Pierre Joseph Farine du Creux
Pierre Joseph Farine, né au hameau du Creux, à Damprichard (Doubs) le [1] et mort le à Santeny, est un militaire français.
Pierre Joseph Farine | ||
Pierre Joseph Farine (gravure de 1818). | ||
Naissance | Damprichard (Franche-Comté) |
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Décès | (à 63 ans) Santeny(Val-de-Marne) |
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Origine | France | |
Allégeance | Armée française | |
Arme | cavalerie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1791 | |
Distinctions | vicomte Commandeur de la LĂ©gion d'honneur chevalier de Saint-Louis |
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Sa mère se nommait Marie Agnès Françoise Parent, et son père Jacques Ignace Farine.
Son épouse était Constance Jeanne Adélaïde Angélique Sougé.
Il eut quatre enfants: Victor Amédée Timoléon Farine, Claudine Françoise Angélique Louise Farine, Constance Stéphanie Farine (épouse d'Antoine Brack, colonel du 4e régiment de hussards à Limoges ), et Louis Edouard Farine[2].
Biographie
Il entra, le , dans le 2e bataillon des volontaires du Doubs, en tant que sous-lieutenant de la compagnie de grenadiers[3]. Il se distingua au Blocus de Landau en 1793, devint adjoint à l'adjudant-général chef de brigade Heudelet, passa le Rhin avec Moreau, se fit remarquer à Rendchen, Radstadt, Hotlingen, Neubourg, etc. Il fut assez heureux pour établir une communication avec l'armée de Sambre-et-Meuse, d'après l'ordre qu'il en avait reçu de Desaix. Chargé, dans la retraite de Moreau, de ramener à Huningue le parc général, les prisonniers, les bagages, etc., il fut rencontré par l'avant-garde du général autrichien Meerfeld, combattit à outrance contre des forces bien supérieures, reçut dans la mêlée plusieurs coups de sabre si violents, qu'il fut renversé de cheval, fait prisonnier et conduit en Bohême ; mais il avait sauvé le convoi. Il fut six mois captif à Thérésienstadt, fut échangé, nommé aide-de-camp du général Michaud en 1797, se distingua avec lui en 1800, au passage du Mincio. Il fit, comme chef d'escadron au 23e dragons, la campagne de 1805 sous Masséna, et se distingua au passage du Tagliamento. En 1806, il fit la campagne de Naples.
Commandant de place à Salerne, major du 59e dragons en 1807, et colonel du 4e régiment de dragons le , il appartenait au 1er corps de l'armée d'Espagne. Après un grand nombre d'actions d'éclat au siège de Badajoz (1811), à la bataille d'Albuera, etc., il eut deux chevaux tués sous lui à Usagre, tomba au pouvoir de l'ennemi, fut conduit en Angleterre. Il est resté célèbre pour son évasion d'Angleterre. Il fut nommé baron d'empire le , durant sa captivité[4]. Il servait au mois de décembre 1812, sous le maréchal Macdonald, dont il protégea la retraite du Niémen à Dantzig. Il prit part, de janvier à novembre 1813, à la défense de Dantzig. Fut nommé, le , général de brigade, commanda la première ligne de cavalerie, qui chargea si rapidement les quatre redoutes russes à Pitzkendorf, et qui s'en empara. Le , la garnison ayant été forcée de se rendre prisonnière, le général Farine suivit son sort et fut emmené à Kiev en Ukraine, d'où il envoya, le , son adhésion à la déchéance de Napoléon Ier.
L'Empereur lui confia, en 1815, la 4e brigade de la 3e division de cuirassiers. Le , à la bataille de Fleurus, cette brigade appartenant à la division Delort fit une charge qui décida la retraite des Prussiens. Le général Farine y fut blessé. À Waterloo il eut trois chevaux tués sous lui, et fut blessé de nouveau. Dans cet état, il se retira dans ses foyers. En décembre 1815, il fut chargé du licenciement de plusieurs corps de cavalerie dans la 21e division.
Il fut inspecteur de cavalerie en 1816 et 1817. En 1818 il commandait le dépôt général des remontes à Caen ; il reçut, le , le titre de vicomte[4], et fut nommé, en 1822, inspecteur d'armes pour la cavalerie.
Il est mort le dans son château de Choigny (commune de Santeny, Val-de-Marne). Le baron de Berthois signa en tant que témoin son acte de décès, au lendemain de sa mort[5].
Distinctions
Le 26 prairial an XII (), il fut nommé par l'empereur membre de la Légion d'honneur[2].
Le , il fut promu par l'empereur au grade d'officier de la LĂ©gion d'honneur[2].
Il fut nommé chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur par le roi, le [2] - [6].
Bibliographie
- « Pierre Joseph Farine du Creux », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Jean-Marie Thiébaud, Les Comtes, Vicomtes, Barons et Chevaliers en Franche-Comté et leurs liens avec de nombreuses familles françaises et étrangères. Dictionnaire historique, biographique et généalogique, Pontarlier, 2009, 512 p. (ISBN 978-2-9531824-1-5) « http://www.editions-baudelaire.com/presse/9782355080982_474.pdf »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
Notes et références
- « Etat civil de Damprichard », sur portail-archives.doubs.fr (consulté le ), p. 116
- « FARINE Pierre Joseph », notice de la grande chancellerie de la légion d"honneur, sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- « 2e bataillon du Doubs », sur Bataillons de volontaires nationaux, (consulté le )
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, « Farine (Pierre-Joseph, vicomte) », Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés,‎ , p. 298 , 299 (lire en ligne)
- « Acte de décès de Pierre Joseph Farine, maréchal de camp, grand officier de l'ordre royal de la légion d'honneur », sur archives.valdemarne.fr (consulté le ), p. 8
- « Base de Données – Ordre de Saint-Louis » (consulté le )