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Pierre-Mathieu Parein du Mesnil

Pierre-Mathieu Parein du Mesnil, né le au Mesnil-Aubry (près d'Écouen), où il est mort le , est un général écrivain et pamphlétaire français de la Révolution et de l’Empire.

Pierre-Mathieu Parein du Mesnil
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  75 ans)
Le Mesnil-Aubry
Nationalité
Activités
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Grade militaire
Archives conservées par

Biographie

Fils d'un sellier du Mesnil-Aubry, Parein travaille comme copiste chez un avocat de Paris, avant la RĂ©volution. Le , il participe Ă  la prise de la Bastille. Élu au ComitĂ© des Vainqueurs de la Bastille pour ses dons d'Ă©criture et ses capacitĂ©s en matière lĂ©gale, il devient l'un des porte-paroles des Vainqueurs et, avec l'ingĂ©nieur Estienne, l'Ă©crivain et acadĂ©micien Jean Dusaulx ou l'apprenti-vitrier Jean Antoine Rossignol, l'un des plus actifs et des plus revendicatifs reprĂ©sentants du mouvement parisien, signant les pĂ©titions et les demandes prĂ©sentĂ©es Ă  l'AssemblĂ©e nationale au nom des Vainqueurs. Le , il fait paraĂ®tre dans la Chronique de Paris un article sur les cĂ©rĂ©monies funĂ©raires organisĂ©es en l'honneur de Fausset, un Vainqueur dĂ©cĂ©dĂ©, auxquelles ont assistĂ© 20 000 parisiens.

De même, en 1791, il publie le seul drame consacré à la prise de la Bastille jamais écrit par l'un de ses participants, La Prise de la Bastille, fait historique en trois actes en prose, et mêlé d'ariettes. À la fin de l'ouvrage, on trouve les signatures de plus de soixante autres anciens Vainqueurs, qui confirment l'authenticité des événements décrits. Toutefois, sa pièce est un échec. Refusée par le Théâtre des Italiens, elle est accueillie sans enthousiasme lors des rares occasions où elle est jouée, comme à Rouen en 1795 ; l'auteur est plus habitué à lire et à écrire pamphlets politiques ou des documents administratifs et manque d'expérience littéraire et théâtrale.

Dans le même temps, Parein se lance dans la carrière de pamphlétaire, publiant La Girouette française, ou le Despotisme ressuscité, L’Extrait du charnier des innocents, ou le cri d’un plébéien immolé ou L’Exterminateur des parlements en 1789, Les Crimes des Parlements en , où il se livre à une critique radicale du système judiciaire de l'Ancien Régime, qualifiant les Parlements de « vermine parlementaire », ou de « vampires détestables » et leurs sentences de « crimes ».

Le , il est nommĂ© commissaire du Conseil exĂ©cutif provisoire avec Bouchotte, Momoro, Chaumette et Dufourny, afin d'activer dans les dĂ©partements voisins de Paris les opĂ©rations de la levĂ©e des 30 000 volontaires dĂ©crĂ©tĂ©e par l'AssemblĂ©e nationale LĂ©gislative. Il intervient avec Bouchotte dans l'Oise, la Seine-InfĂ©rieure et la Somme[2].

Devenu chef des bureaux de la 4e division du ministère de la Guerre à la fin de 1792, il est proposé le par Vincent à l'assemblée électorale de Paris comme commissaire national près les tribunaux civils du département, élu et désigné pour le tribunal du 4e arrondissement. Toutefois, ne pouvant cumuler ces nouvelles fonctions avec celle du ministère, il y renonce par une lettre lue par Vincent devant l'assemblée le [3].

Entré dans l'armée en , Parein est commissaire du pouvoir exécutif en Vendée et préside la commission militaire révolutionnaire de l'armée des côtes de La Rochelle de sa création à Angers par Ronsin, le , au [4], avant d'être remplacé par Antoine Félix. Nommé général de brigade le , il préside la commission révolutionnaire de Lyon le . Sur proposition des représentants en mission Fouché, Laporte et Meaulle, il est nommé général de division à titre temporaire le .

Le , il devient chef d'état-major du général Moulin, à l'armée des côtes de Brest. Destitué le , il est emprisonné de mai au . Lors de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV, il participe à la défense de la Convention et est rétabli dans son grade de général de brigade le .

Nommé le à l'armée des côtes de l'Océan, il est arrêté pour ses liens avec la conjuration des Égaux de Gracchus Babeuf, le . Envoyé devant la Haute Cour de Vendôme, il est acquitté le . Réintégré le 1er septembre, il retrouve peu après un commandement militaire.

Nommé à l'armée d'Italie le , il est appelé au Ministère de la Police par Fouché le , poste qu'il perd le , au moment de la disgrâce du ministre. Il s'établit alors à Caen. Le , il est interné à Caen, et ce jusqu'en 1814.

À sa mort en 1831, il est qualifié de « riche propriétaire », son fils est négociant à Paris, sa fille mariée à un notaire de Sarcelles[5].

Bibliographie

Pamphlets
  • La Girouette française, ou le Despotisme ressuscitĂ©, imprimerie de l’archevĂŞchĂ©, 1789, 31 pages
  • L’Exterminateur des parlements (signĂ© : de Droiture, avocat en parlement), Paris, imprimerie de la Cour du parlement, , 29 pages
  • L’Extrait du charnier des innocents, ou le cri d’un plĂ©bĂ©ien immolĂ©, Bordeaux, impriemrie de P.... P...., imprimeur des citoyens, malgrĂ© ceux qui ne le veulent pas, 1789, 25 pages
  • SupplĂ©ment Ă  «l'Extrait du Charnier des Innocents» (signĂ© : Droiture, avocat en parlement), 1789, 22 pages
  • Le Massacre des Innocents, par l'auteur de l'« Extrait du charnier des Innocents » (signĂ© : de Droiture), Bordeaux, impriemrie de P.... P...., imprimeur des citoyens, malgrĂ© ceux qui ne le veulent pas, 1789, 20 pages
  • Les crimes des Parlements ou les Horreurs des prisons judiciaires dĂ©voilĂ©es, Paris, Girardin, 1791, 51 pages
Appel

Appel à l'assemblée nationale, à celle de la commune et aux districts de Paris, pour et au nom des volontaires nationaux de la Bastille (signé : Parein Du Mesnil, Estienne et Hulin), Paris, imprimerie de Momoro, 1789

Théâtre

La Prise de la Bastille, fait historique en trois actes, en prose et mêlée d'ariettes, Paris, chez Girardin, chez Madame Lesclapart et chez tous les Marchands de Nouveautés, 1791, 66 pages

Notes et références

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Auguste Philippe Herlaut, Le Colonel Bouchotte: ministre de la guerre en l'an II, C. Poisson, 1946, 723 pages, p. 37.
  3. Auguste Philippe Herlaut, op. cit., 1946, p. 67.
  4. Richard Cobb, Les Armées révolutionnaires: instrument de la Terreur dans les départements, avril 1793 (floréal an II), Mouton, 1963, 1017 pages, p. 105.
  5. Richard Cobb, op. cit., 1963, p. 106.

Annexes

Bibliographie

  • Hans-JĂĽrgen LĂĽsebrink & Rolf Reichardt, The Bastille. A History of a Symbol of Despotism and Freedom, Duke University Press, 1997, 328 pages, p. 98 et alii (ISBN 0822318946)
  • LĂ©on Deriès, « L'internement Ă  Caen du gĂ©nĂ©ral rĂ©volutionnaire Parein de 1812 Ă  1814 », Annuaire des cinq dĂ©partements de la Normandie, tome LXXXXIII, 1932, p. 178-212
  • Louis Charles Joseph de Manne, dit Edmond-Denis Manne, Nouveau dictionnaire des ouvrages anonymes et des pseudonymes, la plupart contemporains, Lyon, N. Scheuring, libraire-Ă©diteur, 1862, p. 298

Liens externes

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