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Pierre Tourneresse (Cairon)

La Pierre Tourneresse est un dolmen situé au nord de la commune de Cairon, dans le département du Calvados, en France.

Pierre Tourneresse
Image illustrative de l’article Pierre Tourneresse (Cairon)
La Pierre Tourneresse
Présentation
Type dolmen
PĂ©riode NĂ©olithique (-4000 av. J. C.)
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1954)
Visite accès libre
Caractéristiques
Matériaux calcaire
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 14′ 06″ nord, 0° 26′ 29″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Basse-Normandie
DĂ©partement Calvados
Commune Cairon
GĂ©olocalisation sur la carte : Calvados
(Voir situation sur carte : Calvados)
Pierre Tourneresse
GĂ©olocalisation sur la carte : Normandie
(Voir situation sur carte : Normandie)
Pierre Tourneresse
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pierre Tourneresse

Historique

Le site était connu dès le XIXe siècle mais son intérêt archéologique n'est connu que depuis 1992[1], auparavant, ce qu'on appelait la Pierre Tourneresse correspondait à une large table de couverture entourée d'un amoncellement de dalles de pierre qui semblait indiquer la présence d'un cairn. À partir de 1996, le site fît l'objet de quatre campagnes successives de fouilles dirigées par E. Ghesquière[1].

L'édifice fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].

Architecture

Restitution du dolmen (dessins de CĂ©dric Lacherez)

Le dolmen a Ă©tĂ© Ă©difiĂ© sur un terrain en terrasse près du vallon du Vey, petit cours d'eau affluent de la Mue. Le tumulus est presque circulaire (diamètre de 24 m). Il est dĂ©limitĂ© par un mur de parement rĂ©alisĂ© avec des dallettes en calcaire provenant de carrières probablement situĂ©es dans l'environnement proche du site[3]. Il servit Ă  l'Ă©poque gallo-romaine de carrière et les parties est et ouest du tumulus d’origine sont dĂ©sormais manquantes. La structure interne du cairn est traversĂ©e de rayons constituĂ©s de grandes dalles dĂ©limitant des caissons[1].

Le tumulus renferme deux chambres funĂ©raires de forme rectangulaire. La plus grande mesure m de long sur m de large. Elle est prĂ©cĂ©dĂ©e d'un long couloir de 8,80 m de long qui ouvre Ă  l'est. Elle comporte une petite alcĂ´ve au nord. Les parois sont constituĂ©es d'une alternance de murets en pierres sèches et d'orthostates. Elle Ă©tait recouverte par trois dalles de couverture dont une seule demeurait encore en place en 1992. Le sol Ă©tait dallĂ© dans le petit cabinet latĂ©ral et près des piliers d'entrĂ©e[1].

La deuxième chambre, plus petite est en forme de poire. Elle est précédée d'un court couloir et ouvre à l'ouest. Elle est délimitée uniquement par des murets en plaquettes de pierre et devait comporter une voûte en encorbellement. Le fond de la chambre était dallé[1]. Elle pourrait avoir été construite indépendamment du cairn principal ou postérieurement à celui-ci en recreusant dans le tumulus[3].

Sous le monument funĂ©raire, les fouilles archĂ©ologiques ont rĂ©vĂ©lĂ© les traces d'un habitat prĂ©existant constituĂ© par une maison de 15 m de long sur m de large qui Ă©tait elle-mĂŞme entourĂ©e par plusieurs constructions domestiques. L'ensemble a Ă©tĂ© datĂ© de 4 400 av. J.-C.[4].

Mobilier funéraire

La grande chambre fut excavée durant la Seconde Guerre mondiale et les ossements découverts furent déversés dans une fosse voisine située au sud. Les ossements retrouvés sous forme d'esquilles correspondent aux restes d'environ huit individus dont au moins cinq adultes. La petite chambre abritait le corps d'un enfant ; une canine perforée retrouvée sur place correspond probablement à un ancien pendentif[1].

Le mobilier funĂ©raire recueilli se limite Ă  plusieurs fragments de poteries correspondant Ă  des coupes Ă  socle attribuĂ©es au ChassĂ©en septentrional. La datation par le carbone 14 des ossements humains de la grande chambre indique que ces inhumations remontent au dĂ©but du IVe millĂ©naire (3 900 / 3 700 av. J.-C.)[1].

LĂ©gende

Selon la légende, la Pierre Tourneresse aurait le pouvoir de tourner sur elle-même comme de nombreux autres mégalithes de la région qui portent des noms similaires : la Pierre Tourneresse à Gouvix, la Pierre tournante à Fresney-le-Puceux, la Pierre Tournante à Livarot et la Pierre Tourniresse aujourd'hui disparue, entre Thaon et Colomby-sur-Thaon.

Notes et références

  1. Dron, Le Goff et Lepaumier 2003
  2. Notice no PA00111200, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Panneau d'information réalisé par la mairie de Cairon
  4. Frédéric Lontcho, Dolmens et menhirs de France, Lacapelle-Marival, Editions Archéologie Nouvelle, coll. « Archéologie Vivante », , 216 p. (ISBN 979-10-91458-09-2), p. 82

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Luc Dron, Isabelle Le Goff et Hubert Lepaumier, « Le fonctionnement des tombes Ă  couloir en Basse-Normandie », dans Les pratiques funĂ©raires nĂ©olithiques avant 3500 av. J.-C. en France et dans les rĂ©gions limitrophes, Paris, SociĂ©tĂ© PrĂ©historique française, MĂ©moire XXXIII, , 330 p. (lire en ligne), p. 272-274. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Emmanuel Ghesquière, Cairon - Vivre et mourir au NĂ©olithique, la Pierre Tourneresse en Calvados, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, , 199 p. (ISBN 978-2753514386)

Articles connexes

Références externes

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