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Pierre VĂ©drine

Pierre Védrine est un physicien français, spécialiste des aimants supraconducteurs. Il a contribué à la construction du premier alternateur supraconducteur au monde et du détecteur de particules ATLAS du Grand Collisionneur de hadrons (LHC, CERN). Il travaille au développement de la plus puissante machine IRM au monde.

Pierre VĂ©drine
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Jeunesse

Pierre Védrine est né en 1964 à Paris dans une famille qui comprend des ingénieurs chimistes.

AprĂšs avoir Ă©tĂ© diplĂŽmĂ© ingĂ©nieur de l’École nationale supĂ©rieure d'arts et mĂ©tiers, il reçoit un DEA et fait un stage au Culham Science Centre, prĂšs d’Oxford oĂč est dĂ©veloppĂ© le Joint European Torus, le plus grand tokamak jamais construit[1] - [2].

Le premier alternateur supraconducteur

Il intĂšgre le Centre de recherche sur les trĂšs basses tempĂ©ratures (CRTBT) du CNRS sur le site du Polygone scientifique de Grenoble. Il y participe Ă  la conception du premier alternateur supraconducteur au monde. Celui-ci comportait une bobine constituĂ©e par un fil nanomĂ©trique de niobium titane de plusieurs kilomĂštres de long plongĂ©e dans un bain d’hĂ©lium liquide refroidi Ă  −269 °C ou 4,2 kelvins[1].

En 1990 il soutient une thĂšse sur la physique et la technologie des grands instruments Ă  l’universitĂ© Pierre-et-Marie-Curie[1] - [2], puis une thĂšse sur une machine Ă©lectrique supraconductrice[3].

Le Grand Collisionneur de hadrons

Le détecteur ATLAS en cours d'assemblage.

Il intĂšgre alors le CEA oĂč il travaille sur les aimants supraconducteurs, appliquĂ©s non plus aux alternateurs, mais aux accĂ©lĂ©rateurs de particules. Il contribue ainsi Ă  l’amĂ©lioration des performances des aimants quadripolaires pour accĂ©lĂ©rateurs.

En 1999, il prend la direction de l’équipe chargĂ©e de dĂ©velopper et mettre au point les huit bobines du toroĂŻde central du dĂ©tecteur de particules ATLAS (A Toroidal LHC ApparatuS, en français : « Un dispositif instrumental toroĂŻdal pour le LHC »), l'un des deux grands dĂ©tecteurs de l’accĂ©lĂ©rateur LHC (Large Hadron Collider, ou Grand Collisionneur de hadrons, en français)[1] - [3]. Ces bobines, comportant un fil de niobium titane de 30 km de long, constituaient les plus grands Ă©lectroaimants jamais construits rĂ©sultaient d’une collaboration internationale de grande ampleur :

Électroaimant supraconducteur quadripolaire.
« Les italiens usinaient les bobines, les Espagnols des parties en acier inoxydable tandis que des piĂšces en titane Ă©taient façonnĂ©es en Russie et en BiĂ©lorussie. D’un point de vue logistique, il s’agissait d’un mini-Airbus. Il m’a fallu avaler quelques couleuvres sans jamais cĂ©der sur l’essentiel et ce pendant des annĂ©es »[1].

C’est le LHC qui a apportĂ© en la preuve « presque certaine » de l'existence du boson de Higgs[4], qui sera confortĂ©e plus tard[5]. Cette dĂ©couverte a contribuĂ© Ă  l'attribution en 2013 du prix Nobel de physique Ă  François Englert et Peter W. Higgs[6].

En 2013 il est ingénieur à l'Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers (CEA IRFU, Saclay)[3].

Le , il reçoit le prix spĂ©cial du jury lors de la dixiĂšme cĂ©rĂ©monie des prix des ingĂ©nieurs de l’annĂ©e organisĂ©e par L'Usine nouvelle et Industrie & Technologies[7] - [3].

En 2014, il est nommé chef de service des accélérateurs, de cryogénie et de magnétisme du CEA[1].

La plus puissante machine IRM au monde

Il travaille Ă©galement depuis 2005 pour le Neurospin, centre d'imagerie cĂ©rĂ©brale par imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique (IRM) Ă  trĂšs haut champ magnĂ©tique et par spectroscopie par rĂ©sonance magnĂ©tique nuclĂ©aire (RMN). Il y dĂ©veloppe sous la direction de Denis Le Bihan la plus puissante machine IRM du monde, avec un champ magnĂ©tique prĂ©vu de 11, 7 teslas, au lieu des champs de 1,5 Ă  3 teslas des IRM des hĂŽpitaux, atteignant 7 Ă  9,4 teslas dans les laboratoires de recherche. Ce projet, nommĂ© Iseult/Inumac, devrait permettre d'obtenir des images plus fines du cerveau, avec une prĂ©cision de l’ordre du dixiĂšme de mm, contre 1 mm pour une IRM utilisĂ© en mĂ©decine. L'appareil devrait permettre de sĂ©parer des amas de 1 000 Ă  5 000 neurones parmi les 100 milliards que le cerveau humain contient [8] - [9] - [10] - [11] - [12].

Marié en 1988, Pierre Védrine a quatre enfants[1].

Notes

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