Pierre Aubenque

Pierre, Lucien (‹ Pierre-Lucien ›)IX_2-0">[2] - [3] Aubenque naît le 23 juillet 1929IX_2-1">[2] à L'Isle-JourdainIX_2-2">[2] - [4] - [5]. Il est le fils d'un instituteur[6]. Il suit ses études primaires et secondaires à ToulouseIX_2-3">[2]. Après la khâgne de Toulouse, il est reçu premier à l'École normale supérieure[4]. En 1950, il est reçu premier à l'agrégation de philosophieIX_2-4">[2] - [4] - [6] - s.v.''_Aubenque_(Pierre)_7-0">[7]. De 1951 à 1954, il est pensionnaire (54^e promotion) de la fondation ThiersIX_2-5">[2] - [4] - [6] - [8] - [9] : boursier-chercheur, il y commence ses travaux de doctorat[4]. De 1955 à 1960, il est assistant de philosophie à l'université de MontpellierIX_2-6">[2] - [4]. De 1960 à 1962, il est chargé d'enseignement à l'université de BesançonIX_2-7">[2]. En juin 1962, il devient docteur ès lettresIX_2-8">[2] en soutenant sa thèse principale sur le Problème de l'être chez Aristote. De 1962 à 1964, il reste à Besançon comme maître de conférencesIX_2-9">[2] puis professeurIX_2-10">[2]. De 1964 à 1966, il est professeur à la faculté des lettres de l'université d'Aix-MarseilleIX_2-11">[2] - [4]. De 1966 à 1969, il est professeur à l'université de HambourgIX_2-12">[2] - [4]. En 1969 et 1970, il est professeur de philosophie à l'université de ParisIX_2-13">[2]. De 1971[N 1] à son éméritat en 1990, il est professeur d'histoire de la philosophie ancienne à l'université Paris-SorbonneIX_2-14">[2] - [4]. De 1992 à 1997, il enseigne, en tant que professeur invité régulier, à l'université de Leipzig[4] - [8].

Pour les Stoïciens, volume de la Bibliothèque de la Pléiade paru en 1962, il révise la traduction du livre II de la Nature des dieux de Cicéron[5] et celle du Traité du destin[5] ainsi que celle des Entretiens d'Épictète[5]. En 1972, il publie chez Beauchesne, le débat de Davos entre Martin Heidegger et Ernst Cassirer[5] mais l'ouvrage sera retiré de la vente et pilonné sur demande des ayants droit de Heidegger[5]. Pour l'Encyclopædia Universalis, il est l'auteur de l'article sur « Aristote », de ceux sur la « physis » et le « syllogisme » ainsi que de développements sur la « naissance de la philosophie » dans l'Antiquité et « Rome et la pensée grecque » dans la Rome antique[10].

En 1963, il devient membre de l'Association pour l'encouragement des études grecques en FranceXVIIIn^o 847_12-0">[11] ; en 1995, il la présideraVI''s.v.''_1995_13-0">[12]. De 1973 à 1990, il dirige le centre Léon-Robin de recherches sur la pensée antique[4] - [13]. De 1988 à 2010, il est secrétaire général de l'Institut international de philosophie (IIP)[14] - [15]. En 1997-1998, il occupe la chaire de métaphysique Étienne-Gilson à l'Institut catholique de Paris (ICP)[16] - [8] - [17].

Deux mélanges lui sont offerts[18] : Herméneutique et ontologie en 1990[19] puis Ontologie et dialogue en 2000 à l'occasion de son 70^e anniversaire[19].

De 1970 à 1999, il est directeur de la revue les Études philosophiques [20]. De 2001 à sa mort, il est membre du comité scientifique la revue Philosophie antique[6].

Il meurt le 23 février 2020[16] - [5] - [8] à Versailles[16] - [8].

En 1963, Aubenque reçoit le prix de l'Association pour l'encouragement des études grecques en France pour sa thèse sur le Problème de l'être chez AristoteXXXII_22-0">[21].

Il reçoit trois doctorats honoris causa : en 1998, de l'université de Leipzig[4] - [8] ; le même année, de l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle[16] - [8] - [22] ; et en 2000, de l'université Laval[16] - [8] - [23].

Aubenque a insisté sur le fait que, dans sa Métaphysique, Aristote semble présenter une dualité d'inspiration entre deux projets distincts. La science qu'il veut y fonder est en effet tantôt l'ontologie, c'est-à-dire la science de « l'être en tant qu'être », ou de ce qui fait que l'être est dans un sens général ; tantôt une science particulière qui a pour objet « le genre le plus éminent » de l'être, c'est-à-dire le divin, et qui serait la théologie,.

Il a notamment montré que le concept d'analogie de l'être utilisé par Thomas d'Aquin était une reconstruction qui ne se trouvait pas chez Aristote.

• Le problème de l'être chez Aristote, Paris, PUF, 1962.
• La prudence chez Aristote, Paris, PUF, 1963.
• Sénèque, Paris, 1964.
• La prudence chez Kant, Paris, Revue de métaphysique et de morale, 1975.
• Histoire de la philosophie, Paris, 1979: contribution pour le commentaire d'Aristote.
• Concepts et catégories dans la pensée antique, (éditeur) Paris, 1980.
• Aristote et les choses humaines, suivi de La politique stoïcienne, Paris, Didier, 1998. (Préface)
• « Aristote », in Dictionnaire des philosophes, Paris, Encyclopædia Universalis/Albin Michel, 1998.
• Faut-il déconstruire la métaphysique ?, Paris, PUF, coll. de métaphysique, Chaire Étienne Gilson, 2009.
• Problèmes aristotéliciens. Philosophie théorique, Paris, Vrin, coll. « Bibliothèque d'histoire de la philosophie », 2009.
• Problèmes aristotéliciens. Philosophie pratique, Paris, Vrin, coll. « Bibliothèque d'histoire de la philosophie », 2011.

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