la propriĂ©tĂ© intellectuelle. Cette production, qui reprĂ©sente la quasi-totalitĂ© de la production de pomme de terre du pays, s'est Ă©levĂ©e Ă  10 000 tonnes en 2005. Elle est dĂ©veloppĂ©e notamment dans le cadre d'un programme conjoint avec l'Agence française de dĂ©veloppement lancĂ© en 2005[1].

Caractéristiques de la production

La production de pomme de terre de GuinĂ©e s'Ă©lève en 2010 Ă  environ 20 000 tonnes, principalement de la variĂ©tĂ© 'Nicola'. La zone de production du Fouta-Djalon s'Ă©tend sur les secteurs de Mamou, Dalaba, Pita, LabĂ© et Mali. Le secteur de Pita est le plus important et reprĂ©sente Ă  lui seul 75 % de la production totale[2]. Le rendement moyen varie de 15 Ă  20 tonnes par hectare[3].

Compte tenu des conditions climatiques, il y a trois saisons de culture qui permettent d'étaler la production sur une grande partie de l'année : en saison sèche avec irrigation (février à juin), en saison des pluies et durant l’intersaison (commercialisation d'octobre à décembre).

Histoire

La production de pommes de terre de Guinée s'est fortement développée depuis le début des années 1990. Insignifiante avant 1990, elle est lancée à partir de 1992 par la Fédération des paysans du Fouta-Djalon (FPFD), créée cette année-là, qui obtient du gouvernement la décision de bloquer les importations de pommes de terre pendant la période de commercialisation de la production locale c'est-à-dire de février à juin.

La production guinĂ©enne passe de 200 t en 1992 Ă  1 800 tonnes en 1996, Ă  5 000 tonnes en 2002, puis 10 000 tonnes en 2007 et 20 000 tonnes en 2010. Outre l'interdiction des importations, cette Ă©volution très rapide s'explique aussi par les actions d'organisation de la filière menĂ©es par l'organisation paysanne (approvisionnement en semences de qualitĂ©, crĂ©dit, conseils techniques et aide Ă  la commercialisation par le biais d'accords avec les commerçants locaux)[4].

En 2005, un projet pour la promotion et la structuration d’une filière d'exportation de la pomme de terre guinĂ©enne vers la sous-rĂ©gion est lancĂ© sous l'Ă©gide de l'Agence française de dĂ©veloppement (AFD) qui apporte une subvention de 470 000 euros. Ce projet s'inscrit dans le cadre du Programme de renforcement des capacitĂ©s commerciales (PRCC), financĂ© par la France et qui concerne une dizaine d'États en voie de dĂ©veloppement d'Afrique et d'Asie[1] - [5].

Notes et références

  1. (fr) « Soutien à l’exportation de la pomme de terre guinéenne dans la sous-région », Agence française de développement (consulté le ).
  2. (fr) Saliou Cherif Diallo, « Organisation de la production et du marché de pomme de terre en Guinée », FPFD, (consulté le ).
  3. (fr) « La "belle de Guinée" : un nom bien porté », Fédération des paysans du Fouta-Djalon (consulté le ).
  4. (fr) Patrick Delmas, « La Belle de Guinée est-elle menacée ? », (consulté le ).
  5. (fr) « Programme de renforcement (PRCC) », Agence française de développement (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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