Pierre-Joseph Houbart
Pierre-Joseph Houbart, né le à Celles (Faimes) et mort le à Bruxelles, est un ouvrier graveur belge, ainsi qu'un militaire doublement récompensé ayant servi dans divers coins du globe, notamment dans l'armée belge ou encore la Légion étrangère française.
Biographie
Enfance
Pierre-Joseph est l'aîné d'une fratrie de cinq enfants. Il vit à Waremme, anciennement appelée Grand-Axhe, avec son grand-père maternel. En , sa famille part pour le Grand-Duché du Luxembourg mais un mois plus tard, le , il est tiré au sort et se voit forcé de rejoindre l'armée belge[1].
DĂ©buts
Pierre-Joseph commence sa carrière militaire dans le régiment des Grenadiers à Bruxelles en raison de sa grande taille, et y reste de 1848 à 1854. Il devient caporal et décide de s'engager dans la Légion étrangère française en 1854[2].
Légion étrangère
Arrivé à la Légion étrangère à Lille le , il va servir en son nom, en Crimée jusqu'en 1856, en tant que canonnier. Là , il est blessé par un éclat d'obus durant le siège de Sébastopol. Néanmoins, il continue de se battre au nom de celle-ci en Algérie en 1857 et en Italie en 1859. Il est blessé de nouveau durant la bataille de Solferino et fini par être porté déserteur le [3].
Garde de l'impératrice Charlotte
Avant de rejoindre la garde de la princesse Charlotte de Belgique, en tant que sergent tambour-major le à Audenaerde, il passe par Liège et Namur, respectivement en 1863 et 1864. Avec le régiment Charlotte, il part au Mexique rejoindre l'époux de celle-ci, l'empereur Maximilien. Il se fait ensuite licencier[4].
Tribulations en Amérique Latine
Le , il rejoint les rangs d'une troupe internationale de contre-guérilla française, la Contre-guérilla de la Soledad et y reste jusqu'à la chute de l'empereur Maximilien. Il disparait en Amérique du Sud et y passe les trente années suivantes de sa vie, non pas en tant que militaire mais en exerçant divers petits travaux. C'est au Paraguay qu'il rencontre un consul qui l'aide à réintégrer l'armée et qui l'envoie en Bolivie, où il devient général[2].
Fin de vie
En 1898, il passe une année en Argentine, à Montevideo. Après cela, il décide de rentrer au pays et retourne à Waremme. Le , il s'en va à Bruxelles, déménage à maintes reprises et commence à errer entre homes et hospices. Il finit par trouver une place au refuge des Ursulines où il passe ses dernières années jusqu'à sa mort en 1907[1].
RĂ©compenses militaires
Il se fait remettre la Médaille militaire française après avoir été blessé en Crimée lorsqu'il était canonnier. Il reçoit également par la suite, la Médaille du Mérite militaire à la suite de la bataille de Tocambaro[2].
Notes et références
- Michel Hubin, « Le vrai et l’imaginaire dans une œuvre de Hubert Stiernet, Authentification d’un Waremmien », sur Le Soir, (consulté le )
- Joachim Maurice, Pierre-Joseph Houbart, vol. 4, Bruxelles, Académie Royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, coll. « Nouvelle biographie nationale », (lire en ligne)
- Jacques François, « Pierre-Joseph Houbart | Chronique de Waremme » (consulté le )
- D. Gooch Brison, « L'expédition des volontaires belges au Mexique 1864-1867 », Revue belge de philosophie et d’histoire, vol. 47, no 3,‎ , p. 1030-1032 (lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
- STIERNET Hubert, Par-dessus les clochers. Mémoires de Pierre-Joseph Houbart, apothicaire, Bruxelles, Anc. Etabliss. J. Lebègue et Cie, 1931. Attention, ceci est une semi-fiction, à prendre en considération.
- DUSCHENE Albert, L'expédition des volontaires belges au Mexique 1864-1867, 2 vols., Bruxelles, Musée royal de l'armée et de l'histoire militaire, 1967 / 1968.