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Piaroa (langue)

Le piaroa (autonyme : De'aruwã thiwene) est une langue indigène du Venezuela et de la Colombie appartenant à la famille des langues salivanes et parlée par l'ethnie des Piaroas.

Piaroa
De'aruwã thiwene (pid)
Pays Venezuela, Colombie
Région Amazonas (Venezuela)
Nombre de locuteurs Venezuela : 13 000 (2012)[1]
Colombie : 770 (2012)[1]
Total : 13 770 (2012)[1]
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau du Venezuela Venezuela
(États d'Amazonas et de Bolívar, 2008)
Codes de langue
IETF pid
ISO 639-3 pid
Étendue langue individuelle
Type langue vivante
Linguasphere 87-FAA-a
WALS pia
Glottolog piar1243
Carte
Image illustrative de l’article Piaroa (langue)
Localisation des locuteurs du piaroa

Nom

Le piaroa est aussi appelé de'aruwa, dearuwa, adole, ature, ature, guagua, kuakua, quaqua, maco, mako, huǫttųją, wötʰïhä, wóthuha, wõthhã, wo’tiheh, wotjüja, th hã, ttö ja, uwotjuja[2].

Wóthuha est également orthographié huǫttųją (orthographe du SIL International) et Wötʰïhä (orthographe de l'alphabet phonétique international)[3].

Variétés

Des variations dans la prononciation distinguent les locuteurs d'au moins trois régions: Sipapo-moyen Orénoque, haut Cuao-Parguaza et Ventuari-Manapiari[4].

Le maco est parfois répertorié séparément, ou laissé sans classement. Il est très mal attesté, mais les quelques mots qui sont connus sont suffisants pour mettre en évidence que c'est un dialecte du piaroa, ou du moins qu'il y est très étroitement lié[5].

Utilisation

Le piaroa est une langue en danger, mais grâce à la forte identité ethnique de son peuple, elle est très bien conservée[1].

Il est parlé par environ 13 000 personnes au Venezuela en 2012, principalement sur la rive sud de l'Orénoque et du rio Paguasa à Manapiare dans l'État d'Amazonas et dans l'État de Bolívar[1].

En Colombie, il compte 770 locuteurs en 2012 dans la municipalité de Santa Rita (en), entre les rios Vichada et Guaviare dans le département de Vichada[1].

Ses locuteurs utilisent également le maquiritari, le yabarana et l'espagnol, et il est utilisée comme langue seconde par les locuteurs du maco[1].

Reconnaissance légale

Au Venezuela elle est reconnue dans l'article 4 de la Loi sur les langues indigènes de 2008 dans les États d'Amazonas et de Bolivar[1].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • (es) Germán Nicolás Freire et Stanford Rhode Zent, « Los Piaroa », dans Germán Nicolás Freire et Aimé Tillett (dirs.), Salud Indígena en Venezuela, vol. 1, GEA, , 383 p. (ISBN 9-80226048-7 et 978-9802260485, présentation en ligne, lire en ligne), p. 137-203.
  • (es) Joanna Overing, « Los Wothuha », dans Jacques Lizot (dir.) et al., Los Aborígenes de Venezuela : Etnología contemporánea 2, Fundación La Salle de Ciencias Naturales-Instituto Caribe de Antropología y Sociología, , 736 p. (ISBN 9-80010241-8 et 978-9800102411, présentation en ligne).
  • Paul Rivet, « Affinités du Saliba et du Piaróa », Journal de la Société des Américanistes, vol. 12, no 12, , p. 11-20 (lire en ligne).
  • (en) Stanford R. Zent, « Piaroa », dans David Levinson (dir.) Johannes Wilbert (dir.) et al., Encyclopedia of World Cultures : South America, vol. 7, G.K. Hall, , 488 p. (ISBN 0-81611813-2 et 978-0816118137, lire en ligne), p. 275.
  • (en) Harald Hammarström, « The status of the least documented language families in the world », Language Documentation & Conservation, vol. 4, , p. 177-212 (ISSN 1934-5275, lire en ligne).

Liens externes

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